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Le Pub d'AutoProd & Business (Ex - marché du disque c'est la cata!)

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Sujet de la discussion Le Pub d'AutoProd & Business (Ex - marché du disque c'est la cata!)
:8) j'ai surfer un peu ce matin sur le net pour me renseigner sur l'actualité du disque en france
l'heure est grave pour les maisons de disques ! beaucoup d'artistes se font viré , les signature de nouveaux talent sont casi rare et le personnel est licencié peu a peu

LA CAUSE PRINCIPAL SELON 80% DES PRODS = le peer to peer et téléchargements


plus personne ne bouffe , ni les producteurs , ni les distributeurs , ni les maison de disques , et encore moins les artistes auteur compositeur <img src=(" />
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15026
C'est la dure loi du commerce... vendre, ou même louer (le streaming c'est de la location), que ce soit de la musique ou des poules pondeuses, c'est toujours du commerce. Quand j'en entend qui disent "moi je ne m'abaisse pas à faire du commercial" et les mêmes qui viennent après "c'est dégueulasse le piratage, je ne vends rien", il y a quand même un problème, non? D'ailleurs, la plupart du temps, ils n'ont pas été piratés, juste personne ne s'intéresse à eux, on ne les connait même pas, on ne sait même pas qu'ils existent.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


15027
Citation de EPE_be :
Citation de globule_655 :
Si le public ne veut pas payer, soit, je n'ai rien contre et c'est la loi du marché mais ça ne doit pas être une excuse pour ce qui est purement du vol qualifié.
Sur le principe légal tu as raison mais quand une loi devient techniquement inapplicable elle devient obsolète. Par exemple comment veux-tu empêcher, contrôler ou sanctionner l'enregistrement d'un flux qui passe tout à fait légalement dans ta carte son ou video?


Certes, mais si le diffuseur du flux en question ne paie pas de manière juste les droits d'auteurs, c'est double peine pour l'artiste. D'autre part, l'enregistrement des flux légaux est loin d'être aussi problématique que la diffusion des contenus copié illégalement. Là dessus, un contrôle est possible. Quand une personne stocke sur son ordinateur des quantités énorme de données piratées et les redistribue en toute impunité, il y a un sérieux problème.

Citation :
Elle est loin de n'impacter que la musique. Je ne sais pas si tu es au courant mais en France et en Europe en général il y a une stagnation et souvent une régression du pouvoir d'achat du consommateur lambda. Qu'il commence par faire des économies sur ce qu'il peut éviter de payer plutôt que sur son loyer ou son chauffage me semble assez naturel.


Tu déplaces le problème. Il y a une différence entre baisser son budget et piller. Si mon pouvoir d'achat baisse au point que je doive restreindre mon budget alimentation, cela ne m'autorise pas pour autant à aller me servir au supermarché du coin sans payer.

Citation :
Là c'est un autre sujet. Il ne s'agit plus de la valeur d'une reproduction d'un enregistrement mais d'une prestation directe. Non rémunérée c'est de l'esclavage.


Pas tout à fait un autre sujet car la conséquence directe de la valeur donnée à la musique par les différents acteurs dont il est question, à commencer par le public.
Les prestations rémunérées correctement se font de plus en plus rares. Sur Paris, par exemple, il est même possible qu'on demande de payer pour jouer (indirectement certes mais tout de même). C'est pire que de l'esclavage.

Citation :
Et si ceux qui se plaignent n'étaient pas essentiellement ceux qui n'y arrivent pas faute de bonne musique susceptible d'intéresser le public?


