Les Compos collectives - Saison 50 - Le final

1/ Lasyl & Fockwulf : Trop loin
Voix très sympa, invitant l'auditeur à écouter cette petite promenade nonchalante. Bon mix bien aéré permettant de distinguer tous les instruments du titre. Lasyl, dans une vis antérieure sur AF, tu ne te serais pas appelé Pikolo pour pondre un titre dénommé THirty, parce qu'entre le grain de voix et l'effet de réverb éloignant les deux vois en harmonie en fond de séquence, ça y ressemble beaucoup.

C'est très en place, ça joue bien carré avec un je ne sais quoi de chaloupé désinvolte, j'ai bien aimé.


2/ 8.5 & Delucq : La recette
Vous avez du flow, tous les deux! Et une sacrée dose d'humour partagée. Je ne suis guère client du hiphop, habituellement, mais votre performance m'a posé direct un putain de sourire à peine les deux premiers vers balancés (vers, hein, pas verre, j'ai toujours gardé ma ludicidé). Juste avant le milieu du titre, je trouve que le mix mange un peu les voix, dommage d'estomper votre débit, mais je ne vous attendais absolument pas sur ces terres là, et je n'ai pas vu passer les 4'44" qui d'ordinaire, dans ce style, me semblent une éternité.
Par contre, Huitou, en cet anniversaire si particulier des compotes qui se devait d'être marqué d'une pierre blanche, elles sont où, les 16 minutes de titre qui manquent, hein?


3/ Philrud & Props : Skargo maudit
Un 45T de chanson à boire passé en presque 78T. Assez poilant. Travail sérieux autour d'un titre qui se veut déjanté, à ceci près que les voix ne s'empilent pas parfaitement sur les refrains (les effets du tangage, ou de l'alcool, ou les deux?). Mais ça sent bon le moment d'amusement partagé.


4/ Arnice & Perigo : S505/10
L'intro, je l'aurais bien vue signée dans un des tubes de Mike And The Mechanics. Ne manquerait plus que la super voix de Paul Carrack, ou du regretté Paul Young. D'ailleurs, à bien y écouter, tout le titre est beaucoup dans cette veine, et ça, moi, ça me plaît d'une force dont vous n'avez même pas idée. J'ai un vrai authentique et très gros coup de cœur. Jeux parfaitement maitrisés, vous assurez totalement.

Mix clair et net, pour un titre auquel je reprocherais simplement au final d'être si court. Et puis ce que j'ai pris pour une fin en fade out est en fait terminé net, choix artistique qui m'étonne un peu; d'ordinaire, c'est l'un ou l'autre, pas les deux modes ensemble... En même temps, dans les compotes, ne peut-on pas tout se permettre et/ou expérimenter, en définitive?

5/ Jay F. & Gégène94 : La Boule à Facettes
Retrouver Jay, ça ne me rajeunit pas; les références et clins d'œil musicaux que vous avez glissés là dedans non plus! Morceau polychrome comme je les aime, jeu des deux instrumentistes dûment maitrisés. Il y a peut-être quelque chose de déstabilisant, c'est cette impression de procession d'effets divers au fil du titre, un peu comme un inventaire de ce qu'il est possible d'amener comme traitement au son. C'est la seule chose que je trouve décousue, mais sous les reflets de la boule à facette et devant la lumière noire, toutes les filles paraissent ravissantes. Alors je retourne gigoter sous les strobos.

6/ Modraw & Props : Survol
Cette évocation du climat est posée d'une façon absolument magistrale. C'est une musique à l'image, à n'en pas douter, mais porteuse de ses propres images. Vous avez fait très fort, et j'avoue que le saxo a un côté envoûtant dont on ne bénéficie que trop rarement dans les compos collectives.

Evidemment, Props nous a fait du Props, c'est à dire de la gratte qui déchire, qui s'impose là comme naturelle, en total contraste avec le début du titre ,et ça fonctionne à merveille. Ce morceau se finit sur quelque chose de presque désespéré, c'est balèze! Le mix sert totalement la vie du titre. Mon deuxième coup de cœur de cette saison.

7/ Jeneora & Cortmgm : Monday Mood
Un gimmick qui fait le lien tout au long du morceau comme une sorte de charpente vers laquelle sont immanquablement ramenées toutes les digressions , c'est qui redonne de l'unité à ce titre. Maitenant, il y a vraiment beaucoup de petits chemins vicinaux sur lesquels vous nous engagez avant qu'on ne retrouve toujours la nationale, à un moment cela m'a un peu perdu.

