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Test du Spring Pack de Flux - Les plug-ins du Pharaonx

Jusqu'ici disponibles sur système Pyramix, les plug-ins Flux s'ouvrent au plus grand nombre à l'occasion d'un portage aux formats VST, RTAS et AU. L'occasion d'aller voir de plus près ces outils professionnels.

 

Flux. Si le nom de cet éditeur orléa­nais ne vous dit rien, il n’en est pas de même pour les utili­sa­teurs du système haut de gamme Pyra­mix, très appré­cié pour le broad­cast et le maste­ring. Sur cette plate­forme, il n’y a que peu de plug-ins et ques­tion qualité, la barre est évidem­ment placée très haut.

Le fait que les produits de l’équipe française aient su s’im­po­ser dans un milieu de profes­sion­nels poin­tilleux (ayant en géné­ral à dispo­si­tion du maté­riel bien loin en terme de prix et de qualité de celui du home studiste) est donc un gage de qualité, et c’est en toute logique que l’at­ten­tion s’est portée sur ces plug-ins lorsque Flux a annoncé leur portage au format VST à la conven­tion 2006 de l’AES.

La boîte, une fois le cadre vert retiré.

Un peu moins d’un an après, la série de bombes est lachée, le Spring Pack étant dispo­nible aux formats VST, RTAS et AU pour Windows et Mac OS X en Univer­sal Binary. Ce dernier n’est ni plus ni moins qu’un bundle réunis­sant tous les plug-ins Flux : Solera, Epure Plus, les 4 Pure Series et le Pure Limi­ter, soit un ensemble de proces­seurs de dyna­mique top niveau.

Packa­ging et instal­la­tion

Le premier élément surpre­nant réside dans la beauté et la qualité du packa­ging. On a la sensa­tion d’être face au luxueux coffret d’un artiste. A l’in­té­rieur de la boîte se trouvent le CD-Rom, le dongle USB affu­blé d’un auto­col­lant et d’un petit porte-clé pour l’iden­ti­fier, ainsi que 4 fiches au graphisme soigné : 3 détaillant le contenu du pack, la dernière présen­tant l’équipe Flux et ses remer­cie­ments.

L’ins­tal­la­tion prend quelques secondes et se montre on ne peut plus simple. On insère le CD, on suit les clas­siques instruc­tions, on intro­duit le dongle, on renseigne son numéro de série puis on peut faire chauf­fer le séquen­ceur. Il est néan­moins conseillé d’uti­li­ser la version mise à jour du pack dispo­nible gratui­te­ment en ligne.

Flux Spring Pack

Config de test

CPU : Intel Quad Core Q6600 2.4Ghz
RAM : 2Go de DDR2 6400 Corsair
Disque dur : Raptor 74Go
Carte son : RME Multi­face
Moni­teurs : Yamaha MSP5
Séquen­ceur : Nuendo 3.2

 

 

 

Solera

Solera est un proces­seur de dyna­mique destiné initia­le­ment au maste­ring et au prémas­te­ring, mais pouvant néan­moins être utilisé sur une piste seule. Il embarque 1 détec­teur de signal, 4 modules travaillant en paral­lèle, chacun dispo­sant de son propre géné­ra­teur d’en­ve­loppe, des filtres, des indi­ca­teurs de niveaux fonc­tion­nant comme ceux que l’on retrouve dans le maté­riel analo­gique, un proces­sus interne en 64bit, une fréquence d’échan­tillon­nage grim­pant jusqu’à 384KHz et il peut trai­ter jusqu’à 8 canaux simul­ta­né­ment.

Solera

Il se compose de plusieurs modules : un compres­seur, un décom­pres­seur, un expan­deur et un déex­pan­deur, auxquels s’ajoutent un limi­teur de type mur de brique avec fonc­tion Clip­per, et une section d’éga­li­sa­tion. Il dispose enfin de para­mètres maison tels l’An­gel’s Share et l’Hys­te­re­sis, que nous détaille­rons plus loin.

l'EQ du Solera

Dans le coin infé­rieur droit de l’in­ter­face se trouve la section d’éga­li­sa­tion. Elle agit avant la détec­tion et influe donc surtout sur le signal qui sera analysé plutôt que sur le résul­tat audio en sortie du Solera.

