Commentaires sur le test : Behringer met du Midas dans ses interfaces

Le totalmix peut effectivement être un vrai nid d'embrouille, surtout dans certains petits studios où plusieurs ingés travaillent et ne pensent pas spécialement à réinitialiser le routing à la fin de la session. Une fois, j'entendais le son dédoublé en permanence parce qu'un petit malin avait monté le fader "analog in 1/2 vers analog out 1/2". Là c'était encore rapide a diagnostiquer, mais mettez ça dans le stress d'une séance, et avec une paire d'entrée sortie genre 5/6, imaginez le temps et les cheuveux perdus pour comprendre... Le totalmix c'est quand même délicat à utiliser surtout pour des interface comme les fireface qui ont énormément de possibilités de routing.
A la limite je préfère la console de l'Apollo, qui malgré ses possibilités réduites (mais suffisantes depuis la V7) offre un visuel proche d'une vraie console analogique plutôt rassurante pour un débutant qui a déjà utilisé une petite console en répète.

Petit HS : Au risque de me faire taper sur les doigts par Reno Mellow, c'est également ce que je reprocherais à Reaper et à ses phénoménales possibilités. Ce n'est pas parce que ce n'est pas cher que ce n'est pas complexe, bien au contraire.

Gros HS : Tant qu'on en est à parler d'ergonomie d'ailleurs, je noterais qu'aucune interface audio sur le marché ne semble essayer d'être intelligente. Je suis, pour ma part, toujours halluciné de devoir déclarer dans mon séquenceur que j'utilise telle ou telle entrée, alors que mon interface devrait bien voir qu'elle reçoit du signal ici et pas là, que je viens de brancher un jack ou un XLR dans telle prise. Je pense aussi qu'elle pourrait analyser ce signal et en déduire qu'il s'agit d'un niveau ligne, micro ou instrument, voire même quel type d'instrument (à l'époque où Melodyne existe, et en se basant sur la tessiture autant que certaines caractéristiques du spectre ou de la dynamique, j'imagine que certaines choses sont possibles), toute seule comme une grande. Je pense encore qu'elle pourrait toutes faire ce que la Quad capture fait : une calibration automatique du gain, même si c'est débrayable. Et ce que la Balance fait : double préamplifier chaque entrée, pour disposer, quoi qu'il se passe, d'une assurance anti-cliping. Mais bon, je pense qu'on y viendra dans 20 ou 30 ans, pour la même raison qu'on utilise encore massivement les SM58. Si ça marche comme ça depuis 20 ans, pourquoi on essayerait de changer ça ?)

Citation :

Je suis, pour ma part, toujours halluciné de devoir déclarer dans mon séquenceur que j'utilise telle ou telle entrée, alors que mon interface devrait bien voir qu'elle reçoit du signal ici et pas là, que je viens de brancher un jack ou un XLR dans telle prise.

Et comment ça fait quand tu utilises plusieurs entrées ?
Ou que telle piste doit toujours bosser sur telle entrée tandis que telle autre utilisera toujours une autre, indépendamment de ce qui est branché ?
La meilleure solution pour obtenir la simplicité que tu réclames, c'est de n'avoir que deux entrées. Et encore.

De plus, je suppose fortement que cette question de déclaration vient plutôt du séquenceur que de la carte. J'imagine en fait qu'il faudrait que les constructeurs d'interfaces et les développeurs de logiciels créent un protocole commun normalisé pour que les interfaces soient capables de signaler aux séquenceurs quelles entrées sont utilisées et que ceux-ci (ré)agissent en conséquence. Ceci dit, ça ne règle pas la question des branchements multiples, ni des trucs qui restent branchés, mais qu'on ne prend pas sur telle prise, etc.

Par contre, une fonction toute con et intelligente, c'est l'auto-gain que Roland a mis sur sa série Capture. Dommage qu'ils ne se soient pas montrés aussi malins pour le monitoring.