Peut-on vraiment vivre de la musique en France?
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getget
Quel est votre avis sur la question? Ou bien gagnez-vous vous-mĂŞme votre vie en jouant et tournant?
Personellement, la musique m'éclate, mais si c'est pour foirer mes études alors que je sais pertinemment qu'il est impossible de réussir, c'est pas la peine.
J'attend vos opinions.
Hathor
fredian
Anonyme
Citation : Un "pro", c'est juste quelqu'un qui bouffe de son métier, point barre. Un amateur c'est celui qui pratique occasionnellement la même activité en annexe de son métier alimentaire. Aucune notion de qualité la dedans.
ouep, mais la qualité (pas uniquement a l'instrument, fournir un truc carré clé en main qui fait la difference, et qui est enventuellement bankable) doit faire la difference: tu ne te poses pas pro simplement parce que tu veux manger avec ta musique. si tu n'es pas un tantinet sur de toi, de ton "produit", que le marché n'est pas la, c'est juste du délire eveillé.
Citation : uniquement parce-qu'ils n'ont pas le cran de se lancer pleinement en abandonnant leur métier alimentaire comme l'ont fait les "pros" ! C'est tellement facile !
Je suis d'accord avec toi sur le "black", et pour moi, il est hors de question de jouer ou de faire jouer illegalement. Maintenant quand je fais jouer, il est aussi hors de question de laisser un amateur repartir sans rien, c'est un minimum de respect vis a vis de lui de lui reverser un peu (une misere souvent, vu que l'evenementiel dans les genres ou j'officie est fort peu rentable), via une asso, ou par des bons matos, ce genre de truc. La ou je ne te suis pas DU TOUT, c'est sur la necessité de se mettre en danger. Si ton produit est suffisamment bon pour que tu puisses le vendre en gardant une activité principale, pourquoi pas, c'est vrai pour tous les domaines, il est tout a fait possible en france d'avoir une activité secondaire. Si en y consacrant quelques heures par semaine t'en fait quelque chose de bankable, pourquoi pas.
Citation : Imaginez que demain, on assiste à l'émergence de médecins amateurs et passionnés, qui soigneraient le week-end avec amour pour 2x moins cher qu'un médecin "pro"...
On retombe simplement dans un probleme de compĂ©tence. Je reprend mon exemple du foot, si tu veux aller voir deux equipes de regionale jouer le dimanche, ça va te couter 1€ et une biere a la buvette. Et Pauleta ne s'en plaint pas.
La compétence, en général, elle coute cher a developper, et ce cout, tu le repercutes sur le client qui a besoin de cette compétence. Si un mec qui fait de la chirurgie deux fois par mois pendant ses rtt fait un meilleur boulot qu'un chir qui a 10 ans d'etudes et 20 ans de pratique, y'a quand meme de quoi s'interroger.
Citation : a fait bien du tort a beaucoup de musiciens "pros" pourtant émérites qui n'ont pas du tout la fibre commerciale et aucune porte de secours.
Nan mais apres tu peux pas te lancer dans le bizness si t'as pas un minimum le declic, si t'es un virtuose mais que tu ne sais pas te vendre, la poste recrute.... Je veux dire, savoir se vendre, ça fait aussi parti du truc. se vendre soi, sa presta. tout ça ça s'apprend. sinon faut se cantonner aux roles de sideman, en esperant se faire engager... Je veux dire on peut pas non plus esperer qu'on aille chercher les gens a la porte de chez eux avec leur instrument pour venir se produire le soir. Y'a un moment faut aussi aller de l'avant, concurrence des amateurs ou non.
Citation : Mais je constate aussi que les choses sont en train de changer. Après de longues années difficiles voire chaotiques, il y a un retour important à la scène et aux musiciens "pros" dont l'expérience fait souvent la différence sur la fougue d'amateurs souffrants de contraintes dues à leur peur de s'engager pleinement.
Et c'est tant mieux. D'un point de vue plus large, si tu veux monter un gros evenement, un truc susceptible de ramener de l'argent (et pas de vendre 7 bieres de plus), il te faut du gros, du pros, ou le public ne se deplace pas, et la on rentre dans une logique d'investissement, avec des sommes consequentes, des orgas qui commencent a ebn mettre sur le tapis, etc...
Un "petit" artiste, tu peux vite en avoir pour 5/6000€ pour le faire bouger, selon le genre, et l'affluence que t'attends, calcule le prix des places, tu verras qu'a part quelques gros ou t'es sur de trouver du public localement, ou quelques legendes vivantes....
