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Projet de lettre ouverte à Jacques Attali

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Sujet de la discussion Projet de lettre ouverte à Jacques Attali
Epebe, c'est bel et bien un fake le attaligratuit, lis les autres pages du site :D:
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:bravo: Pas encore de réactions de l'intéressé? :D:
Bon, va falloir renommer le sujet et retravailler tout ça. Mais un communiqué de presse avec l'opinion des artistes indés sur le téléchargement gratuit ça reste intéressant, non? Reste à trouver le bon moment aussi. Dommage quelque part, Attali gratuit était un bon prétexte. Mais bravo aux auteurs, bien joué :mdr: (si ce n'est que légalement c'est risqué)

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Le projet que tu a proposé reste toujours valable je trouve (à part la référence à attaligratuit :D: ).
Et le bon moment c'est quand même bientot, parceque dans 6 mois..

Quand au Attaligratuit, ça reste toujours un bon pretexte au contraire, puisque le canular démontre justement les contradictions des propos d'Attali : "Faites ce que je dis, pas ce que je fait". On peut-être certain qu'il ne donnera jamais ses bouquins gratuitement, ça lui rapporte bien trop de thunes pour sacrifier tout ça..
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Au boulot !

On définit 2 3 phases du taf, on met des deadlines, on se rencarde ici et go !
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Bon, je vais retravailler ça mais sans doute pas le temps ce soir. S'il y a des volontaires...

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Nouvelle version :

Monsieur Attali, 
 
A la suite des réactions de musiciens à vos commentaires au sujet de la proposition de loi « création et internet » vous avez été la victime d'un canular ( https://attaligratuit.wordpress.com/) fidèle aux principes du bon vieux gag de l'arroseur arrosé . C'était d'une grande générosité de votre part de vouloir  « donner quelque chose gratuitement à la  jeunesse » mais il est facile de donner ce qui ne vous appartient pas. La réaction était prévisible.

Il ne s'agit pas de défendre tel ou tel acteur dominant de l'industrie du divertissement mais de défendre les travailleurs du spectacle. Un auteur, un compositeur, sont des travailleurs au même titre qu'un écrivain ou un journaliste.

Un enregistrement de qualité ce sont des mois de travail, des semaines de studio avec des musiciens, ingénieurs du son et toute une équipe dont le travail mérite lui aussi le respect. La plupart des artistes sont incapables de financer eux-même cette étape coûteuse et indispensable. C'est là qu'interviennent les maisons de disques dont le sort, semble-t-il, vous importe peu.

L'enregistrement, fut-il sous forme numérique, est la carte de visite de l'artiste, son passeport pour la notoriété, sans laquelle il ne trouvera pas de salle de spectacle ou de festival prêt à l'accueillir. L'organisateur n'est prêt à payer que des artistes connus, qui font venir du public. Caresser dans le sens du poil le jeune qui dit « moi je n'achète pas de musique mais je paie ma place de concert » témoigne d'une méconnaissance totale de cette réalité.

Sachez que la plupart des artistes indépendants n'ont pas choisi de l'être. Avant la crise du disque les meilleurs d'entre eux pouvaient espérer trouver un label, une maison de disques, qui faisaient du développement d'artiste, c'est à dire qu'ils prenaient en main la carrière de l'artiste et prenaient le temps de le faire connaître. Aujourd'hui, à moins d'arriver directement avec un tube formaté dans l'air du temps, les portes sont fermées. Il n'y aura pas de nouveau Bashung. 
 
Alors les artistes se débrouillent avec les moyens du bord, se saignent pour enregistrer dans de mauvaises conditions, souvent en « home studio », font presser quelques centaines ou quelques milliers de CD à leurs frais, mettent en vente leur musique sur toutes les plates-formes légales mais n'arrivent pas à atteindre leur public, faute de diffusion et de promotion. Parce qu'un métier qui leur était indispensable, celui des labels, petits et grands, disparaît, faute de rémunération.

Les artistes indépendants ont longtemps hésité à élever la voix dans ce débat, de peur, il faut bien l'avouer, de déplaire à leurs fans, tant la musique gratuite est entrée dans les mœurs. La plupart ne sont pas favorables à la repression mais il faudra bien financer la création, d'une manière ou d'une autre. 
 
Il est temps de crier haut et fort, à l'adresse du public surtout : Non, ce n'est pas facile de gagner de l'argent avec la musique, ne vous laissez pas éblouir par les revenus exceptionnels de quelques stars. Non, la musique n'est pas chère, même un indépendant doit vendre plusieurs milliers d'albums avant de gagner le premier cent. Respectez le travail de ceux qui vous donnent du plaisir! Merci.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Citation :
Un enregistrement de qualité ce sont des mois de travail, DES ANNEES D'APPRENTISSAGE, des semaines de studio avec des musiciens, ingénieurs du son et toute une équipe dont le travail mérite lui aussi le respect. La plupart des artistes sont incapables de financer eux-même cette étape coûteuse et indispensable. C'est là qu'interviennent les maisons de disques dont le sort, semble-t-il, vous importe peu.


Citation :
Il est temps de crier haut et fort, à l'adresse du public surtout : Non, ce n'est pas facile de gagner de l'argent avec la musique, ne vous laissez pas éblouir par les revenus exceptionnels de quelques stars. Non, la musique n'est pas trop chère, car un indépendant doit vendre plusieurs milliers d'albums avant de gagner le premier cent. Non le droit d'auteur n'est plus respecté, le progrés n'est pas sa disparition. Non, sous prétexte de changer, on n'est pas obligé de précariser. Respectez le travail de ceux qui vous donnent du plaisir! Merci.

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Citation : Non, sous prétexte de changer, on n'est pas obligé de précariser.



Même si c'est le cas, je trouve que la précarisation n'a pas tellement sa place dans le cheminement des idées exposées. Pourquoi ne pas laisser le mot, certes, mais vu que l'ensemble du texte parle de i de travail, pourquoi ne pas dire :

Non, sous prétexte de changer, on n'est pas obligé de précariser, voire d'annihiler.

Et quand je lis ça :

Citation : Respectez le travail de ceux qui vous donnent du plaisir!


Je trouve que le terme "travail" est très juste. Cependant, je trouve dommage que la notion de travail ne soit pas développée davantage, dans le sens où il faille considérer que la valeur travail implique une dimension économique. les politiques n'ont pas assez conscience que la culture est génératrice d'économie, et la culture crée par beaucoup de gens génère plus d'économie qu'une culture crée par une "élite". je m'explique :

Chaque studio d'enregistrement a des coûts de fonctionnement, du comptable au matos à changer, la femme de ménage, etc etc. Exemple : le matos. le studio a besoin d'une paire d'enceintes. Il les achète, donc il fait bosser le fabriquant d'enceintes, qui lui fait bosser le fournisseur de matière première, etc etc. Donc ça fait une petite chaine économique. A chaque étape, il y a des gens qui sont rémunérés, donc qui vont, avez leur paie, consommer (payer des taxes, des impots, bref, remplir les caisses de l'Etat)
Plus il y a de studios d'enregistrement qui peuvent vivre, plus cette petite chaine économique le peut aussi. Celle-ci, plus toutes les autres : les femmes de ménage, l'ingé son, etc
Préserver les créations indépendantes, c'est préserver cette activité économique, parce que...
s'il n'y a plus que 3 gros studios d'enregistrement en France, le marchand d'enceinte, il va vendre 3 paires, point. Ensuite, tout le monde de la chaine est au chômage, ne consomme plus, touche les Assedic voire le RMI.

Voilà ! je crois, en résumé, que le poids économique que représente l'activité mérite qu'on lui accorde quelques mots.

Mais bon, c'est juste une suggestion :)
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D'accord avec la nouvelle version d'epebe, et les additions de asair, sauf effectivement pour le "Non, sous prétexte de changer, on n'est pas obligé de précariser." Je crains que ce ne soit mal interprété, ou mal compris dans le sens de "voyez, ils en veulent toujours plus ces artistes richissimes", alors qu'en fait on demande juste le respect du choix du musicien de demander une contrepartie financière ou pas, sachant que personne ne force à acheter.
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Completement d'accord et tres bonne initiative. C'est avec grand interet que je suivrai ce sujet.
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