Mais occuper l'espace musical sans ennuyer l'auditeur durant les près de 6 minutes d'un instrumental basé sur une répétition, je trouve que c'est courageux et en l'occurrence réussi.

J'aurais une petite question à Jeneora au sujet de son Vst de vocoder: Depuis que mon Vocoder de MDA ne peut plus assurer sur le 64 bits, je recherche quelque chose qui fasse la maille. Celui-ci à l'air réussi, c'est quoi?

8/ Atomheart & Jaeckel : 50 Nuances De Compote
Une belle base de morceau bien écrit, servi par des instruments dont, pris individuellement, on n'a rien à redire si ce n'est qu'ils sont bien joués et de façon carrée. Il y a juste qu'au niveau du mix, j'ai l'impression que tous ces éléments sont posés les uns derrière les autres, venus là avec chacun leurs caractéristiques (même pas une seul réverb commune, par exemple; ou alors cela n'est pas perceptible). J'aimerais bien réentendre votre titre mieux mixé.

En même temps, quand le matos est un frein à la créativité, on sait qu'il est difficile de faire le moindre miracle: C'est la machine qui décide capricieusement, et point barre.

9/ Oboreal & Yoshed : Kvindek
Voyage onirique. On ne sait si l'on est sur les terres irlandaises cher à Maître Yoshed, ou quelque part sur le continent africain, mais en tous cas la griffe Yoshedienne est une fois de plus dûment tatouée sur cette partition. La complémentarité apportée par la voix d'Oboreal et son Korn est juste parfaite, elle renfoce encore plus la trosième dimension de ce titre.

Bon, la perfection du mixage de Yoshed, une fois de plus je vais m'abstenir (il m'agace, il m'agace, il m'agace )


10/ CBien & LaGuibole : Danse ! C’est la 50ième
La signature inimitable de la voix de la Guibole! Je pense qu'à elle seule, elle attribue d'office 1000 points bonus à n'importe quel titre sur lequel elle est posée. Que dis-je posée, elle en est un élément systématiquement fondateur.

J'aimerais me dire que c'est le fruit d'un travail harrassant de nombreuses années, qu'elle ne t'a pas été donnée telle quelle en cadeau sans que tu n'aies à fournir d'éffort, mais au fond peu importe, elle emporte toujours mon adhésion. Le titre respire la communauté d'esprit entre vous deux. Sérieux, vous ne vous connaissiez pas et n'aviez encore rien commis ensemble? Continuez, alors; développez-en encore d'autres, la mayonnaise prend foutrement bien.

Bon et puis l'auteur de ce texte est un tricheur, hein: Attraper par la manche un par un tous les membres de cette 50ème édition pour les convier, c'est du racolage sur la voiX publique. Allez, je me suis laissé racoler, car tout est parfait là dedans.

11/ Yoshed & LaGuibole : Je cours
La signature inimitable de la voix de la Guibole! Je pense qu'à elle seule, elle attribue d'office... Ah ben flûte, ça je l'ai déjà écrit. Oui, mais c'est recopiable à l'infini. Il est assommant, ce garçon!

Ah et puis sur les vertus de Yoshed, je me suis déjà tellement étalé depuis des lustres sur AF et ailleurs... Je suis à bout d'arguments, tant et si bien que j'ai envie de vous résumer tout ça d'un mot: Houaaaa! Ah, zut, c'est par un mot, c'est une onomatopée, mais ça fera l'affaire tout de même. Mon troisième coup de cœur de la saison, indubitablement (jaime bien employer indubitablement; ça pose un propos, indéniablement). Bravo.

12/ Benjyb & philrud : Hello goodbye
Dommage qu'il y ait du flottement dans plusieurs compartiments du jeu. Basse et batterie me semblent parfaitement carrés et accordés comme base rythmique, le reste navigue pas mal. En terme d'écriture musicale, c'était bien trouvé, ça mériterait d'être repris pour assurer un calage nettement plus efficient.

13/ Benjyb & philrud : Montana road
Un peu le même commentaire que pour Hello Goodbye, mais comme le mixage de l'ensemble est différent, on dirait par moments qu'il y a des instruments qui ne respectent pas un shuffle (ou qui le créent... difficile à déterminer). L'irruption d'un harmonica dans les compotes, c'est comme le saxo de Modraw, c'est sympa parce qu'assez rare. Allez, encore un petit effort, il en manque peu pour que ça soit nickel.

14/ 8.5 & The Digital Worker : If you forget me
Lourd et bien assis dès le départ, on sent bien qu'on ne va pas s'infuser du musette. Et puis cette voix Floydienne, j'adore (tu fais sosie de Gilmour quand tu cesses de faire sosie de Bowie, Huitou, ou bien?). Par contre, au niveau du mixage, je rejoins le constat de la présentation du titre: Il ne laisse pas suffisamment de place aux claviers de Digital Worker, qui aurait pu rajouter de l'épaisseur, de la densité au titre. Néanmoins, j'aime beaucoup ce morceau.

15/ Push Pull & Cortoni : Les Cargos Du Crépuscule
C'est un dulcimer (ou un vstI de dulcimer) que j'entends là? Toujours surprenant comme ce son là a un côté magique, presque mystique. Il y a des synthés différents de partout dans votre titre, des développements et des ruptures, et puis un fil conducteur avec ce que je pense aussi être un melodica, et pourtant tout ça se tient tellement bien. Une merveille, votre compsition, qui me fait voyager, embarqué sans pouvoir résister dans l'un de ces cargos. Enorme coup de cœur. Le seul titre que j'ai réécouté cinq fois d'affilé, tellement pris par le périple proposé. Merci beaucoup pour ce superbe moment de musique.

16/ Ceddie1974 & Stef59 : NYC Traffic
Pour ce que NY est dans l'imagerie populaire (et je fais partie de l'imagerie populaire, vu que je n'ai jamais mis les pieds là-bas), je trouve que votre illustration de ce qu'on se représente est assez fidèle. Il y a un petit côté afro-funky-pop 70's (peut-être voulu, ou pas, j'ignore) qui m'apparaît dans votre composition, c'est vraiment sympa.

Non, la seule chose qui me gêne, et jusque là, après 15 titres écoutés et réécouté pour commenter, ça ne s'est produit que dans ce traffic New-Yokais, c'est que le mixage grésille; mais il grésille bien. Je ne sais pas si cela sera corroboré par certains de mes petits camarades, mais c'est un chouïa ennuyeux d'avoir envie de baisser le son parce que ça frise dans le casque. Le titre de Push- Pull et Cortoni a intrinsèquement un niveau sonore supérieur, et il est d'une netteté absolue.

D'autres, plus férus que moi en mixage, sauront peut-être déterminer la cause possible.

17/ Ay & BB Mitch : Jardinier
La truculence de BB, la fraicheur qu'elle met dans tous ses chants (elle n'a rien perdu depuis le temps qu'elle avait choisi le mutisme loin d'AF, moi j'vous l'dis! C'est dans les bonnes terrines qu'on... non, rien... ), et la pertinence (j'allais dire la ponctualité musicale d'Ay, si vous voyez ce que je veux dire), voilà les ingrédients d'un titre frais comme la ciboulette que cultive son jardinier. A peine le choix de la réverb sur ta voix Mitch, qui me ferait tiquer, mais c'est un détail qui ne gâche nullement tout le reste.

18/ W-Addict & plcv83 : Nothing But A Story
Comme décrit par plcv83, l'idée était un collage. Ca se sent sur la longueur du titre, mais il faut bien reconnaître que chaque partie est bien le reflet de l'orientation choisie. La partie folk fait bien lonesome cow-boy, c'est cohérent; la partie plus énervée fait plus rage que désespoir, et si c'était le parti pris du départ, c'est réussi. Maintenant, pour le récit d'une seule et même situation d'un gars là où il est, je trouve (avis purement personnel) qu'il y a une trop grande distance entre les 2 + 1 parties en terme de composition. Encore une fois, si c'était le but, il est atteint.

19/ BB Mitch & Poykeh : Non si fuma durane il decollo
L'exercice de style du collage de boucles dans ce genre là n'est pas trop ma tasse de thé, mais j'avoue que c'est tout de même très bien fait. J'ai mon collègue d'atelier qui, lui, est absolument fan de ce style, il va littéralement adorer!

20/ Ludwigh & Louf : Fluorescent Blues
Je ne sais pas si c'était voulu dans l'esprit, mais votre titre me ramène à la bonne époque du glitter rock, avec son côté absolument too much et pourtant diablement éfficace. Vous avez du embarquer un VstI Suzi Quatro, l'ébouriffant sex symbol toute de cuir vêtue des années 70, et ça, ça parle à mon ex petit cœur de minot qui était tombé raide dingue de cette bombe absolue.

Alors j'achète tout votre morceau, parce que je trouve qu'un revival du glitter rock, ça ramènerait carrément une putain de dose de bonne humeur à la sinistrose ambiante. A ce titre, tout votre morceau est parfait, de l'éxécution au mixage, en passant par les choix de sonorités. Et si vous n'aviez absolument pas visé cette influence, hé bien tant pis pour vous, et tant mieux pour moi ;o)


21/ Jo² & Lying Dalai : Need Honey
Une bonne partie de traitement lo-fi très en avant, qui masque la qualité de ce qui se cache derrière et que je peine à deviner, j'avoue que même en me la remettant plusieurs fois, je n'arrive pas à accrocher à votre composition. Rassurez-vous, je ne suis sûrement pas du tout le bon client pour savoir l'apprécier, et je me garderai bien d'émettre le moindre jugement; je résumerais seulement par "pas pour moi, ou pas compris".


22/ Will Zégal & jmabate : In Time
Voulu ou pas (je connais un peu l'univers de jmabate et ses vidéos publiées dans le sujet ad hoc), vous composez là un morceau qui collerait parfaitement à l'univers d'un jeu vidéo. C'est massif, un vrai bulldozer en balerines sautillantes qui ramasse tout ce qui lui passe devant. Il y a du manga caché au volant du bulldozer, et ça ramone à mort. En plus connaissant le niveau d'éxécutant et d'exigence de jmabate, je félicite d'autant plus Will d'avoir réussi cette osmose avec lui (a fortori en lisant les conditions ayant présidé à la conduite de ce projet). Chapeau bas d'avoir su si bien mêler vos deux univers.


23/ Thomas LN77 & Obe : Falling Away
Du tout machine marié à la superbe d'un excellent son de piano. Votre morceau porte d'abord l'auditeur, puis le pousse et le tire sans ménagement, lui accordant quelques instants de pause avant un nouveau rebond. Belle façon de faire vivre et fluctuer cette œuvre.

Bon, à partir de 3'45, vous avez piqué à mon binôme ses influences Morriconiennes dont il aimerait bien se garder l'exclusivité (), mais c'est pour encore davantage précipiter l'auditeur... Vous foutez le vertige avec votre chute libre, les gars!

Et allez, un coup de cœur de plus!


24/ Delucq & Azugreg : Le Créateur
Un titre inquiétant, vraiment bien servi par une musique lourde et glauque à souhait. Et puis je me souviens il y a moins de 10 ans d'un Delucq assez timoré sur son engagement au chant... "je sais pas... suis pas sûr... j'essaye... faut-il que je m'entête... persister?...". Là je dis que la maîtrise a été acquise sans l'ombre d'un doute. J'entends dans ce morceau une interprétation, presque une incarnation, c'est une preuve de réussite.

Assez dérangeante, votre composition, au service de la bonne intention j'imagine, et bien mixée. Bravo.


25/ Rocofolie & melski44 : ÖroraH
J'aime bien ces signatures rythmiques non conventionnelles et un peu aventureuses, c'est rafraichissant pour l'oreille. Les progressions sont très bien menées, avec ce retour à un bref refrain efficace.

Il y a juste une chose qui m'étonne. Des 24 titres que j'ai déjà écoutés et commentés, le vôtre est celui qui a le niveau sonore le moins fort (ça, ça ne me dérange pas pour autant), et pourtant comme Ceddie1974 & Stef59 dans leur "NYC Traffic" il grésille dans les parties couillues (typiquement les trois successions de refrain). Suis-je le seul? D'autres avis éclaireront peut-être cet aspect (ou pas).


26/ JohnnyG & Akadok : Compote
Quelques dérapages dans la synchro entre le rythme de la partie instrumentale et celui du chant, mais comme Johnny a d'emblée fait amande honorable en précisant n'être pas chanteur, c'est un critère que je vais laisser de côté.

Le morceau est sympa, efficace, le gimmick rentre bien dans la tête. C'est ça, efficace à défaut d'être révolutionnaire, mais qui fait tout de même battre la semelle.


27/ Vickibaum & Jeg Folay : Rêveur
Morceau sucré, un peu comme le grain de la voix de Vikibaum, qui pêche tout de même de temps à autre par des
désynchronisations sur le tempo. Il faut dire qu'il y a du texte, et parfois pas forcément beaucoup de place pour reprendre sa respiration surtout quand on fait traîner les notes pour mettre en avant le timbre de velours.

Chouettes soli aux acoustiques à la fin du morceau, quand on voit qu'un guitariste sait tricoter sans s'appuyer sur les fuzz qui font sonner à mort le moindre petit pull-off ou hammer. La partie rythmique assurée par Jeg Folay mériterait à mon goût à être moins effacée dans le mixage final.


28/ Azemazer & Poykeh : Another Time To Kill
Retour vers la fin des 80, à peine les 90 TTC. Un titre du genre à tourner et tourner dans la tête, comme savait le faire par exemple Jacno. C'est plaisant à écouter, ne serait la voix qui, mixée bien en avant, porte avec elle cet accent anglais... comment dire... bien de chez nous. J'ignore si un anglo-saxon trouverait à cet accent le charme soi-disant réputé des Français qui se risquent à l'exercice, mais j'entends surtout où l'effort pourrait être fait pour l'améliorer (sans viser la perfection, hein; qui peut s'en prévaloir d'ailleurs? Pas moi en tous cas).


29/ Jeygiro & diabolo : Sinoya
Saison 50, et après avoir retrouvé Jay(F). on a retrouvé Jey(giro), les deux qui faisaient si bien la paire du temps de noter jeunesse. Associé donc à Diabolo, hereux revenant en terrain de connaissance.

Alors votre association, je trouve qu'elle fonctionne parfaitement. On n'a pas encore eu beaucoup de commentaires sur les recettes de votre compote à la minute o j'écris ce commentaire (ou alors j'ai loupé un épisode), ignorant qui a mis quels ingrédients, mais c'est très bien maitrisé, très bien conduit dans l'architecture, et avec des choix de sonorités complémentaire pour un résultat très bien mixé.

Va tourner régulièrement dans mon mp3, celui-ci aussi.


30/ deozza & Darinze : 50 nuances de biscotte
Alors, Déo, on a voulu pousser le chanoine daRinze sur les terres de l'enfer? Son grand orgue au service d'une musique signée d'un triple 6?

Heureusement qu'avant d'embrasser la carrière d'organiste dans la maison de Qui tu sais, il a eu une vie, et pas une vie de benêt ni d'innocent, parce que le choc de vos deux cultures fonctionne très bien.

Bon daRinze aurait pu faire l'effort de débaucher le chœur des sœurs de la piété pour des envolées féminines possédées et suggestives, mais tel quel votre titre est le résultat réussi d'un sacré challenge (ou d'un challenge sacré, je ne sais plus).

Bravo pour ce mariage... contre nature


32/ Jensouniev & Doran McKinlay : Miroir
Jolie bluette (terme non péjoratif dans mon vocabulaire, je précise tout de suite) bien chantée, mais le suivi de la voix de Doran manque de régularité, tantôt bien intégrée et mariée à celle de Jensouniev, tantôt trop en avant; quelques automations auraient résolu cet écueil. Le reste me paraît très bien, à l'exception de la basse que je trouve quasi inexistante. A la limite, les fréquences les plus graves de guitare acoustique lui mangent la place. Davantage soutenue en terme de présence, elle devrait marquer le côté chaloupé du titre, et pour moi cet aspect là manque.


33/ Fanou83 & Transblack : Instant d'avant
Quelques remarques sur le mixage: La compression me semble écraser la voix entre le début et le reste du morceau. D'ailleurs, si la tradition française en terme de mixage est une présence en avant, là les premières mesures du titre envoient la voix pleine face, carrément too much. Il faudrait la calmer.

On entend aussi cette surdose (preque un pompage) de compression dans le pont à partir de 2'47", le mix s'étouffe là où vous voudriez, je pense, que les instruments martèlent davantage.

Dernière chose, si on se concentre un peu dessus, sont empilées sur un même plan au centre ta voix, Transblack, celle (je suppose de chœur) de Fanou, et la guitare. Uune ouverture de ces trois éléments les uns par rapport aux autres (ex: Leadvoice à midi, chœur à 10 ou 11H00 et guitare à 13 ou 14H00), et cette partie là de la spacialiation respirerait bien mieux.

Chose très drôle pour les anciens qui se souviennent d'avoir entendu Maître Yoshed chanter (ce qu'il a trop rarement consenti à faire), Transblack tu as exactement le même timbre, le même pincement et le même grave que lui, et ça c'est une belle voix dans une tessiture trop peu souvent entendue qui gagne à être utilisée et magnifiée.