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Mackie XR624
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Test des enceintes Mackie XR624

Enceinte de monitoring active de la marque Mackie appartenant à la série XR

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Prix public US : $519 incl. VAT
Test écrit
14 réactions
Mackie l’eût cru ?
8/10
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Chez Mackie, on connaissait les HR et les MR occupant respectivement le haut et l’entrée de gamme des enceintes de monitoring, mais il faudra désormais compter avec les toutes nouvelles XR, se situant juste entre les deux.

Test des enceintes Mackie XR624 : Mackie l’eût cru ?

Bien que Mackie vienne de mettre à jour sa série d’en­ceintes de moni­to­ring d’en­trée de gamme MR, c’est aujour­d’hui la toute nouvelle série milieu de gamme qui nous inté­resse, et plus parti­cu­liè­re­ment la XR624 dotée d’un boomer de 6,5 pouces. Si la famille MR comprend quatre membres, à savoir trois enceintes de 5, 6,5 et 8 pouces ainsi qu’un cais­son de basses, la série XR ne possède quant à elle que deux modèles de 6,5 et 8 pouces, à l’ins­tar des moni­teurs haut de gamme de la marque, les HR. On se retrouve donc avec un tarif à cheval entre les MR et les HR, à savoir envi­ron 800 € la paire de 6,5 pouces. Voyons ce que la marque a à nous offrir pour ce prix-là.

Boîtes noires

Mackie XR624 : Mackie XR624 2

Pas de surprise au débal­lage, on se retrouve face à des boites noires comme on le voit souvent dans le milieu des enceintes de moni­to­ring. Le construc­teur appuie sur le fait qu’il a déve­loppé un nouveau guide d’ondes loga­rith­mique qui permet­trait d’ali­gner les hautes fréquences du twee­ter avec les basses fréquences du boomer afin d’ob­te­nir un meilleur équi­libre entre les hautes et moyennes fréquences. De plus, un système bass reflex « ELP » permet­trait d’ob­te­nir une réponse en fréquences éten­due dans le bas du spectre sans souf­frir du bruit de l’air sortant de l’évent.

Le twee­ter de 1 pouce est en alumi­nium anodisé noir et le boomer de 6,5 pouces en Kevlar. Tout cela est alimenté par deux amplis en classe D de respec­ti­ve­ment 100 et 60 watts, avec un filtre de cross-over situé à 2,7 kHz. Les dimen­sions de la boite en MDF (fibre de bois) sont de 333 × 218 × 320 mm pour un poids total de 10,6 kg. La fini­tion en vinyle noir est plutôt passe-partout, ce qui ravira certains.

À l’ar­rière, on retrouve une entrée XLR et une entrée Jack 6,35 mm TRS, un réglage de sensi­bi­lité en entrée et une série de filtres. Un switch dénommé « Acous­tic Space » sera réglé selon que vos enceintes sont placées dans un coin de la pièce (-4 dB dans le bas du spectre), contre un mur (-2 dB) ou éloi­gnées des parois (0 dB). Un coupe-bas (-3 dB à 45 Hz ou 80 Hz) est aussi présent afin d’éven­tuel­le­ment utili­ser les enceintes avec un cais­son de basses, et un filtre en plateau (shelf) situé à 10 kHz permet d’ajou­ter ou reti­rer 2 dB. Enfin, on retrouve aussi à l’ar­rière le switch de mise sous tension, mais le construc­teur a heureu­se­ment pensé à un mode de veille auto­ma­tique qui se met en place au bout de 15 minutes d’in­ac­ti­vité.

Écoute

Pour tester ces enceintes, nous les avons mises en face d’une réfé­rence que l’on connait bien, la LYD7 de Dynau­dio, qui coûte certes plus cher mais qui nous permet­tra de mettre le doigt sur les quali­tés et défauts de la XR624.

Johnny Cash – Hurt

Sur l’ar­pège d’in­tro­duc­tion de la guitare acous­tique, on ressent un peu plus de présence sur les enceintes Mackie, avec un peu d’em­phase au niveau des fréquences situées entre 3 et 6 kHz. Quand la voix débarque, rien ne nous choque vrai­ment en compa­rai­son avec les Dynau­dio. On entend bien quelques diffé­rences dans le spectre, notam­ment dans les médiums, mais l’équi­libre géné­ral est plutôt bien respecté. Sans avoir la linéa­rité des LYD7 à partir de 1 kHz, les XR624 s’en sortent plutôt bien à l’écoute avec la voix et le reste du mix. Si on cherche un peu, on pour­rait dire que les Mackie pardonnent un peu plus dans le bas médium.

