Sujet qui fâche : le travail au noir !
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lohworm

l'idée c'est de voir ce qu'on pourrait changer à la situation actuelle pour contenter tout le monde, ou presque, et aller vers du mieux, sans rester à stagner dans ce qui ne peut qu'aller vers du pire (travail au noir croissant, amateurs non déclarés qui piquent le taf des pros, les pros obligés de casser leurs prix...)
mais j'imagine aisément que je n'ai rien inventé


et qu'en plus on va me sortir une liste d'inconvénients longue comme le bras !
>phénix!
intéressant (j'ai pas dit que c'est la solution idéale, qu'ils vont trop loin ou pas assez...), mais cette initiative, ce collectif, sais-tu si leur action est entendue ?

la poule

Avec ta logique dans mon domaine qu'est ce qui empêcherait un jeune groupe de rétro qui voudrait percer de venir jouer pour des neffles.
D'ailleurs c'est ce qui se passe.
La seule solution que je vois de viable c'est que tu joues en bénévole pour des oeuvres humanitaires. Elles ont besoin de sous, tu es bénévole, tu es bon, super !
Le public ne viendra pas forcément pour toi mais ta contribution te permettra de te faire connaitre de ce public, d'avoir une notiété, une bonne image, une pub gratos etc.
Et au bout d'un moment si ce que tu fais est bon tu auras une popularité qui interessera dans un deuxième temps les pros qui seront prêt à payer au moins le minimum que j'exige pour toi.

Gigifig

Citation : Ben voilà. Une fois de plus, on fait de beaux discours respect de la loi, toussa... et on termine en justifiant le travail au noir par le coût de la pratique musicale.
Oula !!! On se calme là

C'est qd meme dingue de partir si vite.
Trouvé sur le site de legiculture:
En effet, la participation bénévole d’artistes à un spectacle peut donner lieu, le cas échéant, au remboursement des frais de déplacement, d’hébergement et de nourriture qu’ils engagent, mais ces frais doivent pouvoir être justifiés par la présentation des notes d’hôtel ou de restaurant...
De meme, pour alimenter ma première intervention (licence de spectacle pour les bars et restaurants):
Un restaurant, un bar ou tout autre organisme n’ayant pas pour objet ou pour activité principale l’exploitation d’un lieu de spectacle ou la diffusion de spectacles peut exercer occasionnellement l’activité d’entrepreneur de spectacle sans détenir la licence dans la limite de 6 représentations par an. Au delà de 6 représentations par an, la licence est obligatoire.
Citation : Faut arrêter les conneries. Faire de la musique en amateur ne coûte réellement cher (par rapport à bien d'autres loisirs) que si l'on veut la faire dans des conditions de pros. Bref, le beurre, l'argent du beurre et le cul de la laitière en prime (et celui des gens qui bossent légalement, eux).
Parce que çà ne coute pas cher de vouloir acheter un bout de sono, ou simplement de la louer (au passage, çà fait vivre des sociétés) ? çà ne coute pas cher de payer des créneaux de répé mensuels ? Pour la majorité des amateurs, si.
Tu as sans doute mal lu mon post, puisque je défend seulement les assos réglos, et suis complètement de ton avis pour les autres, qui font tout au black.
Faudrait vraiment arreter de mettre tout le monde dans le meme panier.

phoenix (was acapela)