Le signal est découpé en 3 bandes, para­mé­trables grâce à diffé­rents types de courbes (coupe bas, coupe haut, low shelf, high shelf et para­mé­trique) tandis que les habi­tuels réglages de gain, de fréquence et de largeur de bande (Q) sont aussi de la partie. L’ac­tion est de 12dB/octave et, petit détail appré­ciable, il est possible de para­mé­trer tout cela direc­te­ment via l’in­ter­face graphique. Le filtrage s’ac­tive via le bouton In et il est possible d’écou­ter chaque bande sépa­ré­ment grâce à une fonc­tion solo.

Réglage du délai

Au-dessus des filtres se trouve la section appe­lée Time-Mode, qui permet de gérer un délai qui va jouer sur le temps d’at­taque. Si la valeur de délai est infé­rieure à la valeur d’at­taque, les crêtes ne seront pas trai­tées, si un réglage inverse est effec­tué, le proces­seur ne pourra pas être « surpris » et tous les pics seront correc­te­ment trai­tés, notam­ment concer­nant les tran­si­tives. La fonc­tion auto permet enfin de lier les deux para­mètres.

Le relâ­che­ment peut quant à lui fonc­tion­ner selon 3 modes distincts.En mode Manual, l’uti­li­sa­teur mani­pule tous les para­mètres. En mode Auto un algo­rithme va évaluer les réglages opti­mums afin d’évi­ter le pompage. En mode Advan­ced, on règle enfin le relâ­che­ment selon sa vélo­cité, c’est-à-dire sa rapi­dité à évoluer entre une valeur mini­male et une valeur maxi­male données. Ce dernier mode demande bien évidem­ment plus de maîtrise. Cela dit, une fois que l’on appré­hende un tant soit peu le para­mètre, il est possible de faire dans l’ul­tra­chi­rur­gi­cal.

En dessous, on trouve la section de gestion MS pour Mid/Side. Il s’agit d’une tech­nique qui encode les entrées stéréo en addi­tion­nant les canaux gauche et droit pour obte­nir le Mid et qui sous­trait le canal droit du canal gauche afin d’ob­te­nir le Side. Le M repré­sente donc les compo­sants mono­pho­niques du signal et le S les stéréo. A parti de là, il est donc possible de trai­ter plus ou moins l’un et l’autre. Si par exemple vous dési­rez donner du punch à votre beat sans pour autant affec­ter votre magni­fique nappe stéréo, ce procédé s’avé­rera très utile. A –6 seule la partie mono sort et à +6 la stéréo est élar­gie à son maxi­mum.

Gestion des presets

La gestion des presets est sans histoire, permet­tant la clas­sique compa­rai­son A/B, tandis qu’on peut effec­tuer un morphing entre chaque preset. A noter qu’une des parti­cu­la­ri­tés de ce plug tient dans le fait que son système de détec­tion n’est abso­lu­ment pas lié au volume du signal entrant. C’est un véri­table rehaus­seur et redres­seur de signal permet­tant de travailler avec une préci­sion accrue des plus incroyables.

S’il faut donc un certain temps pour bien assi­mi­ler tous les para­mètres, puis pour les maîtri­ser, plus on progresse plus on prend un réel plai­sir à mani­pu­ler chaque minus­cule détail de son signal.

Mais si vous dési­rez utili­ser seule­ment une partie des fonc­tions du Solera, afin d’al­ler à l’es­sen­tiel ou par souci d’éco­no­mie des ressources de votre ordi­na­teur (si ça peut vous rassu­rer, 50 pistes avec le Solera consomment 25% des ressources CPU sur ma machine), il est possible d’uti­li­ser le pack de plug-ins Pure Series qui comprend le Pure Compres­sor, le Pure DCom­pres­sor, le Pure Expan­der et le Pure De-Expan­der, chacun repre­nant la section concer­née du Solera.

Pure Compres­sor

Pure Compressor

L’in­ter­face est là encore très claire. En haut de la fenêtre on dispose de deux boutons : Clip­per qui fait office de limi­teur de type mur de brique où le signal ne peut dépas­ser les –0,01dB FS et Bypass pour que le signal traverse le plug sans être affecté. Juste en dessous une réglette permet de défi­nir l’aug­men­ta­tion ou la réduc­tion du gain d’en­trée, puis vient une repré­sen­ta­tion graphique de la courbe d’ac­tion du compres­seur, suivie de 3 barres de niveau : une première indiquant le niveau d’en­trée, une seconde indiquant le niveau de sortie et une troi­sième indiquant en rouge l’ac­tion du compres­seur.

On dispose ensuite de 6 poten­tio­mètres pour les réglages suivants :

Treshold (de –32 à +16dB), pour régler le seuil de déclen­che­ment du compres­seur.

