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Editorial du 6 septembre 2025 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 6 septembre 2025 : commentaires

GAFAM love your dataLa Confédération internationale des éditeurs de musique (IMCP) semble en mesure de prouver que Google, Microsoft, Meta, OpenAI et X ont utilisé en parfaite illégalité des millions de titres de musique protégés par le droit d’auteur pour entraîner leurs outils d’intelligence artificielle générative. De fait, Suno, Llama 3 (Meta), Jukebox (OpenAI), CoPilot (Microsoft), Gemini (Google) ou encore DeepSeek pilleraient plusieurs millions de titres par jour, réalisant ainsi selon John Phelan, le directeur général de l’ICMP, « le plus grand vol de propriété intellectuelle de l’histoire »…

Et pourquoi au fait ? Pour produire artificiellement (et pour un coût environnemental extrêmement lourd) encore plus de musique que nous n’en surproduisons déjà avec les seuls moyens humains, et parce que c’est l’avenir ! Soyez en tout cas prévenus : ce que vous ferez de la Peavey Decade Preamp, de vos cordes D'Addario NYXL, de votre casque Audio-Technica ATH-R50x et du dernier Ozone d’Izotope pourrait bien finir par nourrir aussi l’ogre numérique si vous n’y prenez garde en jouant acoustique, live et à l'abri de tout réseau... L'avenir, on vous dit !

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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131
Bien dit:
Chacun a ses copies qui le dérange et ses copies qui l’arrange.:mrg:
132
Et il y a aussi les copies de "technologies", et les copies des "œuvres de l'esprit".
Les unes et les autres pouvant, ensuite, arranger, ou déranger, les uns et les autres, chacun en jugeant selon ses motivations (cupidité, paresse, etc., d'un côté, et besoin d'être reconnu pour ce que l'on apporte de singulier, ou d'être simplement justement rétribué pour son travail, d'un autre côté. Etc.)

Après ça, on peut estimer que copies de "technologies", et copies des "œuvres de l'esprit", c'est du pareil au même.
On peut d'ailleurs avoir des raisons de prétendre qu'une "technologie" est une "œuvre de l'esprit"...
Gutenberg et Balzac, même combat.

Et puis, mélanger tout avec tout, c'est reposant.
En tout cas, c'est moins fatiguant que de recueillir des données aussi complètes que possibles, les étudier pour les bien distinguer, et les traiter alors en connaissance de causes.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

133
Citation de IPM :
comme les musiciens qui trouvaient génial lkes copies berhinger ou e VST... je ne suis pas contre mais tout ca me fait sourire... pourtant qu'est ce qu'on a pas entendu quand on disait que c'était de la copie pas tres éthique...

etrangement les memes viennent nous dire que qu'on on pille leur propriété, c'est pas bien...

juriduqment c'es trop tard, il va falloir se réinventer, qu'on le veuille ou non


Juridiquement, rien n'est jamais trop tard
134
Si le juridique suffisait Berhinger n’aurait pas réussi à sortir pas mal de produits.:mrg:
135
in Libération
Citation :

Fraude Vrais chanteurs usurpés, faux album générés : l’étrange musique d’IA qui monte

Ces derniers mois, plusieurs projets fabriqués avec de l’intelligence artificielle ont été publiés sur les profils de plateformes de streaming d’artistes bien réels, à leur insu. A qui profite le crime ?

Par Arthur Cerf
Publié aujourd'hui à 6h55

*
Le 18 juillet, l’artiste folk Emily Portman reçoit un message d’une fan la félicitant pour son nouvel album, avec un lien en copie. Seul bémol : l’artiste britannique, gagnante du BBC Folk Award en 2013, n’a pas sorti de disque depuis dix ans. En cliquant, elle découvre Orca, un album publié sur ses comptes Apple et Spotify, avec dix morceaux aux titres vaporeux et une pochette avec une baleine bleue. A l’écoute, elle reconnaît son style, enfin pas vraiment. «La voix n’était pas la mienne, elle semblait très produite, on n’entendait pas de respiration et la harpe ne sonnait pas authentique», détaille-t-elle au sujet de ce double invisible, comme si «une IA avait été entraînée sur [ma] musique…»

On monte d’un cran dans l’étrange.
Après les groupes de musique artificiels, type The Velvet Sundown, qui tapent l’incruste dans les playlists Spotify, voici venu le temps des imposteurs de l’IA qui usurpent carrément l’identité d’artistes bien réels pour publier des faux albums à leur nom sur des plateformes de streaming et en allant parfois jusqu’à copier leur musique. Selon la BBC, plusieurs musiciens ont été pris pour cible : le guitariste Josh Kaufman, connu pour son travail avec Taylor Swift, Jeff Tweedy, le leader du groupe Wilco, ou encore Joshua Tillman, alias Father John Misty, ont vu des albums de type «slop», soit des contenus de mauvaise qualité générés avec l’intelligence artificielle, surgir sur leurs plateformes. Début septembre, un album d’EDM surgissait sur le profil du groupe de métal Anthrax, dernière victime en date de ce malaise d’un genre inédit.

