Musique: après la crise du disque, la crise des concerts?
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kirikouII
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Exemple :
Les recettes des concerts français ont baissé de 5% en 2010. Et la chute pourrait atteindre jusqu'à 25% en 2011 pour les petites et moyennes scènes. Le monde de la musique vivante est-il en danger? Eléments de réponse.
Source l'expansion
Tous ces gars qui sont tout sauf professionnels (avec cette manie de tutoyer tout le monde genre "nous les zikos on est une grande famille",
riton_lafouine
Et finissent toujours par cracher dans la soupe. Pour nous faire culpabiliser...
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et du coup nous faire consommer encore plus de leurs produits ...
Zero
Les couacs de Live Nation, l’imprésario des rock stars
Source : Capital 06/09/2011
Le premier organisateur de concerts au monde a raflé les vedettes à coups de millions de dollars. Mais il cumule les pertes.
Trois petites chansons et puis s’en vont. C’est tout ce à quoi les fans des rockers de Kings of Leon auront eu droit l’été dernier, à Saint Louis dans le Missouri. Les quatre musiciens ont été contraints de s’arrêter en plein concert, pris pour cibles par des pigeons pas franchement mélomanes, qui se sont soulagés sans vergogne sur la scène. «Au troisième morceau, quand Jared a été touché à la joue, ils n’ont pas pu le supporter plus longtemps», expliquait leur manager à la sortie. Un incident qui a bien fait rire les internautes du monde entier. Beaucoup moins le propriétaire de la salle et organisateur de l’événement, la multinationale américaine Live Nation, contrainte de rembourser les billets.
Une année de m… de plus pour le champion de la musique live. Depuis son introduction à la Bourse de New York en 2005, le premier organisateur de concerts au monde n’a pas dégagé de profits. Live Nation vend deux fois plus de billets que son premier concurrent direct, AEG, et autant que ses six plus gros challengers réunis, mais aucun dividende n’a jamais été versé aux actionnaires. Pire, l’an dernier, la firme de Beverly Hills a tout simplement perdu la bagatelle de 228 millions de dollars. Même lorsqu’on produit 2 300 artistes, que l’on compte dans son écurie Madonna, U2 ou Jay-Z et que l’on génère 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires, le coup est rude. L’explication ? Sollicité par Capital, le groupe n’a pas souhaité s’exprimer. «Quand on prend des vautres pareilles, normalement, on arrête. Mais là, la stratégie est d’occuper le terrain. Comme il y a de l’argent, on continue», commente Boris Colin, le directeur du Grand Mix, une salle de concerts lilloise, qui a milité pour l’arrêt des subventions publiques versées par la région Nord-Pas-de-Calais au Main Square Festival d’Arras, repris par Live Nation en 2008.
A l’origine, cette énorme machine est née d’une scission. En 2005, le groupe Clear Channel, le concurrent de notre JCDecaux national, s’est séparé de sa branche événementielle pour se consacrer à son cœur de métier, l’affichage publicitaire, plus rentable. D’ores et déjà numéro 1 sur le marché de la musique live aux Etats-Unis, le nouveau-né, Live Nation donc, s’est alors lancé dans une série boulimique de rachats de salles de spectacle, comme le Wembley Arena à Londres, le Heineken Music Hall à Amsterdam, ou encore du premier site de billetterie en ligne américain, Ticketmaster, passé entre ses mains début 2010. Aujourd’hui, avec plus de 20 000 concerts organisés chaque année dans 40 pays, Live Nation est l’entreprise de tous les superlatifs. Elle aligne le plus grand nombre de dates, les plus grands artistes, le plus de spectateurs… et la plus grosse ardoise du monde du spectacle. Pas moins de 1,7 milliard de dollars de dettes fin 2010.
Premier problème, le promoteur s’est montré trop généreux avec ses artistes. Alors que l’économie du disque ne sait plus quoi faire pour sortir de la crise où l’a précipité le téléchargement illégal, le spectacle live était soudain devenu le nouvel eldorado de la musique. Pour ferrer les plus grosses locomotives, Live Nation n’a pas fait dans la demi-mesure. Avec sa filiale Artist Nation, il propose carrément aux stars des contrats de dix ans pour plusieurs dizaines de millions de dollars. Madonna a ainsi signé pour 120 millions de dollars jusqu’en 2018. Mais cette gestion grand seigneur est devenue intenable. «Ils ont promis trop d’argent aux artistes, ont voulu faire trop de spectacles, avec des prix trop élevés», assure Douglas Arthur, analyste chez Evercore.
La sentence ne s’est pas fait attendre. Au menu de 2010, salles à moitié vides et concerts annulés. Rihanna a reporté six dates, Limp Bizkit annulé vingt concerts. Quant à Christina Aguilera, elle a carrément renoncé à sa tournée 2010. Les places à 120 dollars avaient coupé l’ardeur des fans. «On a cru que le live était la poule aux œufs d’or et on a trop tiré sur la ficelle», résume l’économiste du Conservatoire des arts et métiers François Moreau, spécialiste de la musique.
Or, avec des salles peu remplies, c’est tout le business-model de Live Nation qui s’écroule. Si les deux tiers des revenus proviennent de la billetterie, les marges y sont quasiment nulles. «Pour faire venir certains artistes, Live Nation leur reverse jusqu’à 100% du prix du billet. Parfois plus, comme avec Jimmy Buffett, dont ils savent que le public consommera beaucoup de bière», explique Gary Bongiovanni, rédacteur en chef du magazine spécialisé «Pollstar». C’est en fait sur la vente de boissons, de tee-shirts et avec les sponsors que l’organisateur fait son beurre. En théorie, car, avec une fréquentation en baisse de 10% l’an dernier, l’équation s’inverse.