Cette partie de la population ne se plaint généralement pas pour les bonnes raisons et existe en effet. C'est généralement la même partie de la population qui se plaignait du modèle des labels. Ceci dit, ça ne nie en aucun cas le problème dont je parle quant à la valorisation de la propriété intellectuelle.
Je ne cherche absolument pas à juger de la qualité de telle ou telle musique mais la globalité de la situation. Le fait est que la situation se dégrade pour tout le monde, on ne peut pas nier un problème.
Et pour répondre à ta question, si le groupe du pote de ton beau-fils ne se plaint pas, il y en a d'autres avec une bien plus grande notoriété qui eux, par contre se plaignent : Thom Yorke en est un bel exemple, Paul McCartney ne mâche pas non plus ses mots quand le sujet est abordé (même s'il l'évite généralement), Dave Grohl est constamment en train de chercher une solution pour contourner le problème, tous les artistes qui ont décidé plus ou moins récemment de boycotter spotify/deezer, les récents remous quant au nouveau service musical de google et les problèmes liés à youtube ont également amené d'autres artistes à chercher des moyens d'action... Des gens qui ont donc un public mais leurs contenus se font piller en masse. Le groupe local, à notoriété moyenne n'a pas ce problème. Pour l'instant, car tôt ou tard les répercussions se feront sentir.
Bref, quelque soit son inclination musicale (chacun est juge de la qualité pour lui même), on ne peut nier que les choses n'évoluent pas en faveur des artistes. Si la situation actuelle peut encore être acceptable pour quelques-uns, il n'est absolument pas certain que cela dure éternellement.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

[ Dernière édition du message le 28/12/2014 à 13:28:22 ]

15028
Citation de EPE_be :
Quand j'en entend qui disent "moi je ne m'abaisse pas à faire du commercial" et les mêmes qui viennent après "c'est dégueulasse le piratage, je ne vends rien", il y a quand même un problème, non? D'ailleurs, la plupart du temps, ils n'ont pas été piratés, juste personne ne s'intéresse à eux, on ne les connait même pas, on ne sait même pas qu'ils existent.


Là dessus, on est tout à fait d'accord.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

15029
Sauf qu'on assume que Spotify et Deezer se gorgent sur le dos des artistes. La realite c'est qu'une fois les droits payes aux ayant-droit, il ne reste plus grand chose. Je ne suis meme pas sur que Spotify ait commence a engranger des benefices. Le streaming ca paye peut-etre des clopinettes mais ca reste mieux que rien. Et serieusement vouw estimez a combien le prix juste pour une ecoute ?
15030
Citation :
Et serieusement vouw estimez a combien le prix juste pour une ecoute ?
Ce n'est pas le prix global qui est en cause. C'est la part alloué à l'auteur. Admettons que la pub soit la seule ressource de ces sites de streaming. Sur un revenu X, il faut couvrir les frais de maintenance et d'hebergement du site, le personnel, les taxes, la promotion. Les acteurs de ces derniers secteurs n'accepteraient jamais qu'on leur dévolue la portion la plus insignifiante....Or c'est ce qui se passe pour le musicien, le seul à ne pas avoir de poids ( t'es pas contant, on trouvera quelqun de plus docile...). Que les revenus soient minimes à cause de l'éclatement du nombre de médias, c'est une chose. Mais là on rejoint les aberations de la fabrication de tee shirt, ou le petit chinois est payé une misère, tandis que les autres acteurs se partagent un gateau trés élevé. La difference, bien sur, est qu'aujourdhui, le gateau en musique n'est pas aussi gros... Comme un tee shirt a un euros vendu 100 parcequ'il arbore le logo d'une marque italienne. il n'ya pas ce ratio en musique. Néanmoins le comportement est comparable. Idem pour le prix du lait,du porc, que les producteurs sont parfois forcés de vendre à perte...
Mais il n'y a pas que la pub qui finance ces nouvelles structures, il y a aussi la revente d'informations personelles...

Je quitte audiofanzine tant qu'ils pratiqueront l'écriture inclusive.

 

 

[ Dernière édition du message le 28/12/2014 à 13:59:08 ]

15031
Citation de CloudBreak :
Sauf qu'on assume que Spotify et Deezer se gorgent sur le dos des artistes. La realite c'est qu'une fois les droits payes aux ayant-droit, il ne reste plus grand chose. Je ne suis meme pas sur que Spotify ait commence a engranger des benefices. Le streaming ca paye peut-etre des clopinettes mais ca reste mieux que rien. Et serieusement vouw estimez a combien le prix juste pour une ecoute ?


