Nous l’avions vu lors du NAMM au mois de janvier, Epiphone a actualisé et rationalisé l’ensemble de son catalogue. La marque prend désormais une place plus importante chez Gibson et elle est traitée comme une marque à part entière.

Cette nouvelle version de l’Uptown Kat prend place au sein de la série Archtop dans la collection Original. Comme sur l’ancien modèle, on constate immédiatement un lointain lien de parenté avec les guitares proposées par Gretsch.
Une chatte sur un toit brûlant
L’électronique de cette Uptown Kat intègre deux mini-humbuckers maison dénommés Mini-ProBucker FB720. Selon la marque, ces micros sont conçus selon le même cahier des charges que pour les P.A.F. Du diamètre des bobines aux matériaux utilisés, tout semble être réalisé pour émuler cette sonorité si classique. Ils sont installés dans la guitare à l’aide de contours en plastique doré. Ces micros sont contrôlés par un potard de volume par micro, une tonalité générale et un master volume. Ce dernier est situé sur la corne inférieure. C’est un ajout qui rappelle très fortement les guitares Gretsch sur lesquelles on trouve également un master volume. Il peut être assez pratique dans le cas où on a trouvé un bon équilibre entre les deux micros mais qu’on souhaite intervenir sur le volume. On peut alors manipuler le master volume plutôt que de baisser les deux micros individuellement ce qui peut être fastidieux. Le sélecteur et l’embase jack sont signés Epiphone. Première petite ombre au tableau, le sélecteur de micros est entouré d’un disque en gomme noire pas très discret. La forme de l’instrument n’est pas sans rappeler la forme de la 6120 de Gretsch, popularisée par Chet Atkins puis Brian Setzer. La profondeur de la guitare n’est bien évidemment pas la même dans la mesure où il s’agit d’un instrument semi-creux.
Toute en déliKatesse
L’épaisseur de la guitare de cinq centimètres permet de la tenir assez près du corps, ce qui est agréable. Le corps de la guitare ne vibre pas beaucoup alors que le manche vibre beaucoup. Un corps fait de contreplaqué sera forcément moins résonnant qu’un morceau de bois massif. Le profil du manche est confortable et le rayon de la touche de douze pouces permet d’effectuer des bends et des solos sans être gêné.
Une personnalité signifiKative
Face à de gros niveaux de saturation, la guitare est tout de suite beaucoup moins à l’aise. Les micros ont du mal à conserver leur côté droit et bavent rapidement. Les attaques sont moins précises et le son devient globalement un peu brouillon. La conception de ces mini-humbuckers induit une sonorité vraiment différente d’un humbucker au format traditionnel. Même si la lutherie de la guitare permet de récupérer un peu de fréquences graves, ces micros sont un peu étriqués. On le ressent surtout en son saturé. En revanche, grâce à sa poutre centrale, l’Uptown Kat ne bronche pas et aucun Larsen n’est venu perturber notre essai. Même si les sons saturés ne sont certes pas son fort, la guitare conserve un comportement assez sain.
Conditions du test : Sons clairs : Uptown Kat – Fender BassBreaker 18/30 avec HP Greenback Celestion – Shure SM57 légèrement désaxé – Audient iD22 – Logic Pro X légère réverbe
Sons crunch et lead : Uptown Kat – Lee Jackson GP1000 – Marshall 8008 – enceinte Marshall HP Vintage 30 Celestion – Shure SM57 légèrement désaxé – Audient iD22 – Logic Pro X légère réverbe.

- UptownKat – Big Big Krunch all pu’s02:52
- UptownKat – Krunch all pu’s04:02
- UptownKat – Klean bluesy02:10
- UptownKat – Klean jazzy00:58
En bref