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Peut-on vraiment vivre de la musique en France?

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Sujet de la discussion Peut-on vraiment vivre de la musique en France?
Salut. Aujourd'hui après une longue méditation pour savoir si ça vaut vraiment le coup que je continu dans la musique (bon, j'ai que 18 ans hein, mais les études approchent...) tout en sachant que l'espoir d'un jour "réussir" est à peu près inaccessible, je me posais cette question, existe-t-il encore des groupes français qui gagnent leur vie uniquement grâce à la musique, sans faire de boulot à côté? Bon mis à part biensûr les quelques dizaines de groupes bien commercialisés (ce n'est pas forcément péjoratif), je ne pense pas que ce soit possible. Je parle par exemple de groupes dit "locaux" (bien que ça ne veuille pas vraiment dire grand chose, puisque tout est local à la base) qui tournent dans toute la France dans des salles petites ou moyennes.

Quel est votre avis sur la question? Ou bien gagnez-vous vous-même votre vie en jouant et tournant?
Personellement, la musique m'éclate, mais si c'est pour foirer mes études alors que je sais pertinemment qu'il est impossible de réussir, c'est pas la peine.

J'attend vos opinions.
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421

Citation :
tous ça c'était du super boulot pour nous les zicos qui vivait de notre passsion et instrument mais à cause de beaucoup de pseudo musicos , étudiant non confirmé qui joue gratuit , faux DJ , sosie pourri , groupe à deux balles , et autre lulu du dimanche .




comme si les amateurs avaient le monopole de la médiocrité... :roll: qu'est ce qui faut pas entendre, notamment si on considère la soupe qui passe à la radio...

après, entre un groupe pro nul et un groupe amateur nul, moyen ou même bon (ça existe aussi) qui se distinguera par sa créativité ( par rapport à des pros qui ne font que dans la soupe commerciale à des fins purement lucratives, même s'ils sont meilleurs zicos) MAIS moins cher, effectivement, je choisis l'amateur...

bref, c'est foireux comme argument, les trucs les plus créatifs en ce moment venant principalement du monde amateur, les "pros" étant trop focalisés sur le fait de faire de la thune au détriment de la créativité... peut être que s'ils revenaient à l'essentiel, à savoir la création, la question ne se poserait pas, même s'ils sont plus chers: on ferait alors davantage appel à eux.

donc, hormis l'aspect financier et avant de crier au loup, se demander pourquoi de simples "amateurs" font la nique à des pseudos "pro".... moi, si je dirige un club, et que le pro est plus cher que des amateurs mais vraiment meilleur niveau son, je prends le pro sans hésiter!
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Je rejoins totalement l'idée de fredian, quand à çà :

Citation : Pour les dj, a cause des pseudos dj, les clubs se vident...

Alors oui c'est moins cher mais le club perd sa clientel, a vouloir prendre a mort et rien lâcher, prendre sa clientel pour de la merde, ou bout d'un moment on se casse la gueule...




Par contre je ne suis pas d'accord. Le syteme des clubs/boites, c'est quand même très différent des petites scènes locales et autres évènementiels. J'ai pas mal d'amis DJ qui se professionalisent et désolé de dire çà, çà à beau être mes potes, je considère que se sont des imposteurs. Je recadre mes propos en précisant que je parle de l'univers "hiphop" mais je pense que çà doit s'appliquer à d'autre musique actuelle.

Je m'explique, ce sont des gens qui ont appris la technique il y a bien longtemps mais qui au fond n'ont jamais sublimer leur savoir car ce qu'on demande en boite, c'est de mixer deux son entre eux, BASTA! Et surtout, ce qu'on veux, c'est les tubes qui passent à la radio, bref du commercial. Pour moi c'est pas çà le taff d'un DJ. Faut savoir prendre des risques, avoir envie de faire partager son univers musical et bien sur faire danser les gens. Pour moi, la nouvelle génération de DJS n'a AUCUNE CULTURE MUSICALE, il font çà pour la "FAME", bon qu'a repasser la daube qu'on nous sert a longueur de journée à la radio. Et forcément çà plait à tous les neuneus qui vont en boite, parce qu'ils n'ont d'accès assez large à la musique, à part avec l'arrivée du net. Mais bon de là a danser sur MP3 inconnu en boite, j'aimerai bien, mais j'attend toujours.
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Citation : urtout, ce qu'on veux, c'est les tubes qui passent à la radio, bref du commercial. Pour moi c'est pas çà le taff d'un DJ. Faut savoir prendre des risques, avoir envie de faire partager son univers musical et bien sur faire danser les gens. Pour moi, la nouvelle génération de DJS n'a AUCUNE CULTURE MUSICALE, il font çà pour la "FAME", bon qu'a repasser la daube qu'on nous sert a longueur de journée à la radio.



le problème , c'est que la démarche des dJ's "pro" n'est pas forcément différente de celle de ces "imposteurs"... :noidea:

en tout cas, quelque soit le style, je pense qu'un patron de salle ou de bars ou autre aura toujours plus de garanties avec de "vrais pros" qui ont un set bien huilé, une expérience souvent plus importante de la scène, le matos qui va avec garantissant un certain niveau de qualité de la presta, et qui sont connus d'un public qui paie alors pour un spectacle attendu, en connaissance de cause. et c'est bien pour cela , pour un spectacle défini et attendu, que l'on retribue les pros.

de plus, il est plus facile de remplir une salle avec des artistes connus ou ayant un minimum de réputation qu'avec des amateurs inconnus au bataillon. donc, dans ce cas, payer des pros assure en retour, en principe, un minimum de retour sur investissement pour l'organisateur, tandis qu'il y'a toujours une part d'incertitude quant au remplissage d'une salle ou d'un rade quand ce sont des amateurs qui sont à l'affiche, que ceux ci soient payés ou non..

non, franchement, pour moi, il n'y a pas de "concurrence déloyale" amateurs /pro car les prestas, les attentes de l'employeur ou /et du public ne sont pas les mêmes .

ce sont deux choses différentes. après, cela oblige en effet les pros a assurer niveau création, car c'est sur ce terrain que la frontière est étroite..
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Moi je joue au foot, pendant les vacances, des amis jouent le dimanche matin en club, j'ai jamais entendu les mecs du psg raler parce qu'on leur niquait le bizness (et pourtant, quand tu vois les resultats de certaines rencontres pros vs amateurs)...
La dessus, y'a deux solutions, soit le pro propose une vraie valeur ajoutée, qui le demarque et qui justifie son cout, soit il retourne jouer avec ses copains le dimanche dans son garage. On crée pas une demande comme ça en claquant des doigts, alors oué, le marechal ferrand doit en vouloir a Renault de lui avoir fait fermé la boutique, mais bon, le monde est ainsi, on va pas garder des musiciens pros pour le plaisir d'en avoir. Moi au contraire, si le pro n'ets pas capable de faire valoir sa valeur ajoutée, c'est a lui de se poser des questions sur sa competence (si un amateur fait pareil, c'est ijnquietant) ou sur la viabilité du marché (si le public ne fait pas la difference, il n'y a pas la place pour un marché "pro").
Cela dit, je pense qu'en diversifiant les activités, on peut vivre de LA musique en France.

Ah oui, aussi, je ne sais plus qui paralit des festivals et du pognon, a part quelques gros evenements qui sont des machines enormes et qui generent des revenus consequents, a base d'investissements consequents, le spectacle vivant est pas en tres grande forme, et on compte plus non plus les orgas qui deposent le bilan. Le concert, c'est comme les disque, si t'as pas du battage mediatique et de la tete d'affiche, faut t'attendre au deficit. Le public ne "decouvre" ps du tout. au mieux il va voir les valeurs sures...
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Citation : i le pro n'ets pas capable de faire valoir sa valeur ajoutée, c'est a lui de se poser des questions sur sa competence (si un amateur fait pareil, c'est ijnquietant) ou sur la viabilité du marché (si le public ne fait pas la difference, il n'y a pas la place pour un marché "pro".


Citation : Le concert, c'est comme les disque, si t'as pas du battage mediatique et de la tete d'affiche, faut t'attendre au deficit. Le public ne "decouvre" ps du tout. au mieux il va voir les valeurs sures...



+1
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Citation : Je m'explique, ce sont des gens qui ont appris la technique il y a bien longtemps mais qui au fond n'ont jamais sublimer leur savoir car ce qu'on demande en boite, c'est de mixer deux son entre eux, BASTA! Et surtout, ce qu'on veux, c'est les tubes qui passent à la radio, bref du commercial. Pour moi c'est pas çà le taff d'un DJ. Faut savoir prendre des risques, avoir envie de faire partager son univers musical et bien sur faire danser les gens.



Ok, mais le gratteux, pourtant doué au demeurant, qui joue "Célimène", le "Medley tropical" et "La vie la nuit" au bal des pompiers de Saint Trouduc' les Arpions, c'est pas son taff non plus? :?!:

Si tu t'réveilles mort le lundi, t'en as pour la s'maine

427

Message de modération : FUNKYDRUMMER TU TE CALME SINON TU VAS TE FAIRE SUSPENDRE (GRATUITEMENT)

428

Citation :
non, franchement, pour moi, il n'y a pas de "concurrence déloyale" amateurs /pro car les prestas, les attentes de l'employeur ou /et du public ne sont pas les mêmes .

ce sont deux choses différentes. après, cela oblige en effet les pros a assurer niveau création, car c'est sur ce terrain que la frontière est étroite..


La question n'est pas sur la labelisation qualitative de l'appellation "pro". Je n'ai personnellement aucune confiance dans l'estampillage "pro", dans n'importe quel domaine (c'est même souvent pour moi le garant de la plus grande méfiance !).

Un "pro", c'est juste quelqu'un qui bouffe de son métier, point barre. Un amateur c'est celui qui pratique occasionnellement la même activité en annexe de son métier alimentaire. Aucune notion de qualité la dedans. Charlie Watts est un piètre batteur techniquement parlant, et pourtant, quelle carrière ! J'ai dans mes proches, et c'est surement pareil pour vous (et peut-être l'êtes vous vous même ?), des musiciens amateurs qui feraient rougir nombre de "pros", de par leurs compétences théoriques, techniques et leur sens musical. Mais justement, parce-qu'ils ont décidé de rester amateurs et l'assument, ils ne se mettent pas sur le marché, ne jouent qu'en total amateur, pour le fun, en privé.

En France, l'hypocrisie largement prônée fait que nombre de musiciens amateurs n'assument tout simplement pas le fait qu'ils aimeraient vivre de la musique ! Là ou c'est "déloyal", c'est qu'ils prétendent faire ça "pour le fun", mais prennent quand même de l'argent au passage (au black bien sur), uniquement parce-qu'ils n'ont pas le cran de se lancer pleinement en abandonnant leur métier alimentaire comme l'ont fait les "pros" ! C'est tellement facile ! Ce double discours que je trouve faux-cul et bourgeois est typiquement Français à ma connaissance. Le musicien qui vit uniquement de la musique n'a pas de béquilles, et son statut est précaire, il lui faut jouer pour vivre, point barre. Ne croyez pas que vos idôles musiciens même très connues gagnent 10000€/mois, loin de là ! (je ne parle bien sur pas des groupes, chanteurs, auteurs/compositeurs et DJs à large succès, qui sont une infime minorité dans la masse de ce qu'on appelle des "musiciens").

Il prend des risques là ou l'amateur jouit d'une situation confortable et n'en prend aucun. Imaginez que demain, on assiste à l'émergence de médecins amateurs et passionnés, qui soigneraient le week-end avec amour pour 2x moins cher qu'un médecin "pro"... :D: Je grossis le trait volontairement mais il s'agit bien de ça. Forcement, ça fait du tort, qu'on le veuille ou non. La majorité des musiciens ne travaillent pas pour les "pointures" du secteur, mais vivent de ce marché intermédiaire aujourd'hui largement squatté par des musiciens ou groupes qui se disent "amateurs" mais marchent tout de même largement sur les plates bandes de ceux qui en vivent, dans l'espoir d'en vivre eux-même un jour, mais sans prise de risques.

Dans un secteur économique ou il y a peu de places, cette émergence de l'amateurisme (sans notion péjorative) a fait bien du tort a beaucoup de musiciens "pros" pourtant émérites qui n'ont pas du tout la fibre commerciale et aucune porte de secours. Comment faire valoir leur plus value artistique sur un marché saturé et sur lequel tout le monde peut s'improviser musicien, proposer ses services chez les mêmes employeurs, et dans lequel c'est surtout ceux qui savent le mieux se vendre qui l'emportent ?

Je connais aussi de très mauvais musiciens ou groupes qui sont d'excellents hommes d'affaires, et arrivent à en vivre plus que correctement. C'est tant mieux pour eux, je ne leur jette pas la pierre, je pense même que la majorité des intermittents qu'il m'arrive de côtoyer sont dans cette catégorie. Pour eux, je suis "une vraie pointure". Pourquoi ? Tout simplement parce-que je travaille mon instrument et ma musicalité chaque jour depuis 30 ans, alors qu'eux, ils sont simplement "musicien" par convenance, pour le titre. Je constate, et ça m'amuse beaucoup, que ce qui leur plait avant tout, c'est de dire "je suis musicien" (ils sont si fiers de pouvoir le placer !), les soirées après les concerts, les filles qu'on emballe facilement, bref, tout ce qui n'a strictement aucun rapport avec la musique ! :mrg:

Mais je constate aussi que les choses sont en train de changer. Après de longues années difficiles voire chaotiques, il y a un retour important à la scène et aux musiciens "pros" dont l'expérience fait souvent la différence sur la fougue d'amateurs souffrants de contraintes dues à leur peur de s'engager pleinement.

Personnellement, après des années vraiment très fastes et une longue période beaucoup plus difficile, je crée ma propre structure de production / studio / services annexes (clips, cours, etc...). J'espère que ça va marcher, et surtout, j'espère que ça va me permettre de rencontrer plein d'"amateurs" talentueux, étant un peu fatigué des "pros" désabusés qui ne parlent que d'argent au lieu de parler musique. Pour un musicien, l'argent est indispensable, mais la musique est essentielle.

Parlez-moi d'abord d'un Am7b5, ensuite nous parlerons d'euros.
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Hathor, pas entièrement d'accords, mais ton constat sur les causes structurelles se tient.
430

Citation : a question n'est pas sur la labelisation qualitative de l'appellation "pro". Je n'ai personnellement aucune confiance dans l'estampillage "pro", dans n'importe quel domaine (c'est même souvent pour moi le garant de la plus grande méfiance !).



tu ne m'a pas compris, ou bien j'ai pas été assez clair: je te parle pas de "niveau" des zicos qui ne veut rien dire en effet et qui est effectivement plus homogène qu'on veut bien le croire(cf post 422), mais de qualité globale, de service , des prestas: les "pros", sans parler des "stars", minoritaires dans l'univers de la zique, investissent davantage (logique, vu que c'est leur gagne pain:investissement promotionnels, matériel, etc.. soit toute la prise de risques qui différencie les pros des amateurs), ont davantage de moyens "matériels" d'assurer des prestas qui se vendent un certain prix , sans parler du critère "expérience" dont tu parles, et donc, d'avoir une certaine renommée; par conséquent, ils ont bien souvent plus de public "potentiel" ou même réel permettant à tout organisateur de légitimement se dire que s'il paye un groupe pro ayant une certaine renommée, il y'aura forcément du public et donc une rentrée d'argent, tandis que financer un concert pour un groupe amateur présentera forcément plus d'incertitudes. c'est à ce niveau qu'il n'y a pas de concurrence "déloyale".

c'est à mon sens plus rassurant pour un organisateur de spectacles, même si c'est plus couteux, de faire appel à des "pros" car il a plus de chances d'en retirer quelques thunes.

de même, le public est prêt à payer pour voir un groupe qu'il aime ou ayant une certaine renommée (indépendamment une fois encore du "niveau" des zicos), pas pour voir un groupe amateur inconnu au bataillon, hormis par leurs potes ou leurs familles..

et les attentes du public ou des organisateurs ne sont pas les mêmes qu'il s'agissent d'un groupe d'amateurs ou de pros.