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Sujet Editorial du 30 septembre 2023 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 30 septembre 2023 : commentaires

Grands avant-gardistes du stand up, les hommes et femmes politiques ne sont jamais les dernier·ère·s lorsqu’il s’agit de nous faire rire ou pleurer, mais on est moins habitué à ce qu’ils ou elles nous fassent taper du pied et bouger la tête. On saluera donc comme il se doit la performance du secrétaire d’État américain Antony Blinken qui, pour lancer une « initiative de diplomatie musicale » à laquelle participent Herbie Hancock et Dee-Dee Bridgewater, a repris en public le standard de blues Hoochie Coochie Man, Strat à la main… La classe américaine ? Ça doit être ça, même si on n’est pas trop sûr de saisir la portée diplomatique des paroles…

Google is watching you...Pas forcément aussi classe, Google fête aussi ses 25 ans cette semaine : 25 ans qui ont transfiguré Internet et les télécoms, en leur offrant quantité de nouveaux services et de nouvelles technologies (Google Search, Analytics, Adsense, Adwords, Map, Earth, Chrome, Android, Gmail, Goffice, GDrive, Youtube, etc.) pour un prix somme toute assez conséquent à payer : le fait de transformer le web rêvé par Paul Otlet en un supermarché documentant les moindres faits et gestes de ceux qui le traversent, le tout dans la plus grande opacité, en consommant un maximum de ressources naturelles et au service d’une idéologie transhumaniste très discutable. Orwell et Huxley n’auraient pas imaginé mieux que ce doux impérialisme qui fait vivre autant de gens qu’il les asservit, qui les choie autant qu’il les rudoie, le tout avec la douce voix d’Alexa… Tant de choses qui sont débattues à huis-clos dans le procès pour abus de position dominante qui s’est enfin ouvert aux USA à propos de Google Search…

Pendu à son référencement comme n’importe quel site sur le web, Audiofanzine espère bien que vous n’aurez pas à passer par un quelconque moteur de perdition pour aller voir ses articles hebdomadaires, sachant que cette semaine sera très branchée MAO. Outre les bancs d’essai de l’interface Audient iD24 et des enceintes Kali IN-UNF, vous y trouverez notamment le test du Spectralayers de Steinberg : un logiciel phénoménal qui change la donne du point de vue créatif comme de la restauration…

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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41
Citation de Will Zégal :
Quant à l'accusation d'enfonçage de portes ouvertes, les portes qui sont ouvertes pour certains ne le sont pas pour tous.

J'ai énormément de mal à croire qu'un lecteur d'Audiofanzine en 2023 ne soit pas au courant des pratiques de Google. On n'est pas sur les forums de SuperToinettte ici.


 

42
Citation de Will Zégal :



Le présentateur fait du cherry-picking sur des articles faux, incorrects (ou assimilés) et comme ils ont un co-auteur qui est un type de chez Google et qu'ils sont repris par la communauté alors Google serait le mal. C'est un peu hâtif comme conclusion.
Déjà, les coquilles dans les articles scientifiques n'ont pas attendues l'arrivée de Google pour être reprise par des communautés de chercheurs et faire foi. Les exemples sont légions, mon préféré restant la politique d'austérité en Europe basée sur une coquille dans un tableur Excel dont les résultats furent exposés par deux pontes en économie. Bon, bah personne ne condamne Microsoft.

Ensuite, la bibliométrie a toujours été un truc claquée au sol, entre les auto-citations, les citations de convenances (genre "on cite les articles des copains"), la politique des éditeurs (Elsevier et Co), les gens qui publient le savent, en usent, en jouent et personne n'est vraiment dupes sur cette pseudo-science. La bibliométrie, c'est comme Linkedin: de même que ce n'est pas parce que tu as 500 relations que tu es un profil de competition, ce n'est pas parce que tu as été cité 500 fois que ton article est bon (d'ailleurs, la citation pour erreur est un problème bien connu).

