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Test de Plugsound Pro - Plug-in ou Workstation?

Une banque de son de 8 Go farcie d’une kyrielle de loops, d’une collection éclectique d’instruments samplés, d’un nouveau moteur UVI, d’un lecteur de grooves, de 6 multi-effets, d’une section de mastering et d’une multitimbralité de 64 instruments, voilà ce que nous promet la nouvelle génération du Plugsound. Il semblerait que l’ajout de Pro soit justifié, ou bien ?

Une banque de son de 8 Go farcie d’une kyrielle de loops, d’une collec­tion éclec­tique d’ins­tru­ments samplés, d’un nouveau moteur UVI, d’un lecteur de grooves, de 6 multi-effets, d’une section de maste­ring et d’une multi­tim­bra­lité de 64 instru­ments, voilà ce que nous promet la nouvelle géné­ra­tion du Plug­sound. Il semble­rait que l’ajout de Pro soit justi­fié, ou bien ?

 

Boîte

Eh oui, c’était il y a presque 5 ans, dans notre domaine c’est comme si on évoquait avec un sourire nostal­gique l’aube du temps des dino­saures, le jour où le premier plug­sound est arrivé sur nos disques durs de 30 Go. À l’heure où l’hé­roïque format Akaï, qui avait long­temps imposé son incon­di­tion­nelle hégé­mo­nie sur tout le Royaume de Grande Forme d’Onde, se voyait dévoré vivant par tous les jeunes tigres qui s’élançaient affa­més l’un derrière l’autre dans l’arène du sampling, et que dans la gent homes­tu­dieuse plus personne ne savait à quel saint se vouer, ou plus exac­te­ment à quel sampler se dévouer corps et wav pour pouvoir ingur­gi­ter autant de sons qu’on en voulait. Ulti­ma­te­Sound­Bank avait eu une idée simple et astu­cieuse : plutôt que de propo­ser des banques de son à diffé­rents formats, fort mauvaise opéra­tion aussi bien au niveau boulot (il faut éditer plusieurs fois) qu’ au niveau biz (il faut plusieurs CD, un coffret, ça coûte cher et en plus le pauvre consom­ma­teur qui n’a besoin que d’un seul format à l’im­pres­sion, fausse peut-être, mais instinc­tive, de s’être fait avoir), il vaut bien mieux propo­ser un lecteur dédié avec la banque, qui permet­tra non seule­ment d’op­ti­mi­ser la lecture des samples, parce qu’ils seront adap­tés au moteur audio destiné à les trai­ter, mais aussi de propo­ser des outils de sound design origi­naux embal­lés dans une inter­face sympa. Et en plus, c’est tout bénef au niveau du pira­tage, puisque le lecteur a besoin d’une auto­ri­sa­tion de l’édi­teur et ne peut pas être pure­ment et simple­ment copié comme un simple CD de samples.

Et voilà, après quelques séances de brain shaking, le Plug­sound est né ! Pratique (il tenait sur un CD), complet malgré sa taille (il propo­sait une grande salade compo­sée de timbres dans une spécia­lité de style et d’ins­tru­ments comme les claviers, les batte­ries…), équipé des outils d’édi­tion indis­pen­sables (filtres, enve­loppes, LFO, et même, par la suite une petite réverbe), peu gour­mand en ressources, stables, et enfin pas cher ! Si c’n’est pas une bonne recette ça, madame ?

Nouvelle géné­ra­tion

Quoi qu’il en soit, elle a fonc­tionné et depuis ces temps immé­mo­riaux, non seule­ment les Plug­sounds ont reçu leurs bras­sées d’awards et de lauriers musi­co­mé­dia­tiques, mais surtout, contrai­re­ment aux dino­saures, ils ont survécu, et se rencontrent encore couram­ment au large des côtes du Gros­son. Il était donc bien logique que leurs concep­teurs ne s’en tiennent pas là, et tentent de moder­ni­ser leur géniale inven­tion. Voici donc, la deuxième géné­ra­tion, bapti­sée Plug­sound­Pro, et oui, on peut le dire tout en l’af­fir­mant firma­ment (où sont les étoiles, déjà ?), même si la formule reste inchan­gée, la muta­tion est énorme ! Et c’est dès les premières mani­pu­la­tions dans la magni­fique cabine de pilo­tage que nous propose l’une des inter­faces les plus graphiques de l’édi­teur (qui pour­tant n’est pas manchot dans ce domaine, rappelle-toi comme on s’est éclaté cet été-là avec X-Treme FX !) que l’on s’aperçoit de l’am­bi­tion du projet et de la puis­sance des réac­teurs que nous avons sous les pattes! Mais avant d’en arri­ver là, il faut un peu de patience et se consa­crer à l’ins­tal­la­tion…