Ratio (de 1:1 à 1000:1) pour déter­mi­ner comment le son sera affecté par le réglage du seuil. C’est-à-dire que si le ratio est de 1:1 alors le son ne sera pas affecté, mais si par exemple vous le réglez sur 3:1, alors si le signal dépasse de 3dB la valeur seuil, il ne la dépas­sera que d’1dB après compres­sion.

Knee (de 0 à 24dB) déter­mine la dureté ou la mollesse du déclen­che­ment du compres­seur. De l’an­glais « genou » (et curieu­se­ment traduit par « coude » en français), on consi­dère que le proces­sus est mou ou dur du genou, vous pouvez voir cette repré­sen­ta­tion imagée de manière très concrète sur le graphique. Plus le réglage est élevé, plus c’est mou.

Range (de 0 à 48dB) défi­nit la marge d’ac­tion maxi­mum du compres­seur.

Angel Share (de 0 à 100%) est un réglage affec­tant un algo­rithme proprié­taire Flux, selon les termes mêmes de l’édi­teur, il « ouvre le son » en jouant sur les tran­si­tives : plus la valeur angé­lique est élevée, plus les tran­si­tions sont douces, et moins la compres­sion est agres­sive. Ce procédé est effi­cace sur un mix complet bien fourni en basses et très compressé : les graves sont aérés, la basse prend de l’am­pleur, et ce, malgré une compres­sion un peu violente où le kick peut aisé­ment la noyer. La diffé­rence est plus flagrante lorsque des sons acous­tiques sont utili­sés, du fait de leur dyna­mique natu­relle.

Pour s’en rendre compte in situ, une petite démons­tra­tion de l’ange des basses :

angel­share.wav

Hyste­re­sis (de 0 à 100%) permet quant à lui de faire fonc­tion­ner le compres­seur indé­pen­dam­ment du niveau du signal.

Par exemple, si vous mettez une valeur seuil à +16dB, le compres­seur ne se mettra, a priori, pas en route, car le signal ne dépas­sera pas cette valeur. Par contre, si vous augmen­tez le pour­cen­tage d’Hys­te­re­sis, vous enten­drez petit à petit la compres­sion agir, unique­ment en fonc­tion du ratio et du knee. Ensuite, vous modi­fiez le niveau du signal entrant et vous vous rendez compte que le niveau de sortie n’est pas affecté, c’est l’Hys­te­re­sis qui gère.

L’uti­lité ? Si vous avez trop de dyna­mique et que vous n’ar­ri­vez pas à trou­ver un réglage qui vous convienne pour tous les niveaux, l’Hys­te­re­sis va régler le problème. Combiné à l’An­gel Share, vous pour­rez en prime conser­ver un son natu­rel, très utile dans le cas où vous souhai­tez rattra­per un enre­gis­tre­ment live sans le déna­tu­rer.

En dessous de ces potards virtuels, on trouve les réglages d’at­taque (de 1,5 à 310,6m) et de relâ­che­ment (de 1,5 à 10913,4ms c’est à dire presque 11 secondes) para­mé­trables avec une barre dont la longueur défi­nit la valeur. Le Delay présent dans le Solera est égale­ment repris pour préve­nir les problèmes de crètes violentes.

Le relâ­che­ment fonc­tionne quant à lui de 3 manières diffé­rentes : en mode Auto, le réglage se fait auto­ma­tique­ment afin d’évi­ter un effet de pumping, en mode Fast il est égale­ment confi­guré par le logi­ciel, mais de manière à assu­rer un relâ­che­ment rapide, et enfin si l’on désac­tive Auto et Fast on est en mode manuel et l’on peut para­mé­trer le relâ­che­ment de la même manière que l’at­taque. Puis sont dispo­sés le contrôle du gain de sortie (de –48dB à +48dB), la gestion des presets A et B et enfin la barre de morphing pour compa­rer progres­si­ve­ment 2 presets et/ou trou­ver le juste milieu.

Mais un compres­seur, ça se juge à l’oreille et ça se compare. J’ai donc concocté quelques petits compa­ra­tifs afin que vous vous rendiez compte de la qualité des plugs Flux en vis-à-vis de la concur­rence.

Premier exemple : Un break­beat 70's bien connu avec d’un côté le Pure Compres­sor de Flux et de l’autre le Compres­sor du bundle Renais­sance de Waves.

Para­mètres :

Treshold : –6.00dB
Ratio : 3:1
Knee : 24dB c’est à dire très très très soft
Range : 48dB, full range si vous voulez, consi­dé­rant que ce doit être la manière de fonc­tion­ner du Waves, car il n’y a pas ce réglage
Attack : 10ms
Release : 30.5ms
Gain de sortie : +12.30dB

Bien entendu, il n’y a pas d’An­gel’s Share ni d’Hys­te­re­sis. Notez aussi que je n’ai pas cher­ché le réglage le plus adapté à la situa­tion, mais celui qui ferait ressor­tir au mieux les rendus. Chaque piste est à –6.0dB dans le mixer.

Dans le premier extrait sonore, vous allez entendre à la suite, le break­beat sans trai­te­ment (jusqu’à 10.583sec.), le break­beat compressé par le Pure Compres­sor de Flux (de 10.583sec. à 21.167sec.) puis par le Renais­sance Compres­sor de Waves (de 21.167sec. à la fin).

pure­compvs­wa­vesr­comp.wav

Le Pure Compres­sor conserve le grain, le son respire et reste natu­rel. On entend ensuite le Renais­sance Compres­sor plus agres­sif et froid. Autant sur la grosse caisse, ce punch est appré­ciable, autant sur la caisse claire et le char­ley, le Pure sonne bien mieux.

Deuxième exemple : Le même break­beat, avec face au Pure Compres­sor, le Waves API-2500.

Les réglages sont les mêmes sauf pour le release qui a été mis en mode Auto sur le Pure et en mode Soft sur l’API, ce dernier m’ayant semblé être le plus compa­rable.

pure­compvs­wa­ve­sa­pi2500.wav

Là les sono­ri­tés sont plus proches que dans la compa­rai­son précé­dente, mais le Pure Comp donne un son plus aéré, moins sec. En revanche, le kick semble plus précis et le son plus tran­chant avec l’API quand il est plus gras avec le Pure. Ce sera donc ici une pure ques­tion de goût.

Troi­sième exemple : Le même break­beat et comme élément de compa­rai­son le compres­seur SSL de Waves.

Règlages :

Treshold : –6.00dB
Ratio : 4:1
Knee : 12dB sur le Pure, pas de réglage de Knee sur le SSL
Range : 48dB, full range si vous voulez, consi­dé­rant que ce doit être la manière de fonc­tion­ner du Waves, car il n’y a pas ce para­mètre
Attack : 10ms
Release : Auto sur les deux
Gain de sortie : +12dB

-pure­compvs­wa­vesSSL.wav-

Je vous passe les commen­taires concer­nant le Pure, il reste fidèle à lui même. Le SSL a un son qui est réel­le­ment parti­cu­lier notam­ment sur le kick, on croi­rait presque que l’on ne traite pas le même fichier. Le kick est très en avant et sa sono­rité tota­le­ment modi­fiée, il sonne beau­coup plus moderne, on le dirait tout droit sorti d’un disque de métal plutôt que d’un album de funk. Il y a une bosse très nette dans le bas médium et le son est très propre, très net.

C’est encore une fois une ques­tion de goût et je serai tenté de dire que c’est même plutôt pour le coup une ques­tion de style musi­cal.

Pure Dcom­pres­sor

Pure DCompressor

Un décom­pres­seur a la voca­tion inverse de celle d’un compres­seur, il va augmen­ter les signaux situés au dessus du seuil réglé, selon un ratio, un temps d’at­taque et de relâ­che­ment. Il peut être utilisé pour rattra­per un signal mal ou trop compressé.

Le DCom­pres­sor dispose rigou­reu­se­ment de la même inter­face que le Compres­sor. Au niveau des para­mètres tout est donc iden­tique, excepté que le Knee ne va que jusqu’à +12dB et que la Range ne monte pas au-delà de 24dB.

Afin de vous faire écou­ter l’ac­tion de ce plug, j’ai repris le break­beat et les réglages utili­sés précé­dem­ment et vous allez main­te­nant entendre le fichier sans effet puis compressé et pour finir, décom­pressé.

Para­mètres du DCom­pres­sor :

Treshold : –6.00dB
Ratio : 3:1
Knee : 24dB
Range : 24dB
Attack : 10ms
Release : 30.5ms
Gain de sortie : –12.30dB

pured­comp.wav

On se rend compte alors de l’ef­fi­ca­cité du DCom­pres­sor et comment l’ef­fet du compres­seur est annulé. Bien entendu cet exemple est un cas de figure idéal, car sont utili­sés des proces­seurs simi­laires et l’on connaît les réglages utili­sés pour la compres­sion.