Le but de spotify et deezer n'est pas de capitaliser sur les "ventes" (abonnements). Le but de spotify, par exemple, est ou était de s'imposer comme leader incontournable du marché en attirant avec un catalogue intéressant pour ensuite capitaliser sur une OPA (qui a eu lieu déjà il me semble).
Dans le même style, facebook misait tout sur son introduction en bourse. Quand ils se sont aperçu que les retombées étaient moindres que prévu sont arrivés la "visibilité sponsorisée" des contenus (après en avoir préalablement limité la visibilité), puis la pub. Uber (même modèle, produit différent) s'est imposé comme leader sur son marché avant de proposer des services complémentaires qu'il vend à prix d'or. Ces services n'ont pas pour but d'être rentabilisés par la marchandisation directe des contenus. Ces contenus ne servent que de produit d'appel.

EDIT : j'ai retrouvé un article qui décrit le phénomène : https://www.salon.com/2014/10/24/silicon_valley_will_destroy_your_job_amazon_facebook_and_our_sick_new_economy/

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

[ Dernière édition du message le 28/12/2014 à 14:19:43 ]

15032
Par rapport au prix d'une écoute, il y a déjà des réflexions qui ont été menées à ce sujet et personnellement, je pense qu'il n'est pas déraisonnable de fixer un tarif plus élevé qu'il ne l'est actuellement en se calquant plutôt sur le modèle de vidéo à la demande ou des applications mobiles par exemple.
En clair, si l'utilisateur choisit quoi écouter et quand l'écouter, cela équivaut peu ou prou à posséder ladite musique. Du coup, on pourrait très bien facturer directement l'écoute pour ensuite permettre l'écoute illimitée au bout d'un certain nombre d'écoute facturée. Dans le même temps, on pourrait directement débloquer l'écoute illimitée pour un autre tarif un peu plus élevé.
Si le modèle est la diffusion sans contrôle de l'auditeur comme la radio traditionnelle alors le modèle tel qu'il est ne serait pas un soucis du moment qu'ils respectent les droits d'auteur.
Difficile de répondre précisément...

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

15033
Citation :
Du coup, on pourrait très bien facturer directement l'écoute pour ensuite permettre l'écoute illimitée au bout d'un certain nombre d'écoute facturée. Dans le même temps, on pourrait directement débloquer l'écoute illimitée pour un autre tarif un peu plus élevé.
Il faudrait être sur que cett enouvelle mâne serve à rétribuer effectivement les auteurs, et même dans ce cas,une partie des internautes se tournerait vraissemblablement de nouveau vers le piratage...Le respect et la consolidation de la part du droit d'auteur me parait être une piste malgré tout. Avec en même temps la revalorisation des supports de haute qualité; laisser les streaming gratuit en qualité audio médiocre, éduquer la perception d'une vraie difference avec le loseless...mais pour pouvoir en profiter, encore faudrait il être équippé de meilleurs écoutes que les hp du pc ou de la tablette ou que les ecouteurs du smartphone...
Bref il faut de nouveau que la collection et selection de musique, soit une activité flatteuse et valorisante pour l'auditeur...

Je quitte audiofanzine tant qu'ils pratiqueront l'écriture inclusive.

 

 

[ Dernière édition du message le 28/12/2014 à 14:24:04 ]

15034
Citation de paradies :
Citation :
Du coup, on pourrait très bien facturer directement l'écoute pour ensuite permettre l'écoute illimitée au bout d'un certain nombre d'écoute facturée. Dans le même temps, on pourrait directement débloquer l'écoute illimitée pour un autre tarif un peu plus élevé.
Il faudrait être sur que cett enouvelle mâne serve à rétribuer effectivement les auteurs, et même dans ce cas,une partie des internautes se tournerait vraissemblablement de nouveau vers le piratage...