Je m’ins­talle

ilok

…qui cepen­dant se fait sans soucis certes, mais tranquille­ment, petit à petit. Les 8 Go, qui se présentent sous la forme d’un seul fichier, faut d’abord les faire dégor­ger toute la nuit sur le disque avant de les faire cuire. Ensuite, c’est au tour du logi­ciel (plusieurs formats sont propo­sés : VST, ProTools, DXi, Stan­da­lone), puis des drivers de la clé USB, le spliff anti­co­pie, comme on dit… Ah non, excuse, c’est le stick plutôt. Enfin on reste dans le même ordre d’idée, surtout qu’en l’oc­cur­rence, le stick, là, je vous l’donne Émile, y s’ap­pelle iLok ! Donc quand vous êtes complè­te­ment loque, vous pouvez vous prépa­rer à une petite ballade sur le Web pour adhé­rer au club des gens auto­ri­sés. Et que je rentre un numéro à 1000 chiffres, et que je remplis un petit ques­tion­naire, et que j’at­tends une confir­ma­tion, et que je reco­pie un autre numéro, et que je branche mon stick (aïe y commence à déra­per, je l’sa­vais), et que ça s’ouvre enfin… C’est fou comme les G.O. sont sympa dans ce club, vrai­ment on nous propose des acti­vi­tés super ! M’en­fin ské sûr, c’est qu’après, peinard ! On peut instal­ler le chan­tier sur n’im­porte quelle bécane, il suffit d’uti­li­ser ensuite ce fameux stick pour que notre cher Plug­sound se mette à frétiller : que du bonheur et beau­coup plus pratique que ces numé­ros d’au­to­ri­sa­tion à deman­der pour chaque instal­la­tion que néces­si­tait l’an­cienne géné­ra­tion. Enfin, voilà, on y est, et même si tout s’est passé sans galère, on n’a plus qu’une idée en tête, c’est d’en­tendre enfin du onsss.

8 gigots bien grillés, avec du jus

Interface

Bon calmons nous et ne nous préci­pi­tons pas avec une hache chez notre reven­deur favori pour lui fendre le proces­seur de nous avoir vendu un produit frelaté parce que l’on vient de s’aper­ce­voir que notre Pro nous régur­gite sans vergogne toutes les banques des anciens plugs, pas pro ! Car même si c’est vrai, (et même, sans faire trop faux-cul, on pour­rait dire, c’est bien), Ulti­ma­te­Sound­Bank nous propose néan­moins toute une série d’ins­tru­ments revi­si­tés, comme le piano acous­tique qui prend ici une dimen­sion vrai­ment inté­res­sante, ou le Rhodes qui sonne vrai­ment génial, ainsi qu’une toute nouvelle section, qui offre une bonne collec­tion d’ins­tru­ments de l’or­chestre clas­sique, jusque-là absente des Plug­sounds, si l’on ne compte pas les patches GM du « Global ». Ainsi, des cordes, des cuivres, des bois, des chœurs sont désor­mais sous votre baguette, en section et en solo, et avec diffé­rents tech­niques de jeu (pizz, stac­cato, tenues, marca­to…).

 

Enfin, et j’al­lais dire surtout, ce qui aurait été malhon­nête pour la qualité de sampling de la plupart des instru­ments préci­tés, on nous pour­voit d’une banque de loops fara­mi­neuse, compre­nant des drums à tout va (de l’élec­tro à l’acous­tique), des percus­sions worl­dis­simes, des lignes de basses ventrues, des accom­pa­gne­ments de guitares sèche ou élec­trique, des phrases mélo­diques, des chœurs, des voix (des riffs hip-hop ou techno aux talk boxes), le tout se déver­sant impi­toya­ble­ment sur une éten­due de styles confi­nant à une hété­ro­gé­néité force­née : blues, funk, reggae, pop, rock, hard, fusion, métal, latin, élec­tro, rap… Bon c’est pas la peine d’en rajou­ter, il faut au moins 3 mois pour faire le tour et c’est un bonheur de s’en mettre plein le tablier en étalant à la main toutes ces belles couleurs sur le mur exalté de son moni­teur.