Citation : Justement phoenix, la "nouveauté" c'est que ce serait possible même sans le salaire derrière, puisqu'un amateur n'a pas de salaire, sinon c'est un pro, et qu'on veut quand même encourager la circulation des amateurs ambitieux...
La question des salaires est hyper importante pour le législateur. Bon, ok, le fait d'être déclaré, blah blah protection sociale, etc.
Globalement, le législateur s'en fiche. Lui, ce qui l'intéresse, c'est de faire fonctionner la société. Je n'apprends rien à personne en disant que la sécurité sociale, (une des meilleurs du monde en France) ne s'auto-finance pas. Le Smic est là, certes pour que les gens puissent avoir un minimum de revenus, mais aussi, et surtout pour que les caisses sociales puissent être financées. L'effet est tentaculaire...
Les cotisations des actifs servent à financer la sécu, et financent par la même le monde médical et pharmaceutique. Entre autre !
Les salaires sont imposables. Avec ces impots, la société a des revenus, pour construire des routes, payer la police pour que l'ordre règne dans la société, etc. Et même, je dirais, des crédits sont votés... pour donner des subventions à diverses actions (donner à manger aux SDF, financer des projets culturels, etc).
Le problème dans le travail au noir, c'est que ça grippe les rouages, et ça, en haut lieu, ça ne peut pas être permis. Voilà pourquoi le fait de prendre du fric sans qu'il y ait de cotisations derrière, c'est une hérésie pour le législateur.
Maintenant, il faut bien se dire que ce fameux législateur a une relative vigilance par rapport aux comportements réels. Simplement parce qu'il est considéré que les "exactions" sont résiduelles. Seulement, quand au bout d'un moment, on se rend compte que ce résiduel devient plus gros, crac ! le législateur sabre. On le voit dans les ciblages des contrôles Urssaf, Inspection du travail et autre COLTI.
Je ne crois pas qu'une loi puisse permettre de ne pas mettre sa petite cotisation dans l'enjeu de la société tout en bénéficiant de ses services, surtout dans la conjoncture actuelle...
Surtout que pèse dans la balance le poids des "actifs" c'est-à-dire des gens qui cotisent, et jouent le jeu (si j'ose dire).
Au final, c'est le pot de terre contre le pot de fer, chacun arguant "ça tue la culture" ou "ça tue la société" (bon, je shématise un max, là ;) )
C'est ce qu'on voit dans tous les débats ayant trait au travail au noir dans le secteur de la culture.
J'ai réfléchi pendant longtemps à cette problématique et j'avais presque trouvé une solution. En tant qu'employeur, j'ai eu beau regarder les conventions collectives, rien n'oblige véritablement à payer les artistes au cachet (c'est-à-dire un forfait de 12 heures).
Pour l'aspect technique, je précise que le budget minimum pour un cachet, charges sociales comprises, est d'un peu plus de 150 €
Or, les conventions parlent non seulement de "cachet" mais aussi de "service". Un service compte pour 3 ou 4 heures (selon les Conventions). Alors, pourquoi ne pas rémunérer les artistes sur une plus petite base : pour un service de 3 heures, le budget total est de 45 € environ par personne.
J'ai lancé le truc (bah, je ne suis sans doute pas la seule !) et quelques artistes amateurs ont joué le jeu, et le jouent encore.
Mais il ne faut pas se leurer ! la plus grande majorité REFUSE ce système, qui leur permet quand même de fonctionner légalement, tout en étant défrayés légalement là aussi, pour peu que le montant total du contrat le permette.
Dans les groupes qui jouent le jeu, je ne me leure pas non plus : la plupart prennent ces mini-déclas, simplement parce que pour monter les dossiers de subventions de leur asso, il doivent obligatoirement justifier de bulletins de paie (eh oui, les Collectivités financent de moins en moins le travail au noir ; et pourquoi donc ? cf ce que je disais plus haut...)
Alors, les conclusions que je tire de cet état de fait ? la grosse majorité des groupes jouent au black, par réelle volonté de s'en mettre plein les poches, au détriment de ceux qui "jouent le jeu" (professionnels ou amateurs qui cotisent quand même pour être nickel avec la législation, ne serait-ce que par respect des organisateurs auprès desquels ils se produisent).
Et ça, il faudrait le permettre ? le légaliser ? là, je dis non, pas question ! perso, je veux bien que les cotisations et impots que je paie servent à aider quelqu'un à se sortir de la merde par un RMI, mais je n'ai pas envie de financer un RMIste qui au final, avec son black, gagne plus que moi qui bosse comme une dingue. Ca fait peut-être un peu facho, ce que je dis, mais je crois que c'est un peu ce que tout le monde pense tout bas.
Et je suis sûre que plein de gens ont parcouru ce thread, plein de gens qui jouent au black et qui, là, restent bien planqués derrière leur ordinateur, comme si, à quelque part, ils n'avaient pas tout à fait la conscience tranquille ! eh oui... je pense à ceux qui ne participent pas au thread...
Je pense aussi à ceux qui participent, surtout ceux qui se lancent dans ce débat avec leurs arguments plutôt pour le travail au noir ; c'est facile, dans un tel topic, de tourner en rond et rester bloqué sur "ouais, c'est pas bien de bosser au black". Au moins, là, non seulement le débat est là, et par rapport à ceux qui se planquent, je salue bien bas ceux qui donnent leur point de vue et cherchent des solutions.
Merci les mecs ! (et les filles, s'il y en a :P )
> PS pour la poule : il y a un truc que beaucoup ignorent : jouer bénévolement pour une oeuvre caritative, ça n'empêche pas d'être déclarer, et même, on doit être déclaré. Seulement le salaire net que l'on perçoit, on en fait don à l'oeuvre caritative. Les cotisations doivent donc quand même être réglées, quoi qu'il arrive ! (et le salarié est imposable sur des revenus qu'il n'a pas perçus). Dans les faits, il y a une grosse tolérance.

phenix!

Citation : les conventions parlent non seulement de "cachet" mais aussi de "service". Un service compte pour 3 ou 4 heures (selon les Conventions). Alors, pourquoi ne pas rémunérer les artistes sur une plus petite base : pour un service de 3 heures, le budget total est de 45 € environ par personne.

Ouah ! c'est la première fois que j'entends parler de ça.
J'ai parcouru de nombreux textes législatifs, et j'ai été sur des sites comme celui de l'IRMA,etc., mais je n'ai pas lu en détail toutes les conventions collectives, j'ai du rater ça.
Aurais-tu éventuellement un lien vers un texte précis ou un site qui expliquerait ou résumerait cela ?
Sinon, ces "services" peuvent-ils être comptabilisés, au même titre que les cachets, pour monter son dossier ASSEDIC ? ça ne pose pas de problème avec eux ?


lohworm

Citation : Alors, les conclusions que je tire de cet état de fait ? la grosse majorité des groupes jouent au black, par réelle volonté de s'en mettre plein les poches, au détriment de ceux qui "jouent le jeu" (professionnels ou amateurs qui cotisent quand même pour être nickel avec la législation, ne serait-ce que par respect des organisateurs auprès desquels ils se produisent).
sincèrement, nous ne fréquentons visiblement pas le même monde pro/amateur, le même milieu musical(*)...ce que tu évoques ne me parle pas, je ne vois même pas comment c'est possible là où j'évolue...

