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Pédago
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Comment régler les potards d’une basse active ? Trouver le bon son sur sa basse active

Voici quelques notions de base pour vous aider à dompter une basse active. Comme vous avez pu le constater, il y a plus contrôles que sur un instrument passif. Pas de panique, AudioFanzine est là pour vous dire de quoi il en retourne.

Comment régler les potards d’une basse active ? : Trouver le bon son sur sa basse active
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Pourquoi les basses sont préam­pli­fiées ? 

Active bass

Un micro est fait d’une bobine de fil de cuivre émaillé, enrou­lée autour d’un aimant. Son fonc­tion­ne­ment repose sur l’in­duc­tion causée par le mouve­ment de la corde au-dessus de sa surface, au sein de son champ magné­tique. En gros, l’os­cil­la­tion de la corde en métal finit créer un courant élec­trique qui corres­pond à sa fréquence de vibra­tion. Avant l’es­ca­lade sonore des seven­ties, les fabri­cants de micros pour guitare et basse eurent du mal à répondre à la demande en capteurs plus puis­sants. La tech­nique de base pour augmen­ter leur gain consis­tait à augmen­ter la taille du ou des aimants ou de multi­plier le nombre de tours de fils autour de ces derniers. Malheu­reu­se­ment :

  • Un aimant trop gros venait pertur­ber la vibra­tion de la corde
  • Un nombre de tours de bobine impor­tant finis­sait par créer des problèmes de rayon­ne­ment en captant autant les para­sites que la vibra­tion des cordes. 

En 1969, Ron Wiker­sham le fonda­teur d’Alem­bic, eu la bonne idée de s’in­vi­ter au débat et il créa pour la posté­rité le premier micro basse impé­dance. Solu­tion de génie : les micros de Ron comp­taient un faible nombre de tours et donc un faible niveau de sortie (moins de rayon­ne­ment et donc moins de para­sites). La puis­sance du système repose sur l’em­ploi d’un préam­pli­fi­ca­teur inté­gré à l’élec­tro­nique de l’ins­tru­ment, qui vient boos­ter le signal en aval. Cette inven­tion, qui présente de nombreux avan­tages, allait tout simple­ment révo­lu­tion­ner le monde de la basse. 

Pourquoi les basses actives ont un égali­seur ?

Les micros à basse impé­dance ont une large bande passante (ils sont capables de repro­duire un large panel de fréquences), mais disposent de peu de carac­tère. L’em­ploi d’un égali­seur embarqué permet de sculp­ter le son. La plupart du temps, on dispose de deux bandes (graves et aigus) ou de trois (grave, médium et aigus). Il existe aussi des tona­li­tés géné­rales actives (EMG), mais la chose est plus rare. Un égali­seur inté­gré permet géné­ra­le­ment de « boos­ter » ou de « cuter » des plages fréquences. Si vous mani­pu­lez une des bandes, vous remarque­rez un cran central. Si vous passez en-dessous, vous reti­rez de la fréquence (cut), si vous faites le contraire vous la pous­sez (boost). Il est donc capi­tal de consi­dé­rer la posi­tion neutre (le zéro) sur ce cran central et pas en fin de course de potard.

Comment gérer mes micros ?

Sur les basses actives, le gain des micros est géné­ra­le­ment géré par un volume géné­ral et une balance micro, au lieu d’avoir un volume par micro. Pour le savoir, il suffit de tour­ner les potards au hasard, si un seul potard permet de couper le son, c’est que l’on ne dispose que d’un seul volume.

 

C’est quoi tous ces inter­rup­teurs ?

Il arrive de se retrou­ver avec un ou trois switches supplé­men­taires.

Active Bass

– Switch Actif/passif : Permet de couper le préam­pli et de passer le système en passif. Pratique quand la pile tombe en panne, mais très limité si on ne dispose pas de vrais micros passifs et d’une tona­lité passive. La plupart du temps, les basses actives/passive ne disposent pas d’un véri­table circuit passif et s’uti­li­se­ront prin­ci­pa­le­ment et plei­ne­ment en actif. Voici les fonc­tions les plus courantes :

– Sélec­tion du montage des micros : laisse le choix entre un montage en série et un montage en paral­lèle. La série permet de réunir les deux capteurs sur un même circuit, comme s’ils ne faisaient qu’un, pour un maxi­mum de puis­sance. Le montage en paral­lèle permet de faire varier la capture du son d’un pôle à l’autre, c’est moins puis­sant, mais bien plus subtil.

