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Un éditeur, pourquoi faire?

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Sujet de la discussion Un éditeur, pourquoi faire?
Salut à tous !!

j'ai dû plusieurs fois expliquer à mon entourage ce qu'était un éditeur, que les gens confondent souvent avec un label. Du coup, je me suis dit que ça pouvait être intéressant que la communauté Afienne partage son expérience à ce sujet.

En ce qui me concerne, être signé chez un éditeur a été l'une de mes grandes chances, car il est pour moi et mon groupe le soutien principal (infrastructures, avances…) ; il fait aussi office de manager ; c'est lui qui démarche les labels ; etc…

bref, je ne sais comment je ferais sans lui !

Et vous ?

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

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En gros, un éditeur, ça coûte la peau du cul, mais l'apport qu'il génère vaut-il le prix payé?
Si le groupe ne marche finalement pas, l'éditeur peut lui réclamer l'argent des avances? Si à l'inverse le groupe arrive à percer, ne perdra-t-il pas une grande partie des bénéfices de sno travail au profit de l'éditeur?
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Citation : En gros, un éditeur, ça coûte la peau du cul



ça te coûte une signature au bas d'un contrat


Citation : mais l'apport qu'il génère vaut-il le prix payé?



bah, t'as payé zéro, a priori, heing

Citation : Si le groupe ne marche finalement pas, l'éditeur peut lui réclamer l'argent des avances?



nan, il s'agit d'avances non remboursables.

Citation : Si à l'inverse le groupe arrive à percer, ne perdra-t-il pas une grande partie des bénéfices de sno travail au profit de l'éditeur?



si le groupe arrive à percer, il est possible que ce soit grâce au travail de l'éditeur (pas obligatoire, mais pas exclu d'emblée)

d'autres questions?

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

78
Grâce au travail de l'éditeur et au travail du groupe, ce dont j'aimerais être sur, c'est que le groupe ne finit pas prisonier de son éditeur, dans le sens où ses revenus passeraient excessivement par lui. Du genre l'éditeur t'avance 10 000 euros, puis en gagne des millions grâce à toi alors que tu n'as plus qu'à picorer les miettes.
79
L'éditeur se paye exclusivement sur les droits d'auteur de l'artiste, à hauteur maximum de 50%.

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

80
50%, ça a l'air beaucoup... mais si ton projet ne fonctionne pas, l'éditeur a perdu sa mise et toi gagné les avances (en cash ou en nature: matos, studio, etc.). Si ça fonctionne, tu gagnes autant que lui. C'est-à-dire que si ton oeuvre rapporte 1 million, au final il aura gagné 500 000 et toi aussi.
Evidemment, c'est frustrant de se dire que tu pourrais gagner le double... sauf qu'il est possible que sans l'éditeur, tu n'aurais peut-être rien gagné du tout...
81
C'est en gros le fond de ma pensée :bravo:

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

82
Avec un ancien groupe on avait signé avec un éditeur (enfin, ils avaient signé avant que je rejoigne le groupe). Il leur a permis de signer sur un gros label (mais finalement ça a foiré un peu avant que je les rejoigne, j'ai pas tout compris, mais le contrat a été cassé), et il a payé:
- du matos (petite sono + retours + effets) - la plupart de ce matos a été revendu quand le groupe a splitté
- 2 semaines de studio avec ingé son + mastering par un studio spécialisé + pressage à 1000 ex. avec pochette de notre démo de l'époque.
On a fini par splitter, sans rien lui rapporter. Que dalle. En fait, on a été financés pendant 2 ans grâce à des succès qu'a eus un autre artiste qui travaillait avec lui.
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Certes c'est le principe de l'investissement... Cela dit les avance sont rarement de l'odre de 50 000 euros et sont des avanves donc si ça marche un peu, il commence par se remboursé... Tout le reste c'est du bénéf net...

Je pense que ce métier est amené à disparaitre car il ne justifie plus vraiment. Ca fait cher le carnet d'adresse non ?
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C'est bizarre, ce que tu dis, MAP-cyesm.
En gros, que l'éditeur investisse, ça te semble tout à fait naturel, mais qu'il cherche à gagner de l'argent, ça te pose problème?
c'est bizarre, ce que tu dis.