(*)ceci n'est pas du tout dit sur le ton de la pub des rillettes qui n'ont pas les mêmes valeur-prout-prout-ma chère


Citation :
Et ça, il faudrait le permettre ? le légaliser ? là, je dis non, pas question ! perso, je veux bien que les cotisations et impots que je paie servent à aider quelqu'un à se sortir de la merde par un RMI, mais je n'ai pas envie de financer un RMIste qui au final, avec son black, gagne plus que moi qui bosse comme une dingue. Ca fait peut-être un peu facho, ce que je dis, mais je crois que c'est un peu ce que tout le monde pense tout bas.
Ah, mais dans mon système hypothétique où les prestas seraient régies par, par exemple, trois types de chartes (amateur, "semi-pro", pro) rien n'interdit à ce que que dans le statut intermédiaire où on autoriserait un défraiement à barème officiel sans rémunération, il n'y ait pas une part qui revienne à l'état

Il s'agit justement d'introduire un nouvel encadrement là où il n'y en a pas du tout actuellement...
Au législateur ensuite de mettre les garde-fous qui vont bien, de sorte que la nouvelle situation génère plus d'honneteté partout et qu'il n'y ait pas des pros qui se déguisent en semi-pros pour en tirer avantage...
A voir aussi quelles sortes de "motivations" on peut trouver pour aider à la diffusion et à la circulation, car la répression c'est une chose, les incitations c'en est une autre, qui peuvent parfois marcher...
Citation : je veux bien que les cotisations et impots que je paie servent à aider quelqu'un à se sortir de la merde par un RMI, mais je n'ai pas envie de financer un RMIste qui au final, avec son black, gagne plus que moi qui bosse comme une dingue. Ca fait peut-être un peu facho, ce que je dis, mais je crois que c'est un peu ce que tout le monde pense tout bas.
console toi (enfin si ça peut être une consolation mais j'en doute), ça vaut bien ce que pense probablement, et malheureusement, la quasi totalité de la population française (comprendre tous ceux qui n'ont jamais mis un pied dans le monde du spectacle) au sujet des "saltimbanques" dont "l'oisiveté" est financé par leurs impots...
Citation : Avec ta logique dans mon domaine qu'est ce qui empêcherait un jeune groupe de rétro qui voudrait percer de venir jouer pour des neffles.
D'ailleurs c'est ce qui se passe.
J'ai de plus en plus de mal à comprendre où tu veux en venir ...
Le mieux serait que tu décrives directement la situation idéale telle que tu l'envisages ??
[EDIT]si ça y est, je crois que j'ai compris, j'ai mis le temps
en fait, ce qu'il faudrait selon toi, et en application du code du travail (toute presta = un travail = un salaire) c'est que tout musicien, qu'il soit pro ou amateur, soit systématiquement rémunéré, et tous sur la même base, de sorte que le statut d'amateur ne puisse pas générer de pratique au black, c'est ça ?
ce serait l'idéal, mais est-ce possible, ou seulement utopique ??

Gigifig

Citation : Aurais-tu éventuellement un lien vers un texte précis ou un site qui expliquerait ou résumerait cela ?
Site du Syndeac notamment. Et tu télécharges la convetion.

Gigifig

Citation : Je pense aussi à ceux qui participent, surtout ceux qui se lancent dans ce débat avec leurs arguments plutôt pour le travail au noir ; c'est facile, dans un tel topic, de tourner en rond et rester bloqué sur "ouais, c'est pas bien de bosser au black". Au moins, là, non seulement le débat est là, et par rapport à ceux qui se planquent, je salue bien bas ceux qui donnent leur point de vue et cherchent des solutions.
C'est aussi bien de pouvoir faire le distinguo entre ceux qui veulent défendre également le milieu associatif (pas les assos bancales qui profitent à des gens "véreux" hein) dont je fais partit depuis toujours (merci papa).
N'oubliez pas non plus que le tissu associatif représente un pan énorme de l'économie. Beaucoup de salles par exemple (la plupart des scènes nationales dont les budgets sont énormes) fonctionnent sous le régime d'asso, et font vivre bcp d'intermittents.
Certains ici vont prendre mes propos comme de faux arguments, ou pas appropriés, tant pis. Mais je le répète, ce que j'essaie de défendre dans ce débat, c'est que tous les gens ne sont pas à mettre dans le meme panier.

PierreGP

Tout cela plaide encore pour la définition d'un véritable statut juridique de la pratique amateur en spectacle vivant.
Après, l'exégèse ayatollesque du droit actuel conduit à flinguer la pratique amateur en bar (une richesse !) et flinguer même les festoches locaux/régionaux qui se prennent déjà le bouillon financier.
On n'a pas parlé des bénévoles des orgas de festoche et salles de diff, c'est le même combat : on peut déjà tout requalifier en contrat de travail.
L'avant projet de loi de 2007 sur les pratiques en amateur est la :
http://www.famdt.com/Publish/document/206/PratiquesAmateur-ResoFAMDT.pdf
Communiqué du ministère de la culture en date du 9 septembre 08 semblant reporter le texte aux calendes grecques :
http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/communiq/albanel/comsv0909.htm
L'avant projet me semble bien couvrir les activités décrites par Lohworm et moi puisqu'il permet à des amateurs de participer en tant qu'amateur à des spectacles générant des recettes, pour autant que celles ci soient utilisées pour couvrir des frais de fonctionnement associatif, rémunérer proprement les intervenants professionnel s'il y en a, et rembourser les frais des amateurs sur présentation de justificatif.
Cela implique de déterminer et déclarer qui intervient en tant qu'amateur désintéressé et qui intervient en tant que professionnel.
Mais il y a probablement des effets pervers qui m'ont échappé à la lecture de ce texte.

Will Zégal

Je ne suis pas d'accord avec tout, mais la réflexion est intéressante.
Je ne connais pas l'histoire des "trois représentations" à laquelle ils font allusion. J'ai l'impression que les amateurs n'auraient pas droit de faire plus de 3 représentations similaires par an au même endroit. Si c'est le cas, je ne vois pas de justification à supprimer cela.
Citation : C'est peut-être d'ailleurs une piste d'embryon de début de grandes lignes pour le statut d'entre-deux, les semis-pros ou autre dénomination : pas de rémunération, [...] mais, pour permettre leur circulation et donc favoriser leur émergence, on leur autoriserait un défraiement calculé selon un barème officiel (pour éviter les abus du style tu fais 50km donc je te défraies 1500 euros...) [...]
En facilitant la circulation des groupes, on permet leur découverte...
+10, mais...
L'idés est excellente et j'adhère tout à fait. Sauf que j'ai un peu peur que beaucoup de groupes ne s'en satisfassent pas. Certes, le coût de déplacement peut vite devenir conséquent, mais beaucoup de groupes cherchent aussi à rentabiliser leurs investissements matériels et autres, comme le montrent bien les propos de Gigifig.
Mais je serais tout à fait en faveur d'un barème de remboursement forfaitaire pour les amateurs.
Citation : Loworm
Avec ta logique dans mon domaine qu'est ce qui empêcherait un jeune groupe de rétro qui voudrait percer de venir jouer pour des neffles.
D'ailleurs c'est ce qui se passe.
Ouais. Désolé de te dire ça, mais il y a un moment où il faut aussi assumer une concurrence si elle est loyale. Si un lieu passe des amateurs gratuitement ou en les payant dans le respect de la législation, tu ne vas tout de même pas le lui interdire sous prétexte que ça ferait de la concurrence aux "pros" !
Désolé de dire ça parce que je ne doute pas que tu fasses très bien ton travail, mais à un moment, si on n'est pas capable de valoriser ce qu'on propose en tant que professionnel par rapport aux amateurs, c'est qu'il y a un problème quelque part.
[quote=Gigifig]Oula !!! On se calme là ...
C'est qd meme dingue de partir si vite.
[...]Tu as sans doute mal lu mon post, puisque je défend seulement les assos réglos, et suis complètement de ton avis pour les autres, qui font tout au black.
Faudrait vraiment arreter de mettre tout le monde dans le meme panier./quote]
Effectivement, j'ai dû mal lire parce qu'il m'a semblé voir un discours commençant par "je suis contre le travail au noir", faire des réflexions et propositions intéressantes et terminer en disant "enfin, il y a des cas où le black se justifie".
Et non, je ne mets pas tout le monde dans le même panier. Et je vais donc reclarifier ma position :
1- Oui, je trouve qu'il y aurait des aménagements législatifs (et pas que) à faire pour permettre plus facilement la pratique amateur (que je dissocie de semi-pro) partout y compris dans les bars.
2- Non, je ne trouve pas normal qu'on justifie le travail au noir au prétexte que la situation actuelle ne serait pas parfaitement adaptée aux pratiques amateurs.
3- oui j'estime que le travail au noir nuit à la fois aux professionnels qui travaillent dans les règles, mais aussi à toute la société car il contribue à casser les systèmes de protection sociale mise en place par des années de luttes et déjà bien mis à mal. +1 avec Phoenix.
4- considérant ceci, je trouve absolument incohérent les gens justifiant le travail au noir en déclarant vouloir œuvrer pour le développement de la culture alors qu'ils contribuent à ruiner un des fondements du fonctionnement culturel en France qui est le statut des intermittents du spectacle.
Je serai donc au côté de toute personne qui proposera des solutions valables pour favoriser légalement les pratiques amateurs et aider le développement des futurs professionnels sans concurrencer ou casser les statuts professionnels.
Je ne joue pas professionnels contre amateurs. 99.99 % des pros ont d'abord été des amateurs et la richesse culturelle ne peut se concevoir que si co-existent les deux pratiques. Quand je vais voir un concert, je ne me demande pas si les mecs sont pros ou amateurs. Je regarde juste si c'est bien ou pas, créatif ou pas. Pour moi, il est hors de question d'en sacrifier une pratique à l'autre, quelle qu'elle soit.
Citation : Parce que çà ne coute pas cher de vouloir acheter un bout de sono, ou simplement de la louer (au passage, çà fait vivre des sociétés) ? çà ne coute pas cher de payer des créneaux de répé mensuels ? Pour la majorité des amateurs, si.
Non mais c'est quoi "coûter cher" ? De quoi on parle ?
Il y beaucoup de loisirs qui coûtent cher. Est-ce que les gens justifient pour autant du travail au noir ?
Je ne nie pas le coût que représente la musique et c'est pas mon genre de vouloir réserver une activité à ceux qui ont du blé. Mais en même temps, faut arrêter le délire aussi.
Je vois plein de groupe investir dans des sonos à plusieurs briques. Est-ce vraiment obligatoire dans un cadre amateur ? Non. Ça ne l'est même pas en professionnel. Moi comme certains de mes potes qui se sont professionnalisés ces dernières années avons longtemps, faute de moyens (parce que quand tu ne fais que de la zique, tu n'as vraiment pas beaucoup de sous pendant un certain temps) tourné avec des petites sono, parfois bricolées, qui représentaient moins de 1000 € d'investissement. Le prix d'un appareil photo reflex amateur-expert. Et personne n'est jamais venu nous dire que notre son n'était pas bon.
Sauf que bien des groupes veulent avoir du matos de pros, mais rester amateurs. Ils justifient donc le fait de bosser au noir par la "nécessité" de se payer un matos qui est en fait du luxe.
Et quand tu es pro ou en train de le devenir, que donc tu travailles dans la légalité (avec ce que ça implique de moindre revenu immédiat à cause des charges), t'es pas franchement jouasse de voir des gens qui gagnent déjà 3 ou 4 fois plus que toi grâce à leur boulot et qui en plus te font concurrence en bossant pour bien moins cher au black.
Remarque, ça a au moins un avantage : ça t'oblige à te sortir sérieusement les doigts du cul et à apporter une qualité de travail qui te permette, vis à vis des organisateurs, de te différencier des amateurs.
Citation : Ah, mais dans mon système hypothétique où les prestas seraient régies par, par exemple, trois types de chartes (amateur, "semi-pro", pro)
Je ne vois décidément pas la nécessité de différencier semi-pro de pro. Et je trouve que le fait de mélanger tout ça n'apporte rien à la clarté du débat. Souvent, tu mets les semi-pros avec les amateurs. Pour moi, ce sont deux choses différentes :
- Amateurs : pas payés, mais défrayés (100 fois ok pour que la législation évolue dans ce sens)
- pro : payés légalement
Après, pour les pros en devenir, ben c'est au niveau de circuits que ça doit se situer. Un meilleur développement des scènes permettant aux pros de tourner ET une prise de conscience par les lieux qui ne jouent pas le jeu de la légalité (et si cette prise de conscience ne suffit pas, une répression). Mais pas de statut intermédiaire qui ne pourra que créer des effets de seuil et rendre encore plus difficile l'accès au "statut pro".

