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Pédago
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Comprendre la directivité - Les spécifications des enceintes - 2e partie

La directivité d’une enceinte est une caractéristique importante pour définir la taille de la zone d’écoute et donner une idée de l’équilibre tonal en fonction de la position de l’auditeur.

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L’enjeu réside dans l’im­pos­si­bi­lité d’avoir une direc­ti­vité constante pour toutes les fréquences audibles. En découlent des diffi­cul­tés pour avoir un niveau et une réponse en fréquence iden­tiques sur tous les points du public.

Une défi­ni­tion & des repré­sen­ta­tions graphiques

La direc­ti­vité peut se comprendre comme la réponse en fréquence rela­tive à la place de l’au­di­teur. On mesure la pres­sion acous­tique à plusieurs endroits, en plaçant un micro sur un cercle dont l’en­ceinte est le centre (en pratique, pour le test, c’est l’en­ceinte qu’on fait pivo­ter d’un certain angle pour chaque mesure). On refait ensuite les mesures pour les diffé­rentes bandes de fréquences où fonc­tionne l’en­ceinte. On obtient alors des diagrammes polaires, où on voit la disper­sion du son en fonc­tion de la fréquence, dans le plan hori­zon­tal ou verti­cal. La posi­tion à 0° corres­pond à l’axe central, perpen­di­cu­laire au plan du baffle. Le micro devrait être centré sur l’élé­ment le plus direc­tif, à savoir le twee­ter (haut-parleur d’ai­gus) mais à une distance suffi­sante de l’en­ceinte pour que les rele­vés soient signi­fi­ca­tifs.

Enceintes de Sono : 02 A LT9403 Horizontal Polar Diagram partiel
Une partie (3 sur 9) des diagrammes polaires hori­zon­taux d’une Bose LT9403. Autour du cercle se trouvent les mesures d’angle en degrés. Verti­ca­le­ment, on voit une échelle indiquant l’at­té­nua­tion du niveau par rapport à l’axe, en dB. [Docu­men­ta­tion Bose](#)

Sur un autre type de repré­sen­ta­tion, le diagramme isobare, on a en abscisses la fréquence, en ordon­nées l’angle par rapport à l’axe de l’en­ceinte. Les zones déli­mi­tées par les courbes repré­sentent les diffé­rences de pres­sion acous­tique par rapport à l’axe central. Enfin, pour une lecture rapide, les construc­teurs affichent souvent la direc­ti­vité sous forme de deux valeurs moyennes : une pour l’angle d’ou­ver­ture hori­zon­tale, l’autre pour la verti­cale (par exemple h x v : 90° x 40°). En pratique, évidem­ment, une direc­ti­vité constante sur l’en­semble du spectre est diffi­ci­le­ment réali­sable.

Enceintes de Sono : 02 B kh120 hor directivity 510
Diagramme isobare repré­sen­tant la direc­ti­vité hori­zon­tale de l’en­ceinte Neumann KH102A. Les diffé­rentes couleurs — légen­dées en haut — repré­sentent l’at­té­nua­tion de la pres­sion acous­tique, en fonc­tion de l’angle, noté à droite, et de la fréquence, en bas. Plus on monte vers les aigus, plus c’est direc­tif. [Docu­men­ta­tion Neumann](#)

 

Contraintes physiques

Les longueurs d’onde des aigus étant beau­coup plus petites que celles des basses (du centi­mètre à la dizaine de mètres), les enceintes n’ar­rivent pas à avoir un angle de diffu­sion iden­tique sur tout le spectre. Selon qu’on se situe dans l’axe ou pas d’une enceinte, on remarque une diffé­rence de timbre dans le son qu’elle émet. En s’éloi­gnant de l’axe, les aigus s’at­té­nuent plus rapi­de­ment que les basses. Et plus les diffé­rences de direc­ti­vité entre les basses et les aigus sont marquées, plus le son réver­béré par la pièce où est instal­lée l’en­ceinte sera déséqui­li­bré.

La directivité des enceintes de sono : Fréquences et Longueur d'onde

Il faut que la source (le haut-parleur et son enceinte) soit d’une taille suffi­sante par rapport aux longueurs d’onde des fréquences qu’elle diffuse, pour garder un contrôle de la direc­ti­vité. Dans l’ex­trême bas du spectre, il faudrait des enceintes gigan­tesques et intrans­por­tables pour prétendre contrô­ler l’angle de diffu­sion.

Rela­tion entre la fréquence et la longueur d’onde

De nombreux efforts ont été entre­pris pour résoudre les problèmes de direc­ti­vité, notam­ment dans la concep­tion des haut-parleurs aigus (diaphragme hémi­sphé­rique, lentille acous­tique, pavillon…) pour lutter contre leur hyper­di­rec­ti­vité natu­relle. Pour le bas du spectre, l’idée de coupler acous­tique­ment plusieurs sources, pour en simu­ler une seule de dimen­sion beau­coup plus grande, existe déjà depuis long­temps. On voit aussi des instal­la­tions dites « cardioïdes » dans les basses, où plusieurs enceintes subs sont placées dans des posi­tions bien spéci­fiques. Le prin­cipe est d’an­nu­ler la disper­sion de l’onde à l’ar­rière et sur les côtés grâce aux subs addi­tion­nels, par un réglage précis de la posi­tion, de la pola­rité, de la phase et du niveau. Ceci permet d’at­té­nuer les réflexions para­sites dans une salle, et d’évi­ter de polluer les micros sur scène, mais ça demande plus de maté­riel et le temps d’ins­tal­la­tion est plus long.

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