 

Pure Expan­der

Pure Expander

Nous avons donc vu à quoi sert le DCom­pres­sor, mais alors à quoi sert un expan­deur ? Un expan­deur est utilisé dans une optique d’aug­men­ta­tion de la dyna­mique, mais avec une dimi­nu­tion du gain, car il joue sur les diffé­rences entre les signaux les plus forts et les plus faibles en dimi­nuant ceux situés sous le seuil.

Le Pure Expan­der dispose des mêmes para­mètres que le Compres­sor, l’Hys­te­re­sis en moins. Dans l’exemple suivant, un beat très compressé est « expandé ».

Para­mètres de l’Ex­pan­der :

Treshold : 5dB
Ratio : 4:1
Knee : 10 dB
Range : 40dB
Attack : 10ms
Release : 30.5ms
Gain de sortie : 0dB

pureex­pan­der.wav

On entend parfai­te­ment le prin­cipe à l’oeuvre, les diffé­rents niveaux sont éloi­gnés les uns des autres, la dyna­mique est donc clai­re­ment augmen­tée.

Pure De-expan­der

Pure Deexpander

Comme on peut s’en douter, il agit du prin­cipe inverse de l’ex­pan­deur. Mais alors c’est un compres­seur ? Non, car le de-expan­deur va augmen­ter les niveaux placés sous un certain seuil selon un ratio donné là ou le compres­seur va écra­ser les signaux qui passent le seuil. A l’ins­tar du DCom­pres­sor, sa fonc­tion est donc de corri­ger des expan­sions mal effec­tuées.

Dans cet exemple audio, vous enten­drez le fichier précé­dent agré­menté de sa de-expan­sion à la fin.

pure­deex­pan­der.wav

Au-delà, des démons­tra­tions des diffé­rents procé­dés, ce qu’il faut remarquer c’est l’in­croyable qualité sonore des plug-ins Flux. Ils sonnent de manière très trans­pa­rente, les réac­tions sont rapides, le son est respecté et même légè­re­ment amélioré, car réchauffé. Surtout, contrai­re­ment à beau­coup de proces­seurs de dyna­mique soft­wares, je n’ai trouvé le rendu ni trop mou, ni trop agres­sif. Pas d’ar­te­facts géné­rés, pas de bugs, une stabi­lité exem­plaire : c’est pour ma part un sans faute.

 

Epure

Epure

 

Epure est un égali­seur à 5 bandes conçu pour respec­ter le plus possible le signal, notam­ment lors du filtrage, tout en offrant un rapport signal/bruit le plus faible possible. On dispose pour chaque bande d’une courbe de filtrage parmi 5 types (HP et LP 12dB/octave, High Shelf, Low Shelf et para­mè­trique), de réglages du gain, de la fréquence et du Q.

Au-dessus de chaque tranche se trouvent les boutons « X2 » qui doublent la valeur de gain par 2, « /2 » qui la dimi­nue de motié et « Inv » pour l’in­ver­ser (+5 devient –5 et vice versa). On retrouve évidem­ment le système de morphing entre les presets A et B ainsi qu’un volume géné­ral mais aussi d’autres choses plus inté­res­santes. Sous le volume géné­ral, se trouve en effet un bouton Setup qui donne accès à la face cachée de ce plug-in : la matrice de routage.

 

Matrice de routing

Via cette dernière, Epure est à même de gérer 8 canaux audio simul­ta­né­ment en créant 8 groupes qui  vont se compor­ter comme 8 instances indé­pen­dantes du plug. La matrice permet ainsi d’as­si­gner chaque canal d’une piste à un groupe et chaque groupe à un canal de sortie : une fonc­tion très simple à utili­ser qui peut s’avé­rer cruciale lorsque l’on mixe en multi­ca­nal, mais qui
peut aussi servir à passer la stéréo en mono avec le même procédé M/S qu’au sein du Solera.

Tout comme ses collègues, l’Epure est avant tout un plug-in que l’on appré­cie avec les oreilles. Vous allez donc pouvoir avec l’exemple audio suivant, appré­cier son respect du signal et le son velouté qu’il produit sur un break­beat mythique : le Funky­drum­mer.

Afin de donner des éléments de compa­rai­son, vous enten­drez le Funky­drum­mer sans trai­te­ment (de 0 à 9.5sec.) puis Epuré (de 9.5sec. à 19sec.) et enfin passé au travers du Q6 de Waves.

