Sujet Emission speciale sur le piratage ARTE
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Anonyme
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alrik
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Will Zégal
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Will Zégal
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J'aime bien l'analyse d'Alcorine.
J'ajouterai quelques remarques :
1- Tu as parlé de la diversification des dépenses. Personne (ou presque) ne parle jamais par exemple de l'explosion du téléphone portable chez les ados (gros acheteurs traditionnels de disques). Or, combien ça coûte par mois un abonnement ou des cartes de portables ? Les budgets des ados ne sont pas extensibles indéfiniment.
2- Le contexte économique. Les ventes de CD repartent à la hausse aux states alors que l'économie semble mieux se porter. Le CD, c'est du loisir et/ou de la culture et loisir & culture sont généralement les premiers budgets à sauter dans les périodes économiques difficiles.
3- Concernant les acheteurs de "grosses ventes qui marchent", je crois que c'est là aussi que le bât blesse. J'en connais pas mal des gens qui achetent les merdes qu'on nous matraque en permanence.
Mais ils en achètent de moins en moins. Parce qu'il y a merde et merde. A force de vendre des disques comme des camembers, les maisons de disques ont oublié que ça reste quand même un secteur de création. Or, beaucoup de ces acheteurs de soupe ont l'impression qu'on cherche aujourd'hui à leur vendre n'importe quoi. Bref, que la soupe est mauvaise.
Un exemple dans le genre est le CD des enfoirés. C'est hallucinant ce que c'est mauvais depuis quelques années : trucs mal interprétés, chantés faux, duos pas en place. Un vrai foutage de gueule.
Il faut bien reconnaître que beaucoup de maxi-tube, s'ils n'étaient musicalement très évolués, avaient tout de même quelque chose. Un son particulier, un gimmick... je sais pas, moi, mais un truc qui nen faisait pas un simple clone des milliers d'autres saloperies sorties auparavant.
Je suis tombé hier sur un truc vaguement latino chanté par des bimbos. Le truc typiquement formaté soupe-gros-tube-de l'été. Sauf que c'était un pâle clone de Los Ketchup, lui même pâle clone d'autres machins. Et franchement, c'étais très très mauvais.
La macarenna, la lambada, tout ça, ça va pas chercher bien loin, mais faut reconnaître que ce sont des morceaux qui ont un caractère.
Si c'est insipide, les gens n'achètent plus.
Reconnaître ça, de la part des maisons de disques, c'est reconnaître l'échec de leur politique. Donc, c'est beaucoup plus facile d'accuser le piratage dont un certain nombre d'étude semblent montrer qu'il n'a pas vraiment d'influence sur les ventes de disques.
Par ailleurs, on a vu récemment les maisons de disques virer un certain nombre de pilliers (comme Julien Clerc ou Chanfort) qui ne faisaient pas assez de ventes.
Apparemment, les leçons de Nougaro ou de Salvador n'ont pas été tirées.
Mais faut-il toujours que la production et la promotion d'un disque coûte des millions ? Des artistes comme ça ont un fond de "clientèle" fidèle qui achètent leurs disques. Il suffit de produire des disques pas trop cher pour assurer la rentabilité. Mais les maisons de disques ne pensent plus que "gros coups" et oublient qu'assoir un bizness aussi sur plein de références aux ventes modestes, mais régulières assure aussi la vie d'une entreprise.
Aussi, les maisons de disques ne laissent plus la chance aux artistes de se développer. S'ils ne font pas un carton immédiatement, dès le premier disque, c'est la porte.
Or, j'ai appris par exemple qu'Obispo n'avait été rentable pour sa maison de disque (Sony si ma mémoire est bonne) qu'à partir du troisième disque.
S'il l'avaient viré après le premier (vendu à moins de 15000 exemplaires je crois), ils auraient perdu beaucoup. Encore une leçon qui n'a pas été retenue.
Enfin, il y a une folie des grandeurs. Il fut une époque où on considérait dans une maison de disque que 15 000 exemplaires, c'était bien.