Encore une fois, je ne dédouane pas Google mais le propos de la vidéo est de leur reprocher quelque chose qui est "hors de leur portée".

Concernant l'obligation de "ton positif" imposé aux chercheurs, il y aurait beaucoup de choses à dire sur l'article de NBC qui ne dégueule pas de source (mais plutôt de citations...disons que c'est plus "hondelate raconte" que les "panama papers") mais bon, si la démarche de Google est tout à fait condamnable d'un point de vue scientifique, elle est commune à toutes les boîtes du monde qui font de la recherche.
Si tu fais de la recherche fondamentale pour le compte d'une société privée, tu te doutes bien que tu ne vas pas publier n'importe quoi, n'importe comment, on ne parle d'une thèse de doctorat fait dans une université, on parle d'enjeux financiers dingue, d'investissement à long terme, c'est juste super logique. Je ne dis pas que c'est bien mais que les chercheurs qui bossent dans des sociétés privées ne viennent pas faire les surpris après coup.

Je plussoie pour l'utilisation des outils Framasoft (et toute l'initiative de dégoogliser Internet), le projet /e/ et ce genre d'initiative malheureusement la force de développement (et marketing de surcroît) n'est pas suffisamment solide pour que leurs outils soient utilisés par une majorité.

Si je tentais de faire ma "Madame Soleil", je dirais que Google va être limité à (long) terme par les coûts de stockage et va donc de plus en plus rendre ses services payants, les faisant passer d'un modèle gratuit à un modèle freemium à un modèle payant auquel de moins en moins de gens souscriront , d'autant que parallèlement les communautés vont se déplacer des réseaux publiques (Facebook, Youtube) à des réseaux privés (Discord, Telegram, etc).
D'ailleurs, les nouveaux créateurs de contenus sont plus actifs sur ces nouveaux médias que sur Facebook & Co qui sont datés, codés avec le cul (Facebook est une purge) et de moins en moins adaptés aux nouveaux usages.


 

43
:non:
Citation :
codés avec le cul (Facebook est une purge)

Clair :mdr:
Je ne comprends pas qu'une boîte aussi puissante fournisse un produit aussi mal foutu et vice versa.
44
J'imagine que les cycles de développement d'une telle plateforme sont hyper compliqués, il ya beaucoup de fonctionnalités très diverses contrairement aux autres RS.
Moi ce qui me fait marrer, c'est que les mecs ne savent même plus comment fonctionnent les algos de recommandation tellement c'est blindé de règles.
Et je pense qu'on ne voit qu'une partie de l'iceberg.;)


 

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C'est surtout qu'ils passent leur temps à changer des trucs ce qui paume l'utilisateur. Et qu'en plus, une partie de ces trucs ne marche pas.
La dernière fois que j'ai voulu faire une campagne de pub sur FB, j'ai fini par renoncer tellement ça merdait.
Mais bon, de toutes façons, FB.... j'y fous quasiment plus les pieds.
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Tiens justement Meta vient d'annoncer publiquement leur intention de rendre payant Facedebouc du genre 10 à 15 € par mois.
Ils sont fou c'est du n'importe quoi !!!! Aucun jeune ne mettra un centime dans un facebook payant.

Nous cronstuisons le son mais ce n'est qu'un début:

https://atome69.bandcamp.com/releases

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Tant mieux pour eux, vde toutes façons c'est devenu un truc de vieux.
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8oris, je veux bien croire que mon édito est nullissime dans sa simplicité, mais ta vision toute en nuance de Google qui serait proche d'être une boîte sympa sur bien des aspects m'évoque plus le syndrome de Stockholm qu'autre chose. Quant au fait que j'enfonce des portes ouvertes, il me semble bien plutôt que c'est toi qui chante la doxa avec le reste du choeur grec d'une certaine partie de l'opinion publique : Google serait une entreprise qui a fait progresser le web. Oui, si l'on y regarde que du point de vue technologique, mais d'un point de vue social, du point de vue des sciences humaines, c'est tout l'inverse. Et on sait depuis 70 ans au moins qu'il ne faut pas confondre le progrès avec les avancées technologiques ou scientifiques ; après guerre, on pensait en avoir fini avec Auguste Conte et sa clique de positivistes, et voilà que sous l'impulsion du GAFAM, Google en tête, le vieux fantasme de la technologie vectrice de progrès revient en force. Quelle tristesse que ce retour en arrière idéologique qui n'a rien d'un progrès, et qui l'est d'autant moins que Google et le GAFAM se posent illusoirement en solution aux problèmes planétaires qui sont les nôtres. Comment pourraient-ils apporter des solutions alors qu'ils sont une grosse partie du problème ?

Précisons-le : Google n'a jamais fait d'Open Source que pour l'utiliser comme cheval de Troie et rentrer dans le code de tous les développeurs, se rendre indispensable et exercer un contrôle sur le monde du libre, sur le monde du développement logiciel comme du web. Note que ce n'est pas moi qui le dit, hein, c'est Richard Stallman qui le criait il y a 10 ans déjà lors d'une conférence sur l'Open Data où je l'ai rencontré. Soit quelqu'un d'éminemment plus crédible quand on parle de logiciel libre que n'importe qui travaillant pour Google vu qu'il a créé le logiciel libre. Pour te situer le gaillard, il a commencé sa conférence en disant : "aujourd'hui est un grand jour pour le logiciel libre car Steve Jobs est mort" (il était mort deux semaines avant) puis nous a distribué des autocollants "I hate Steve Jobs". Et je peux te garantir que son amour pour Google n'était pas bien différent.

Et oui, ma vie à moi est pleine de Google, comme celle de tout le monde utilisant Internet ; et je te le confirme : la vie de n'importe qui bossant à AF est pleine de Google, parce que tu ne peux pas faire de site web aujourd'hui et en vivre si tu ne prêtes pas allégeance au dieu SEO dont Google organise le culte. Des milliers de gens sont payés pour faire de la divination sur ce qu'il faut faire ou pas pour être bien placé dans le moteur qui concentre 93% de parts de marché, et au moindre changement d'algo, une Google Dance comme on appelle ça, tous les astrologues du web doivent revoir leurs prédictions. Le pire d'ailleurs, c'est que cela en vient à modifier les contenus : tu n'écris pas sur le web librement, tu écris en pensant au SEO sans quoi la sanction est immédiate. Car celui qui sera en première position ne sera jamais le plus pertinent, il sera juste celui qui a le meilleur astrologue. ou qui a payé le plus pour cela. Le fait de citer Paul Otlet dans l'édito n'avait rien de gratuit : depuis des millénaires, l'homme réfléchit à la façon d'organiser le savoir et l'information pour les rendre accessibles. Google n'a jamais voulu s'intéresser à cela, préférant organiser un chaos apparent dont lui seul détient les clés. Parce que l'algo de recherche de Google, lui, il n'est pas Open Source, loin de là...

Alors je te le dis pour l'avoir connu avant et après : oui, le web était mieux avant Google. Moins "pro" sans doute, mais plus équitable, plus libre.

Et encore ne parlé-je pas de l'usage des biais cognitifs pour faire son beurre, de l'impérialisme consistant à mettre des ballons dans le Sahara pour qu'aucun peuple ne puisse ignorer Internet, des recherches transhumanistes en génétique ou IA, et du flicage qui consiste à savoir qui fait quoi où et à criminaliser ceux que ça dérange. Eric Schmidt en 2009 : "Seuls les criminels se soucient de protéger leurs données personnelles". Le pire, c'est que le point de vue d'Eric est devenu un consensus ; lorsque tu places les gens face aux gros problèmes du respect de la vie privée et de la collecte d'information, ils te disent que de toutes façons, ils n'ont rien à cacher... Demande leur après ça combien ils payent d'impots, ce qu'ils votent, leurs problèmes médicaux ou ce qu'ils aiment sexuellement et ils auront évidemment des choses à cacher. Mais pas à Chrome ou Gmail...