Les réglages utili­sés sont les suivants :

Bande 1 :
Low shelf
Gain : +5dB
Fréquence : 80Hz

Bande 2 :
High Shelf
Gain : +4dB
Fréquence : 2730Hz

epurevs­wa­vesq6.wav

Avec l’Epure, le son est légè­re­ment rehaussé d’une chaleur discrète et subtile, le petit « je ne sais quoi » dans le son qui fait la diffé­rence entre le haut de gamme et le très haut de gamme, le genre de subti­lité qu’on retrouve habi­tuel­le­ment dans du hard­ware fort coûteux. J’ap­pré­cie tout parti­cu­liè­re­ment l’ab­sence totale d’agres­si­vité sans aucune perte de pêche, c’est un véri­table régal pour les oreilles.

Pure Limi­ter

Pure Limiter

En cette époque où « loud­ness » est le maître mot, où si l’on est pas au taquet sur le vu-mètre, on ne « sonne » pas (sic), un limi­teur se devait évidem­ment de complé­ter l’offre de Flux. Conçu pour être le plus trans­pa­rent possible, le Pure Limi­ter offre une utili­sa­tion on ne peut plus intui­tive. On dispose de contrôles sur les gains d’en­trée et de sortie, le seuil, le knee, le mode (Manual, Auto ou Advan­ced) et les temps mini­mum et maxi­mum de relâ­che­ment, la vélo­cité, le temps de main­tien ainsi que les filtres passe-haut et passe-bas.

Peu de limi­teurs embarquent autant de para­mètres, mais atten­dez, c’est loin d’être tout ce que propose ce plug-in. L’af­fi­chage existe ainsi en deux modes : en mode A sont affi­chés le signal entrant et le signal limité, en mode B le signal limité, l’ac­tion du limi­teur et l’his­to­gramme.

La fonc­tion Link permet de lier la valeur du knee à celle du thre­shold, lorsque l’on mani­pule ce dernier, le premier suit. L’op­tion Link Chan­nels, comme son nom l’in­dique, lie le limi­tage des canaux, si un est limité, les autres le sont égale­ment. De son côté Release Filter Solo donne la possi­bi­lité de moni­to­rer le signal alimen­tant la section de relâ­che­ment afin d’af­fi­ner le réglage de ce dernier. Enfin, LookA­head insère un délai para­mé­trable afin de réduire le gain avant l’ar­ri­vée de la crête, ceci afin d’évi­ter la distor­sion du signal. Notez bien que sa mani­pu­la­tion en temps réel induit en toute logique des cliques et que le délai inséré se réper­cute tout aussi logique­ment sur la latence du proces­sus. A l’uti­li­sa­tion, ce plug-in est à l’égal des autres : effi­cace, trans­pa­rent, respec­tueux du signal, rapide sans être agres­sif…

Conclu­sion

Si je devais résu­mer ces plug-ins en un mot, je dirais « magni­fique »  car c’est celui qui m’est le plus souvent venu à l’es­prit lors de mes diffé­rents tests et essais. Le son est d’une qualité excep­tion­nelle, conci­liant douceur, chaleur et clarté tandis que le signal est respecté, tout en étant aéré, amélioré.

Atten­tion, ce ne sont toute­fois pas des baguettes magiques, loin de là. Même si les inter­faces sont claires et intui­tives, il faut avoir un mini­mum de connais­sances pour se rendre maître de la puis­sance qu’offre cette suite logi­cielle.

Je n’ai noté aucun bug malgré mon utili­sa­tion agres­sive et intense. C’est donc un sans-faute pour ma part, et en toute fran­chise, je n’en­tends plus du tout de la même façon les proces­seurs que j’uti­li­sais jusqu’à présent. Aupa­ra­vant, j’avais le senti­ment d’uti­li­ser des logi­ciels qui, certes avec un rendu assez froid, permet­taient une préci­sion chirur­gi­cale. Main­te­nant, je réalise que j’uti­li­sais des scal­pels rouillés et que la chaleur et la beauté d’un rendu subtil ne sont pas des quali­tés réser­vées au hard­ware dont le prix ferait défaillir ma banquière.

Le Spring Pack est vendu 889€ et croyez-moi, il les vaut.

 

  • Qualité sonore hallucinante
  • Quantité et qualité des paramètres accessibles
  • Interfaces graphiques simples et intuitives
  • Stabilité
  • Le dongle propriétaire qui mobilise un port USB, un Syncrosoft ou un iLock aurait été plus pratique.
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