Oui. C'est pour cela que rien n'est possible sans une lutte efficace contre le piratage.

Peace
Glob

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Bla bla bla

15035
Y a pas de lutte efficace contre le piratage a part proposer un service plus avantageux. Steam l'a demontre brillament pour les jeux video.
15036

dans le domaine visuel, y a également netflix : plus la peine de pirater du divx quand t'as accès aux mêmes trucs en format HD pour moins de 10€/mois.

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Et sinon les syndicats des artistes, ça existe ?
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Bonne question, perso je serai de dire que non.

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Sinon y a les DJ pools qui sont pas ininteressantes si on se restreint a certains genres et qu'on a une grosse consommation de titres.
15040
Il faut se faire une raison, la musique est gratuite.

Cependant les modèles économiques de l'industrie du disque se sont adaptés à cette gratuité. On pourra toujours pester contre les smartphones et autre tablettes qui favorisent cette gratuité, cependant ils ont boosté la collecte pour copie privée de 20 % en 2013, portant les montants collectés à près de 230 millions d'euros. Dans ses conditions, je serais tenté de dire qu'on vendent des disques ou pas on s'en fout aujourd'hui. Les ventes ne reflètent plus la réalité économique du secteur. Qu'importe si ZAZ a vendu 3000 albums ou deux... on s'en fout aujourd'hui. On est plus dans les années 90. On s'en tape de vendre des disques, ce qui compte c'est de prendre sa part du gâteau de 230 millions qui compenseront les ventes qui n'existent plus.

Dans le monde de Louis (mon petit neveu de 7 ans), on s'échange des mp3, c'est gratuit et il n'a même pas conscience qu'on puisse payé pour ça :

- Louis, je viens de trouver le CD que je t'ai offert à Noël à la poubelle, tu ne l'a pas aimé ?
- Si tonton, je l'aime bien. Je l'ai mis dans mon Ipod, je l'ai jeté j'en avais plus besoin.

Dans le monde de Louis, les CD (les rares CD) sont des emballages un peu chiants en fait... et c'est lui qui à raison. L'IPod de Louis lorsque sa mère lui a acheté a servi en partie à financer l'album de ZAZ et tout ceux qu'il a récupéré sur le net gratuitement. Voilà on est en 2015, bienvenu dans le monde de Louis où la musique est gratuite. Mais gratuite, ne veux pas dire qu'elle ne génère plus de revenu, loin de là.

Bon certes l'autoproduction est exclue du système. Mais ça a toujours été, c'est pas pire qu'avant...

[ Dernière édition du message le 28/12/2014 à 15:09:23 ]

15041
Citation :
C'est la dure loi du commerce... vendre, ou même louer (le streaming c'est de la location), que ce soit de la musique ou des poules pondeuses, c'est toujours du commerce. Quand j'en entend qui disent "moi je ne m'abaisse pas à faire du commercial" et les mêmes qui viennent après "c'est dégueulasse le piratage, je ne vends rien", il y a quand même un problème, non? D'ailleurs, la plupart du temps, ils n'ont pas été piratés, juste personne ne s'intéresse à eux, on ne les connait même pas, on ne sait même pas qu'ils existent.



Tout le monde n'est pas capable d'adapter son style d'écriture, même si c'est un génie musical. Constat trop facile. Evidemment il faut apprendre à écrire du commercial. herbie hancock l'a fait, et bien d'autres. Le mec qui avait sorti mambo number 5 était aussi un excellent musicien et a décidé de faire du commercial pour remplir ses tiroirs.......

c'est comme l'agriculteur bio qui essaie de respecter la planète face à monsanto et à qui on dirait qu'il ferait mieux de mettre de la merde dans ses champs et tant pis pour le consommateur et la planète. C'est marrant on se damande qui a la meilleure perception et le plus grand respect: monsanto pou le petit bio? Seule l'avenir de la planète le dira. L'impact est moins dangereux pour le domaine musical mais on verra aussi.

