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Test des Epiphone Slash Les Paul Standard - Epiphone x Slash

8/10

Ce n’est pas la première fois que la marque lève le voile sur des modèles signature Slash. Cependant, on est cette fois-ci face à des modèles inspirés des guitares Gibson de l’homme au haut-de-forme, estampillés Epiphone. On retrouve les cinq finitions emblématiques que nous avions découvertes l’an dernier : Vermillion Burst, Anaconda Burst, November Burst, Appetite Burst et Goldtop. Partons à la découverte de ces versions Epiphone.

Test des Epiphone Slash Les Paul Standard : Epiphone x Slash

EpiSlash-38En lisant la fiche tech­nique de ces Slash Les Paul Stan­dard, on se rend compte qu’Epi­phone n’a fait que « copier » les carac­té­ris­tiques de leurs grandes sœurs, en s’adap­tant à certaines contraintes visant notam­ment à conser­ver un tarif en dessous des 1 000 €. Le corps de ces Les Paul est en deux pièces d’acajou et il est recou­vert d’une table sculp­tée en érable dur. Cette dernière est elle-même recou­verte d’un placage d’érable flammé de grade AAA très joli. Le manche est collé à la caisse et il est lui aussi en acajou. Comme sur les Gibson, il est sculpté selon le profil Slash Custom « C », j’y revien­drai. De même que sur la quasi-tota­lité des guitares Epiphone que j’ai eues entre les pattes, la touche est en Laurier indien, une essence qui se substi­tue au palis­sandre. Son rayon est de 12 pouces et elle est sertie de 22 frettes médiums Jumbo pour un diapa­son de 24,75 pouces. Les repères en forme de trapèze sont réali­sés en pear­loid. Le sillet est signé Graph Tech et il mesure 43 mm. Jusqu’ici, pas de surprise. La tête est rappor­tée et le bas du manche, la partie étant en contact direct avec le corps, égale­ment. Un filet blanc crème fait le tour de la table et du manche.

Appe­tite Bridge Pickup
00:0000:43
  • Appe­tite Bridge Pickup00:43
  • Clean All Pickups03:37
  • Crunch All Pickups03:06
  • Lead1 All Pickups02:52
  • Volume twea­king00:43

Condi­tions du test : Epiphone Slash Les Paul – Xotic EP Boost – Xotic SP Compres­sor – JHS Char­lie Brown (pour les sons crunch) – Carl Martin Plexi­Ran­ger (pour les gros sons) – JRAD Clock­Work Echo – Hughes & Kett­ner Nano Spirit of Vintage – Two Notes Captor X (simu­la­tion d’en­ceinte Victory Sheriff 412 repiquée avec un AKG C414 on axis et un Neumann U87 off axis).

EpiSlash-28L’ac­cas­tillage est nickelé et regroupe un couple Tune-o-Matic et Stop Bar Lock­Tone, des méca­niques Epiphone Vintage Deluxe et un cache truss-rod à deux plis portant la signa­ture de Slash. Bonne surprise en ce qui concerne les attaches-cour­roie puisque la marque a eu la bonne idée de four­nir des Strap Locks Epiphone qu’on est libre de substi­tuer à ceux instal­lés sur la guitare d’ori­gine. Toutes les pièces en plas­tique possèdent un look assez vintage : en effet, la plupart d’entre eux sont blanc crème sauf le bout du sélec­teur de micros qui lui est de couleur ambre. Selon les fini­tions, les boutons de poten­tio­mètres sont les Gold Top Hats (Novem­ber Burst & Gold­top), les Black Top Hats (Anaconda Burst & Vermillion Burst) ou les Gold Top Hats avec inserts métal­liques (Appe­tite Burst). Ils sont tous munis de petits poin­teurs métal­liques qui améliorent leur lisi­bi­lité et accen­tuent le côté vintage de ces guitares. La première décep­tion appa­raît du côté de l’élec­tro­nique qui intègre deux micros Custom ProBu­cker Epiphone qui sont, selon la marque, des répliques des Custom Burst­Bu­cker Gibson. 

On aurait aimé des micros Gibson Slash, surtout compte tenu du tarif auquel l’ins­tru­ment est proposé, mais atten­dons de bran­cher la bestiole avant de râler… Ces micros sont contrô­lés par des poten­tio­mètres CTS (un volume et une tona­lité par micro) équi­pés de conden­sa­teurs Orange Drop et un sélec­teur à trois posi­tions. Enfin, la guitare est four­nie dans un étui Epiphone noir garni de moumoute rouge et décoré du logo Epiphone sur la partie basse et du fameux logo « Skully » de Slash sur la partie supé­rieure. On retrouve d’ailleurs ce logo à l’ar­rière de la tête des guitares. 

Pluie de Novembre

EpiSlash-11J’ai eu la chance d’avoir les cinq modèles diffé­rents à ma dispo­si­tion lors du test, j’ai donc bran­ché et joué les cinq guitares. À part les colo­ris, les spéci­fi­ca­tions sont iden­tiques d’un modèle à l’autre, mais comme chacun sait, deux guitares iden­tiques ne sonne­ront pas toujours de la même manière. J’écris donc ce test en prenant en compte les sono­ri­tés du modèle Novem­ber Burst qui sonnait le mieux à mon sens. L’ins­tru­ment résonne plutôt bien à vide et déve­loppe les carac­té­ris­tiques sonores qu’on attend d’une Les Paul. Beau­coup d’ai­gus ressortent, et pour cause, l’épaisse table en érable absorbe en effet une bonne partie des fréquences basses pour ne lais­ser s’échap­per que les fréquences médiums et aigües. En son clair, la guitare remplit son office, mais ne brille pas parti­cu­liè­re­ment. Bon, soyons honnêtes, les micros sont très bien conçus et génèrent des sono­ri­tés très agréables. Le son clair n’est simple­ment pas le terrain de jeu favori de cette guitare qui s’ex­prime davan­tage dans un registre un poil saturé. C’est dommage, mais c’est un trait de carac­tère que j’avais constaté en essayant les Gibson Slash. Rien d’alar­mant donc.