Ceci étant dit, ils peuvent bien filer Chromium au peuple, d'autant que ça leur permet d'avoir des débugueurs à l'oeil et des dévs bénévoles pour faire avancer Chome, mais je crois pas que rien de ce qu'ait "donné" Google ne vaille ce qu'il a pris. Et note que je ne parle même pas du volet écologique où l'on nous somme d'applaudir le greenwashing d'une entreprise qui se contrefout totalement de son impact environnemental catastrophique au-delà des émissions de gaz à effet de serre (pollution des sols, production de déchets non recyclables, épuisement des ressources, réchauffement des océans, destruction du vivant, etc.).

Tu comprendras du coup à quel point ce procès comme ceux qui suivront probablement en Europe est plus qu'important car nous ne sommes pas face à une entité qui apporte des solutions mais des problèmes déguisés en solution. Et si Google déposait le bilan demain, ce serait une vraie victoire : pour le web, pour les peuples et pour le vivant dans son entier. Mais ce n'est pas prêt d'arriver.

Tu me reproches enfin de cracher dans la soupe et je peux te dire que je me pince le nez pour boire la soupe depuis 25 ans que je bosse sur Internet. Le système mis en place par Google paye-t-il une partie de mon salaire ? Oui, sachant qu'hélas, mon activité fait aussi vivre Google. Par choix de ma part ? Non. Pourrait-il en être autrement ? Tant que les législateurs n'auront pas remis l'hydre à sa place, non. Dois-je pour autant prêter allégeance ? Non.

C'est comme avoir un président dont tu réprouves toute la politique car tu n'as pas voté pour lui, mais qu'on te demanderait de soutenir parce qu'à la suite d'un concours de circonstances, il s'est retrouvé à la tête de l'État. Chaque fois que l'on peut cracher dans la soupe qu'il sert, il me semble important de le faire : c'est ça la liberté d'expression et le devoir civique. En sachant qu'en outre, la position de Google n'est même pas le fruit d'une élection, mais le fruit de notre addiction aux gadgets et notre aversion à lire les petites lignes de CGU volontairement interminables lorsque nous nous empressons de les utiliser.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 05/10/2023 à 14:04:01 ]

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On peut même créer si on veut et lancer soi même son propre moteur de recherche, rien n’empêche, pourquoi pas, si c'est si facile, qui garderait le secret des données, qui payerait son personnel correctement (15 mois de salaires, avantages...) faut quand même un peu de sous au départ pour un tel projet, sans parler de la compétence. Mais hélas ce même moteur va irrémédiablement se faire bouffer par.... Google, justement, et pas longtemps après. Juste le temps que la boite coule, et que les formalités de cessation de paiement se fassent, et le temps d’expédier les courriers pour licencier son personnel. C'est pas sur à 100%, mais c'est hautement probable. La boucle est bouclée. Satanée mondialisation. C'est dur.... Concernant les fameux éditos, y a forcement des trucs avec lesquels je suis pas trop d'accord, des échanges d'idées, des arguments avancés. De la à dire que c'est nul, non.. C'est plutôt intéressant, en même temps que bien tourné. Bill Gates, Steve Jobs, et d'autres se sont fait aussi en leur temps des c......en or, comme on dit. Le débat est sans fin
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Citation de Los Teignos :

Tu comprendras du coup à quel point ce procès comme ceux qui suivront probablement en Europe est plus qu'important car nous ne sommes pas face à une entité qui apporte des solutions mais des problèmes déguisés en solution.

Et souvent même des "solutions" aux problèmes qu’elle a contribuée à créer.