Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
FR
EN

Covid-19 + indemnisation intermittente et aides, quoi de neuf ?

  • 175 réponses
  • 17 participants
  • 19 251 vues
  • 29 followers
Sujet de la discussion Covid-19 + indemnisation intermittente et aides, quoi de neuf ?
Bonjour à tous,
à l'heure que nous vivons, le secteur du spectacle ainsi que la plupart des autres embauchant des intermittents ont pris de plein fouet l'arrêt net de nos activités.
Nous sommes en pleine crise (pour ne pas paraphraser, je ne dirai pas que nous sommes en guerre, hein ?!) et il importe, à mon sens en tout cas, que chacun puisse poser sa pierre à l'édifice qu'est la transmission de l'information dans nos professions.

C'est pour cela que je crée ce thread. L'idée, c'est de l'alimenter lorsque nous aurons des infos avérées et fiables. Parce qu'en ce moment, tout est à l'arrêt. Il s'agit aussi, pour s'éviter des angoisses inutiles (et hélas, de fausses joies) de tordre ici le cou à des rumeurs qui, sans nul doute, naitront, si ce n'est pas déjà le cas.

DONC ! pour vous dire : à l'heure actuelle, la SEULE nouvelle vérifiée de la part de Pôle Emploi, c'est une mesure gouvernementale qui retarde l'application de la nouvelle convention générale du 1er avril au 1er septembre.

Portez-vous bien, et prenez soin de vos proches ! :bravo:

[ Dernière édition du message le 24/03/2020 à 19:20:21 ]

Afficher le sujet de la discussion
76
Bonjour BenCervelli,

Cette info que tu dis, tu l'as eue où?

Citation de BenCervelli :

C/ pour ceux qui auront leur réexamen après confinement leur période de recherche d'heures sera augmentée en amont


Car pour l'instant, aucune de mes recherches n'indique une augmentation de la période de recherche d'heures pour ceux dont la date d'anniv serait post confinement, que ce soit en amont (donc recherche sur 12 + X mois en arrière) ou en aval (12 mois + X mois après). Et là tu dis "en amont" (donc avant) mais ensuite c'est comme si ça décrivait un processus possible de rallongement après la date d'anniversaire post déconfinement... J'ai pas bien compris du coup.


Sinon, info d'un ami chanteur que je viens d'avoir au phone et qui a eu un conseiller PE-spectacles (PACA) aujourd'hui. Il était dans le cas anniversaire en mars. Pour l'instant (à prendre avec des pincettes car ça peut bouger), la date d'anniversaire référence retenue à PE serait le 31 mai. Si certains d'entre vous peuvent envoyer un mail à PE pour savoir et croiser les infos, c'est chouette. Merci!

Si tu penses que l'aventure c'est dangereux, essaye la routine. C'est létal.

[ Dernière édition du message le 17/04/2020 à 19:20:55 ]

77
Salut MyBass,

L'Unédic se base sur une période de 365 jours pour les annexes 8 et 10 :
Citation :
§ 1er - Les salariés privés d'emploi doivent justifier d'une période d'affiliation d'au moins 507 heures de travail au cours des 12 mois qui précèdent la fin du contrat de travail


A la date anniversaire, ils partent du dernier jour travaillé et remontent en arrière de 365 jours (sans reprendre les heures comptabilisées pour la précédente ouverture de droit. Donc c'est forcément en amont. Les périodes d'allongement sont déjà prévues: maladie, accident, etc... qui permettent donc de rechercher les 507 heures sur plus de 365 jours, mais pas d'être indemnisé au delà de la date anniversaire.

C'est le cas ici, avec pour avantage d'augmenter la période de recherche sans augmenter le nombre d"heures recherchées (ce qui est parfois le cas, +42h/mois). Cela permet donc de "neutraliser" l'effet confinement sur les périodes de travail. Le seul hic, c'est de ne toujours pas être indemnisé après la date anniversaire, alors que ce n'est pas un choix que d'être confiné.

Pour le 31/05 c'est effectivement la date retenue à ce jour, mais les délais sont selon le décret du 15 avril "prolongés du nombre de jours compris entre le 1er mars 2020 et une date fixée par arrêté du ministre chargé de l'emploi, et au plus tard le 31 juillet 2020"
et selon l'Unédic au 17 avril "entre le 12 mars et le 31 mai"

Pourquoi le 12 et non le 1er ? Mystère... mais pour moi (comme pour ma belle-mère) : la loi c'est la loi!
78
Citation :
J'espère que tu as raison phoenix mais, même si les syndicats montent encore au créneau ça me fait peur... ça va être compliqué parce qu'on est la dernière Roue de la charrette...et puis les gens qui nous gouvernent n'en ont pour la plupart rien à faire de la culture (sous toutes ses formes!) qui ne sert à leurs yeux pas à grand chose et est un poids mort bien couteux ...la priorité étant la Productivité


Je pense que le gouvernement a parfaitement conscience des richesses que la Culture produit et au moment de faire les comptes ça va peser lourd dans la balance.

[ Dernière édition du message le 17/04/2020 à 21:31:22 ]

79
Citation :
Je pense que le gouvernement a parfaitement conscience des richesses que la Culture produit et au moment de faire les comptes ça va peser lourd dans la balance


Peut-être pour le cinéma, les artistes chanteurs connus et reconnus... mais encore une fois, quid de la petite fête de village de province, des petits théâtres de quartiers, etc, etc... ?
80
Oui Nono, mais ça compte aussi, il y a toute une économie qui gravite autour de ça et c’est énorme.
En revanche je suis d’accord pour dire que pour certains politiques et autres individus des « hautes sphères » il y a une incompréhension quand au bien fondé du régime des intermittents. Espérons qu’il y ait suffisamment de « décideurs » qui comprennent que ne compte pas que la partie visible de l’iceberg. En tout cas j’ai envie d’y croire.
81
Salut à tout le monde,

C'est compliqué, le site d'ArtCena ne dit pas exactement la même chose que Pole Emploi...

https://www.artcena.fr/guide/droits-et-pratiques/codiv-19-reperes-juridiques/intermittents-du-spectacle-les-mesures-mises-en-place-par-le-gouvernement

Si tu penses que l'aventure c'est dangereux, essaye la routine. C'est létal.

82
Il semblerait qu'ArtCena (voir mon message au dessus) ait un métro de retard (la page est du 15 avril) et ce qui est actuellement indiqué sur le site Pole Emploi fait suite à un décret parut dans la nuit de jeudi 16 à vendredi 17. (toujours comme source un délégué syndical CGT Nouvella Aquitaine).

Par contre, sur le site d'ArtCena il y a mention de ceci:

Citation :
Pour les travailleurs privés d'emploi dont la fin de contrat de travail intervient à compter du 1er septembre 2020, la période de référence pendant laquelle est recherchée la condition d'affiliation est prolongée du nombre de jours compris entre le 1er mars et la date qui sera fixée par arrêtée (au plus tard, le 31 juillet 2020) (art. 7 du décret).


Ce qui est contradictoire avec les infos que j'ai eues de PE. Mais de toute manière, je ne comprends pas trop la phrase "dont la fin de contrat de travail intervient à compter du 1er septembre 2020"...

Si tu penses que l'aventure c'est dangereux, essaye la routine. C'est létal.

83
Citation :
"dont la fin de contrat de travail intervient à compter du 1er septembre 2020"...


Je me demande si ceci ne concerne pas en fait les CDD longs de manière générale, donc tous les demandeurs d'emplois, et certains intermittents qui peuvent avoir des CDDU sur plusieurs semaines/mois (genre tournages) ?

NB : l'ordonnance concernée prend en compte l'ensemble des demandeurs d'emplois, pas seulement les annexes VIII et X.

[ Dernière édition du message le 19/04/2020 à 19:01:43 ]

84
Citation de phoenix :

NB : l'ordonnance concernée prend en compte l'ensemble des demandeurs d'emplois, pas seulement les annexes VIII et X.


Exact. Bon de toute manière ArtCena semble être à la bourre sur les infos... ce qui est tout à fait reulou dans la période actuelle!! Déjà que c'est compliqué, mais si en plus les infos contradictoires ne sont justes que des infos pas mises à jour ça craint.

Si tu penses que l'aventure c'est dangereux, essaye la routine. C'est létal.

[ Dernière édition du message le 19/04/2020 à 19:08:13 ]

85
17 avril 2020
JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 38 sur 94
Décrets, arrêtés, circulaires
TEXTES GÉNÉRAUX
MINISTÈRE DU TRAVAIL
Décret no 2020-435 du 16 avril 2020
portant mesures d’urgence en matière d’activité partielle
NOR : MTRD2009118D
Publics concernés : employeurs, salariés, agence de services et de paiement, organisme gestionnaire de l’assurance chômage.
Objet : modalités de mise en œuvre des mesures d’urgence en matière d’activité partielle.
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur immédiatement.
Notice : dans les circonstances exceptionnelles liées à l’épidémie de covid-19, le décret précise les modalités de
calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle au titre des salariés dont la durée du travail est décomptée en jours, en fixant les règles de conversion des jours ou demi-journées de travail en heures et pour ceux qui ne sont pas soumis aux dispositions légales ou conventionnelles relatives à la durée du travail. Sont ainsi précisées les règles applicables au personnel navigant de l’aviation civile, aux journalistes pigistes, aux voyageurs représentants placiers, aux salariés à domicile rémunérés à la tâche, aux artistes, techniciens et ouvriers du spectacle vivant et enregistré, ainsi qu’aux mannequins.
Références: le décret est pris pour l’application des articles 8 et 12 de l’ordonnance no 2020-346 du 27 mars 2020 portant mesures d’urgence en matière d’activité partielle, ainsi que pour l’application de l’article 2 de l’ordonnance no 2020-387 du 1er avril 2020 portant mesures d’urgence en matière de formation professionnelle. Il peut être consulté sur le site Légifrance (https://www.legifrance.gouv.fr).
Le Premier ministre,
Sur le rapport de la ministre du travail,
Vu le code civil, notamment son article 1er ;
Vu le code de l’aviation civile, notamment son article D. 422-5-2 ;
Vu le code de santé publique, notamment son article L. 3131-1 ;
Vu le code du travail, notamment ses articles L. 5122-1 à L. 5122-5 ;
Vu l’ordonnance no 2020-346 modifiée du 27 mars 2020 portant mesures d’urgence en matière d’activité
partielle, notamment ses articles 2 et 8 ;
Vu l’ordonnance no 2020-387 du 1er avril 2020 portant mesures d’urgence en matière de formation
professionnelle, notamment son article 2 ;
Vu l’ordonnance no 2020-428 du 15 avril 2020 portant diverses dispositions sociales pour faire face à l’épidémie
de covid-19, notamment son article 6 ; Vu l’urgence,
Décrète :
Art. 1er. – I. – Pour l’application de l’article 8 de l’ordonnance du 27 mars 2020 susvisée, les modalités de calcul de l’indemnité et de l’allocation sont déterminées selon les règles suivantes :
1o Pour les salariés dont la durée du travail est fixée par une convention de forfait en heures ou en jours sur l’année, l’indemnité et l’allocation d’activité partielle sont déterminées en tenant compte du nombre d’heures ou de jours ou de demi-journées le cas échéant ouvrés non travaillés par le salarié au titre de la période considérée pour l’un des cas prévus au I de l’article L. 5122-1 du code du travail convertis en heures selon les modalités suivantes :
– une demi-journée non travaillée correspond à 3 h 30 non travaillées ; – un jour non travaillé correspond à 7 heures non travaillées ;
– une semaine non travaillée correspond à 35 heures non travaillées.
Les jours de congés payés et de repos pris au cours de la période prévue au premier alinéa, ainsi que les jours fériés non travaillés qui correspondent à des jours ouvrés sont, le cas échéant, convertis en heures selon les modalités prévues au premier alinéa. Les heures issues de cette conversion sont déduites du nombre d’heures non travaillées calculées en application du premier alinéa.

17 avril 2020 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 38 sur 94
2o Pour le personnel navigant des entreprises dont l’organisation de la durée du travail est fondée sous la forme d’alternance de jours d’activité et de jours d’inactivité en application de l’article D. 422-5-2 du code de l’aviation civile, le nombre d’heures donnant lieu au versement de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle est déterminé en tenant compte de la différence entre le nombre de jours d’inactivité constatés et le nombre de jours d’inactivité garantis au titre de la période considérée. Le nombre de jours d’inactivité est converti en heures selon la règle suivante :
– chaque jour d’inactivité au-delà du nombre de jours d’inactivité garantis correspond à 8,75 heures chômées, dans la limite de la durée légale du temps de travail mentionnée à l’article L. 3121-27 du code du travail sur la période considérée.
3o Pour les salariés mentionnés au titre Ier du livre III de la septième partie du code du travail et qui ne relèvent pas d’un aménagement du temps de travail applicable dans l’entreprise, l’indemnité et l’allocation d’activité partielle sont calculées selon les modalités suivantes :
– la rémunération mensuelle de référence servant au calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle correspond à la moyenne des rémunérations brutes perçues au cours des douze derniers mois civils, ou le cas échéant de la totalité des mois civils travaillés si le salarié a travaillé moins de douze mois, précédant le premier jour de placement en activité partielle de l’entreprise ou de l’établissement, à l’exclusion des frais professionnels et des éléments de salaire prévus à l’article 3 ;
– le montant horaire servant au calcul de l’indemnité et de l’allocation prévues aux articles D. 5122-13 et R. 5122-18 du code du travail est déterminé en rapportant le montant de la rémunération mensuelle de référence prévue à l’alinéa précédent à la durée légale du temps de travail ;
– la perte de rémunération mentionnée à l’article L. 5122-1 du code du travail correspond à la différence entre la rémunération mensuelle de référence prévue au deuxième alinéa du présent 3o et la rémunération mensuelle effectivement perçue au cours de la même période ;
– le nombre d’heures non travaillées indemnisables correspond, dans la limite de la durée légale du travail, à la différence de rémunération obtenue en application de l’alinéa précédent rapportée au montant horaire prévu au troisième alinéa.
4o Pour les salariés mentionnés à l’article L. 7412-1 du code du travail, les modalités de calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle sont les suivantes :
– la rémunération mensuelle de référence servant au calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle correspond à la moyenne des rémunérations brutes perçues au cours des douze derniers mois civils ou le cas échéant, de la totalité des mois civils travaillés si la première fourniture de travail au salarié est intervenue il y a moins de douze mois, précédant le premier jour de placement en activité partielle de l’entreprise ou de l’établissement, à l’exclusion des frais d’atelier, des frais accessoires mentionnés à l’article L. 7422-11 du code du travail, des heures supplémentaires prévues à l’article L. 7422-9 du même code et des éléments de salaire mentionnés à l’article 3 ;
– le montant horaire servant au calcul de l’indemnité et de l’allocation prévues aux articles D. 5122-13 et R. 5122-18 du code du travail correspond au taux mentionné aux articles L. 7422-6 à L. 7422-8 du code du travail ou, s’il est plus favorable, le taux appliqué par l’employeur ;
– la perte de rémunération mentionnée à l’article L. 5122-1 du code du travail correspond à la différence entre la rémunération mensuelle de référence prévue au deuxième alinéa du présent 4o et la rémunération mensuelle effectivement perçue au cours de la même période ;
– le nombre d’heures non travaillées indemnisables correspond, dans la limite de la durée légale du travail ou, lorsqu’elle est inférieure, la durée stipulée au contrat de travail, à la différence de rémunération obtenue en application de l’alinéa précédent rapportée au montant horaire prévu au troisième alinéa.
Le bénéfice de ces dispositions n’est pas cumulable avec l’aide prévue à l’article R. 3232-8 du code du travail.
5o Pour les journalistes pigistes en collaboration régulière entrant dans le champ d’application de l’article L. 7112-1 du code du travail, qui ne sont pas soumis aux dispositions légales ou conventionnelles relatives à la durée du travail et qui ont bénéficié au minimum de trois bulletins mensuels de pige sur les douze mois civils précédant la date du placement en activité partielle, dont deux dans les quatre mois précédant cette même date, ou qui ont collaboré à la dernière parution dans le cas d’une publication trimestrielle, les modalités de calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle sont les suivantes :
– la rémunération mensuelle de référence servant au calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle correspond à la moyenne des rémunérations brutes perçues au titre des piges réalisées au cours des douze mois civils, ou le cas échéant de la totalité des mois civils travaillés si le salarié a travaillé moins de douze mois, précédant le premier jour de placement en activité partielle de l’entreprise ou de l’établissement, à l’exclusion des frais professionnels et des éléments de salaire mentionnés à l’article 3 ;
– un coefficient de référence est déterminé en rapportant le montant de la rémunération mensuelle de référence prévue à l’alinéa précédent au salaire minimum mensuel de rédacteur du barème applicable dans l’entreprise concernée ou, à défaut, dans la forme de presse considérée au titre de la même période de référence ou, à défaut, par le salaire minimum interprofessionnel de croissance fixé en application des articles L. 3231-2 à L. 3231-12 du code du travail. Ce coefficient de référence ne peut être supérieur à 1 ;
– le montant horaire servant au calcul de l’indemnité et de l’allocation prévues aux articles R. 5122-18 et D. 5122-13 du code du travail, est déterminé en rapportant le montant de la rémunération mensuelle de

17 avril 2020 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 38 sur 94
référence prévue au premier alinéa à la durée légale du temps de travail à laquelle est appliquée, s’il y a lieu, le
coefficient de référence ;
– la perte de rémunération mentionnée à l’article L. 5122-1 du code du travail correspond à la différence entre la
rémunération mensuelle de référence prévue au deuxième alinéa du présent 5o et la rémunération mensuelle
effectivement perçue au cours de la même période ;
– le nombre d’heures non travaillées indemnisables correspond, dans la limite de la durée légale du travail après
application, s’il y a lieu, du coefficient de référence, à la différence de rémunération obtenue en application de l’alinéa précédent rapportée au montant horaire prévu au quatrième alinéa du présent 5o.
6o Pour les travailleurs mentionnés aux articles L. 7121-2 et suivants, L. 7123-2 à L. 7123-4 et L. 7123-6 et L. 5424-20 du code du travail, le nombre d’heures non travaillées retenu pour le calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle correspond :
– à 7 heures par cachet contractuellement programmé, mais non réalisé en raison d’une annulation liée à l’épidémie de covid-19 ;
– dans la limite de 7 heures par jour de travail pour les travailleurs auxquels le cachet n’est pas applicable.
II. – Pour l’application des dispositions du I, le nombre d’heures donnant lieu à versement de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle ne peut excéder la durée légale du temps de travail mentionnée à l’article L. 3121-27 du code du travail au titre de la période considérée.
Art. 2. – Pour les salariés qui bénéficient d’éléments de rémunération variables ou versés selon une périodicité non mensuelle, notamment ceux prévus à l’article 1er, le salaire de référence servant au calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle tient compte également de la moyenne des éléments de rémunération variables, à l’exclusion des frais professionnels et des éléments mentionnés à l’article 3, perçus au cours des douze mois civils, ou sur la totalité des mois travaillés si le salarié a travaillé moins de douze mois civils, précédant le premier jour de placement en activité partielle de l’entreprise.
Art. 3. – Sont exclus de l’assiette de calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle les sommes représentatives de frais professionnels et les éléments de rémunération qui, bien qu’ayant le caractère de salaire, ne sont pas la contrepartie du travail effectif ou ne sont pas affectés par la réduction ou l’absence d’activité et sont alloués pour l’année.
Lorsque la rémunération inclut une fraction de rémunération correspondant au paiement de l’indemnité de congés payés, cette fraction est déduite pour la détermination de l’assiette permettant le calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle, sans préjudice du paiement par l’employeur de l’indemnité de congés payés.
Art. 4. – Les dispositions du présent décret sont applicables aux demandes d’indemnisation d’activité partielle adressées à l’Agence de services et de paiement en application de l’article R. 5122-5 du code du travail au titre du placement en position d’activité partielle de salariés depuis le 12 mars 2020 en raison de l’épidémie de covid-19 jusqu’au 31 décembre 2020.
Art. 5. – La ministre du travail est chargée de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française et entrera en vigueur immédiatement.
Fait le 16 avril 2020. Par le Premier ministre :
La ministre du travail,
MURIEL PÉNICAUD
EDOUARD PHILIPPE
86
Bon courage pour la lecture.
Info sur site snam cgt... et en cours d'analyse par leurs soins
https://www.snam-cgt.org/
87
Déjà, j'ai fait le tri. Pour ce qui concerne les intermittents :

Citation :
6o Pour les travailleurs mentionnés aux articles L. 7121-2 et suivants, L. 7123-2 à L. 7123-4 et L. 7123-6 et L. 5424-20 du code du travail, le nombre d’heures non travaillées retenu pour le calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle correspond :
– à 7 heures par cachet contractuellement programmé, mais non réalisé en raison d’une annulation liée à l’épidémie de covid-19 ;
– dans la limite de 7 heures par jour de travail pour les travailleurs auxquels le cachet n’est pas applicable.


Citation :
Art. 2. – Pour les salariés qui bénéficient d’éléments de rémunération variables ou versés selon une périodicité non mensuelle, notamment ceux prévus à l’article 1er, le salaire de référence servant au calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle tient compte également de la moyenne des éléments de rémunération variables, à l’exclusion des frais professionnels et des éléments mentionnés à l’article 3, perçus au cours des douze mois civils, ou sur la totalité des mois travaillés si le salarié a travaillé moins de douze mois civils, précédant le premier jour de placement en activité partielle de l’entreprise.

Art. 3. – Sont exclus de l’assiette de calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle les sommes représentatives de frais professionnels et les éléments de rémunération qui, bien qu’ayant le caractère de salaire, ne sont pas la contrepartie du travail effectif ou ne sont pas affectés par la réduction ou l’absence d’activité et sont alloués pour l’année.

Lorsque la rémunération inclut une fraction de rémunération correspondant au paiement de l’indemnité de congés payés, cette fraction est déduite pour la détermination de l’assiette permettant le calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle, sans préjudice du paiement par l’employeur de l’indemnité de congés payés.


Déjà, ça fait pas mal de lecture en moins :P:
88
Oui carrément merci Phoenix... !
J'ai un flou... Applicables aux salariés relevant du Guso ou pas ?
J'attends avec impatience l'analyse du Snam...
89
Oui, merci pour le tri
90
Citation :
J'ai un flou... Applicables aux salariés relevant du Guso ou pas ?

je ne crois pas.
91
Info depuis Snam-CGT reçue ce jour par mail.:

Citation :
Intermittents du spectacle : retour sur une semaine agitée

La semaine dernière, deux décrets et un arrêté attendus depuis plusieurs semaines ont été publiés au Journal Officiel, et ils sont extrêmement défavorables aux intermittents. (Décret n° 2020-425 du 14 avril 2020, Arrêté du 16 avril 2020, Décret n° 2020-435 du 16 avril 2020.)

Évidemment, les choses peuvent (et doivent !) encore changer, mais à l'heure actuelle, dans l’attente des circulaires d'application Pôle Emploi, la situation est la suivante :

Pour celles et ceux dont la date anniversaire se situe entre le 12 mars et le 31 mai 2020, celle-ci est automatiquement repoussée au 31 mai, et les droits maintenus pendant cette période.

Pour les autres, la date anniversaire n'est pas modifiée, ce qui est complètement inacceptable, et crée une grande inégalité entre les salarié·e·s.

La période de référence utilisée pour une étude de droits a été fixée à un an plus 91 jours, soit environ 15 mois en tout. Donc, lors d'un renouvellement, Pôle Emploi revient 15 mois en arrière depuis le dernier contrat pour chercher les 507 heures.

Mais un contrat donné ne peut être utilisé qu'une seule fois pour ouvrir des droits. Donc pour tous les renouvellements, cette mesure ne sert à rien. Elle est seulement utile aux primo-entrants. (NB : certains primo-entrants, celles et ceux à qui il manquait peu de dates pour déposer leur premier dossier, pourront éventuellement être repêché·e·s désormais, et n’en ont pas forcément conscience. S’il y en a dans votre entourage, n’hésitez pas à leur transmettre l’information !)

Attention, les dates anniversaires sont toujours glissantes ! Exemple : quelqu'un dont dernier contrat de travail est le 27 février, la date anniversaire est le 31 mai, et qui n'a pas travaillé du tout pendant le confinement. Même si cette personne a fait ses 507 heures, la date anniversaire va glisser jusqu'au 27 février, et les droits seront ouverts jusqu'au 27 février 2021 seulement ! Donc, ça va être très compliqué pour le dossier suivant.

La mise en place de l'activité partielle (ou chômage partiel) pour les dates annulées est possible en théorie, mais difficile en pratique. Il faut convaincre son employeur de faire les démarches. De plus, ce n'est pas entièrement gratuit pour l'employeur, car la cotisation congés payés de 15,4% (plus éventuellement la mutuelle) reste à sa charge. Malgré tout, ce n'est pas totalement sans intérêt, puisque la·le salarié·e récupère une indemnité de 70% du salaire brut prévu, soit 82% du salaire net, ainsi que 7h par journée, qui seront comptabilisées dans son prochain dossier.

L'utilisation de l'activité partielle avec le GUSO est possible... en théorie, car la démarche ne peut pas encore être menée à bien, le site du GUSO n'étant pas à jour.

En l’état, ces mesures exceptionnelles n’ont d’exceptionnelles que le nom : elles n’apportent aucune véritable solution à la majorité des intermittent·e·s et ne sécurisent aucunement l’avenir très incertain des musiciennes et musiciens du pays.

Si nous nous en tenons à ça, nous pouvons prévoir que près de 80% des intermittents perdront leurs droits d’ici l’automne. Ça va être un véritable massacre.

Il ne faut pas désespérer toutefois, les militants du SNAM et des autres syndicats d’artistes et techniciens travaillent comme des furieux en ce moment pour essayer de faire bouger les choses.

Si tu penses que l'aventure c'est dangereux, essaye la routine. C'est létal.

92
merci.
c'est parfaitement résumé.

Drôle, pertinent, ou informatif qu'y disaient ...                Et sans fautes !

93
Citation :
L'utilisation de l'activité partielle avec le GUSO est possible... en théorie, car la démarche ne peut pas encore être menée à bien, le site du GUSO n'étant pas à jour.


Les questions que je me pose sur le Guso :

- la déclaration d'activité partielle se fait par l'employeur sur un site spécifique, afin qu'il puisse être indemnisé. En attendant, il fait l'avance. Quel employeur occasionnel va vouloir faire cette avance ?
- quel employeur occasionnel va se fader la galère du site de demande d'indemnisation, alors même que les employeurs réguliers s'arrachent les cheveux ? du coup, quel employeur occasionnel va prendre en charge totalement l'indemnité A.P ?
- bref, quel employeur occasionnel aurait fait un contrat de travail à l'intermittent avant le 15 mars ? Celui-là seul aura l'autorisation de faire de l'activité partielle.
- quel employeur occasionnel, qui par définition n'entrave rien aux déclarations sociales, va prendre le risque de commettre des erreurs déclaratives ?
- quelle base l'employeur occasionnel va-t-il prendre pour calculer l'indemnité, compte tenu du fait que les salaires précédents sont supposés servir de référence, s'il salarie un artiste pour la première fois ?


Belle usine à gaz !
94
Concernant le Guso, reçu aujourd'hui par mail depuis CGT SNAM:

Citation :
Bonjour tout le monde,

Hier, nous vous disions : "L’utilisation de l’activité partielle avec le GUSO est possible… en théorie, car la démarche ne peut pas encore être menée à bien, le site du GUSO n’étant pas à jour." (https://samna-cgt.org/intermittents-du-spectacle-retour-sur-une-semaine-agitee/)

Malheureusement, la réunion du comité de pilotage du GUSO d'hier soir, qui devait trouver des solutions, a échoué lamentablement, ce qui a amené le SNAM à réagir avec ce communiqué.

(Si vous êtes sur Facebook, voici le lien vers le communiqué : https://www.facebook.com/snam.cgt/posts/2979619128743915 N'hésitez pas à partager.)

En moyenne plus de 50000 contrats sont effectués chaque mois par le biais du GUSO, pour environ 12,5 millions d’euros de salaire. Cela concerne 72500 salarié·e·s par an, pour qui parfois le GUSO concentre l’essentiel si ce n’est l’intégralité de l’activité professionnelle.

On ne compte plus les angles morts des mesures d'urgence gouvernementales. Trop de personnes sont laissées sur le carreau. La colère monte.


Faisons en sorte que ce fil de discussion reste orienté spécifiquement infos pour les intermittents histoire que cela reste facilement lisible. Je pense, pour être modote ailleurs, que les points G doivent se titiller en privé :clin:

Si tu penses que l'aventure c'est dangereux, essaye la routine. C'est létal.

[ Dernière édition du message le 21/04/2020 à 22:03:20 ]

95
Bonsoir ;

J’ai reçu ça de la part d’un ami :

intermittence-du-spectacle-2948718.jpg

[ Dernière édition du message le 21/04/2020 à 23:16:50 ]

96
Merci beaucoup
97
De rien Nono, je ne fais que transmettre :bravo:

C’est exactement ça qu’il manque dans tout ce que j’ai pu lire à droite à gauche et pourtant cela concerne un nombre colossal d’intermittents. Même si la perte financière est minimisée par le paiement de jours non travaillés (pour celles et ceux qui ont une indemnité en cours) comment allons nous pouvoir faire reconnaître la perte d’activité, quelles règles vont encadrer ça ? On ne trouve rien à ce sujet de la part des services concernés... du moins, moi je n’ai rien trouvé :(
98
Pareil c'est un souci... Et encore une fois, si on était sûr que la conjoncture d'après crise permette à certains d'envisager quelques mois non rémunérés s'ils le peuvent en attendant de réunir 507h... mais rien n'est moins sûr... ça risque de durer longtemps avant que les gens ressortent...
Ce qui me fait peur c'est que la priorité ne soit pas à la distraction demain...
Sans vouloir être pessimiste...
99
Citation :
Ce qui me fait peur c'est que la priorité ne soit pas à la distraction demain...
Sans vouloir être pessimiste...


C’est du réalisme, j’en conviens !

x
Hors sujet :
Je me reconnais bien dans ta citation :mrg:
100
Comme on a du temps en ce moment, encore un truc long à lire...

Citation :
La Fédération FO des Arts, des Spectacles, de l’Audiovisuel, de la Presse, de la Communication et du Multimédia a écrit au président de la République pour l’alerter sur la situation des professions du monde de la Culture et et les conséquences de la crise sanitaire.

Monsieur le Président de la République,

Votre dernière allocution où vous déclarez la possible sortie du « déconfinement » le 11 mai a sonné comme une note d’espérance, mais votre annonce de la reprise de nos activités à mi- juillet a jeté un avenir bien sombre sur le monde culturel.

Nous pensons que la priorité est la santé des Français et il est important d’assurer la sécurité des salariés et du public pour la reprise des activités, mais nous voulons nous projeter vers la sortie de cette crise sanitaire qui devient une crise économique et éviter un chaos social, toutes les fermetures de lieux de spectacles, cinémas, musées, galeries d’arts, les 47 annulations de festivals de l’été et déjà des milliers d’emplois sont menacés de destruction et le spectacle vivant est en grande difficulté.

Nous n’avons plus à prouver l’apport économique qu’il donne à la France – 3,2% du P.I.B., sans compter son rayonnement à travers le monde qui contribue à faire de la France la première destination touristique mondiale.

L’Allemagne a annoncé un plan de 50 milliards pour la Culture, pour l’instant, les annonces de Monsieur Franck Riester, sont loin de pouvoir maintenir l’accès à la culture et le maintien à la création. Nous avons besoin d’un plan d’urgence important qui pourrait être « un Grenelle de la culture ».

Les conséquences de cette crise sur nos professions et toutes les structures, les entreprises, seront sans précédent et leurs effets se répercuteront non seulement cette année mais aussi les années suivantes, provoquant de dramatiques situations, tant au regard de l’assurance chômage, que sur le pouvoir d’achat des professionnels du spectacle, du cinéma, de la production audiovisuelle, des arts.

Bon nombre de spectacles et de films ne pourront êtres reportés, malgré certaines annonces, dans ce principe de réalité, nous savons que ces reports ne peuvent matériellement être possibles puisqu’en ce qui concerne les spectacles, d’autres sont déjà programmés aux mêmes dates.

Toutes les annulations précipitent des dizaines de milliers d’artistes et de techniciens salariés intermittents dans la plus grande précarité financière, de très nombreux salariés travaillent « tout l’été pour les spectacles ». La publication du dernier décret, avec l’allongement de la période de référence pour le calcul des heures pour l’ouverture de droits à l’assurance chômage, ne correspond pas au secteur culturel dans la situation actuelle.

Nous aimerions que soit organisée rapidement une réunion pour les annexes 8 et 10.

Notre syndicat souhaite vivement que soit réexaminée la possibilité du calcul des droits de 507 heures sur 24 mois. Cette demande s’accompagne aussi du principe de réalité.

Dans le droit fil de cette proposition, nous demandons la suppression des franchises, lesquelles, si elles étaient maintenues, équivaudraient à priver tous les salariés intermittents qui travaillent de manière régulière, de toute allocation, prestation, durant parfois deux mois – ce qui nous apparaît totalement inacceptable.

Comme s’y était engagé votre ministre Franck Riester, « personne ne doit rester sur le bord de la route ».

Si rien n’est fait pour les franchises, ce sont des milliers d’intermittents qui se retrouveront sans ressource durant plus de deux mois.

La défense de l’emploi des artistes et des musiciens est une priorité, tous ne bénéficiaient pas de l’assurance chômage. Il est donc primordial de tout faire pour préserver leurs emplois. Dans cet esprit, nous demandons que soit respecté l’accord sur le volume d’emploi des artistes interprètes dans les Centres Dramatiques Nationaux, accord non appliqué depuis 20 ans.

Nous redoutons les conséquences des formations professionnelles qui ne pourront pas être effectuées durant la période de confinement. Que va-t-il se passer pour les salariés concernés, quelle solution peut être appliquée, sans les pénaliser, notamment dans la déclaration des heures pour l’assurance chômage ?
Nous souhaiterions attirer votre attention sur les difficultés des intermittents du spectacle qui ne pourront pas accomplir les heures de travail nécessaires à la réouverture de leurs droits à l’assurance chômage.

Nous souhaiterions donc que soit examinée la possibilité d’allongement de la période de référence pour l’affiliation (507h) et de la période d’indemnisation. Si l’allocataire ne remplit pas les critères, nous demandons que lui soit ouverte une nouvel e période d’indemnisation. Nous avons noté que celle ci pouvait être allongée de 182 jours.

Evidemment, il serait juste que les salariés intermittents qui obtiendraient leurs 507 heures avant ce délai, puissent sortir de ce dispositif.

Nous souhaitons aussi que soit vérifié le fait que, comme cela a été exposé clairement par les pouvoirs publics, certains employeurs ne profitent pas de cette crise sanitaire pour procéder à des licenciements de salariés.

Autres conséquences de la crise, la baisse des perceptions des droits d’auteurs, de la rémunération équitable et de la copie privée ainsi que la chute des taxes sur les billetteries gérées par le CNC, le CNM et l’ASTP impacteront l’activité de nos secteurs et les revenus des professionnels.

N’oublions pas les artistes-auteurs, qui se trouvent dans une situation dramatique, avec l’annulation de toutes les commandes en cours, des ateliers, des interventions en milieu scolaire, des médiations et les fermetures des galeries et des expositions pour les plasticiens, l’annulation des manifestations et signatures pour les écrivains. Les graphistes n’ont plus de commandes depuis le mois de mars et beaucoup de règlements dus à différents titres ne sont pas effectués.
Les compagnies, même indépendantes, doivent pouvoir être intégralement indemnisées par l’État, toutes les collectivités territoriales doivent honorer les contrats de cession d’exploitation des spectacles. Nous avons connaissance de différences d’appréciation qui existent d’une région à l’autre.

Tous les secteurs de la culture ont été touchés de plein fouet par la crise sanitaire, avec même une longueur d’avance sur d’autres domaines.
Le Ministre de la Culture a annoncé un fond d’urgence de 22 millions d’euros réparti entre les différents secteurs, nous souhaitons la mise en place rapide d’une commission paritaire qui déterminera les dispositions de ce fond d’aide.
Alors qu’un désastre social semble s’annoncer, que de très nombreux salariés vont se trouver dans une situation de désarroi et de dénuement, l’ensemble des professionnels de la Culture a besoin de soutien.

Nous souhaitons fortement que le Ministère de la Culture puisse être entendu, nous savons bien que dans le contexte actuel, la priorité sera donnée à ceux qui soignent les malades et à ceux qui font « fonctionner le pays » et nous leur rendons hommage, mais viendra le temps où la France aura besoin de retrouver sa vie ; le théâtre, le cinéma, les orchestres, la peinture, la littérature,…devront être au rendez- vous, car ils contribuent aussi à « faire fonctionner le pays ».

Nous souhaiterions que le service public de la télévision soit reconnu comme un élément cardinal, essentiel dans le lien social qu’il apporte aux Français en assurant ces missions sur l’information, le divertissement, l’éducation.

Il est indéniable que les deux chaînes France 4 et France 0, dont la fermeture des canaux TNT est programmée pour le 9 août prochain, remplissent toutes deux une mission de service public de première importance en ces temps difficiles.
Alors que nous savons que les dispositifs de substitution sur le seul numérique ne seront jamais prêts dans les délais impartis, il nous semble essentiel que les diffusions de ces deux chaînes puissent donc être poursuivies sur la TNT au-delà de cette échéance du 9 août, et même définitivement pérennisées, dans l’intérêt du public, contributeur de ces programmes de services publics.

Aujourd’hui les fournisseurs d’accès prospèrent grâce à l’exploitation des œuvres issues du travail des créateurs, des interprètes, des professionnels de la culture et des médias. Il est temps que l’on reparle d’une redevance Internet.

Notre pays connaît une épidémie mondiale comme jadis le moyen-âge en a subi, frappant au hasard sur des zones inconnues. Nous voulons espérer que « les hommes » sauront se relever pour inventer une renaissance comme celle qui s’est déployée à travers les siècles après une tragédie.

Nous vous prions d’agréer, monsieur le président de la République, l’expression de notre haute considération.

SPECTACLE, PRESSE, AUDIOVISUEL
Secrétaire général