EpiSlash-12On enclenche une pédale de satu­ra­tion, dans mon cas la merveilleuse JHS Char­lie Brown, et on passe aux sons crunch. La Slash Les Paul est immé­dia­te­ment plus à l’aise et semble même se réveiller à la manière de la créa­ture du Dr Fran­ken­stein quand la foudre frappe son sarco­phage de verre rempli d’eau. Le côté « mordant, mais pas trop » des micros est idéal en son crunch et permet de faire réagir la guitare comme on en a envie. Les poten­tio­mètres sont agréables à mani­pu­ler et permettent eux aussi d’ob­te­nir de belles varia­tions, que ce soit au niveau du volume ou de la tona­lité. Les trois posi­tions de micros possèdent leur carac­tère et leur charme propre et le timbre de la Les Paul est bien recon­nais­sable. La posi­tion « Rythm », le micro manche donc, m’a parti­cu­liè­re­ment enthou­siasmé par sa douceur et son côté velouté. Je me suis même surpris à jouer de petites cocottes funk à la Michael Jack­son tant le son était perti­nent pour ce registre. La posi­tion inter­mé­diaire est agréable égale­ment et retrans­crit bien les timbres des deux micros que l’on peut doser à volonté. Enfin, le micro cheva­let tranche bien. Il est inci­sif et précis tout en conser­vant une bonne dose de « corps » ; la luthe­rie très soignée n’y est pas étran­gère. Le profil Slash Custom « C » bien qu’as­sez épais, assure un excellent confort de jeu. Atten­tion, il faut quand même appré­cier les manches plutôt char­nus (ce qui est mon cas). Aucune arrête saillante n’est venue m’en­tailler la main gauche pendant le test ce qui est un bon point. Ayant la chance de dispo­ser de la très chouette Plexi­Ran­ger de Carl Martin (dont le test sera dispo­nible d’ici peu sur votre site bleu préféré), j’en­clenche cette dernière pour passer à un niveau de satu­ra­tion plus élevé.

EpiSlash-34La Les Paul ne bronche toujours pas et conserve toutes les quali­tés décrites plus haut. Le côté velouté du micro manche s’ac­cen­tue davan­tage et on retrouve la signa­ture sonore de Slash, notam­ment quand on joue les Licks les plus connus du bonhomme (intro de Sweet Chil­d’o Mine et le solo d’in­tro de Para­dise City, entre autres). Dans ce registre sonore, la posi­tion inter­mé­diaire ne présente pas un inté­rêt débor­dant. Le micro cheva­let affirme un peu plus sa person­na­lité tran­chante et précise ; on peut jouer avec beau­coup de nuances, chacune d’entre elles étant parfai­te­ment retrans­crite par l’ins­tru­ment. C’est chouette pour une guitare de cette gamme. Malgré cela, elle aime bien être chahu­tée et que lui soit appliquée une forte attaque sur les cordes. D’ailleurs, les méca­niques Epiphone Deluxe se sont montrées parti­cu­liè­re­ment fiables, je n’ai pas eu besoin de réac­cor­der la guitare pendant toute la durée du test malgré une forte attaque et des Bends de trois tons (si si !!). 

L’em­bar­ras du choix !

Les Epiphone Slash Les Paul Stan­dard sont une bonne surprise. Propo­sées à un tarif de 899 €, leur rapport qualité/prix est correct. La Novem­ber Burst sur laquelle je me suis parti­cu­liè­re­ment attardé a fait preuve de beau­coup de fiabi­lité, d’un son très agréable et surtout simi­laire à ce qu’on attend d’une Les Paul. Les fini­tions sont soignées dans l’en­semble (j’ai constaté quelques irré­gu­la­ri­tés sur quelques fini­tions, notam­ment Vermillion Burst). Les micros auraient pu être estam­pillés Gibson, comme sur la Les Paul 1959 Reis­sue de la marque, égale­ment four­nie en étui et qui affiche un tarif bien infé­rieur (777 € en moyenne), mais ils remplissent très bien leur rôle fina­le­ment. Il ne vous reste plus qu’à foncer en maga­sin pour prendre en main ces jolies Les Paul ! De mon côté, je vais m’amu­ser quelques heures avec celle que m’a confiée Gibson France !

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Notre avis : 8/10

  • Lutherie soignée
  • Strap Locks fournis
  • Étui rigide
  • Placage d’érable très joli sur toutes les finitions
  • Poids d’une bonne Les Paul (entre 3.8 kg et 4.1 kg selon les modèles)
  • Identité de Slash bien présente
  • Timbre de la Les Paul bien présent
  • Quelques légers défauts de finition
  • Tarif un peu élevé
  • Jonction des trois parties du manche pas très jolie
  • Touche un peu « raide » et qui accroche un peu trop

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