– Sélec­tion du bobi­nage sur un micro double ou triple : certaines basses équi­pées en humbu­cker proposent de choi­sir quelle partie du micro on veut utili­ser pour favo­ri­ser certaines fréquences ou utili­ser le capteur à plein rende­ment.

– Inver­sion de phase : De plus en plus rare sur le marché, mais tout de même présent (Neuser, G&L), l’in­ver­sion de phase permet de passer d’un son plein à un rendu plus brillant et moins chaud. Person­nel­le­ment, je n’y ai jamais trouvé mon inté­rêt, le son hors phase n’ayant rien d’at­trac­tif à mes oreilles.

L’usine à gaz

Merci de bien lire le tuto­riel précé­dent.

Active Bass

Une basse active ça n’est pas si sorcier que ça à gérer. Je dirais même que c’est plus simple qu’une passive, car on a plus l’ha­bi­tude de mani­pu­ler des bandes d’éga­li­sa­tion dans la vie courante, que de jouer sur une tona­lité géné­rale. La méthode reste donc sensi­ble­ment la même que pour une passive, jusqu’à l’étape du réglage de la tona­lité, qui passera cette fois par l’éga­li­seur. Mais avant cela je vous invite à effec­tuer le réglage de la balance micro avec toutes les bandes de l’éga­li­seur réglées au deux tiers plutôt qu’à zéro. Une fois que votre balance est faite, vous allez d’abord mani­pu­ler la bande médium, car c’est elle qui va défi­nir la dyna­mique de votre signal, du fait que vous la pous­sez ou la condam­nez. Une courbe pleine fonc­tion­nera dans la plupart des cas (jeux au doigts, média­tor, etc.), mais pour certains styles ou formes de jeu, un son creux mettant en avant le low-bottom et l’aigu favo­ri­sera l’at­taque et les percus­sions (Slap, Tapping, etc.). Il faut donc défi­nir d’em­blée la chose si votre basse propose une bande médium.

Une fois que c’est fait, vous pouvez passer aux deux autres bandes, en partant de leur point central (ainsi vous allez vous repé­rer pus faci­le­ment). Commen­cez par couper la bande grave, puis montez-la douce­ment jusqu’à obte­nir une assise suffi­sante. Allez-y douce­ment (la plupart du temps, quand un son de basse est pourri, c’est qu’il est trop sourd). Puis faites de même avec la bande aiguë, jusqu’à ce que le signal soit parfai­te­ment précis ou brillant si besoin. À l’écoute, les bandes graves et aiguës influent sur la percep­tion des médiums, ajus­tez donc ces derniers au besoin. La bande des médiums sera axée sur les basses fréquences ou les hautes fréquences en fonc­tion du micro utilisé et de la posi­tion de votre main droite.

Un bon égali­seur n’a pas à être utilisé dans les extrêmes. Pour les aigus et les graves, il est impor­tant de ne jamais exagé­rer les clichés. Je décon­seille de couper des bandes ou de les pous­ser à fond. Un réglage d’éga­li­seur inté­gré n’a pas à être tout à fait grave, exces­si­ve­ment aigu ou plei­ne­ment médium pour être effi­cace, bien au contraire.

Ici le mot d’ordre est le même qu’en passif : l’équi­libre. Comme les micros à basse impé­dance n’ont pas de carac­tère donné, c’est l’éga­li­seur qui va sculp­ter leur signal. Il faut donc s’y prendre avec précau­tion et ne pas oublier que derrière, il reste votre ampli à régler !

Nous conclu­rons donc ces quelques rudi­ments par une dernière leçon: comment faire sonner votre ampli.

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Comment régler les potards d’une basse ?

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