Capitaliser sur la confusion du public
«Le phénomène n’est pas totalement nouveau», modère Pierre Saint-Germier, chargé de recherche en philosophie au CNRS au sein de l’unité Sciences et technologie de la musique et du son de l’Ircam, citant une célèbre bataille juridique opposant deux groupes de ukulélé. En 2015, le Ukulele Orchestra of Great Britain remportait son procès contre le United Kingdom Ukulele Orchestra qu’il accusait d’avoir copié son identité en capitalisant sur la confusion du public. Dix ans plus tard, le cas Orca rejoue ce combat avec d’autres outils. «Cela pourrait être fait avec [le logiciel] Suno, grâce à la fonction “persona” qui permet de maximiser la cohérence stylistique (et donc vocale) entre plusieurs morceaux générés indépendamment, diagnostique-t-il. Cela reste hypothétique, bien entendu.» Quelques jours après Orca, un second album apparait sur le profil d’Emily Portman, Hi Ocean : 100% slop. Après une réclamation pour violation du droit d’auteur auprès des plateformes, la musique disparaît. «C’est un territoire encore inexploré, s’alarme-t-elle. Comment on prouve ces choses-là ?»

Un jour de janvier 2025, le musicien canadien Ian Janes prépare un concert, quand il reçoit un mail de Spotify l’invitant à faire la promotion de son dernier album. Sur ses profils Apple et Spotify apparaît Street Alone, avec des titres comme Angel Eyes, Burn It Down ou Dark Paradise, et sa pochette avec un type seul dans les rues d’une grande ville. Pas lui. «Il n’y avait pas de voix, seulement des sons comme des voyelles constantes», décrit-il. Après réclamation, l’album disparaît de son profil, avant de ressurgir sur celui d’un homonyme. «C’est là que cela se complique, poursuit-il. Car vous ne pouvez pas dire qu’une seule personne avec un nom a le droit de faire de la musique…»

Sur les plateformes, les distributeurs récoltent une partie des revenus générés par le nombre d’écoutes. Dans le cas de l’album Orca, aucun morceau n’aurait dépassé les 2000 écoutes et les gains du distributeur The Orchard n’auraient pas dépassé les 6 dollars par morceaux, selon la BBC. «Leur stratégie est assez maligne, analyse Ian Janes. Ils ne visent pas Taylor Swift, mais des artistes moins connus qui ont 50 000 écoutes dans le meilleur des cas, avec des titres qui permettent d’optimiser leur référencement, en espérant atteindre 10 000 écoutes.» Difficile de voir le modèle économique, à moins de sortir des albums à la chaîne.

Climat de psychose
Sur Reddit, un nom revient : Zyan Maliq Mahardika, un mystérieux compositeur crédité sur plusieurs slops. «Cela ressemble à un fraudeur artisanal et récidiviste qui s’attaque à des cibles peu connues, en changeant régulièrement de cible pour espérer passer sous les radars», évalue Pierre Saint-Germier. Après la publication d’un faux morceau, le groupe de hard rock Babylon A.D. est monté au créneau sur les réseaux sociaux : «Il vole des noms de groupes et de compositeurs pour créer cette merde à l’IA. Il fait ça depuis des années. Nous, artistes, devons nous battre à fond. Spotify n’aidera pas…» Dans un communiqué, la plateforme a déclaré que les morceaux concernés avaient «enfreint [leur] politique contre l’imitation d’une autre personne ou d’un groupe» et qu’elle bannira «tout distributeur qui publie ce type de contenu de manière répétée».

Climat de psychose.
Sur TikTok, une chanteuse nommée Novi compare sa musique à celle d’une autre Novi, une IA qui aurait pu être entraînée avec sa musique, estime-t-elle. A l’écoute, difficile à dire. «Notre conception de ce qui est réaliste a été distordue, commente Ian Janes. Nous avons été habitués à concevoir la perfection comme quelque chose de normal.» En quinze ans, Emily Portman a vécu la crise du disque, le développement des plateformes et vit maintenant de concerts et des cours qu’elle donne. «Je crois au pouvoir de la musique pour créer du lien, dit-elle, troublée d’avoir à rappeler cette évidence. Je ne pensais pas que ce serait un jour remis en question.»

A Sheffield, elle travaille sur son prochain album, dans lequel elle évoque sa maternité et son retour à la création. «C’est un peu ironique», note-t-elle, avançant avec la fragilité de l’artiste qui n’a pas sorti d’album depuis dix ans. A la sortie du faux album, le message du fan prédisait d’ailleurs ceci :
«La musique folk anglaise est entre de bonnes mains.»

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 29/09/2025 à 21:03:49 ]

136
Juste un outil, on vous dit

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

137
Citation de Peaveycroquette :
Juste un outil, on vous dit


Même les voleurs détournent les outils des "honnêtes gens" ! :mrg:

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

138
Quel cauchemar...