Alors, pour sauver les meubles, le géant américain solde les places restantes à la dernière minute. En juin 2010, à la veille de la saison estivale, 8 millions de places étaient en promotion sur le site. Puis il a eu recours aux ventes flash : des billets à 10 dollars pendant vingt-quatre heures pour aller voir Depeche Mode, Santana ou Maroon 5. Encore récemment, pour tenter de remplir un Stade de France qui s’annonçait désespérément clairsemé, le 30 juin, pour le concert de Prince, 5 000 billets furent proposés à deux reprises à 35 euros au lieu de 50 à 110 euros. Au risque d’exaspérer les fans de la première heure, qui avaient payé plein pot. Et au grand dam d’autres acteurs du secteur, qui craignent que les amateurs de musique ne prennent la mauvaise habitude d’attendre les soldes. «Quand on se trompe de salle ou de prix d’entrée, il faut assumer. Je suis un peu vieux jeu peut-être, mais je refuse de vendre des places de concert comme des billets d’avion», peste Christophe Davy, directeur de Radical Production et programmateur de festivals comme le Printemps de Bourges.
Live Nation ne l’entend pas de cette oreille et compte bien redresser la pente en s’adonnant justement aux joies du «dynamic pricing», des prix variant en fonction de l’offre et de la demande. Il s’agit de vendre ni trop cher – pour ne pas risquer la salle vide – ni trop bon marché – pour ne pas favoriser le marché noir de la revente. Dans cette logique, Live Nation vient de créer GrouponLive, en association avec le fameux site spécialisé dans les achats groupés et bons de réduction. «Ils disent avoir retenu la leçon, mais ce genre d’initiatives est dangereux pour le business à long terme», s’inquiète Gary Bongiovanni. A prendre les fans pour des pigeons, on risque de s’en prendre plein la figure.
Sébastien Dumoulin
zéro degré | melatonine | MWTE
[ Dernière édition du message le 13/10/2011 à 18:39:49 ]
Zero
Un court avis personnel : le débat a quand même bien dévié. L'article de départ indiquait une tendance assez légère pour le moment, dont on attendra de voir une confirmation dans les mois qui viennent. En déduire que "la musique qui sort en ce moment c'est de la merde" est un raccourci un tantinet rapide.
J'ai vu ces derniers mois et années d'aussi bons lives que depuis que je m'intéresse à la chose, ou en tout cas vraiment à mon goût. Cette année, Suuns, Chapelier Fou, Yacht, DJ Premier (un dj set en l'occurrence) ou Maps & Atlases m'ont mis de vraies bonnes claques pour les premiers noms qui me viennent à l'esprit (mais je sais que j'en oublie une bonne dizaine d'autres).
Par contre, continuer à faire sortir les gens alors que tout les pousse à rester à la maison (en mode "domestication des loisirs" si je puis dire) et qu'on l'on est depuis un bon moment dans une phase ou une part croissante de la population y réfléchit à deux fois avant de mettre 15, 30 ou 50 euros dans une soirée, oui je pense que la situation des salles de concert peut devenir assez délicate.
zéro degré | melatonine | MWTE
[ Dernière édition du message le 13/10/2011 à 18:48:42 ]
#Houba
C'est le probleme aujourd'hui, il y a de moins en moins d'art et de plus en plus de divertissement.
Moi, je vais pas au concert seulement pour me divertir, non, mais aussi pour apprendre, trouver des nouvelles sensations,....
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
#Houba
Par contre, continuer à faire sortir les gens alors que tout les pousse à rester à la maison (en mode "domestication des loisirs" si je puis dire) et qu'on l'on est depuis un bon moment dans une phase ou une part croissante de la population y réfléchit à deux fois avant de mettre 15, 30 ou 50 euros dans une soirée, oui je pense que la situation des salles de concert peut devenir assez délicate.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
Raleigh R
Je pense effectivement que le concert live en télé 3D grand écran dans son salon risque de donner le coup de grâce à une certaine idée de la musique live. Et ce sera encore une fois réservé aux stars du show-biz
Encore une bonne raison de retourner sa télé... Les gens finiront par devenir allergique au vrai son des instruments joués 'Live'
[ Dernière édition du message le 14/10/2011 à 13:20:25 ]
gouji
#Houba
Et dans le genre message non constructif le tien ne doit pas être loin du podium...
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
maho-online
Epebe, tu es souvent assez tranché dans tes avis concernant le milieu, ce que je comprends car tu en fais partie. Cependant tu dis souvent que gravir les échelons devient quasi impossible, percer il faut oublier (je schématise hein), mais pourtant tu continues à produire si j'ai bien tout suivi...
Si tu continues c'est bien que tu as quelques notes d'encouragement et/ou quelques succès... Ne pourrais tu pas aussi parler un peu de tes succès en prod/concerts etc. Et nous dire pourquoi tel ou tel à fonctionné et pas un autre ?
Mes chiottes ont une acoustique incroyable !
[ Dernière édition du message le 14/10/2011 à 15:13:07 ]
gouji
Encore heureux que la liberté de débat et d'opinion existe encore...
Je suis bien d’accord, heureusement ! C’est juste que ça me fait penser aux sempiternels, par exemple, débats sur les prix de l’occaze du MS20 ou « quel est le meilleur guitariste ». En gros ma question c'est: ça sert à quoi au final ? Bref…
n°2:
Et dans le genre message non constructif le tien ne doit pas être loin du podium...
voir « N°1 ».
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