Sujet de la discussionPosté le 25/05/2013 à 22:30:34Parlons Histoire (parce que sur AF il y a un sujet pour tout, sauf que là y'en avait pas encore)...
Voilà, comme ça ça permettra de ne pas ramener notre science (humaine) à tort et à travers aux quatre coins du pub...
Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.
A l'évidence la mienne est vraiment BEAUCOUP plus grosse.
En vrai, les affirmations absolues telles que tu les fais là sont presque toujours fausses.
Des expériences progressistes, y'en a plein le 19e siècle, et pas seulement à Paris. A Lyon, les syndicats émergent des filatures et inventent quasiment le syndicalisme moderne, et l'anarcho-syndicalisme.
Les expériences de phalanstère sont menées principalement en province, dans les bassins miniers et/ou sidérurgiques (le plus célèbre est à Guise, dans l'Aisne). Millau, dans l'Aveyron, est une place forte du syndicalisme ouvrier également. Ca bouge énormément aussi en Angleterre et aux USA. En France, la décennie 1880 est un des plus grévistes de l'histoire.
Si les intellos du mouvement ouvrier sont tous des bourgeois (sauf Proudhon), ils ne sont rien sans les ouvriers qui luttent, occupent et meurent sur les barricades.
Et même dans les élites, le 19e siècle est une période dans l'ensemble plutôt progressiste en fait, aussi bien au niveau scientifique que politique.
Donc présenter le peuple du 19e siècle comme un troupeau de robots qui attendent Saint Ferry pour lever le nez de leur marteau-pilon ou de leur charrue, c'est au mieux de la mauvaise foi, au pire de l'ignorance.