Citation : Cela dit les avance sont rarement de l'odre de 50 000 euros



:roll: c'est à Obispo qu'on fait des avances de cet ordre...
quoique, je pense qu'Obispo doit être aujourd'hui son propre éditeur.

Citation : Je pense que ce métier est amené à disparaitre car il ne justifie plus vraiment. Ca fait cher le carnet d'adresse non ?



beuh, pas du tout, c'est même obligatoire, un éditeur...

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

85
Obligatoire, ce pourquoi bon nombre d'artiste monte leur boite d'édition. Qu'ils investissent c'est cool, qu'il récupère leur bille, ca va de soit mais la moitié des gains à vie je trouve que c'est bien trop.

Dans le cas ou l'éditeur fait bien sont taf, c'est cool. si il merde tu te débrouille tout seul et il empoche quand même le fric...

De plus le boulot semble limité, trouver une prod, négocier un contrat, avancer de la thune. L'artiste ne peut mener qu'une vie et ne touche du fric que sur ces oeuvres, un éditeur prend 50% de X artiste. Si il passait autant de temps et de conviction, il faudrait encore justifié cette prise de pouvoir sur "la propriété intellectuelle" de l'oeuvre.

A bien me poser la question, je me demande comment cette profession en ait arrivé à piller ainsi les artistes...

Je trouve cher payé pour un carnet d'adresse et un crédit à taux progressif...
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Citation : la moitié des gains à vie je trouve que c'est bien trop


Citation : Dans le cas ou l'éditeur fait bien sont taf, c'est cool. si il merde tu te débrouille tout seul et il empoche quand même le fric...


Un contrat, ça définit les obligations de chacune des parties, et prévoit en général des clauses de rupture ou de rachat de contrat.
La plupart des artistes qui ont monté leur propre structure d'édition avaient un éditeur auparavant, et quand ils sont arrivés à un niveau de notoriété suffisante pour ne plus avoir besoin de l'éditeur, ils ont soit renégocié, soit cassé le contrat. Ce qui fait que seuls leurs anciennes oeuvres rapportent à l'éditeur; et encore, ils peuvent racheter ce catalogue (dont le prix est bien sur à négocier). Pas d'arnaque là-dedans...
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Si personne ne trouve ça choquant c'est cool pour vous...

J'ai l'impression de filer la moitié de mon salaire au mec qui a déposé mon CV dans tel ou tel boite, vous trouvez pas ça abusé comme taux ?

Bon ok je sors !
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Si tu as un bon carnet d'adresse, le culot et le talent commercial de te vendre, le temps de démarcher les labels, les moyens (techniques et financiers) pour enregistrer, masteriser, presser ton oeuvre, de quoi financer ton matos de scène... et j'en oublie probablement... ben t'as pas besoin d'éditeur.
S'il te manque une partie de ça (en général, c'est le temps qui manque, ainsi que le carnet d'adresses et parfois le culot ou le telent commercial), un éditeur peut t'aider. C'est un service qui se paye...
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Si tu compares au marché du travail classique... si le type t'a décroché un boulot 3 fois mieux payé ce que t'aurais pu espérer sans son intervention, ça peut se discuter, non ?
90
Et bien c'est ça qui gêne, c'est seulement commerciale, mais ce type donne qd même son avis sur tout (le son, la scène...) alors que c'est autant une bille que toi... Y'en a pas pour 1 mois à demarcher les labels. Pressé l'oeuvre c'est le taf de la prod, et avancé de la thune les banques le font pour moins cher (en contrainte). C'est vrai que seul manque le temps ! Et c'est justement pour ça que les artistes se font tout simplement dépouillé par les éditeurs !

Si ce mec te trouve un taf 3 fois mieux payé mais t'en prend la moitié, cela ne fait plus q'une fois et demi... Je ne trouve ca vraiment pas juste.