 

De plus, si vous êtes genre boa constric­tor, que vous êtes toujours affa­més, vous pour­rez toujours avoir du rab en allant cogner sur la porte de la caverne d’Ul­ti­ma­te­Sound­Bank, puisque l’édi­teur propose déjà des modules compa­tibles avec Plug­sound­Pro (ou Mach Five) spécia­li­sés dans des domaines de produc­tion (Vintage Drums, Mayhem of Loops, Synthés, Retro Organs, FX, Acous­tic Pianos…), bref, quelques disques durs en pers­pec­tive !

Uvi ou Ovni ?

Mais le plus fort, on ne vous l’a pas encore montré. Non, parce que c’est seule­ment lorsque l’on a assouvi son effroyable curio­sité, et que l’on a passé une bonne nuit à faire crépi­ter les slots de l’in­ter­face en passant en revue les patchs propo­sés qui nous exci­taient le plus (il faut d’ailleurs avouer ici que l’édi­teur a su rester très sobre dans le titre de ses instru­ments, préfé­rant systé­ma­tique­ment un très laco­nique, mais expli­cite « 100-Am-funky » à un plus accro­cheur, mais moins pratique « James back in da fuck’n’­block right’n’ta face »), que l’on peut commen­cer à jeter son regard d’aigle un peu plus loin, et à se pencher sur tout ce varech de boutons et de sliders (From Mars eux aussi) qui nous tendent leurs bras sata­niques pour nous convier aux pires orgies phoniques.

Selecteur de boucles

Et c’est là que l’on atter­rit en vrai pays inconnu, je parle pour les habi­tués de l’an­cienne popote graphique. Avec ses atours de SHB sexy à mort, la nouvelle inter­face fait dans le crobard de luxe, on en a déjà causé, mais bon c’est vrai que ça en mérite une petite couche supplé­men­taire telle­ment c’est réussi, telle­ment d’ailleurs, qu’il faut sur PC (plate­forme sur laquelle a été effec­tué ce test, P4 3 Ghz, 1Go de RAM, et portable Fujitsu Siemens Amilo) une carte graphique compa­tible OpenGL pour obte­nir une flui­dité suffi­sante. Enfin, vous l’avez compris, c’est un biniou moderne qu’il vous faut, et ça aussi, c’est une nouveauté pour Plug­sound, mais on y revien­dra !

 

Gros moteur

Toujours est-il que désor­mais, toujours sous le couvert de jolis boutons bruns et bleus tout en nuance, on peut ouvrir 64 instru­ments simul­ta­nés. Bon, ce n’est pas encore 69, mais c’est quand même 64 fois plus que dans les versions précé­dentes. Oui, j’en connais qui commencent à se dire, mais c’est plus du tout un Plug­sound, ce truc, enfin quoi ? Pers­pi­caces, ils sont, pers­pi­ca­ces… Mais atten­dez… Enfin, préci­sons : c’est 64 instru­ments ou 64 loops, ou le mélange qu’on veut des deux (très pratique, oui), grâce à 64 slots assi­gnables à 64 canaux Midis.

 

Dites, ça fait peut-être un peu beau­coup pour ma petite RAM (enfin atten­tion quand même, 1 Go mini­mum, les gars), non ? Eh bien non, juste­ment, parce qu’à partir de main­te­nant, UVI, y fait du direct strea­ming, ouais, on a failli attendre, mais c’est comme ça que c’est possible de s’en goin­frer plein en même temps, parce qu’on n’a pas besoin de tout char­ger en mémoire. On peut lire direc­te­ment à partir du disque au fur et à mesure, pour ceux qui ne sont pas encore affran­chis à cette tech­no­lo­gie plutôt chou­carde. Enfin cela dit, ça n’en­lève rien au temps de char­ge­ment des banques, qui est en géné­ral un peu long, surtout pour les multis (qui nous permettent de sauve­gar­der des sets person­nels, avec tous les réglages). On a même constaté que sur du très gros multi, la durée pouvait s’al­lon­ger jusqu’à l’in­fini, puisque cela faisait déjà 3 heures que les jolis poin­tillés gris, qui tour­noient paisi­ble­ment sur l’in­ter­face pour nous conseiller d’at­tendre genti­ment, avaient commencé leur ronde lorsque l’on s’est décidé à redé­mar­rer la bécane. Bon, ça va pour cette fois, hein, ça peut arri­ver, c’est pas grave, OK !

Du groove au scal­pel

On vous a bien parlé des loops, mais on ne vous a pas dit comment ça se passait, pour les coller ensemble. Eh bien le mieux du monde, grâce à un moteur ultra puis­sant dans le domaine du caou­tchou­tage. Tous les loops peuvent en effet être synchro­ni­sées ensemble au tempo désiré (y compris celui du séquen­ceur hôte), avec la possi­bi­lité de varier en temps réel. On peut égale­ment déter­mi­ner le point de démar­rage de la lecture à l’in­té­rieur du loop, multi­plier ou divi­ser la vitesse rela­tive de chaque loop (ce qui s’avère très effi­cace pour créer des stacks origi­naux) et décou­per les loops en tranches qui seront affec­tées chacune à une note du clavier. Un mode latch perfor­mant permet de créer des combi­nai­sons de jeu en temps réel très ergo­no­miques et un quan­ti­sa­teur de déclen­che­ment, comme dans Live d’Able­ton, permet de caler faci­le­ment les boucles les unes par rapport aux autres.

Et c’est pas fini, car on nous offre en plus un mode Drag’n’­drop qui permet non seule­ment d’ex­por­ter les loops sur les pistes audio du séquen­ceur hôte en un seul clic, génial, mais aussi d’im­por­ter des fichiers REX, WAV ou AIFF person­nels direc­te­ment dans les slots de la machine. Encore une ouver­ture qui s’avère parti­cu­liè­re­ment bien­ve­nue…

Vas-y, traite-moi un peu pour voir…

 

Effets intégrés

C’est là que ça devient encore plus énorme ! Parce que pour chacun des 64 slots, on a accès à une trousse à outils grati­née… Tout d’abord, une zone d’édi­tion géné­rale permet de régler les prin­ci­paux para­mètres de jeu : le volume, le pan, le pitch, la quan­tité de signal envoyé dans les 2 multi-effets géné­raux et le mode poly ou mono avec réglage du glide. Déjà correct, avant d’abor­der une seconde zone, étique­tée Sound Design (c’est du sérieux) et c’est grâce à 3 onglets, que l’on accède aux diffé­rents para­mètres.

 

D’abord, 2 enve­loppes ADSR desti­nées au filtre et à l’am­pli­tude (ou au volume, si vous préfé­rez). Le filtre est multi­mode (LP 1, LP2, LP3, BP, ou HP) et propose, outre les réglages de fréquence, de réso­nance et d’en­ve­loppe, une fonc­tion Drive très effi­cace, qui permet d’ajou­ter une certaine quan­tité de distor­sion à la sortie du signal. Après, se pointent 4 LFOs, avec forme d’onde, vitesse et inten­sité variables, ainsi qu’une nouvelle enve­loppe desti­née au pitch et possé­dant 2 contrôles : durée et inten­sité. Toutes ces modu­la­tions internes (LFO et enve­loppes) ainsi que les externes d’ailleurs (after­touch, molet­tes…) sont  assi­gnables et re-assi­gnables à 4 fonc­tions diffé­rente (pitch, volume, fréquence du filtre, et pano­ra­mique) grâce à un menu dérou­lant facile à manier. Pas de soucis donc, tout est pratique, simple d’ac­cès, avec une bonne qualité du filtre qui réagit au quart de poil. On peut donc aller s’épi­cer un peu le gosier au rayon FX.

Fais-moi de l’ef­fet

Nous voilà donc à l’étage FX, ou plutôt à l’un des 6 étages présents. Car outre les 2 slots géné­raux dont nous venons de parler, et qui sont dédiés à l’en­semble des instru­ments, chaque slot possède en plus 4 effets person­nels. La totale ! Au menu, du grand clas­sique, avec de nombreux types de réverbes (simples, avec prede­lay et gate, plus un modèle à convo­lu­tion pour les 2 slots géné­raux), des delays (analog tape, stéréo, FX, ping-pong…), des filtres (une flopée allant des Rez au Talk Box en passant par les Auto-wah), plus les disto, les EQ, les modu­la­tions d’am­pli­tude (tremolo, rotary, auto­pan…), les compres­seurs, les limi­teurs, et les dévas­ta­teurs de bits (toute une bande de Crushers, Broto­moto, Insects, Too Old… là, ils se sont lâchés au niveau patro­nyme !). Donc pas de panique, vous avez encore une chance de ne pas sonner comme tout le monde en tour­nant juste quelques boutons, d’au­tant que l’on peut, grâce à une fonc­tion ‘Midi Learn’, assi­gner la plupart des para­mètres à des contrô­leurs physiques beau­coup plus sympas que ceux du métro.
FX

Enfin, lasse but not lisse, la cerise sur le gâteau, rien que pour vous, bande de produc­teurs en herbe, une section de maste­ri­sa­tion, si, si ! C’est ce que l’édi­teur appelle la poli­tique du « Mix Ready ». Un petit menu dérou­lant avec des presets tout vibrants selon diffé­rentes formules stylis­tiques consa­crées : clas­si­cal, hip-hop, jazz, grunge tube… On s’y retrouve quoi qu’on fasse, d’au­tant que pour chaque preset, on a accès à l’édi­tion des prin­ci­paux para­mètres (EQ, compres­seur…) via la magni­fique rotonde centrale de l’in­ter­face et à ses potars futu­ristes. Bon, OK, ça ne rempla­cera jamais un vrai maste­ring, ni même un bon soft dédié, mais c’est toujours bien pratique, ne serait-ce que pour se donner une idée vite fait sur le gaz de comment ce foutu morceau pour­rait sonner, à droite, à gauche ! Et puis heureu­se­ment, on nous offre même un analy­seur de spectre, sans aucune mesure visible, pour ceux qui auraient voulu s’en servir, mais c’est pas grave, ça danse tout cool rien que pour nous vos yeux et ça suffit.

Conclu­sion

Vous l’avez compris, Plug­sound est passé à la vitesse supé­rieure et très nette­ment. Il propose désor­mais une station de travail complète, alliant avec brio les 3 compo­santes indis­pen­sables du genre : une banque d’ins­tru­ment samplée avec soin et faci­le­ment adap­table à chaque projet grâce à des outils d’édi­tion puis­sants, des loops en quan­tité gérés par un lecteur sophis­tiqué, fluide, et intui­tif, et enfin une collec­tion d’ef­fets de qualité, incluant même une section master. Il ne manquait plus que le séquen­ceur, et le Plug­sound­Pro pouvait allè­gre­ment se conten­ter de la version Stan­da­lone ! Et effec­ti­ve­ment, la mani­pu­la­tion de la magni­fique inter­face laisse tout de suite sentir que l’on est en présence d’un soft sérieux, conçu avec soin, et par une équipe qui sait comment trans­for­mer un paquet de bits en une subtile vibra­tion mélo­dieuse, OK, pas de problème, pari tenu !

Mais cette puis­sance que nous propose cette nouvelle géné­ra­tion ne va pas sans s’ac­com­pa­gner d’un alour­dis­se­ment consé­quent du plug. Outre quelques plan­tages un peu pénibles que nous avons évoqués, et qui seront certai­ne­ment vite élimi­nés dans les versions ulté­rieures, Plug­sound­Pro n’a plus l’agi­lité de son prédé­ces­seur, auquel d’ailleurs, tout en en conser­vant l’es­prit initial, il ne ressemble plus beau­coup tant il a évolué. Autant celui-là pouvait se glis­ser subrep­ti­ce­ment dans n’im­porte quel slot d’ins­tru­ment virtuel et faire de l’ex­cellent boulot tout en restant ultra discret, autant celui-ci, tout en étant beau­coup plus perfor­mant et complet, se mani­feste tout de suite avec beau­coup plus d’au­to­rité, essouf­flant à lui seul les poumons d’un proces­seur même musclé, et excluant d’ou­vrir en même temps que lui d’autres softs gour­mands. Certes, on a rien sans rien, et c’est clair que le jeu en vaut ici la chan­delle, tant l’ou­til est ergo­no­mique et les sons réus­sis.

 

Cepen­dant, en restant malgré tout un plugin, cette version Pro se retrouve un peu le cul entre deux chaises, à la fois trop gour­mande et pas assez indé­pen­dante pour se passer d’un séquen­ceur, sauf si on s’en sert unique­ment pour des perfor­mances live, pour lesquelles elle offre toutes les faci­li­tés néces­saires. Mais n’est-ce pas fina­le­ment l’apa­nage de tous les produits en avance sur leur temps, sur le temps en tout cas où la bécane moyenne sera 2 fois plus puis­sante qu’aujour­d’hui, c’est-à-dire demain !

  • Les sons, la puissance du lecteur de groove, la section master.
  • La consommation de ressource, les plantages de jeunesse.
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