[ Dernière édition du message le 28/12/2014 à 15:02:28 ]

15042
Citation :
Qu'importe si ZAZ a vendu 3000 albums ou deux... on s'en fout aujourd'hui. On est plus dans les années 90. On s'en tape de vendre des disques, ce qui compte c'est de prendre sa part du gâteau de 230 millions qui compenseront les ventes qui n'existent plus.


Il y a juste un problème : la répartition du gateau se fait au prorata des ventes justement , pas de vente pas de copie privée ...
15043
Evidement mais si tu vends 10 exemplaire et ton collègue également, puisque personne ne vend. Tu te partage le gâteau en deux... On s'en fout d'en vendre beaucoup en volume.
15044
Citation de paradies :
Ce n'est pas le prix global qui est en cause. C'est la part alloué à l'auteur

J'aimerais qu'on emploie les termes exacts pour ne pas ajouter à la confusion. Celui qui est payé par les sociétés de streaming ou de téléchargement légal, c'est le propriétaire du master, celui qui a financé l'enregistrement original, autrement dit le producteur, qui a de son côté un contrat avec l'artiste (si le producteur n'est pas l'artiste). Si le ou les auteurs sont affiliés à une société d'auteur, la part droit d'auteur du montant (négociée par les sociétés d'auteur)sera versée séparément à ces sociétés.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


15045
Citation :
puisque personne ne vend
????
Va dire ça à Johnny , à Pagny , à Guetta , à Daft Punk ... etc

Qq uns se partagent le gateau , ça c'est sûr , mais d'ici à dire que personne ne vend , c'est un peu réducteur ....en plus les règles de répartition sont loin d'être aussi simplistes : il y a aussi une proportionnalité sur ta présence médiatique.



Et pour revenir au débat ci dessus : comment on faisait avant ? La radio remplaçait Deezer et Spotify et un artiste pas connu du tout avait les mêmes problèmes que maintenant non ?
15046
Certains volumes de ventes on été présentés quelques pages avant et même pour les plus grosse ventes on voit bien que c'est ridicule. Après évidement les règles de répartition sont plus complexes, mais ca n'apportait rien au propos sur le fait que les ventes c'est fini et que les sources de revenus ont changées.
15047
Citation :
puisque personne ne vend
????
Va dire ça à Johnny , à Pagny , à Guetta , à Daft Punk ... etc
Ils vendent tous moins, et la part qui revient aux artistes, notamment aux nouveaux est en chute. Les gros décideurs n'ont plus une once de curiosité artistique dans la recherche des "produits", les patrons de labels ne sont même plus liés au monde de la musique, C'est quand même pas n'importe qui qui à produit l'album Thriller de Michael Jackson; on aime ou on n'aime pas, mais c'était des gens qui avaient leur mot à dire et qui savaient de quoi ils parlent.
Citation :
Et pour revenir au débat ci dessus : comment on faisait avant ? La radio remplaçait Deezer et Spotify et un artiste pas connu du tout avait les mêmes problèmes que maintenant non ?
Il me semble que les problèmes étaient differents. Les couts de production ont certes baissés, mais finallement ce n'est pas à l'avantage de l'artiste. Aujourdhui, il peut produire son projet au meme cout qu'avant, pas moins cher. Car à l'époque, l'investissement qui lui revenait n'était pas plus élevé. La difference c'est qu'à l'époque il ne réalisait qu'une maquette cassette ou revox, et que du cout son interlocutaire dvait prendre à sa charge la réalisation du titre, si il estimait que ça en valait la peine. Il fallait donc avoir de réels compétences, imaginer ce que pourrait être l'arrangement, il y avait une vraie direction artistique en amont. Aujourdhui, l'artiste, pour le même prix, peut fournir un produit fini, mastering inclus (pour peu qu'il ne zappe pas cette étape importante, une des seules à nécessiter encore un technicien exterieur et un investissement hors materiel) Oui mais il fourni son titre à qui ? l'intermédiaire n'existe plus...cet intermédiaire qui opérait un tri entre ce qui pouvait marcher et ce qui ne valait pas la peine ... je ne parle là que de valeur marchande, mais on est bien sur un topic de business, donc c'est une notion qui fait partie du débat, on n'est pas uniquement dans la quête de " l'oeuvre absolue"... et AVANT il n'y a avait pas ce pillage, on ne pouvait pas écouter à tout moment à tout endroit le morceau voulu, un passage en radio et aprés... aprés quand on aimait le morceau on essayait soit d'aller l'acheter, soit de préparer une cassette audio pour se jetter sur REC au moment de la diffusion. comme on n'avait pas accés au reste de l'album, on essayait souvent de l'acheter pour être les premiers à avoir entendu le futur tube de untel... aujourdhui vous n'avez qu'à relancer une requete deezer ou youtube... pourquoi acheter, qui plus est un objet sans présence, sans souvenir ( ho cette tâche de bougie sur l'album qu'on mettait tout le temps pour faire des galipettes...) De plus cette comparaison avec la radio n'est pas trés pertinante car à la même epoque, la repartition des droits était mieux négociée. Comme en télé d'ailleurs. le plus gros problème c'est la valorisation du stream que propose les youtube et consorts. Aux taux actuels, j'ai refusé la rémuneration par la pub sur mes videos youtube. je ne veux pas de pollution en tête de vidéo si c'est pour toucher 1$ toutes les 1000 vues... 1$ toutes les 100 vues à partir de la 301* em sur youtube serait un minimum.
Si c'est trop cher, soit ils augmentent le prix de l'espace pub, soit leur modèle n'est pas viable. Il faut REFUSER la monétisation des vidéos tant que les taux sont si faibles. Ainsi on diffuse quand même notre production, sans pour autant adouber cette dévalorisation du travail fait.

