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Sujet Parlons Histoire (parce que sur AF il y a un sujet pour tout, sauf que là y'en avait pas encore)...

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Sujet de la discussion Parlons Histoire (parce que sur AF il y a un sujet pour tout, sauf que là y'en avait pas encore)...
Voilà, comme ça ça permettra de ne pas ramener notre science (humaine) à tort et à travers aux quatre coins du pub... :-D

Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.

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Exemples de ce qu’il y avait dans les archives de la STASI :
https://www.cairn.info/revue-geneses-2003-3-page-119.htm

L’énergie consacrée par la STASI à la surveillance est quand même phénoménale.
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j'ai justement revu "la Vie des autres" tout récemment. Très bon film sur le sujet.

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

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Merci Pouet. Edifiant !
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Bonjour à tous ! Nouvelle vidéo en ce 11 novembre sur la démobilisation des soldats français à travers le film "Au Revoir Là-Haut" ... avec la participation de Cédric de la chaîne Horror Humanum Est !

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Bien joué ! Je vais attendre de voir le film avant la vidéo, merci pour l'alerte en début de vidéo, j'allais me faire avoir :oops2:

- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam

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Citation :
En 1999, Maurice Papon, condamné en 1997 pour son rôle dans la déportation des juifs de la Gironde, décide d’intenter un procès en diffamation à Jean-Luc Einaudi. Ce dernier est coupable, à ses yeux, d’avoir écrit qu’un "massacre" avait été commis "sous ses ordres" de préfet de police, à Paris, le 17 octobre 1961. En l’état des preuves disponibles, Maurice Papon peut alors raisonnablement espérer gagner ce procès. Il s’appuie en particulier sur l’interdiction faite depuis des années à l’auteur de La Bataille de Paris (1991) d’accéder aux archives relatives à cette tragédie : celles de la préfecture de Paris, constamment verrouillées depuis par ses successeurs, et les archives judiciaires conservées aux Archives de Paris. C’est d’ailleurs une loi de rétention des archives, votée en 1979 alors que Papon lui-même était ministre du Budget, qui est invoquée pour interdire cet accès à l’historien non-universitaire.

https://blogs.mediapart.fr/fabrice-riceputi/blog/121118/brigitte-laine-archiviste-et-citoyenne

Il y a quand même des salopards qui ne manquent pas d’air. :bave:

Citation :
L’estocade est portée par cette femme qui n’a pas été témoin des évènements. Son témoignage, placé à la fin de l’audience par Einaudi et son avocat, Pierre Mairat, est d’une autre nature que les précédents. Il atteste ni plus ni moins de l’existence de preuves officielles d’un massacre. Brigitte Lainé est conservatrice en chef aux Archives de France, en fonction aux Archives de Paris. Elle y est notamment en charge, depuis des années, des archives judiciaires, dont elle est une spécialiste reconnue. Avec son collègue et ami Philippe Grand, qui témoigne dans le même sens par écrit, elle est la botte secrète d’Einaudi. Brigitte Lainé vient en effet tout simplement dire à la barre que les archives du parquet de Paris, celles-là mêmes dont on refuse obstinément l’accès à Einaudi, confirment dans toute la mesure du possible la thèse de ce dernier.

Elle a examiné les archives judiciaires de septembre à décembre 1961. En dépit, souligne-t-elle, de la « disparition » inexpliquée d’environ un tiers des dossiers du tribunal d’instance de Paris, ses calculs lui permettent d’affirmer, cotes à l’appui, que « 103 dossiers d’instruction concernant 130 personnes ont été ouverts et que 32 dossiers pour 44 décès ont été classés sans suite [durant cette période] ». Brigitte Lainé cite aussi un réquisitoire définitif du 30 octobre, relatif à la mort de 63 Nord-Africains, dont 26 n’ont pu être identifiés, ayant probablement été délestés préalablement de leurs papiers d’identité. Elle affirme :

Dès le mois de septembre, il y a une constante dans la mise en scène de la mort : une majorité de noyés, retrouvés dans la Seine ou les canaux parisiens, les mains liées ou avec des traces de strangulation ou de balles. »

L’amnistie de 1962, rappelle-t-elle, mit un point final à toutes les instructions encore en cours. L’archiviste ne peut produire une estimation totale du bilan du massacre, les archives du parquet n’étant qu’une petite partie des sources. Mais Brigitte Lainé anéantit ainsi purement et simplement la version Papon.

(...)


Après le salopard, le gros connard :
Citation :
Les archives de l’État, contre toute attente, viennent de « parler ». Ce témoignage, estime Pierre Mairat, est particulièrement décisif. Son importance n’échappe pas à la partie adverse. Me Varaut, manifestement furieux, l’interpelle et se fait menaçant. Se levant brusquement, il demande à Brigitte Lainé si elle a « bien conscience de faire état de documents couverts par le secret ». Durant sa plaidoirie, il déclarera que cette déposition démontre que l’État français est « malade de ses fonctionnaire ».



Et un autre cortège de salopards :
Citation :
La direction des Archives de Paris, mais aussi tous ceux qui, en France, refusent alors de voir révélé au grand jour un crime d’Etat commis sous de Gaulle et Debré, notamment le maire RPR de Paris Jean Tibéri, ne l’entendent pas de cette oreille.

Le 12 février 1999, au lendemain de son témoignage au procès intenté par Papon à Einaudi, la conservatrice en chef du patrimoine aux Archives de Paris, Brigitte Lainé, travaille dans une annexe située dans l’Essonne. Vers quatorze heures, elle reçoit un appel de son supérieur, François Gasnault, le directeur des Archives de Paris. Celui-ci, raconte-t-elle, est «  fou furieux  ». Il vient de découvrir dans Le Monde qu’elle a témoigné au procès de Jean-Luc Einaudi. Un article d’Acacio Pereira y rapporte en effet que la conservatrice en chef «  est venue expliquer, au prix d’une entorse à son devoir de réserve [sic], ce qu’elle connaît des archives judiciaires dont elle a la charge  ». Suffoquant de rage, le directeur lui annonce qu’il fait immédiatement un «  rapport sur son comportement  » et lui promet des poursuites «  disciplinaires  », voire «  pénales  ». Pour Brigitte Lainé comme pour son collègue Philippe Grand, dont on apprendra plus tard qu’il a témoigné par écrit, l’exercice du métier de conservateur en chef du patrimoine aux Archives de Paris est tout simplement terminé. Commence l’affaire Grand-Lainé. (La bataille d’Einaudi, p. 128)

S’en suivront en effet six années de "placard" pour Brigitte Lainé et Philippe Grand, littéralement interdits d’exercer leur profession par le directeur des Archives de Paris, appuyé par la Ville de Paris et sans que le gouvernement Jospin ne lève le petit doigt pour faire cesser les sanctions. En dépit d’une mobilisation importante, tout particulièrement d’archivistes étrangers. Quant aux collègues conservateurs de Lainé et Grand, ils s’illustrent par une pétition dans laquelle ils s’indignent de ce que la ministre de la Culture, Catherine Trautman, tarde tant à ... châtier comme ils le méritent les deux archivistes.

[ Dernière édition du message le 12/11/2018 à 22:48:16 ]

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Brigitte Lainé qui vient de mourir ces derniers jours… :'(

One Breath III : Find out the end of the story, piece by piece : WBBTMR - One Breath III

I'm an alligator, I'm a mama-papa comin' for you