Le Pub d'AutoProd & Business (Ex - marché du disque c'est la cata!)
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Anonyme
l'heure est grave pour les maisons de disques ! beaucoup d'artistes se font viré , les signature de nouveaux talent sont casi rare et le personnel est licencié peu a peu
LA CAUSE PRINCIPAL SELON 80% DES PRODS = le peer to peer et téléchargements
plus personne ne bouffe , ni les producteurs , ni les distributeurs , ni les maison de disques , et encore moins les artistes auteur compositeur (" />
globule_655
Une plateforme de streaming qui fait des profits ? Ou ça?
Nan les profits ils partent chez les éditeurs, les maisons de disques et toute la ribambelle d'intermédiaires.
C'est toute la magie de la bourse pour une entreprise côtée. Pas besoin de dégager un bénéfice d'activité pour tirer un revenus de ses parts. On sait depuis le départ que la stratégie des plateformes de streaming ne s'inscrit pas dans le long terme (on voit très bien que leur modèle économique n'est pas viable. Pas une seule ne dégage de profit direct de son activité). Dès que le bateau aura suffisamment pris l'eau, ils se tourneront tranquillement vers un autre secteur en laissant les musiciens avec leurs merdes.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
[ Dernière édition du message le 04/01/2016 à 18:38:11 ]
the bubble
Mais pour que cela bouge, il faudrait que les artistes connus et inconnus soient solidaires. Là à mon avis c'est mission impossible.
Ou alors carrément toute la profession en galère, dont les ingés sons, l'assistance technique etc etc. Mais je crois que ça a déjà eu lieu pour l'intermittence et les gens n'ont pas compris.
En ce qui me concerne, je n'ai pas honte de dire les choses. ça fait réfléchir les gens. Quand j'annonce les tarifs pour sortir rien que 5 titres dans un contexte correct, les gens ne me croient pas, puis réfléchissent à deux fois, puis se rendent compte déjà de la galère financière. après, on parle du temps que ça demande pour créer, pour aboutir surtout, et là vient tout naturellement le moment de la reconnaissance du travail pour l'artiste. Autant dire que ça calme l'auditoire.
j'ai fait ça dans un café de campagne quand on m'a demande pourquoi je n'avais pas sorti un cd. C'est bizarre, ça les a calmés, et je pense qu'ils ont compris et l'ont pris à bon escient car les patrons nous on redemandé de venir jouer (évidemment nous sommes payés). Conclusion : c'est un faux tabou. Avec du pédagogique, tout se dit........
D'ailleurs: première réaction de la patronne: sortir une boiboite pour nous rénumérer, j'ai trouvé ça touchant, mignon tout plein. Au final, j'ai eu un tout petit cachet. ça prouve déjà que ça devient un peu mon boulot, c'est une belle avancée!
Pour Finir avec le piratage, si le citoyen lambda savait ce que ça demande pour écrire, je pense qu'il y en aurait déjà beaucoup moins. Mais ça tout le monde aujourd'hui s'en fout. Ce qui compte, c'est d'en avoir toujours plus, aussi bien au niveau matériel qu 'autrement. c'est une constatation facile car tout le monde le sait, mais c'est cette base de notre société qui change tout.
Enfin, pour finir avec ce long post, il faudrait d'autres manières de fonctionner, comme les collectifs d'artistes qui existent déjà , et des nouvelle alternatives aux maisons de disques, un système parallèle qui permettrait à l'artiste d'obtenir la juste rénumération de son travail (en dehors des concerts bien sûr qui rémunèrent l'artiste). Evidemment, il y a eu déjà beaucoup d'essais, beaucoup d'échec et des alternatives qui fonctionnent.