* Les 300 premieres vues Youtubes sont compabilisées sans verifications si bien que ç apeut être un automate ou la même personne qui se regarde ses videos pour faire gonfler le compteur. ce n'est pas le cas par la suite, Youtube verifie.

Je quitte audiofanzine tant qu'ils pratiqueront l'écriture inclusive.

 

 

15048
Citation de anathonh :
Voilà on est en 2015, bienvenu dans le monde de Louis où la musique est gratuite. Mais gratuite, ne veux pas dire qu'elle ne génère plus de revenu, loin de là.


Et ils sont où ces revenus ? Quand tu vois que de gros artistes (il y avait l'exemple de Pharell Williams récemment, je n'ai plus le chiffre exact) touche une somme dérisoire pour les différents streams d'un tube international il y a de quoi s'inquiéter. Je crois que ça s'élevait autour de l'équivalent de quelques milliers d'euros, tout au plus et au total.
Le live, quand il rapporte, rapporte de moins en moins. Pareil pour l'exploitation à l'image. On peut toujours vendre des t-shirts aux concerts mais ouvrir directement un magasin rapporte bien plus avec moins de risques sur l'investissement.

EDIT : j'ai retrouvé l'article pour Pharrell Williams avec "Happy" qui concerne essentiellement les streams sur Pandora : http://www.aux.tv/2014/12/pharrell-williams-earned-less-than-3000-for-43-million-happy-streams/

3000$ c'est-y pas beau ?
Il me semble avoir vu ailleurs que la totalité des royalties générées tous services confondus dépassait à peine les 10 à 20 000$
On est loin du rêve quand on parle d'un des plus grands succès commerciaux récents.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

[ Dernière édition du message le 28/12/2014 à 16:50:55 ]

15049
Il faudrait que les artistes embauchent des producteurs et non l'inverse. :idee:

[ Dernière édition du message le 28/12/2014 à 16:47:06 ]

15050
Il faudrait que les artistes embauchent des producteurs et non l'inverse. :idee: