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Test de Akai Professional MPC Key 37 - Les clés du succès de la groovebox

9/10
Award Valeur sûre 2024
2024
Valeur sûre
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Un an et demi seulement après la sortie du Akai MPC Key 61, la marque sort une version plus petite de son concept de groovebox MPC avec un clavier, la MPC Key 37. Simple déclinaison ou affinage du concept, c'est ce que nous allons voir à présent.

Test de Akai Professional MPC Key 37 : Les clés du succès de la groovebox

Il y a un an et demi, nous avions testé dans nos colonnes un produit assez inté­res­sant, le Akai Profes­sio­nal MPC Key 61, une propo­si­tion dans la conti­nuité de leurs nouvelles sorties « groo­ve­box / beat­ma­king ». Depuis quelques années, la marque est très active sur ce segment ainsi que sur celui des contrô­leurs, comme vous avez pu le voir chez Audio­Fan­zine, notam­ment avec les tests du MPC Studio mk2, des derniers APC 64, mini ou Key 25. En matière de groo­ve­boxes, la gamme du moment consiste en la One+ sortie l’an dernier, la Live 2 sortie en 2020, la MPC X SE en 2023 égale­ment, qui sont respec­ti­ve­ment des versions plus puis­santes avec des diffé­rences mineures de design de la MPC One, la MPC Live, et la MPC X.

Chacune de ces groo­ve­boxes est globa­le­ment la même chose, elles tournent sur un même MPC OS dont les mises à jour profitent à tous les produits, sont compa­tibles avec la version desk­top de ce même MPC OS, et diffèrent par le nombre de contrôles, la connec­tique, l’au­to­no­mie sur batte­rie, la présence du WiFi ou de l’Ether­net, et la puis­sance embarquée prin­ci­pa­le­ment. On y trouve systé­ma­tique­ment un écran tactile de très bonne facture qui rend l’usage de ces véri­tables STANs hard­ware plus agréables, ainsi que diffé­rentes nuances pour les 4 × 4 pads emblé­ma­tiques des produits estam­pillés MPC.

Le MPC Key 61 quant à lui est plus ou moins la même chose, mais avec un clavier 61 touches supplé­men­taire évidem­ment, le Touch Strip du contrô­leur MPC Studio mk2 que l’on ne voit pas sur les autres produits, des couleurs et une orga­ni­sa­tion des contrôles entre la MPC X SE et la MPC Live 2, et nous avions dit du bien de cette propo­si­tion qui peut parler autant aux beat­ma­kers qu’aux clavié­ristes fati­gués par les works­ta­tions tradi­tion­nelles et qui appré­cient le work­flow MPC. Work­flow sur lequel on a pesté régu­liè­re­ment d’ailleurs, à cause d’un certain nombre de bizar­re­ries qui sont impo­sées à contre-courant des usages actuels dans les STANs plus tradi­tion­nels (coucou les programmes) ou des groo­ve­boxes taillées pour le live. Mais grâce aux efforts d’Akai qui a mis à jour très régu­liè­re­ment l’OS et à un peu d’ac­cou­tu­mance, cela ne nous a pas frei­nés suffi­sam­ment pour ne pas nous enthou­sias­mer par la puis­sance acces­sible sur ces machines, qui permettent de sampler, d’en­re­gis­trer de l’au­dio exté­rieur, de séquen­cer, de looper, d’in­ter­agir avec des instru­ments exté­rieurs, et même d’uti­li­ser une gamme proprié­taire, mais gran­dis­sante de plug-ins d’ins­tru­ments virtuels et d’ef­fets pour les inserts et les sends, permet­tant de faire pratique­ment la même chose que sur un ordi­na­teur avec un work­flow assez simi­laire quand même.

Et puis au milieu de tout ça, se trouve égale­ment un OVNI, la MPC Force, qui avait défrayé la chro­nique à sa sortie à cause d’un chan­ge­ment total de work­flow et d’OS, de sa grille de 64 pas qui rappe­lait d’autres produits Akai que les MPCs, et surtout la sortie du produit à moitié fini, mais qui a depuis béné­fi­cié d’un nombre consé­quent de mises à jour, malgré l’OS qui n’est pas le même que les groo­ve­boxes citées ci-dessus, dont une récente qui le rend compa­tible avec les derniers plug-ins proprié­taires dont ont pu béné­fi­cier tous les utili­sa­teurs des MPCs.

Si vous avez réussi à me suivre jusqu’ici, bravo à vous ! Et surtout, si je vous parle de tout cela, c’est parce que le sujet de ce test, la groo­ve­box/STAN hard­ware avec clavier MPC Key 37, que l’on peut d’ores et déjà défi­nir comme une alter­na­tive avec moins de touches et moins de contrôles que le MPC Key 61, est à l’heure d’aujour­d’hui le résul­tat de plusieurs années de réflexions, de feed­back, de design et de sorties de groo­ve­boxs et contrô­leurs par Akai. Et certaines évolu­tions du produit depuis sa sortie initiale à la fin de l’an­née dernière font que ce test permet­tra de dire des choses nouvelles par rapport à ce que nous avons déjà publié précé­dem­ment, alors regar­dons ce nouveau joujou sans plus attendre !

Akai Pirinha

Le Akai MPC Key 37 est donc une groo­ve­box, dans la tradi­tion des dernières MPC de la marque, propo­sée actuel­le­ment au tarif de 850 euros envi­ron, et qui ressemble à une version plus petite rouge du MPC Key 61, actuel­le­ment à 1300 euros. Nous sommes en face d’un One+ auquel on a rajouté un clavier semi-lesté de 37 touches de très bonne facture, avec son écran tactile couleur de 15 × 9.5 cm, deux molettes de pitch et de modu­la­tion, un master volume, les pads 4 × 4 emblé­ma­tiques du One+ un peu plus petits que sur les MPCs plus clas­siques, les 4 enco­deurs Q-Link, un gros enco­deur push avec ses deux boutons plus et moins, deux boutons pour le choix de l’oc­tave, des LEDs ci et là, et 34 boutons pour la navi­ga­tion dont 5 pour le trans­port (Rec / Over­dub / Play / Play Start / Stop). D’en­trée de jeu, nous remarquons l’ab­sence du Touch Strip du Key 61, la suppres­sion d’une des lignes de commandes de trans­port, et un énième chan­ge­ment d’em­pla­ce­ment et de nature des boutons sur un nouveau produit Akai (s’il vous plaît, ne faites plus ça, un peu de cohé­rence ne fait pas de mal). Néan­moins on retrouve faci­le­ment ses petits si on connait le work­flow de ces machines, d’au­tant qu’on retrouve le fameux système d’ex­ploi­ta­tion MPC OS, en version 2.15 au moment du test (on en reparle plus loin).

Akai MPC Key 37 - FaceLa machine est plutôt légère, pèse moins de 4 kg et mesure 582 × 314 × 104 mm. Niveau connec­tique, on reste sur à peu près la même propo­si­tion que sur le MPC Key 61 égale­ment, à quelques détails près : bouton power, mini prise d’ali­men­ta­tion, deux prises USB-A et B, un lecteur de carte SD, deux entrées et deux sorties gauche/droite audio jack, une sortie casque jack, un potard de gain pour les entrées, une entrée et une sortie MIDI au format DIN, 4 sorties CV/gate label­li­sées d’une manière qui sous-entend qu’elles sont TRS et qu’on en a en fait 8, et trois entrées expres­sion/FS2/sustain. Autant dire qu’on a large­ment de quoi faire ici, et nous sommes même agréa­ble­ment surpris par la présence du CV/gate pour inter­agir avec des synthé­ti­seurs modu­laires. D’ailleurs, les ports USB permettent de faire pas mal de choses, puisqu’on peut alimen­ter du maté­riel, faire nos upgrades ou pilo­ter diverses choses sur l’or­di­na­teur, bran­cher des contrô­leurs externes et même des inter­faces audio qui seront recon­nues dans la MPC !

Akai MPC Key 37 - ConnectiqueSur le Key 61, il y avait en plus le MIDI Thru, 8 sorties CV/gate mono, un port USB en plus, une entrée Ether­net, et une grosse entrée alimen­ta­tion donc sans transfo externe, deux sorties en plus, un format diffé­rent pour les deux entrées avec potards de gain dédiés, switch ligne/instru­ment et même switch alimen­ta­tion fantôme, mais pas de lecteur de carte SD. On est sur du plus haut de gamme, mais la propo­si­tion du Key 37 est déjà très riche. On devine égale­ment que les deux machines ont des capa­ci­tés en termes de puis­sance un peu diffé­rentes, et qu’il sera possible de faire tour­ner plus de pistes et de plug-ins sur le Key 61.

Akai MPC Key 61Le MPC Key 37 est livré avec les câbles d’ali­men­ta­tion, un câble USB, des docu­men­ta­tions de démar­rage, et un bundle assez sympa­thique de plug-ins dispo­nibles dans la machine et sur la version desk­top/STAN du MPC OS. Le fait que les projets puissent être lus sur les deux plate­formes est d’ailleurs une trou­vaille assez inté­res­sante, qui permet pas mal de choses pour faire le mixage propre­ment de ses créa­tions dans le groo­ve­box vers le STAN, plus inté­res­sante encore qu’une simple expor­ta­tion multi­piste d’un projet, d’au­tant que le STAN permet aussi de char­ger des plug-ins desk­top en plus de ceux incor­po­rés dans la machine. Cela fait défi­ni­ti­ve­ment partie des bons points de l’éco­sys­tème, qui nous dit « DO IT ! » au lieu de OK quand on doit vali­der une commande :)

Akai moins en plein été

Au démar­rage de la machine, après un petit temps de char­ge­ment, après avoir vu tous les pads et boutons s’éclai­rer de mille feux et couleurs, on pourra ouvrir un des projets de démons­tra­tion, créer un nouveau projet, char­ger le dernier projet sur lequel on a travaillé si on le confi­gure ainsi, ouvrir un template, etc., et on se retrouve alors dans la vue prin­ci­pale de l’OS. Les projets de démo sont d’ailleurs d’as­sez bonne facture tout comme le contenu factory.

Démo Dance Hall
00:0001:34
  • Démo Dance Hall01:34
  • Démo Deep House00:52
  • Démo Drum and Bass00:54
  • Démo Future Bass00:41
  • Démo Hip Hop00:46
  • Démo Tech House01:09
  • Démo Techno01:00

La groo­ve­box fonc­tionne ainsi comme un STAN, mais en version portable, avec des pistes de diffé­rents types : plug-ins, clips à la Able­ton Live, MIDI, CV, audio, banque de sons drums assi­gnés aux pads ou keygroup. Le contenu en sons de drums propo­sés est très inté­res­sant et pioche dans les conte­nus dispo­nibles depuis des années dans l’éco­sys­tème, le type CV permet d’in­ter­agir avec le monde modu­laire, et on va surtout s’in­té­res­ser au type plug-in ou instru­ment virtuel. En plus de pouvoir char­ger des plug-ins d’ef­fets sur chaque piste, sur le master bus et dans les retours, on dispose en effet de quelques plug-ins Akai dispo­nibles en bundle avec la machine qui sont les suivants : Bass­line (dédié aux sons de basse, mono­pho­nique), Drum­synth, Elec­tric (sons de pianos élec­triques/FM et modé­li­sa­tion physique), Hype (synthé­ti­seurs poly­pho­niques avec plusieurs moteurs dont VA ou Wave­table), Mello­tron, Odys­sey, Solina et Tube­synth (un autre synthé­ti­seur poly­pho­nique assez inté­res­sant). Non seule­ment ils sonnent plutôt pas mal, mais en plus tous leurs para­mètres sont acces­sibles via l’écran tactile dans l’on­glet Edit et on peut assi­gner certains contrôles aux poten­tio­mètres Q-Link. Ils ont même le luxe d’avoir une inter­face graphique plutôt jolie, ce qui change des groo­ve­boxes avec les para­mètres soumis au menu diving et présen­tés exclu­si­ve­ment avec du texte… Pour moi c’est vrai­ment un des gros points forts de la solu­tion MPC, les moteurs sonores présents sur d’autres machines aux mêmes tarifs étant le plus souvent très rudi­men­taires !

Air Soft ClipperNiveau effets, le bundle AIR proposé avec la machine couvre un panel de besoins assez large, même si person­nel­le­ment je n’au­rais pas dit non à plus de réverbes, et seuls quelques plug-ins récents ne sont pas inclus. Ce qui nous laisse jouer avec du compres­seur, des délais, des distor­sions, filtres, modu­la­tions, simu­la­tions d’am­pli­fi­ca­teurs, pitch, auto­tune, etc. Au niveau des instru­ments toute­fois, il faudra débour­ser jusqu’à quelques centaines d’eu­ros pour utili­ser les dernières modé­li­sa­tions de sons de piano et piano élec­trique, de Mini­moog, de synthé­ti­seur Juno-60 ou leur OPx-6 dédié à la synthèse FM. Heureu­se­ment, le bundle inclus aussi un bon pour avoir un de ces plug-ins gratui­te­ment en plus du reste, et qu’il y a aussi des packs d’ex­ten­sions avec présets et samples. Notons d’ailleurs que tous ces plug-ins peuvent être télé­char­gés/acti­vés en version d’es­sai de 10 jours via WiFi s’il vous plaît, en connec­tant la machine à son compte Akai, ce qui est un work­flow plutôt inté­res­sant ! On note aussi la possi­bi­lité de synchro­ni­ser la machine avec un compte Splice pour accé­der à tous ses sons enre­gis­trés.

Akai MPC Key 37 - JuraPréci­sons que nous n’al­lons pas reve­nir ici dans le détail sur le work­flow de l’OS ou sur le son des plug-ins embarqués par la machine, car nous avons déjà large­ment parlé de tout ça dans le test du MPC Key 61 que nous vous invi­tons à relire si vous le souhai­tez, écrit par newjazz avec d’ex­cel­lentes démos des diffé­rents instru­ments virtuels, qui tiennent carré­ment la route dans ce contexte. En gros, l’in­ter­face s’ar­ti­cule autour de plusieurs onglets, acces­sibles direc­te­ment via les boutons asso­ciés ou via l’écran tactile, avec les diffé­rentes pistes, le piano roll, le choix du plug-in ou des présets, l’édi­tion des programmes, les préfé­rences, le mixage, des mutes par piste assi­gnables aux pads, le mode song qui permet d’agen­cer l’ordre d’exé­cu­tion de nos séquences, l’in­ter­face d’édi­tion des samples, un looper qui fonc­tionne avec l’en­trée audio, etc. On appré­cie aussi de pouvoir se passer de l’ap­pui sur le bouton Shift pour accé­der à certaines commandes secon­daires via deux rapides appuis sur le bouton en ques­tion. Et l’on­glet dit du menu permet à tous les autres, en propo­sant aussi un accès à un accor­deur, à un pad XY pour les effets, ou à la charge mémoire + CPU utili­sées dans le projet en cours.

Akai MPC Key 37 - PluginsPour le reste, le work­flow est défi­ni­ti­ve­ment celui du Akai MPC OS avec son lot de bizar­re­ries, auxquels on peut se faire avec un peu de pratique, mais qui a souvent tendance à faire perdre du temps inuti­le­ment : orga­ni­sa­tion du contenu des pistes en programmes, choix de présets qui dispa­raissent en chan­geant de pistes, Q-links qui s’as­so­cient aux mauvais para­mètres, fonc­tion­na­lité de progres­sion d’ac­cords par pads un peu parti­cu­lière, impos­si­bi­lité de pouvoir assi­gner un para­mètre fixe à un enco­deur, limi­ta­tions en taille de mémoire RAM pour char­ger des fichiers audio longs, édition des notes dans le piano roll ou le step sequen­cer fasti­dieuse, avec des fonc­tion­na­li­tés assez rudi­men­taires pour une groo­ve­box (pas de géné­ra­teur de notes ou de rando­mi­sa­tion par exemple), navi­ga­tion dans les sons et inclu­sions des sons du projet d’un autre temps, docu­men­ta­tion offi­cielle assez succincte, voire parfois illi­sible, en voulant mélan­ger des infos sur toutes les MPCs en même temps, et pratique­ment néces­sité d’ac­qué­rir une certaine docu­men­ta­tion payante main­te­nue par MPC Tutor qui aide fran­che­ment à mieux appré­hen­der la machine et son work­flow…

MPC ModulaireToute­fois, une fois que l’on a pris ses marques, il est aisé de faire (un peu) abstrac­tion de tout ça devant toutes les possi­bi­li­tés offertes par la groo­ve­box, et person­nel­le­ment, n’ayant pas eu la MPC Key 61 sous la main, je découvre l’al­chi­mie entre l’OS, les pads et la présence du clavier qui fait abso­lu­ment sens (avec after­touch d’ailleurs) et qui permet à la fois de faire ses produc­tions musi­cales, mais aussi de jouer des diffé­rents instru­ments propo­sés, ce qui est vrai­ment une expé­rience plai­sante. J’ai pu égale­ment me rendre compte que la groo­ve­box s’ac­com­mode très bien de mon setup modu­laire, et que le plug-in Hype est livré avec pas mal de présets de risers :)

Modu­lar X MPC
00:0004:28

MPC OS 1 PB ?

Depuis la sortie du MPC Key 61, il est inté­res­sant de souli­gner que l’OS a eu plusieurs mises à jour, qui concernent à la fois la version desk­top et toutes les machines qui tournent sous MPC OS, avec des correc­tions de bugs, des amélio­ra­tions du work­flow, des nouvelles fonc­tion­na­li­tés qui ont leur bouton assi­gné sur la MPC Key 37, mais qui sont acces­sibles aussi sur les autres machines, et de nouveaux plug-ins. Par exemple, depuis la 2.13, on a eu droit aux plug-ins AIR Chorus, AIR Multi­tap Delay, AIR Expan­der, AIR Vintage Filter, le Vocal Tuner, le fameux AIR Soft Clip­per, etc., à la possi­bi­lité de char­ger un projet spéci­fique au démar­rage, à la fonc­tion dispo­nible sur l’in­ter­face du MPC Key 37 Latch + Chord (qui permet de jouer un accord, puis ensuite de le déclen­cher d’une touche sur tout le registre du clavier).

Air Mini D

Et surtout, on a eu d’ex­cel­lentes modé­li­sa­tions du Mini­moog et du Juno-60 (que l’on peut entendre ci-dessous avec le Stage EP Piano), qui sonnent vrai­ment très bien et qui sont très agréables à mani­pu­ler sur la machine.

Rhodes adven­tures
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On pour­rait parler aussi du Sub Factory qui est sorti le 08/08 pendant l’écri­ture du test et qui a l’air d’être une sacrée machine à sons de basse. Mais évidem­ment la grosse nouveauté déjà présente sur les machines c’est Stems, qui permet de faire de la sépa­ra­tion de pistes à partir d’un fichier stéréo conte­nant le mixage de plusieurs pistes. La fonc­tion­na­lité s’uti­lise très simple­ment via le menu idoine, et permet d’ex­por­ter en 4 clips le contenu d’un seul (basse, drums, voix, autres). Comme souvent avec ce type d’al­go­rithmes, l’ef­fi­ca­cité et la propreté du rendu de chaque piste vont être très dépen­dants du maté­riel de base, et pas toujours faciles à utili­ser isolés. Mais avoir ce genre d’ou­til est large­ment suffi­sant pour étendre les possi­bi­li­tés du sampling clas­sique, donner le feeling d’un maté­riel de base à du maté­riel origi­nal, et même donner des résul­tats rela­ti­ve­ment propres en choi­sis­sant des sources et des time­lines pas trop char­gées.

On remarquera toute­fois que le rendu de Stems est sensi­ble­ment diffé­rent entre la version embarquée sur le hard­ware, et celle acces­sible dans le STAN MPC 2. Sur la boucle qui a été utili­sée pour faire le test, on entend une nette diffé­rence avec la version desk­top qui semble réus­sir un peu mieux la sépa­ra­tion entre les pistes, avec moins de repisse ou d’ar­te­facts de type « phase bizar­roïde », avec la partie basse qui semble par contre un peu plus agres­sive peut être. Nous ne savons pas si c’est juste une affaire de puis­sance dispo­nible dans un cas ou dans l’autre, mais peut être serait-il souhai­table de pouvoir obte­nir les mêmes résul­tats dans les deux cas, voire d’avoir accès à quelques para­mètres de l’al­go­rithme pour pouvoir person­na­li­ser le rendu en fonc­tion de la matière sonore à trai­ter.

MPC Stems Stan­da­lone Demo
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  • MPC Stems Stan­da­lone Demo01:03
  • MPC Stems Desk­top Demo01:04

Impos­sible enfin de ne pas vous parler de la toute dernière nouveauté de l’éco­sys­tème, à savoir la version 3 du MPC OS, acces­sible à quelques heureux élus en version bêta ! Nous n’avons pas pu la tester pour le moment, mais un certain nombre d’élé­ments ont attiré notre atten­tion suffi­sam­ment pour qu’on vous en dise quelques mots.

Akai MPC OS 3-1La grosse nouveauté de cette version 3 c’est évidem­ment toutes les amélio­ra­tions de work­flow assez radi­cales, avec la suppres­sion des programmes, un accès simpli­fié à certaines fonc­tions, et les amélio­ra­tions diverses et variées sur les séquen­ceurs que l’on a pu obser­ver dans les vidéos offi­cielles. On remarque l’usage d’un certain nombre de nouveaux codes couleur qui améliorent la visi­bi­lité des éléments piste par piste, que ce soit dans le séquen­ceur ou dans les vues pour le mixage. Et nous avons noté aussi la présence du strea­ming direc­te­ment sur le disque dur interne (de 25 Go en gros au passage) ou sur les disques externes (SD et USB), ce qui va permettre d’aug­men­ter pas mal la taille des clips et de se rappro­cher du work­flow d’un enre­gis­treur multi­piste, ce qui est très appré­ciable. Autres fonc­tion­na­li­tés aussi qui ont l’air de rien, mais qu’on attend de pied ferme, la rando­mi­sa­tion dans le séquen­ceur ou la possi­bi­lité d’as­si­gner aux enco­deurs des para­mètres fixes quelque soit le contexte. On vous repar­lera de tout ça évidem­ment à la sortie offi­cielle de l’OS, mais cela améliore déjà gran­de­ment la propo­si­tion d’Akai avec cette MPC Key 37 et tous ses autres produits, les bizar­re­ries de work­flow faisant partie des éléments problé­ma­tiques sur les MPCs.

Akai MPC OS 3-2

Notre avis : 9/10

Award Valeur sûre 2024
2024
Valeur sûre
Award

Cette MPC Key 37 est donc une proposition très intéressante, à un tarif qui selon nous lui donne un rapport qualité / prix plus avantageux que sa grande sœur à 61 touches, et un côté nomade en prime. Elle profite particulièrement de la philosophie de Akai sur son OS de mises à jour continues, et la présence du clavier fait sens à la fois dans une groovebox avec de telles possibilités et par rapport à l'apparition depuis le Key 61 de tous ces instruments virtuels dédiés aux sons de clavier et de synthétiseurs iconiques.

De plus, Akai s'apprête à sortir la version finale du nouvel OS en version 3, qui améliore grandement le workflow des dernières MPCs et montre l'attention portée par la marque aux remarques chroniques qui ont été faites sur l'ergonomie, avec quelque chose qui synthétise le meilleur de la version 2 et l'OS parallèle de l'Akai Force, et qui fait suite à d'autres mises à jour comme celle qui a apporté cette technologie intéressante de séparation de sources MPC Stems, ou les derniers plug-ins accessibles. Cela montre à la fois la qualité du support sur ces machines, et laisse espérer le meilleur dans le futur en matière de perfectionnement et d'ajout de contenu.

Alors on regrettera quand même le prix des plug-ins additionnels, certains manques qui subsistent en matière d'effets dans l'offre de AIR et de Akai, le temps d'adaptation à la philosophie de ces machines, certaines lourdeurs qui subsistent à priori dans le workflow, mais globalement le MPC Key 37, véritable STAN portable avec contrôles et claviers, est un produit qui nous a enthousiasmé pour ses qualités et ses possibilités, nous lui accordons donc un award de valeur sûre !

  • Set de fonctionnalités conséquent qui en fait plus un DAW standalone qu'une simple groovebox
  • Va beaucoup plus loin en termes de moteurs sonores que la concurrence sur ce tarif et même au dessus
  • L'offre de plug-in intégrée et la qualité de certains en particulier
  • MPC Stems proposé en standalone
  • La proposition groovebox + clavier portative qui tient la route
  • Profite de toutes les améliorations de l'OS sur les autres produits
  • L'écran tactile et l'ergonomie en général si on se fait aux choix ergonomiques de MPC OS
  • La sortie prochaine de MPC OS 3
  • La synchronisation Splice et compte Akai en WiFi
  • La possibilité de finir ses productions sur desktop avec le STAN MPC
  • La connectique étendue
  • Relativement léger
  • Le touchstrip du Key 61 en moins
  • Quelques bizarreries de MPC OS 2 qui subsistent
  • Tarifs élevés pour les derniers plug-ins AIR
  • Pas de générateurs de notes ou d'effets MIDI
  • Documentation officielle succincte
Pays de fabrication : Taïwan

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