Des rythmiques de guitares acoustiques qui sonnent, à partir de bibliothèques d’échantillons ? Ilya Efimov, éditeur nouveau venu, se propose de relever le défi, avec ses deux banques Acoustic Guitar et Nylon Guitar associées à The Strum. Revue de détail.
Même si les techniques d’échantillonnage ont fait d’énormes progrès, il reste encore des faiblesses aux instruments y faisant appel, notamment au niveau de l’expression, et du réalisme dans l’interprétation, le jeu de l’instrument reproduit. Si le jeu solo, pourtant une gageure, s’améliore d’année en année, les rythmiques restent le parent pauvre des bibliothèques consacrées à la guitare, et pour cause. En effet, le clavier est peu propice à rendre parfaitement des effets d’aller-retour, de rasgueado et autres figures propres à l’instrument.
Et longtemps, les solutions apportées l’ont été via des fichiers audio de rythmiques réellement jouées, puis préparées avec Recycle!, ou intégrées dans des instruments faisant appel à des principes hérités voire sous licence de Recycle!, afin de ralentir ou accélérer le tempo, changer de tonalité, modifier l’ordre de déclenchement. Ainsi des bibliothèques Rex, de pHATmatik PRO (créé par Bitshift Audio puis repris par iZotope), ou plus évolué, les différentes versions de Virtual Guitarist initié par le trio Bornemark, Steinberg et Wizoo.
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Puis, les caractéristiques des ordinateurs ne cessant d’augmenter en termes de puissance, de stockage et de gestion de la mémoire, est venu le temps des très grosses bibliothèques, comme les LPC et SC Electric Guitar de l’éditeur Prominy, offrant plus de 60 Go de samples, ou le plus récent Electri6ity de Big Fish Audio/Vir2 et ses plus de 25 Go. Ces instruments sont réussis, de plus en plus convaincants en solo, mais limités par le contenu rythmique, et/ou reprenant le principe de fichiers audio joués et synchronisés via découpage ou time-stretch. Sachant que Kontakt n’est pas le plus performant dans ce dernier domaine…
D’autres éditeurs ont pris le parti de développer des instruments faisant appel à des techniques depuis longtemps employées dans les domaines des claviers-arrangeurs et assimilés, c’est-à-dire la reconnaissance d’accord, l’utilisation de rythmes préprogrammés, etc. Ainsi MusicLab avec ses RealGuitar, RealLPC et RealStrat a proposé des instruments dotés de fonctions de reconnaissance évoluées, d’assignation automatique à une hauteur donnée, en respectant la construction d’accord typique des guitares (rien à voir avec un accord joué sur un piano), avec jeu alterné, et bibliothèque de rythmes très variés. La banque d’échantillons gagnerait cependant à une collaboration entre MusicLab et un éditeur spécialisé dans l’échantillonnage…
Certains concepteurs ont aussi tenté une approche via modélisation et/ou synthèse, comme AAS avec Strum Acoustic ou Electric et Rob Papen avec RG. Si l’approche peut parfois être intéressante, le résultat laisse, disons, une certaine marge de progression…
Un des éléments décisifs dans l’évolution des bibliothèques est l’apparition au sein de Kontakt, peut-être l’un des meilleurs échantillonneurs logiciels actuels (mais attention, Mach Five 3 arrive…), de la possibilité d’utiliser des scripts, permettant ainsi de reproduire des fonctions sophistiquées, des articulations complexes, etc.
Nombreuses sont les bibliothèques en profitant, Electri6ity par exemple ou toujours dans le domaine des cordes les basses signées Scarbee/Native, ou Funky Guitarist et ses 14 Go de contenu et plus de 3400 accords, et parmi les plus récentes, voici Acoustic Guitar et Nylon Guitar et leurs déclinaisons embarquant The Strum, signées par un nouveau venu, Ilya Efimov. Au vu des démos et des caractéristiques annoncées, un test s’imposait. Le voici.
Introducing Acoustic Guitar, Nylon Guitar & The Strum
Les premières bibliothèques présentées par l’éditeur sont donc l’une dédiée à une guitare nylon, l’autre à un modèle folk, cordes acier, donc une optique de jeu solo. Chacune a ensuite été déclinée sous la forme The Strum, c’est-à-dire plus spécifiquement dédiée à l’accompagnement, la rythmique. Le terme « déclinée » est important, car les deux versions d’une même guitare font appel aux mêmes échantillons, ce qui fait que le poids du bundle complet est inférieur à celui de l’addition des instruments séparés. Chaque banque est disponible individuellement, sous la forme de bundle simple (les deux déclinaisons d’une même guitare) ou sous forme complète (toutes les guitares, actuellement au tarif de 249 euros). C’est ce dernier ensemble qui est ici testé.
Les guitares sont donc proposées au format Kontakt, à partir de la version 4.2.3 et sans compatibilité avec Kontakt Player. On les achète directement sur le site de l’éditeur, ce dernier fournissant deux types de fichiers : les échantillons, documentation et compagnie d’un côté, via téléchargement et les quatre programmes .nki via e-mail de l’autre. Pourquoi ? Parce qu’il intègre dans ces derniers un « watermarkage » afin de prévenir toute diffusion « gratuite ».
Le poids de l’ensemble est tout à fait raisonnable, autour de 4,5 Go compressés au format natif de Native (le NCW, donc illisible par toute autre application). Quelques chiffres : plus de 3500 échantillons par instrument, enregistrés en 24 bits/44,1 kHz, sur les 17 cases de l’instrument selon 14 niveaux de vélocité, avec Round Robin, jusqu’à 12 articulations…
Des raccourcis
Les deux guitares partagent la même interface, un moteur commun, qui pourrait être réutilisé à l’avenir, ce que semble confirmer l’éditeur sur son site en annonçant une Les Paul et une Stratocaster. Interface sobre sous la forme d’une fenêtre (NG ou AG) représentant un manche qui affiche les notes jouées et leur articulation, à la fois selon un code couleur et alphabétique dans un petit rectangle. Ainsi, on pourra lire S pour sustain, P pour Pull Off, H pour Hammer On, X pour Palm Mute, FA/FN pour harmonique artificielle/naturelle, S1 à S4 pour des valeurs de slide différentes, etc. L’articulation en cours est aussi indiquée en toutes lettres. Une barre flottante orange indique la position en cours de la main (un doigt par case). Un menu déroulant, Main, offre un choix de présets, conçus autour du son original à partir des effets et paramètres inclus (on y reviendra).
Une deuxième fenêtre, CC To Note, permet exactement ce que son nom suggère : assigner 10 contrôleurs continus Midi à des notes ou des Keyswitches.
L’instrument repose donc sur un mélange de systèmes de reconnaissance/analyse en temps réel du jeu et de Keyswitches (KS, maintenus ou non), matérialisés sur le clavier virtuel de Kontakt selon un code couleur familier à tous les utilisateurs du logiciel. En bleu tirant légèrement sur le violet, la tessiture complète de l’instrument. En jaune, des KS permettant de forcer le jeu sur une des six cordes plutôt qu’en passant de l’une à l’autre (bien entendu, le plug bascule sur la corde suivante dès qu’on sort de la tessiture de la corde…). Petite démonstration de l’effet avec la Nylon :
On entend bien dans les deux parties les différentes articulations de phrasé (détaché, hammer, pull), et dans la seconde sur une corde, les glissés rajoutés puisque certains écarts les demandent.
Les notes noires de cet espace jaune permettent d’activer ou désactiver les Chord Modes, c’est-à-dire deux algorithmes interprétant le jeu en temps réel de façon à répartir les notes correctement sur les cordes, puisqu’on ne peut pas entendre plus de six notes simultanément (étonnant, non ?) avec de plus gestion des cordes à vide en-dessous d’un certain seuil, l’instrument reconnaîtra une ligne mélodique même si les doigts traînent sur le clavier, au-dessus il fera entendre un accord. Exemple :
Dans la première phrase le ré grave et le si aigu disparaissent, dans la deuxième partie, l’instrument reconnaît un accord et le place dans une position permettant d’entendre le maximum de notes, quitte à utiliser des doigtés holdsworthiens (voir photo) ou à deux mains. Résultat parfois peu probable donc (mais pas irréaliste), cependant la fonction mérite un bravo. Autre bravo, les KS sont sensibles à la vélocité (si, si) ce qui fait qu’une même touche peut avoir deux fonctions, par exemple passer d’un slide lent à un plus rapide, KS cette fois en rose.
Autres KS roses, les harmoniques (naturelles et artificielles), les legato, palm mutes, notes fantômes, vibrato (complété via la molette de modulation) et dans les octaves supérieures, les bruits de déplacement, les effets et le déclenchement de la résonance des notes sans leur attaque, attention plutôt sympathique, permettant avec divers trafics de créer des effets d’ambiance assez intéressants.
Les KS verts permettent de forcer la position de jeu, le déplacement sur le manche, afin de proposer divers renversements. Encore une fonction bien vue. L’exemple suivant fait entendre un arpège, puis ce même arpège avec la fonction Chord enclenchée sur l’Acoustic.Un petit mot sur le vibrato : on peut utiliser soit le crossfade entre échantillons normaux et échantillons avec vibrato soit le LFO, qui sera alors une modulation sur l’échantillon brut, donc moins réaliste. Sauf que le crossfade n’est pas toujours parfait, l’arrivée du vibrato n’étant pas toujours raccord avec la vélocité utilisée au départ, ou la traînée de certains sons déjà éteints, mais résonants encore en vibrato. On choisira donc en connaissance de cause, d’autant que l’on peut basculer sur Vibrato via KS.
Derniers KS, bleus, les deux touches de répétition, indispensables pour éviter les coupures brusques lors de répétitions de notes, et répondant à la vélocité.
Tout aussi efficaces pour simuler un jeu en accord plus ou moins arpégé, avec up– et downstroke (aller-retour).
Paramètres
Les réglages des bibliothèques tiennent dans la troisième fenêtre, Options, accessible via la partie inférieure de l’interface. Cette partie offre aussi l’activation rapide de quelques-unes des fonctions de l’instrument. Six onglets regroupent tous les paramètres disponibles, le septième n’étant qu’une page d’info, qui permet néanmoins d’apercevoir le nom de Günter Hirscher, spécialiste du script sous Kontakt que l’on a déjà aperçu derrière plusieurs instruments, de Best Service à East West. En matière d’aperçu, on regrette déjà le choix de la transparence et des indications vertes sur Acoustic, la sobriété de Nylon étant bien plus agréable à l’œil.
Premier onglet, les effets, quatre parmi les classiques de Kontakt : la réverbe à convolution (avec ce qui semble être des Impulses maison), le Delay, l’EQ trois bandes et le Compressor. On ne reviendra pas dessus, ils ont déjà été détaillés ici et là. Notons que l’Acoustic bénéficie d’un cinquième effet, Stereo, que je fuis comme la peste en raison de son principe de fonctionnement (délais, phase) et donc de ses dégâts sur la stabilité et la perception naturelle du son. L’enregistrement en lui-même est déjà assez large, avec une jolie stéréo (qu’il sera parfois nécessaire de réduire selon la destination) pour en rajouter à force de bidouille.
Ces effets sont très fortement mis à contribution pour la conception des presets, Main, Jazz, Pop, Classic, Spanish, Pop 2, Old et Modern Bossa, Solo 1 et 2. L’exemple suivant fait entendre le Main Nylon avec de la réverbe et le Tommy de l’Acoustic :
On notera un petit bruit de fond. Ce n’est pas un défaut de la machine de test, mais un bruit d’ambiance (désactivable et réglable en volume) fourni par l’éditeur, dans l’onglet Noise (sous l’appellation Foley, Small Studio ou Studio A). Des problèmes parfois, notamment dans les sons compressés, avec des arrivées semblant peu maîtrisées des bruits divers.
L’onglet Performance permet de paramétrer les délais avant entrée en action des modes Chords, de l’attaque, de la tessiture du legato, du temps de Strum (accord plus ou moins arpégé), et la réponse à la vélocité. On peut aussi basculer la visualisation du manche, ce qui aurait été parfait pour les gauchers si les cordes avaient aussi été inversées. Important aussi, le mode de réponse de la bibliothèque, Guitar, Keyboard ou Midi selon le type de contrôleur utilisé et celui du Vibrato.
Noise ensuite, outre le déjà mentionné Foley, offre les réglages de volume, contenu en fréquences, durée et niveau de la chute du son pour les échantillons de relâchement et de deux Noise, le premier correspondant aux bruits produits par l’interaction joueur-guitare, le second les bruits faits par l’instrumentiste (respiration, etc.). Le réglage du bruit de frettes est indépendant, avec volume et tonalité.
Du côté de l’onglet CC, on retrouve toutes les assignations de contrôleurs Midi à des fonctions de la bibliothèque, elles sont nombreuses et peuvent être entièrement réglées selon les besoins/désirs de l’utilisateur. Même chose pour l’onglet Key switch, qui s’occupe donc des… KeySwitches, avec la possibilité de choisir le seuil au-dessus duquel le KS offre une deuxième action. Dernier onglet, Art. Vol. dans lequel on ajustera les volumes respectifs de chacune des articulations. On passe très rapidement sur ces derniers onglets, en raison de leur simplicité, mais ils sont fondamentaux pour une utilisation optimale de la bibliothèque et il sera utile de s’y arrêter et de tout reprogrammer si nécessaire en fonction de ses besoins et habitudes de jeu.
Passons aux déclinaisons Strum.
En rythme !
Là aussi, le moteur est à peu de choses près le même pour les deux instruments, les différences étant vraiment minimes. On retrouve un système d’onglets, le premier étant AG ou NG FX, reprenant les effets de la première bibliothèque (à noter, Stereo est maintenant disponible pour les deux guitares). Le menu Preset est aussi de la partie.
Deuxième onglet, NG ou AG Pattern. Là, les choses se compliquent : on accède à la fois à des presets rythmiques classés par Style et Pattern, avec possibilité de créer des Songs en interne et surtout à une interface de programmation de patterns. Mais avant de continuer, écoutons quelques-uns de ces presets.
Comment tout cela est-il possible, déplacements d’accords sur le manche et ADT compris ? Grâce à la fenêtre de programmation et au dernier onglet NG Strum (on y reviendra). Tout d’abord, comprendre comment on peut programmer ses propres patterns, avec une souplesse assez hallucinante et des possibilités très étendues. Je passe toutes les fonctions copier/coller/etc., elles sont dans le manuel, ce dernier étant cependant assez pittoresque à suivre, donnant l’impression que le russe, langue maternelle de l’éditeur, a été traduit de façon assez littérale en anglais. Mais il reste lisible et compréhensible, malgré ces tournures particulières et, plus problématiques, quelques absences de traduction.
On peut d’abord définir la métrique du pattern, du 2/4 au 9/8, ça se fait en deux-temps (ha, ha) trois mouvements, sur une durée d’une à quatre mesures, à tempo normal, ou moitié de celui de l’hôte ou défini dans Kontakt. Voilà un des arpèges de base en 4/4 transformés en 9/8 avec ajouts de notes et d’événements musicaux. Que l’on rajoute dans la grille alors définie pour piloter plusieurs articulations différentes et/ou déclenchements d’une note/corde.
On dispose ainsi d’aller-retour rapide, d’un mute aller-retour, de deux types de slides en aller/retour et d’un accord arpégé rapidement toujours en aller-retour. On y rajoute un Stop, et les six cordes, les deux plus graves pouvant faire office de basse alternée. On insère simplement un Évent, on définit sa place (résolution au 1/96e de note), sa vélocité, sa hauteur (offset de celle jouée) et surtout son type. Car il peut être un accord complet, les quatre cordes aiguës ou les quatre graves, si l’événement est placé dans l’une des six lignes supérieures de la grille, ou un KeySwitch (11 possibilités, de Sustain à harmonique) si l’on utilise les six lignes représentant les six cordes. Évidemment, un réglage Swing est disponible, afin de forcer le jeu sur plusieurs valeurs de swing (applicables aux croches et doubles croches). L’exemple ci-dessous montre que l’on peut programmer des arpèges rapidement (30 secondes en tout et pour tout), avec des déplacements d’accents, des mutes, glissés et compagnie. Et le pattern utilisé ne dure qu’une mesure, alors qu’on peut proposer autant de déclinaisons que désiré. On peut même activer une modification de la vélocité selon un rendu aléatoire, et définir la plage des modifications.
Pour que tout ceci soit efficace, il faut une reconnaissance d’accord impeccable, et si l’on veut un peu de variété, des possibilités de créer soi-même le type d’accord utilisé. Ça tombe bien, c’est ce que propose la page AG/NG Strum. On retrouve le manche indiquant toujours les informations de notes et articulations, mais aussi quatre écrans figurant une tablature sur cinq cases, et un menu de sélection de ces quatre écrans/options.
Il s’agit en fait de la visualisation de la bonne reconnaissance de l’accord joué, suivant quatre variations et positions sur le manche, avec indications de la case de départ, des notes jouées et des basses alternées. Après moult essais, on peut dire que ça fonctionne très bien, l’instrument reconnaissant 33 types d’accord. Le petit panneau Use permet de rendre actif les renversements désirés, et Kontakt les utilisera en alternant lors du jeu en temps réel ou de la programmation.
Tout fonctionne très bien, mais il faut faire attention au calage, qui demandera de jouer légèrement en avance afin de placer l’accord à reconnaître dans la fenêtre de reconnaissance disponible dans la page Options de AG/NG Strum, sous l’appellation CD Time. Tout comme il faudra faire attention au nombre de mesures avant déclenchement, en tout cas dans Logic (mais est-ce dû au logiciel Apple ou aux guitares ?). Cette page Options comprend les réglages de volume et durée du jeu en strumming, des bruits d’ongles/mediator, de frettes, ainsi que le temps de la fonction Double Track. Vu la plage de la fenêtre de réglages (de 10 à 50 ms) ça sent le Haas Trick…
Un bouton Chord Edit ouvre une fenêtre d’édition, les notes sur le manche peuvent alors être déplacées à volonté pour créer des accords totalement personnalisés, les mettre en mémoire pour les redéclencher d’une note. Impeccable…
On retrouve les KS sur le clavier virtuel de Kontakt, nécessaire si l’on veut passer du mode Pattern (automatisme du jeu dès reconnaissance) au mode Strum. Ce dernier permet de déclencher directement les accords, via les touches vertes, regroupant les up– et downstroke, stop, mute puis en bleu les slides, etc. La sélection des variations se fera via les touches roses, les touches jaunes permettant d’égrener les cordes. On joue les accords main gauche et les commandes main droite. Dans la zone inférieure se trouvent des boutons pour activer ou non certaines méthodes de reconnaissance d’accord (Chord + Bass ou Alt Bassn, par exemple), les bruits, etc.
Bilan
C’est un coup de maître, n’ayons pas peur des mots. Les banques sonnent, même si elles ne paraissent pas aussi flatteuses que les gros sons type East West ou Spectrasonics, mais on peut les mixer très facilement, et le son n’est pas gonflé outre mesure. De plus, sa neutralité sonore due à son absence d’environnement permet de choisir précisément la réverbe, l’ampli (virtuel ou via reamping), etc. Mais ce n’est pas là qu’est le véritable point fort des bibliothèques.
Ce sont en effet les versions Strum qui font la différence, en embarquant tout simplement le meilleur système à ce jour de détection et de jeu d’accords, et le plus riche de possibilités de programmation. C’est simple, j’ai désinstallé tous les autres instruments du même type. Un premier produit très réussi, on attend avec impatience la suite, et assurément une réponse aux questions posées par Los Teignos dans son test de Funky Guitarist.