Je me fait evidemment l'avocat du diable ici, pour motiver les arguments. Mais je trouve quand meme très honnetement que 50% c'est une énorme arnaque. Je trouverai 20 ou 30% beaucoup plus juste...
91
L'éditeur qu'on avait ne nous a jamais donné de directives au niveau artistique (on devait lui arracher les commentaires sur ce qu'on lui présentait, sinon on n'avait aucun avis).
Sinon, ben oui, c'est commercial... pour gagner sa vie avec la musique, il faut la vendre, et ça, ben ça s'appelle du commerce. :noidea:
Sinon, je ne parle pas du pressage du CD qui sera vendu à la fnac, mais d'un premier pressage d'une démo très avancée qui servira pour le démarchage. Tu rentres mieux chez un label avec un produit quasi-fini.
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Questions subsidiaires à "pourquoi faire" :
Et un éditeur, ça se trouve où ? ça se démarche comment ? ça se séduit comment ?
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Citation : c'est seulement commerciale

chez les bons editeurs, il y a une vraie dimension artistique.
ils sont capables si besoin de te donner les conseils qui vont faire la différence, orienter un interprete sur un auteur-compositeur qui lui va comme un gant et inversement, rendre le projet artistiquement cohérent, en termes musicaux, graphique etc
produire un petit clip ou un teaser pour faire un peu de buzz, aider à trouver un tourneur, c'est tres varié et vraiment pas "seulement commercial".
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MAP-cyesm, tu sembles avoir une dent contre les éditeur. Je me demande si c'est à cause d'une expérience personnelle, auquel cas tu es franchement invité à nous en faire part, à titre pédagogique, soit tu es victime de tes préjugés.
à toi de voir.

lohworm, tout est possible, en matière de rencontres. Le DA qui nous a signés faisait partie du jury dans un Tremplin!
sinon, t'as un gros bouquin qui s'appelle L'Officiel de la Musique, remis à jour chaque année, et qui contient tous les contacts de tout ce qui peut avoir un rapport avec le métier du disque et du spectacle.

 

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Hi Cowboy 

95
Comme je disai, je me fait simplement l'avocat du diable... Je travail régulierement avec des éditeurs, parfois même pour eux. Je saisi leur role qui est aujourd'hui mélange (selon les cas) de manager, investisseur, DA, ami, protection juridique, parfois éthique et s'attache vraiment au developpement de la carrière du compositeur (sont seul domaine de compétence contractuelle)

Aucune mauvaise expérience, pas de préjugé trop fort non plus. Par contre, en tant que bizness man je pense que les taux sont parfois à la limite du raisonnable, ils sont pour la plupart au maximun du seuil tolérable.

Je cherchais juste à motivé des arguments pouvant justifié ces taux spectaculaire. Je crains que le seul soit : sans eux, tu quittes difficilement ta chambre :-)

Bref je pense que c'est quand même cette forme de prise de pouvoir qui me gêne...
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Un contrat avec un éditeur dure 5 ans, la plupart du temps.
rien n'empêche un artiste arrivé en fin de contrat de monter sa propre boîte d'édition, si son activité artistique le justifie! (et s'il en a le courage)

Je ne vois pas là de chaînes particulières!
Evidemment, tout dépend de l'implication et de la motivation de l'éditeur dans sa tâche.

 

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Hi Cowboy 

97

Citation : Y'en a pas pour 1 mois à demarcher les labels.



j'aimerai bien voir ça
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Questions un peu plus pratique. Quand vous dite que l'éditeur touche 50% des droits d'auteur, admettons que mon groupe sorte les chansons suivantes:

chanson 1 écrite par moi même
chanson 2 écrite par le guitariste
chanson 3 écrite par l'ensemble du groupe
chanson 4 reprise d'un mégatube de Lorie :clin:

Quel pourcentage des droits d'auteur touchera l'éditeur pour chaque chanson?
Le contrant avec l'éditeur déjà, prend en compte l'ensemble des membre du groupe et le groupe lui-même? Ou il faut un contrat pour chacun? Et en ce qui concerne les reprises?
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Chanson 1: toi 50%, l'éditeur 50%
chanson 2: le guitariste 50%, l'éditeur 50%
chanson 3: le groupe 50%, l'éditeur 50%
chanson 4: le groupe 0%, Lorie 0% (vu qu'elle n'écrit rien, je pense), l'auteur compositeur de Lorie 50%, l'éditeur de celui-ci 50%

BREF: ce qu'il faut comprendre, c'est que l'éditeur ne signe pas un artiste-interprète, mais un auteur et un compositeur.
Donc, il ne signe pas un groupe, sauf si tousles membres écrivent.

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

100
Donc l'éditeur devra signer un contrat avec chacun si les divers membres composent?