Moi qui côtoie le monde rural et urbain à travers mon métier, je m'aperçois (même si ça parait évident) qu'il faut commencer ce travail de sensibilisation à la base, genre des gens qui expliqueraient exactement chiffres à l'appui comment sa fonctionne, que l'artiste arrive à faire carrière ou non. Et- pourquoi un film? ce serait censuré? Bref, que la société accepte l'art comme un travail, et q'une bonne fois pour toute, on ne mette plus de frontière entre le matériel et l'immatériel rémunéré. car il est bien connu qu'un bien matériel se paye, puisqu'il est concret! ce qu'on ne peut toucher, manipuler comme un objet, c'est moins évident. Si on posait cette question au hasard aux gens dans la rue, on aurait de sacrés surprises, ça vaudrait le coup d'essayer dans tous les pays du monde!
Aem excusez moi j'aurais pas dû picoler..........je deviens utopique!
[ Dernière édition du message le 04/01/2016 à 19:22:50 ]
#Houba
On sait depuis le départ que la stratégie des plateformes de streaming ne s'inscrit pas dans le long terme (on voit très bien que leur modèle économique n'est pas viable. Pas une seule ne dégage de profit direct de son activité)
Et ça marche! En vente numérique les seuls à avoir jamais sérieusement vendu c'est Itunes. Qui parle encore d'Itunes? Et les autres sont moribonds.
Moi je me suis remis à acheter du CD, parce que, pour qui cherche autre chose que de la nouveauté, comme ils soldent pour liquider les stocks, c'est souvent moins cher de commander le CD sur Amazon que de le télécharger sur Itunes. La phase suivante c'est Itunes qui va casser ses prix. Mais ce sera trop tard, le streaming sera installé.
Le streaming a commencé sa stratégie d'installation avec le tout gratuit. Puis a amené les abonnements payants, plus pour faire rentrer dans les esprits que le service a un coût que pour gagner de l'argent. La dernière phase déjà en cours c'est que les abonnements streaming seront inclus dans les packs internet/téléphonie. Et c'est avec ces contrats là qu'ils seront viables. Parce que, hors développement, ça coûte quoi une plate-forme de streaming? La maintenance des serveurs et tout le reste est automatisé.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
Anonyme
C'est toute la magie de la bourse pour une entreprise côtée. Pas besoin de dégager un bénéfice d'activité pour tirer un revenus de ses parts. On sait depuis le départ que la stratégie des plateformes de streaming ne s'inscrit pas dans le long terme (on voit très bien que leur modèle économique n'est pas viable. Pas une seule ne dégage de profit direct de son activité). Dès que le bateau aura suffisamment pris l'eau, ils se tourneront tranquillement vers un autre secteur en laissant les musiciens avec leurs merdes.
Tu crois que c'est juste un truc financier à court terme ? Intéressant...
Souvent les trucs lancés sur internet sont déficitaires au début (comme youtube par exemple, ou facebook, twitter, tumblr etc) mais ils parient sur une évolution du marché pour obtenir une certaine audience et attirer de la pub au bout d'un moment j'imagine...
près de 15 millions de dollars en revenus de stock options pour son PDG en 2014. Dans le même temps, les revenus versés aux artistes n'ont pas excédé quelque chose comme 80 millions (je n'arrive plus à retrouver le chiffre mais en 2012 on était à 67 millions si je me rappelle bien). A mon avis, il y a un sérieux problème dans le ratio de la répartition des revenus.
C'est la magie du capitalisme libéral
De quoi te plains-tu, tu as la chance d'avoir un travail (sous-payé) et de ne pouvoir pas compter tes heures, d'autres n'ont pas cette chance
[ Dernière édition du message le 04/01/2016 à 19:34:30 ]
the bubble
Mais non voyons, c'est tout à fait conforme à ce qui se passe dans les autres secteurs d'activité
C'est la magie du capitalisme libéral
De quoi te plains-tu, tu as la chance d'avoir un travail (sous-payé) et de ne pouvoir pas compter tes heures, d'autres n'ont pas cette chance
aaaaah c'est pour çaaaaaaaaaaaaaa! j'avais pas compris!
c'est une évidence. mais pour l'instant c'est encore en ascension, bien qu'une brise (c'est encore trop faible pour être un vent) de retour à la proximité commence.
[ Dernière édition du message le 04/01/2016 à 19:47:04 ]
globule_655
Pas du tout. Ils sont dans la phase d'occupation du terrain, peu importe si ça leur coûte, ce qui compte c'est de se rendre incontournable.
Sans vouloir être trop brutal en te sortant de la matrice, la stratégie de ceux qui ont mis en place ces plateformes au départ, hormis google, s'est achevée il y a longtemps quand leurs entreprises ont ouvert leur capital. Les sociétés d'investissement ont largement récupéré leurs mises avant de se retirer, de même que les premiers PDG qui sont partis sur d'autres business avec les poches pleines.
La stratégie est la même pour tous :
- Se rendre omniprésent et psychologiquement indispensable en proposant un service gratuit et pratique. On crée du coup une situation de monopole ou de monopsone (modèle selon Amazon pour le livre par exemple) qui permet d’annihiler toute concurrence "honnête".
- Insérer un semblant de modèle économique (freemium, premium avec avantages etc) permettant d'augmenter la valeur perçue de la sociéter
- Capitaliser sur une OPA
- Jackpot !
Ensuite, il n'y a plus qu'à profiter des dividendes tant qu'ils continuent à tomber tout en faisant en sorte de maintenir le plus longtemps possible les cours de la société considérée. Une fois que ça s'épuise parce qu'une législation fait barrage à l'activité (et donc fait chuter les cours), soit on élargit pour contourner le problème, soit on change d'activité (qui a dit Uber ?!).
Bienvenue dans un monde de capitalisme débridé.
Pandora, Rdio, Spotify, deezer bien qu'ils soient revenu sur leur décision...etc etc etc. A quelques nuances près, ils ont tous suivi le même cheminement et les dirigeants actuels de ces sociétés en chient des queues de pelle pour maintenir la valeur perçue de leur société et continuer à se gaver en stock options pendant que les revenus nets d'activité jouent les sous-marins. Le seul qui n'a pas suivi ce chemin, c'est Tidal qui a préféré commencer par chier les queues de pelle.
Donc non, ça ne marche pas. En tout cas pas pour les bonnes personnes (les producteurs de contenus musicaux) qui ne touchent que les miettes laissées par ceux qui se gavent grâce à leurs productions.
Le modèle de google est un peu différent dans le sens où ils sont sur une politique de diversification extrême de l'investissement dans les nouvelles technologies (ça va jusqu'à l'appareillage médicalisé). Cette stratégie leur permet de se rendre omniprésent dans nos vie à la fois sur le net ET en dehors du net avec un regard sur nos modes de consommation, budget, comportements de navigation etc... le tout avec en son centre, son moteur de recherche sur lequel chaque clic rapporte car au final, google vend des clics. Tout ça valorise encore plus la holding google qui du coup, se gave encore plus en dividendes. Cela étant dit, le point de départ était le même : un service pratique et gratuit visant le monopole ou le monopsone.
Alors qu'on me dise que la prochaine étape, c'est l'intégration des forfaits de streaming dans nos abonnements internet, ça me fait doucement rigoler. Cela va sûrement se faire et ce ne sera qu'un prétexte supplémentaire pour ne pas reverser leur dû à ceux qui produisent la musique.
Déjà que là, les revenus publicitaires ne sont pas considérés comme des revenus lié au contenu et ne sont donc pas redistribués*, alors qu'en sera-t-il quand l'abonnement sera fondu avec le forfait internet ?
On va droit dans le mur. Mais comme c'est pratique pour le consommateur et qu'au final, seule une infime partie de la population est lésée, rien ne bouge et (presque) tout le monde est content.
Peace
Glob
*Les plateformes de streaming ne reversent que les revenus générés à partir des abonnement, après un abattement de 30%. Cherchez l'erreur quand on sait que moins de 30% des utilisateurs des plateformes ayant un service payant ont un abonnement.
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
#Houba
Alors qu'on me dise que la prochaine étape, c'est l'intégration des forfaits de streaming dans nos abonnements internet, ça me fait doucement rigoler. Cela va sûrement se faire et ce ne sera qu'un prétexte supplémentaire pour ne pas reverser leur dû à ceux qui produisent la musique.
Alors ces petits producteurs n'ont pas eu d'autre choix pour survivre que de créer leurs propres distributions, circuits courts, magasins bio, labels commerce équitable etc. Bien sûr ces petits producteurs ne touchent qu'une clientèle à la marge, qui est prête à payer plus cher parce qu'elle est sensible à leur arguments et qu'elle a les moyens de payer plus cher, ou qui fait le choix de consommer moins mais mieux.
S'il y a un avenir pour la musique payante, je crois que c'est via une voie semblable, pas en essayant de concurrencer ou de faire bouger des systèmes aussi puissants que les industries des médias et des télécommunications.
*Les plateformes de streaming ne reversent que les revenus générés à partir des abonnement, après un abattement de 30%. Cherchez l'erreur quand on sait que moins de 30% des utilisateurs des plateformes ayant un service payant ont un abonnement.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
globule_655
Citation de globule_655 :Ça n'est pas leur problème, tout comme la rentabilité des petits producteurs alimentaires n'est pas le problème des acheteurs de la grande distribution.Alors qu'on me dise que la prochaine étape, c'est l'intégration des forfaits de streaming dans nos abonnements internet, ça me fait doucement rigoler. Cela va sûrement se faire et ce ne sera qu'un prétexte supplémentaire pour ne pas reverser leur dû à ceux qui produisent la musique.
Alors ces petits producteurs n'ont pas eu d'autre choix pour survivre que de créer leurs propres distributions, circuits courts, magasins bio, labels commerce équitable etc. Bien sûr ces petits producteurs ne touchent qu'une clientèle à la marge, qui est prête à payer plus cher parce qu'elle est sensible à leur arguments et qu'elle a les moyens de payer plus cher, ou qui fait le choix de consommer moins mais mieux.
Ah mais là dessus on est totalement d'accord. Ça ne veut pas dire pour autant que c'est acceptable et qu'au final, la solution est de regarder ailleurs. Il ne sort jamais rien de bon de la politique de l'autruche.
Je ne sais pas d'où tu tiens cette info, mais j'ai toujours touché sur les streaming, même quand il n'y avait pas encore d'offre payante. Cela dit il existe des labels qui s'appuient sur des anciens contrats pour ne pas avoir à payer leur part des revenus du streaming aux artistes. Mais ça ce n'est pas la faute de la boite de streaming.
J'avais posté il y a peut être un an sur ce sujet plusieurs articles sur la répartition des revenus du streaming et notamment une vidéo débat entre des représentant de Rdio, deezer et d'un label où c'était évoqué. Ca faisait partie aussi des griefs contre Pandora à l'époque du procès qui leur avait été intenté.
Au départ, ces plateformes ont invoqué la gratuité du services pour fixer le taux de rémunération par stream au plus bas possible (aux US, c'est le congrès qui tranche sur le sujet du taux de rémunération du streaming pour chaque service en fonction des éléments apportés). Aujourd'hui, ils refusent de le rehausser à cause des faibles revenus des abonnements.
Pratique.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
[ Dernière édition du message le 04/01/2016 à 21:48:36 ]
Anonyme
Quand à un moment donné chez les gratuit ...y aura que des merdes et bien les consommateur moyen sera prêt à repayer...de toute façon mieux vaut vendre un album à 0,1% de la population que Se la faire pillier à 100%...
Edit d'ailleurs qui de nous écoute la radio "gratuite"?
Pour moi c'est devenu tellement insupportable que je prefere acheter mes morceaux et. Les écouter dans ma voiture...
[ Dernière édition du message le 04/01/2016 à 21:14:57 ]
#Houba
Ah mais là dessus on est totalement d'accord. Ça ne veut pas dire pour autant que c'est acceptable et qu'au final, la solution est de regarder ailleurs. Il ne sort jamais rien de bon de la politique de l'autruche.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
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