Aujourd'hui, si le premier album fait moins de 30 000, c'est la porte.
Sinon, je ne crois pas que Alcorine voulait dire qu'il était déshonorant de mettre ses morceaux en ligne gratos. Il voulait dire que certains artistes médiocres sont désormais obligés de le faire parce qu'il n'arrivent plus à vendre.
En ce qui me concerne, il est vrai que j'ai à une époque acheté beaucoup de petites prods pour finir assez moyennes, ce que je ne fais quasiement plus, grâce notamment à la préécoute, mais aussi à la multiplication des sources d'information, notamment grâce au net.
Le bouche-à-oreille continue d'être un bon vecteur de vente. Sauf qu'il est devenu du mail-à-oreille
J'ajouterai quelques remarques :
1- Tu as parlé de la diversification des dépenses. Personne (ou presque) ne parle jamais par exemple de l'explosion du téléphone portable chez les ados (gros acheteurs traditionnels de disques). Or, combien ça coûte par mois un abonnement ou des cartes de portables ? Les budgets des ados ne sont pas extensibles indéfiniment.
2- Le contexte économique. Les ventes de CD repartent à la hausse aux states alors que l'économie semble mieux se porter. Le CD, c'est du loisir et/ou de la culture et loisir & culture sont généralement les premiers budgets à sauter dans les périodes économiques difficiles.
3- Concernant les acheteurs de "grosses ventes qui marchent", je crois que c'est là aussi que le bât blesse. J'en connais pas mal des gens qui achetent les merdes qu'on nous matraque en permanence.
Mais ils en achètent de moins en moins. Parce qu'il y a merde et merde. A force de vendre des disques comme des camembers, les maisons de disques ont oublié que ça reste quand même un secteur de création. Or, beaucoup de ces acheteurs de soupe ont l'impression qu'on cherche aujourd'hui à leur vendre n'importe quoi. Bref, que la soupe est mauvaise.
Un exemple dans le genre est le CD des enfoirés. C'est hallucinant ce que c'est mauvais depuis quelques années : trucs mal interprétés, chantés faux, duos pas en place. Un vrai foutage de gueule.
Il faut bien reconnaître que beaucoup de maxi-tube, s'ils n'étaient musicalement très évolués, avaient tout de même quelque chose. Un son particulier, un gimmick... je sais pas, moi, mais un truc qui nen faisait pas un simple clone des milliers d'autres saloperies sorties auparavant.
Je suis tombé hier sur un truc vaguement latino chanté par des bimbos. Le truc typiquement formaté soupe-gros-tube-de l'été. Sauf que c'était un pâle clone de Los Ketchup, lui même pâle clone d'autres machins. Et franchement, c'étais très très mauvais.
La macarenna, la lambada, tout ça, ça va pas chercher bien loin, mais faut reconnaître que ce sont des morceaux qui ont un caractère.
Si c'est insipide, les gens n'achètent plus.
Reconnaître ça, de la part des maisons de disques, c'est reconnaître l'échec de leur politique. Donc, c'est beaucoup plus facile d'accuser le piratage dont un certain nombre d'étude semblent montrer qu'il n'a pas vraiment d'influence sur les ventes de disques.
Par ailleurs, on a vu récemment les maisons de disques virer un certain nombre de pilliers (comme Julien Clerc ou Chanfort) qui ne faisaient pas assez de ventes.
Apparemment, les leçons de Nougaro ou de Salvador n'ont pas été tirées.
Mais faut-il toujours que la production et la promotion d'un disque coûte des millions ? Des artistes comme ça ont un fond de "clientèle" fidèle qui achètent leurs disques. Il suffit de produire des disques pas trop cher pour assurer la rentabilité. Mais les maisons de disques ne pensent plus que "gros coups" et oublient qu'assoir un bizness aussi sur plein de références aux ventes modestes, mais régulières assure aussi la vie d'une entreprise.
Aussi, les maisons de disques ne laissent plus la chance aux artistes de se développer. S'ils ne font pas un carton immédiatement, dès le premier disque, c'est la porte.