Michael Jack­son – Libe­rian Girl

L’in­tro­duc­tion est ici assez inté­res­sante avec l’am­biance sonore et les nappes, on entend clai­re­ment que les Mackie accen­tuent plus le haut médium (3–6 kHz) que les aigus (plus de 6 kHz), avec un peu moins de souffle notam­ment. Sachant qu’il est possible de rajou­ter jusqu’à 2 dB à partir de 10 kHz avec le shelf inté­gré, il n’y a rien de vrai­ment gênant à cela et il est possible d’avoir un peu plus de linéa­rité dans la moitié haute du spectre. Sur la voix de Mr Jack­son, on constate que les Mackie sont un peu plus permis­sives avec un creux plus accen­tué dans le bas médium et toujours la fameuse bosse dans le haut médium qui aide bien à déta­cher la voix du reste du mixage. Mis à part cela, la Mackie a un bon équi­libre géné­ral, une bonne dyna­mique et un sweet spot assez large, si bien que l’al­ler-retour avec la LYD7 pour­tant beau­coup plus onéreuse se passe plutôt bien, ce qui est un bon point.

Gorillaz – Feel Good Inc.

Mackie XR624 : Mackie XR624 4

Cette chan­son va nous permettre de faire le point sur l’ex­trême bas du spectre, et l’on constate que la Mackie a un peu plus de gras et descend un peu plus bas que la LYD 7 qui reste assez limi­tée à ce niveau. On gagne bien 10 Hz en plus, ce qui n’est pas négli­geable et cela s’en­tend sans trop de problèmes. L’équi­libre de la partie basse (moins de 400 Hz) est un peu moins linéaire que sur les Dynau­dio, mais à l’ins­tar des médiums, il n’y a rien de fran­che­ment péna­li­sant. La basse et la grosse caisse de la batte­rie restent sèches et lisibles, malgré le fait que la XR descende plus bas que la LYD7. Sur les voix, on constate la même chose que sur le premier morceau, à savoir un petit déséqui­libre entre les aigus et les hauts médiums, mais rien de vrai­ment disqua­li­fiant.

Pour résu­mer ces écoutes, on peut dire que nous sommes plutôt convain­cus par ces XR624 qui malgré leur prix infé­rieur aux LYD7 (800 € la paire contre 1200 € la paire), sont loin d’être ridi­cules lors d’une écoute A/B. Certes elles n’ont pas la linéa­rité des Dynau­dio, mais leurs petits défauts peuvent en partie être corri­gés par les réglages et ne nous semblent pas si péna­li­sants que ça dans le cadre d’une utili­sa­tion en home-studio. Nous avons retrouvé l’équi­libre, les détails et le carac­tère des morceaux que nous connais­sons bien.

Mackie XR624 : XR624(blue)vsLYD7(red)
Réponse en fréquences des MXR624 (en bleu) vs Dynau­dio LYD7 (en rouge)

Conclu­sion

Avec une gamme « entre-deux », on pouvait craindre que Mackie se prenne les pieds dans le tapis avec une enceinte soit trop chère, soit pas assez perfor­mante. Heureu­se­ment, la XR624 nous a plutôt convain­cus, même en la compa­rant à une enceinte bien plus chère. Les petits défauts que nous avons rele­vés ne sont pas élimi­na­toires et nous pensons que ses futurs acqué­reurs pour­ront travailler tranquille­ment une fois qu’ils auront pris le temps de la domp­ter. Son look passe-partout, sa construc­tion sérieuse, son système de mise en veille auto­ma­tique et ses réglages utiles fini­ront de convaincre les personnes inté­res­sées.

  • Mackie XR624 : Mackie XR624 1
  • Mackie XR624 : Mackie XR624 2
  • Mackie XR624 : Mackie XR624 3
  • Mackie XR624 : Mackie XR624 4
  • Mackie XR624 : Mackie XR624 5
  • Mackie XR624 : XR624(blue)vsLYD7(red)

 

8/10
Points forts
  • Un bon équilibre général
  • Une construction sérieuse
  • Un look passe-partout
  • Mise en veille automatique
  • Des réglages utiles
Points faibles
  • Un léger manque de linéarité dans certaines zones du spectre
Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.


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