Will Zégal

Citation : Des pistes alternatives, contractuelles ou conventionnelles, seront donc explorées conjointement avec les professionnels et les amateurs. En tout état de cause, aucune décision ne sera prise en la matière tant qu'un véritable consensus entre toutes les parties n'aura pas été dégagé.
Quand on voit le débat ici, c'est pas gagné !

Bon, au moins, on voit qu'il y a apparemment une réflexion et une concertation qui sont menées. Un bon début.
Je n'ai pas assez de connaissances juridiques pour évaluer le projet de loi. A première vue, il me semble intéressant dans sa démarche, mais très casse-gueule dans les interprétations qui peuvent être faites de certaines de ses formulations. Mébon, je ne suis pas juriste.

Gigifig

Citation : "enfin, il y a des cas où le black se justifie".
Will, je ne suis pas l'auteur de cette phrase

Citation : Mais je serais tout à fait en faveur d'un barème de remboursement forfaitaire pour les amateurs.
Il existe, notamment pour les membres d'une asso. C'est le barème des IK de l'Administration.
Citation : Non mais c'est quoi "coûter cher" ? De quoi on parle ?
Il y beaucoup de loisirs qui coûtent cher. Est-ce que les gens justifient pour autant du travail au noir ?
Je ne nie pas le coût que représente la musique et c'est pas mon genre de vouloir réserver une activité à ceux qui ont du blé. Mais en même temps, faut arrêter le délire aussi.
Encore une fois, j'ai dû etre mal compris, je parlais d'investissements au nom seul et unique d'une asso.
Après je te rejoins, si des gens veulent acheter une sono à leur nom propre (au meme titre qu'un instru très cher) effectivement ce sont eux qui voient, rien ne les y oblige, et surtout rien ne justifie qu'il doive le rentabiliser, ou alors ils montent une société. Ils peuvent tout simplement louer au coup par coup sans se ruiner (comme je l'ai déjà dit au passage, çà fait vivre des sociétés). Et s'ils sont en asso, rien n'interdit à ce que je sache, de vouloir couvrir ces frais en demandant une contre partie-financière. C'est pareil pour des frais de local de répés. Tout est affaire de statuts de l'asso, non ?
D'ailleurs c'est marrant, parce que je me retouve personnelement dans cette situation. J'ai pas mal de matériel de son, investit au cours de ces dernières années, et je cherche un moyen légal de pouvoir le louer (ce sera la création d'une entreprise, c'est évident). Je veux aussi vendre mes services (15 ans de métier) en petite prestas.
Je pourrais complètement faire tout cela au noir. Pas de soucis. Je ne me prendrais pas la tete avec tous les soucis administratifs, et je gagnerais bien plus d'argent.
Mais je le refuse. Je veux faire une activite légale, ne serait-ce que par sens civique (je participe au topic sur l'auto-entrepreneur et je demande des conseils au passage).
Citation : Je ne joue pas professionnels contre amateurs. 99.99 % des pros ont d'abord été des amateurs et la richesse culturelle ne peut se concevoir que si co-existent les deux pratiques. Quand je vais voir un concert, je ne me demande pas si les mecs sont pros ou amateurs. Je regarde juste si c'est bien ou pas, créatif ou pas. Pour moi, il est hors de question d'en sacrifier une pratique à l'autre, quelle qu'elle soit.
Tu me rassures en disant cela, j'ai eu très peur un moment.

Will Zégal

Citation : Mais je le refuse. Je veux faire une activite légale, ne serait-ce que par sens civique


phoenix (was acapela)

Citation : Il existe, notamment pour les membres d'une asso. C'est le barème des IK de l'Administration.
Non, non et non !
Le barème fiscal est fixé pour les frais PROFESSIONNELS !!!! (c'est le titre écrit en gros au-dessus du tableau) ça veut dire qu'il doit y avoir des salaires derrière !
La seule tolérance est le remboursement dit "au franc le franc" (enfin, à l'euro l'euro, maintenant) sur justificatif. Un billet de train est remboursé sur présentation du billet de train, sur le montant exact. Pour un véhicule perso, c'est une note de frais, avec des factures jointes (carburant, péage) sachant que non, on ne fait pas un plein pour aller jouer à 30 km de chez soi.
Pour connaitre ce barème, il suffit de se référer à la notice de chaque déclaration d'impots, sinon, voici ce que dit Le site de l'Urssaf

lohworm

Citation : Je ne vois décidément pas la nécessité de différencier semi-pro de pro. Et je trouve que le fait de mélanger tout ça n'apporte rien à la clarté du débat. Souvent, tu mets les semi-pros avec les amateurs. Pour moi, ce sont deux choses différentes :
- Amateurs : pas payés, mais défrayés (100 fois ok pour que la législation évolue dans ce sens)
- pro : payés légalement
réflexion faite, effectivement, dans un contexte de défraiement forfaitaire légal et encadré, il n'y a pas besoin de statut intermédiaire.
Je crois que mon raisonnement était embrouillé par la recherche d'un compromis pour conserver l'existant "amateur vs pro", tout en intercalant au forceps la pratique du "devenir"...Mais puisqu'il s'agit de penser du neuf, pas besoin...
Il y aura deux sortes d'amateurs, ceux qui veulent le rester et ne pas bouger de chez eux et qui auront donc de fait (puisqu'ils jouent "chez eux" ) un défraiement minimaliste voire nul en fonction du barème, et les amateurs qui veulent se bouger, sont prêts à faire des kilomètres et le défraiement légal / forfaitisé / encadré facilitera leur circulation, donc leur reconnaissance, donc leur professionnalisation ultérieure, sans que cela leur constitue un revenu (donc on est bien dans le statut amateur)
Je suis OK (et en plus c'est plus simple à gérer !)

Citation : L'idés est excellente et j'adhère tout à fait. Sauf que j'ai un peu peur que beaucoup de groupes ne s'en satisfassent pas. Certes, le coût de déplacement peut vite devenir conséquent, mais beaucoup de groupes cherchent aussi à rentabiliser leurs investissements matériels et autres, comme le montrent bien les propos de Gigifig.
Quand aux groupes amateurs qui veulent rentabiliser leurs investissements matos avec leur défraiement ou leur black, là, je suis comme toi, je ne suis pas d'accord.
Ce n'est pas leur outil de travail, il n'y a pas de notion d'investissement, d'amortissement ou de rentabilisation à prendre en compte.
Entre guillemets, ils se rattraperont quand ils seront pros...
Et j'ai même envie de dire qu'à partir du moment où un système est mis en place qui permet et favorise la circulation des amateurs sur la base d'un défraiement forfaitaire réaliste, avec pourquoi pas une taxe ou TVA versée à l'état par l'organisateur / diffuseur au titre des contributions sociales, à partir du moment, donc, où un tel système est mis en place, on peut être encore plus "impitoyable" envers le black des faux amateurs qui sont des sortes de pros qui cassent les prix et zappent les charges et autres cotisations avec leur travail au black déguisé en presta amateure...

Gigifig

Citation : Non, non et non !
Le barème fiscal est fixé pour les frais PROFESSIONNELS !!!! (c'est le titre écrit en gros au-dessus du tableau) ça veut dire qu'il doit y avoir des salaires derrière !
La seule tolérance est le remboursement dit "au franc le franc" (enfin, à l'euro l'euro, maintenant) sur justificatif. Un billet de train est remboursé sur présentation du billet de train, sur le montant exact. Pour un véhicule perso, c'est une note de frais, avec des factures jointes (carburant, péage) sachant que non, on ne fait pas un plein pour aller jouer à 30 km de chez soi.
Soit. Indique-moi les écrits officiels qui prouvent ton propos.
Recherche rapide: dans le guide des assos de 2007 http://www.guidon.asso.fr/IMG/pdf/finances.pdf , il est écrit ceci:
Petit rappel sur les remboursements de frais:
Si le bénévole ne doit pas s’enrichir, auquel cas il devient un salarié et doit être déclaré comme tel, il n’y a aucune raison qu’il s’appauvrisse. Tous les frais qu’il engage pour le compte de l’association peuvent être pris en charge par l’association si celle-ci a donné son accord au préalable.
Pour le remboursement des frais kilométriques, le remboursement est plafonné par kilomètre en fonction de la puissance fiscale de la voiture. Par exemple, l’association ne peut rembourser (en 2007) plus de 0,538 ¤/km le conducteur d’un véhicule de 7 CV. L’association n’est pas obligée d’appliquer ce taux. Il s’agit d’un maximum autorisé et chaque association décide du montant de remboursement qui lui convient.
Mais même si les frais sont justifiés, il arrive que l’association ne puisse pas les rembourser, notamment parce qu’elle n’en a pas les moyens.
Dans ce cas, il est maintenant possible de faire reconnaître les frais non-remboursés de son activité de bénévole comme des dons et donc de bénéficier d’une réduction d’impôts.
Bref, le bareme est vraiment très proche de celui meme qu'indique l'urssaf, un tout petit peu en dessous... Et tout est affaire de rédaction des statuts de l'asso...
La suite est intéressante, elle concerne la possibilité d'opter au renoncement du remboursement par le membre, dans ce cas il bénéficie d'une déduction de son impot sur le revenu. Je ne connaissais pas çà.

phoenix (was acapela)

Alors, comme on y a fait hyper attention, le contrôleur n'a pas pu nous redresser, mais il recherchait clairement la faille de ce côté-là.
D'autre part, au niveau fiscal; Il y a quelque part dans ce forum l'aventure d'un gars qui s'est fait épingler par les impots. Parce qu'il déduisait des indemnités kilométriques pour aller répéter (il était pro mais là n'est pas la question). Motif du redressement : ce sont des frais professionnels donc sans bulletin de salaire à la clé, il n'y a pas de déduction possible.
Les impôts rejoignent l'Urssaf pour considérer que les remboursements (ou déductions) de frais de manière forfaitaires doivent être assortis d'un bulletin de salaire, sinon (pour l'Urssaf) ces remboursements de frais sont considérés comme salaires et soumis à cotisations.
Alors oui, comme toi, j'ai trouvé des textes qui parlaient de remboursement d'indemnités kilométriques pour les bénévoles. Pas de référence à un texte de loi. Au vu de ce que j'ai vécu, et vu, c'est une vague tolérance et c'est ensuite au bon vouloir du contrôleur ensuite.
Autre exemple ? un festival par chez nous qui est en train de se battre. L'Urssaf leur a collé un énorme redressement quant aux défraiements de leurs bénévoles. L'affaire est en justice. Voici les faits.
Et, au passage, j'ai aussi trouvé une info qui synthétise assez bien la situation amateur/professionnel (et oui, il y est question de défraiement kilométrique des amateurs ;) ) :
http://crd.irma.asso.fr/article.php3?id_article=49
Donc, non, je n'ai pas de texte de loi affirmant qu'on ne peut pas défrayer les bénévoles au barème kilométrique ; mais il n'y en a pas non plus qui affirme sans ambiguité que c'est possible.

lohworm

Hors sujet : Citation : Autre exemple ? un festival par chez nous qui est en train de se battre. L'Urssaf leur a collé un énorme redressement quant aux défraiements de leurs bénévoles. L'affaire est en justice.
au vu de ce que présente le lien, c'est ce sur quoi j'alertais plus haut : à trop vouloir bien faire le ménage, on se trompe de cible et on fait plus de dégats que de bien...

phoenix (was acapela)

Ce n'est pas comme le groupe qui va non seulement se faire payer le repas par l'organisateur et en plus, se prendre du cash.
Ca vous parait normal de bosser 8 heures d'affilée, gratuitement (certes, vous êtes bénévole) et que la structure dans laquelle vous intervenez ne puisse même pas vous payer à manger ? Eh ben pour l'Urssaf, non. Voilà ce qu'il se passe dans les faits.
On peut en penser ce qu'on veut (perso j'ai une idée très arrêtée sur la question) mais il n'empêche qu'à l'heure actuelle, voici ce qu'il en est de la législation. Après, qu'il y ait des tolérances, ok, il y en a (et encore heureux dans certains cas) mais dans les cas où les gens sont réellement bénévoles, pas dans ceux où ils sont pseudo-bénévoles...

la poule

Très intéressant tout ça! Sincèrement !
A ce propos, hier Mardi, je participais à une journée d'information organisée par la DRAC Languedoc Roussillon au profit des titulaires de licence.
Et donc cette journée disait clairement que ce qui est demandé aux titulaires de licence va aller croissant. Du respect de toutes les règles fiscales comptables à la sécurité tous azimut. La responsabilité du titulaire est engagé.
D'où la prudence des DRAC quand ils refusent d'accorder une licence à un gamin de 18 ans inexpérimenté.
Et ce que j'en retire c'est la distortion gigantesque entre ce qu'implique la licence et la responsabilité de l'employeur et le risque très théorique de s'y soustraire au vu du manque de contrôle.

Gigifig

Citation : Donc, non, je n'ai pas de texte de loi affirmant qu'on ne peut pas défrayer les bénévoles au barème kilométrique ; mais il n'y en a pas non plus qui affirme sans ambiguité que c'est possible.
Donc juridiquement parlant, c'est possible

Désolé, mais je vis avec une juriste spécialisée en droit social, qui plus est ayant une bonne expérience des assos. L'une d'elle d'ailleurs applique cette règle de défraiment au km pour les membres de son bureau (asso d'une cie de danse professionnelle). Il faut tout de meme l'indiquer dans les statuts, et pouvoir les prouver, pour etre en règle, heureusement !
Citation : Ca vous parait normal de bosser 8 heures d'affilée, gratuitement (certes, vous êtes bénévole) et que la structure dans laquelle vous intervenez ne puisse même pas vous payer à manger ? Eh ben pour l'Urssaf, non. Voilà ce qu'il se passe dans les faits.
Qd meme étonnant qu'un bon avocat n'ait pas reglé l'affaire, non ?
Là aussi, il y a sans aucun doute un vide juridique (comme pour le défraiement des IK). Bref, les agents qui essaient de chercher des poux, dans le cas que tu précises, font je trouve vraiment de l'excès de zèle. Enfin je dis çà, mais je ne connais pas tous les tenants et aboutissants de l'affaire.
Je conviens comme vous qu'il faut faire évoluer les choses, notamment le fameux decret de 53 sur laquelle repose toujours à l'heure actuelle la législation pour les amateurs. Il faut espérer que l'avant-projet de loi (lien cité plus haut) sur ces pratiques amateurs clarifiera les choses. Pour le bien de tout le monde.
Phoenix, ton lien vers l'Irma est très intéressant

Je veux pas en rajouter une couche, sur un de mes posts précédents concernant le matériel au nom de l'asso, mais ce passage parle de lui-meme:
Une association ou un groupe d’amateurs constitués en association peut-il émettre des factures pour la participation de ses membres à un bal ou un concert ?
Si cette facture est destinée à rembourser les frais engagés par des artistes amateurs bénévoles, nous sommes ramenés aux deux situations décrites ci-dessus. Si une partie ou la totalité des sommes ainsi facturées sont déposées sur le compte de l’association pour une utilisation collective (achat de matériel, sonorisation, instruments), il est nécessaire de conserver toutes les pièces justificatives. Si la totalité ou une partie des sommes facturées sont redistribuées aux participants sans aucune déclaration sociale, il y aura redressement et l’association sera en plus susceptible d’être accusée de « travail dissimulé ». Si les artistes sont rémunérés, le Code du travail dispose que cette rémunération doit se faire sous forme de salaire avec établissement d’un bulletin de paie.

Will Zégal

Je suis également très surpris par cette histoire de remboursement des frais qui est une pratique ancienne et largement répandue dans les associations. J'en ai moi-même largement bénéficié lorsque j'étais entraîneur en club sportif. Mes frais de route pour aller aux compétitions (où j'emmenais souvent les gamins) étaient remboursés.
En tous cas, le second lien donne assez clairement les champs des pratiques amateurs et professionnelles.

Gigifig

Citation : Tout à fait et je trouve cette affaire très surprenante, mébon... J'ai quand même signé la pétition.
J'avais pas tout lu le lien de Phoenix expliquant l'affaire. Chose faite.
C'est bien ce que je disais plus haut, un ou des agents de l'Urssaf concerné fait de l'excès de zèle, en s'engouffrant dans une faille du flou juridique. Il ou eux doivent avoir une méchante dent contre le milieu associatif

Mais bon, confiance en la justice de ce pays

Hors sujet : Apparté:
Je me rappele d'un cas il y a quelques années, où une bénévole des restos du coeur avait été mise en cause pour travail dissimulé en donnant de son temps à l'asso, alors qu'elle était au chomage (ou rmiste je sais plus). Vous vous souvenez ?

Will Zégal

Hors sujet : Oui, tout à fait. Ceci dit, la question était légèrement différente. Je crois qu'elle passait beaucoup de temps aux restos du coeur. Or, chercher un travail est sensé être une activité à plein temps et quand tu touches le chômage, c'est sensé être en échange d'une recherche de travail active.
Si elle avait donné quelques heures par semaine, cela n'aurait sans doute pas posé problème. Mais il semble qu'elle y passait l'essentiel de son temps, ce que l'ANPE considérait (à juste titre je trouve) comme incompatible avec une vraie recherche d'emploi.

Gigifig

Hors sujet : Merci pour cet éclaircissement.
Revenons à nos moutons, peut-etre y a-t-il déjà un topic existant, j'ai pas cherché, désolé ? On pourrait pas en créer un nouveau, un "référence" ou alors renommer celui-ci, mais c'est bien également de garder le sujet de la lutte du travail au noir, en faisaint la synthèse de la législation actuelle ? (Le statut des amateurs : dix questions pour être en règle de l'irma étant une très bonne base de départ).
Ce pour informer précisemment l'amateur qui le voudra (on n'empechera pas les gens peu scrupuleux de choisir le coté obscure) voulant faire les choses réglos ?
Et pour informer aussi des organisteurs (je pense surtout aux bars) n'etant pas forcément au fait de la législation, mais n'etant pas non plus des truands. Heureusement, il y en a.
Des témoignages notamment de gens ayant formés des assos pour la pratique de la musique amateur, seraient les bienvenus (quels statuts ? façon de procéder pour "facturer" à la participation du groupe monté en asso ? edition d'un contrat réglo, tenue des comptes avec entrée et sortie d'argent, quels justificatfis, etc...)
Qu'en pensez-vous ?

david.locatelli

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