Or, j'ai appris par exemple qu'Obispo n'avait été rentable pour sa maison de disque (Sony si ma mémoire est bonne) qu'à partir du troisième disque.
S'il l'avaient viré après le premier (vendu à moins de 15000 exemplaires je crois), ils auraient perdu beaucoup. Encore une leçon qui n'a pas été retenue.
Enfin, il y a une folie des grandeurs. Il fut une époque où on considérait dans une maison de disque que 15 000 exemplaires, c'était bien.
Aujourd'hui, si le premier album fait moins de 30 000, c'est la porte.
Sinon, je ne crois pas que Alcorine voulait dire qu'il était déshonorant de mettre ses morceaux en ligne gratos. Il voulait dire que certains artistes médiocres sont désormais obligés de le faire parce qu'il n'arrivent plus à vendre.
En ce qui me concerne, il est vrai que j'ai à une époque acheté beaucoup de petites prods pour finir assez moyennes, ce que je ne fais quasiement plus, grâce notamment à la préécoute, mais aussi à la multiplication des sources d'information, notamment grâce au net.
Le bouche-à-oreille continue d'être un bon vecteur de vente. Sauf qu'il est devenu du mail-à-oreille
slow_pulse_boy
2272
AFicionado·a
Membre depuis 20 ans
Pas vu l'émission, mais lu vos proses.
Faut pas oublier non plus que Vivendi c’est pas seulement Universal music, c’est aussi Club Dial : y’a bon le site de e-business qui marche tout seul, qui vend ses titres 10% moins cher et se met dans la fouille la marge du distributeur.
Qu'ils commencent par arrêter de scier la branche sur laquelle ils sont assis
L'ironie, c'est que si le DVD est si cher à la vente, c'est pour ne pas torpiller l'industrie du cinéma. Alors qu'en musique c'est exactement le contraire qui est fait : exploitation des créateurs et mépris du spectacle au profit de l'objet consommable.
Citation : Et puis forcément le témoignage du type qui téléchargeaut n'était pas vraiment très argumenté, parce que l'état d'esprit style " pourquoi je paierais un truc que je peux avoir gratuit", je trouve ça assez naze.
Pour convaincre, un mauvais « anti » est souvent plus efficace qu’un bon « pro ». Déduction de la ménagère de moins de 50 ans : puisque ceux qui sont pas d'accord sont cons et que je suis intelligente, je vais être d'accord.Citation : Va te faire mettre placebo.
Tu les insultes pas des masses en disant ça, tu sais Citation : mais les maisons de disques emploient également des gens. Or si les bénéfices diminuent, ce qui n'est pas bon, il faut compenser. Donc on licencie pour avoir moins de sortie d'argent... Universal licencie 1000 personnes en 2004 d'après Pascal Nègre - avec un peu de chance il s'agira de départ en retraite (sic) non remplacés et pas de licenciement purs et durs.
Ca, c’est ni plus ni moins que la cruauté associée au progrès. La fermeture des usines de charbon était inévitable, la crise de la sidérurgie au début des années 80 aussi. Maintenant on veut nous faire croire que l’industrie du disque peut être « sauvée » par la loi Faut pas oublier non plus que Vivendi c’est pas seulement Universal music, c’est aussi Club Dial : y’a bon le site de e-business qui marche tout seul, qui vend ses titres 10% moins cher et se met dans la fouille la marge du distributeur.
Qu'ils commencent par arrêter de scier la branche sur laquelle ils sont assis
Citation : ouais enfin, t'amortis mieux un film qu'un cd audio mais la n'ets pas le prbleme: un cassette video coutait 120 balles, un dvd avec le meme film dessus en coute 200 alors qu'il coute moins cher a produire....
…et qu’il s’en vend 5 ou 10 fois plus.L'ironie, c'est que si le DVD est si cher à la vente, c'est pour ne pas torpiller l'industrie du cinéma. Alors qu'en musique c'est exactement le contraire qui est fait : exploitation des créateurs et mépris du spectacle au profit de l'objet consommable.
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