Anonyme
bara
Citation : t'as interet que les spectateurs sortent ivres morts de ton bar
Ce qui est par ailleurs interdit.
santrianis
Citation : La compétence, en général, elle coute cher a developper, et ce cout, tu le repercutes sur le client qui a besoin de cette compétence. Si un mec qui fait de la chirurgie deux fois par mois pendant ses rtt fait un meilleur boulot qu'un chir qui a 10 ans d'etudes et 20 ans de pratique, y'a quand meme de quoi s'interroger.
en théorie oui mais en pratique pour la musique biensur c'est pas toujours le cas je connais beaucoups de zicos intermitent qui ne travail pas plus et même moins leurs instruments que des amateurs et se contentent de seulement faire leurs dates le we biensur ils tavaillent la semaine mais c'est quoi 8h et le reste du temps c'est des trucs perso, alors qu'en allemagne il n'y a pas le statut intermitant et la majorité des zicos bossent à côté et même (dans le metal) des groupes qui tournent et donc c'est des "amateurs" mais qui sont 10x plus pro que certains intermitant français. mais biensur ce n'est pas une généralité il y des intermitants qui bossent beaucoup. mais il faut quand même admettre qu'on à beaucoup de chance en france d'avoir ce statut, car c'est pas avec 50 dates par ans que les mecs pouraient vivre.
en fait la question de base était peut on vivre de la musique, et bien pour moi c'est oui, l'intermitance permet de vivre de la musique et même parfois tres bien, quand on sait qua la majorité des français touche le smic l'intermitance c'est entre 1000 et 2000 euros par moi (environ).
Hathor
Citation : Nan mais apres tu peux pas te lancer dans le bizness si t'as pas un minimum le declic, si t'es un virtuose mais que tu ne sais pas te vendre, la poste recrute....
Bien sur, je l'ai déjà précisé et c'est en rapport direct avec le sujet. Confiance en soi et relationnel sont au moins aussi importants si ce n'est plus que les compétences. Comme le disait mon pote Bill Gates dans son premier livre : "Sur une échelle de 1 à 10, le produit vaut 1 et les méthodes pour le vendre valent 10".Citation : D'un point de vue plus large, si tu veux monter un gros evenement, un truc susceptible de ramener de l'argent (et pas de vendre 7 bieres de plus), il te faut du gros, du pros, ou le public ne se deplace pas, et la on rentre dans une logique d'investissement, avec des sommes consequentes, des orgas qui commencent a ebn mettre sur le tapis, etc...
Mais dis donc, tu ne penses qu'a vendre de la bière, toi !Certes, mais j'ai joué dans pas mal de festivals organisés par des petites structures qui négocient d'excellents deals avec des "têtes d'affiche", et placent une flopée de groupes locaux plus ou moins réputés. Une tête d'affiche bien négociée en fonction de son budget, une bonne pub faite en amont, une organisation bien pensée, tout cela ne coute pas forcement une fortune mais ça demande beaucoup de préparation et de travail en amont, souvent fait par des bénévoles passionnés.
Citation : En attendant on fait quoi? on ferme la boutique? y'a pas de miracle, on se serre tous la ceinture, en ce moment...
Ben je croyais que la poste recrutait ?Citation : en fait la question de base était peut on vivre de la musique, et bien pour moi c'est oui, l'intermitance permet de vivre de la musique et même parfois tres bien, quand on sait qua la majorité des français touche le smic l'intermitance c'est entre 1000 et 2000 euros par moi (environ).
Ah l'intermittence... Privilège Français lié à "l'exception culturelle", il était destiné à aider les jeunes artistes et techniciens à se lancer et à se faire une place dans le métier. Mais en réalité, il est très injuste, il bénéficie comme toujours en France aux mieux lotis et aux plus bidouilleurs, ce qui est en totale contradiction avec sa vocation. Et comme les employeurs ne jouent pas le jeu, ça ne marche pas. Ce qui fait qu'il ne fonctionne pas économiquement parlant, c'est que certains restent intermittents à vie, comme si "intermittent" était un métier ! Sondez un peu les Assedics et vous constaterez que le gouvernement Sarkozy cherche actuellement un moyen de supprimer définitivement ce statut sous sa forme actuelle. On en parle depuis 20 ans certes, mais je n'en ai jamais entendu parler autant. A mon avis, et je l'ai toujours pensé, une bonne façon de modifier ce statut serait de ne l'autoriser que durant une période maximum définie (par exemple 5 ans), et/ou d'obliger les employeurs à embaucher les intermittents au bout d'un certain temps et/ou nombre de cachets. C'est comme ça que le statut devait fonctionner au départ, une béquille temporaire. Vous trouvez normal qu'un artiste qui vende des millions de disques et fasse une brillante carrière continue de bénéficier de ce statut, et perçoive de "l'argent de poche" des Assedics lorsqu'il ne travaille pas, correspondant au plafond maximal des allocations ? Je trouve ça honteux (mais pourquoi se priverait-il d'user le système jusqu'à la corde, mentalité typiquement Française !). Ces artistes n'ont absolument pas besoin de ces allocations pour vivre, elles devraient être distribuées aux artistes qui justement ont du mal à s'en sortir si le système était véritablement une "aide" aux artistes. Ils sont nombreux à ne pas quitter le statut même en ayant très bien réussi. Ce n'est pas normal non plus que le statut ne tienne pas compte des royalties perçues par l'artiste, qui peuvent largement dépasser le montant des allocations perçues.Le statut est assez facile à obtenir aujourd'hui, notamment grâce au Guso. Je connais des intermittents qui gagnent très bien leur vie, mais comme je le disais précédemment, ils font plus d'activités annexes (luminaires, peinture, montage/démontage, etc...) que de musique, tout en se déclarant musicien, en répartissant l'argent de leurs cachets et en les étalant au mieux dans le temps pour maximiser leurs droits. Ce sont d'excellents gestionnaires et bidouilleurs, mais question musique, ça laisse très honnêtement à désirer. Je ne trouve pas normal non plus qu'ils puissent profiter de ce système de la sorte, et s'ils le peuvent, c'est qu'il est forcément mal pensé.
Anonyme
Citation : Une tête d'affiche bien négociée en fonction de son budget, une bonne pub faite en amont, une organisation bien pensée, tout cela ne coute pas forcement une fortune mais ça demande beaucoup de préparation et de travail en amont, souvent fait par des bénévoles passionnés.
ouep, ça arrive, ça arrive egalement qu'une orga bien rodĂ©e soit deficitaire, assez souvent meme ces temps ci. Si tu veux faire un truc qui marche, il faut soit de l'ultrapointu (public reduit mais pret a venir de loin), soit du gros (qui ramasse large, gros public a portĂ©e de tir). Le pari du pointu est plus jouable financierement, mais plus risquĂ© aussi. Pour le gros, faut juste ammasser une somme consequente pour investir, et compter sur une frequentation de l'ordre de quelques milliers de place pour en faire quelqu'e chose de rentable. Entre ces deux esxtremitĂ©, t'as largement de quoi faire banqueroute, helas. Sans compter les genres "mineurs", ou comme c'est le cas chez nous, on bosse tous a la poste en plus de monter des trucs, et on redistribue les maigres benefices entre les differents protagonistes. Mais y'a pas, si tu veux un son, une scene, une salle, une securitĂ©, payer tes employĂ©s (parce que le benevolat, c'est beau mais puisqu'on tend a payer les artistes, on tend aussi a payer les gens qui taffent autrement), investir dans un fond pour le bar, je parle meme pas des licences, t'as interet a tabler soit sur des places a 40€, soit sur un public d'un demi millier de pelĂ©. C'est quand meme devenu, la aussi une affaire de "professionnels", et d'investisseurs. Qui n'hesite pas a recourir aux benevoles d'ailleurs...
{dire straits}
Moi et mon groupe faisons des reprises et quelques compo influence 70' 80' rock prog psy...Chacun de nous réfléchi de son coté et s'informe sur la toile sur le (comment vivre de la musique) et ben moi j'ai mes question(excuser moi de ne pas avoir lu les 44 pages...)(je suis claviériste)
-étant donner que je suis en 1ere stg com qu'elle etude serait les plus aproprié a la musique selon mes critères au dessus
-je suis souvent tomber sur des site d'école de musique(celle de paris et de lyon bien réputé) ou des conservatoir (genre cfpm qui prétende faire vivre de la musique mais j'y croi pas je pense plus que ce n'est qu'une simple formation point barre)
-pour un groupe local auriez vous des astuces de marketing/publicité (le truc basique les tracts de concerts dans les boite aux lettres/les myspace...)
merci a tous
laurent22
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