Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
4125
Rédacteur·trice
Membre depuis 22 ans
Sujet de la discussion Posté le 24/01/2003 à 18:34:57Dis moi ce que tu lis.
Anonyme
24659
3411 Posté le 15/12/2011 à 12:24:17
J'ai suivi vos conseils:
Je viens de lire Un éléphant ça trompe, de San Antonio/Frederic Dard.
Sympa, drôle, j'aime bien la façon dont ça part sympathiquement en sucette, et j'ai bien aimé le style de Dard. Du coup, je m'en suis offert deux autres volumes.
Là en ce moment, je lis Pulp, de Bukowski.
C'est fou, ce gars là, rien qu'à sa tronche je savais que j'allais adorer. Ben je ne m'y suis pas trompé: Pulp est vraiment génial.
Du coup, vu que Bukowski écrivait dans un style très "famillier" et accessible, ce week end je me suis offert les Contes de la folie ordinaire en Anglais. Je n'ai pas un très bon niveau, mais en fouinant sur quelques pages, ça me parait compréhensible. On verra bien.
Je viens de lire Un éléphant ça trompe, de San Antonio/Frederic Dard.
Sympa, drôle, j'aime bien la façon dont ça part sympathiquement en sucette, et j'ai bien aimé le style de Dard. Du coup, je m'en suis offert deux autres volumes.
Là en ce moment, je lis Pulp, de Bukowski.
C'est fou, ce gars là, rien qu'à sa tronche je savais que j'allais adorer. Ben je ne m'y suis pas trompé: Pulp est vraiment génial.
Du coup, vu que Bukowski écrivait dans un style très "famillier" et accessible, ce week end je me suis offert les Contes de la folie ordinaire en Anglais. Je n'ai pas un très bon niveau, mais en fouinant sur quelques pages, ça me parait compréhensible. On verra bien.
Anonyme
17065
3412 Posté le 16/12/2011 à 09:04:55
Une bonne petite série de romans japonais pour moi.
"La face d'un autre"
Kobo Abé
Un homme se voit défiguré suite à un accident dans son labo de chimie
et voit donc aussi sa vie changer, notamment sa relation avec sa femme.
Il va alors partir à la quête d'un nouveau visage qu'il fabriquera lui-même.
Mais à quoi/qui devra-t-il ressembler?
Malgré certains passages assez détaillés et un peu longuets sur la technique utilisée pour confectionner
son nouveau visage, l'histoire est passionnante et nous transporte dans les méandres de la psyché d'un homme qui à perdu ce qui faisait un pont entre lui et les autres.
"La fille que j'ai abandonnée"
Sushaku Endo
Yoshioka est un jeune étudiant qui décide de prendre la première fille venue pour coucher avec elle.
Il tombe sur Mitsu, jeune fille candide, naïve, romantique et pas très jolie.
Va-t-il être sensible à sa fragilité ou se comporter en vrai salaud?
Roman émouvant et touchant saupoudré de quelques rebondissements savamment dosés.
Captivant.
"Shirobamba" et "Kosaku"
Depuis sa tendre enfance Kosaku vit avec sa grand-mère dans un petit village.
Ses parents habitent dans une ville un peu plus loin.
Une grande partie autobiographique sert de fondation à ces deux romans de Yasushi Inoue.
"Shirobamba" retrace l'enfance insouciante, les jeux avec les copains, les relations familiales complexes, le tout dans un cadre bucolique. Mais derrière les jeux et la naïveté, Kosaku se révèle être un personnage bien différent de ses camarades avec sa propre vision/compréhension des choses.
Dans "Kosaku"on retrouve le personnage au début de l'adolescence avec ce que cela implique comme émois amoureux et affirmation de soi, mais aussi la fin de l'insouciance que demande l'obligation de résultats scolaires afin d'accéder à une vie qui le fera sortir de sa vie rurale.
On n'est pas très éloigné de Jules Vallès par certains aspects et les deux livres se dévorent.
Pas mal de poésie, de belles évocations de la vie rurale et de ce qui semble mystérieux pour les enfants
et/ou les adolescents lorsqu'il s'agit des réactions, des comportements et des décisions des adultes.
Des personnages attachants pour une ravissante petite fresque sans longueurs.
"La face d'un autre"
Kobo Abé
Un homme se voit défiguré suite à un accident dans son labo de chimie
et voit donc aussi sa vie changer, notamment sa relation avec sa femme.
Il va alors partir à la quête d'un nouveau visage qu'il fabriquera lui-même.
Mais à quoi/qui devra-t-il ressembler?
Malgré certains passages assez détaillés et un peu longuets sur la technique utilisée pour confectionner
son nouveau visage, l'histoire est passionnante et nous transporte dans les méandres de la psyché d'un homme qui à perdu ce qui faisait un pont entre lui et les autres.
"La fille que j'ai abandonnée"
Sushaku Endo
Yoshioka est un jeune étudiant qui décide de prendre la première fille venue pour coucher avec elle.
Il tombe sur Mitsu, jeune fille candide, naïve, romantique et pas très jolie.
Va-t-il être sensible à sa fragilité ou se comporter en vrai salaud?
Roman émouvant et touchant saupoudré de quelques rebondissements savamment dosés.
Captivant.
"Shirobamba" et "Kosaku"
Depuis sa tendre enfance Kosaku vit avec sa grand-mère dans un petit village.
Ses parents habitent dans une ville un peu plus loin.
Une grande partie autobiographique sert de fondation à ces deux romans de Yasushi Inoue.
"Shirobamba" retrace l'enfance insouciante, les jeux avec les copains, les relations familiales complexes, le tout dans un cadre bucolique. Mais derrière les jeux et la naïveté, Kosaku se révèle être un personnage bien différent de ses camarades avec sa propre vision/compréhension des choses.
Dans "Kosaku"on retrouve le personnage au début de l'adolescence avec ce que cela implique comme émois amoureux et affirmation de soi, mais aussi la fin de l'insouciance que demande l'obligation de résultats scolaires afin d'accéder à une vie qui le fera sortir de sa vie rurale.
On n'est pas très éloigné de Jules Vallès par certains aspects et les deux livres se dévorent.
Pas mal de poésie, de belles évocations de la vie rurale et de ce qui semble mystérieux pour les enfants
et/ou les adolescents lorsqu'il s'agit des réactions, des comportements et des décisions des adultes.
Des personnages attachants pour une ravissante petite fresque sans longueurs.
egorl
133
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 13 ans
3413 Posté le 19/12/2011 à 10:07:34
La Splendeur des chevaux du vent - Zhaxi Dawa
Recueil de nouvelles, avec comme fil conducteur le Tibet. Très barré, dans le style d'un Pedro Paramo : au bout de quelques paragraphes, difficile de savoir ce qui tient de la réalité, du rêve ou de la légende. Assez poétique, très onirique et surréaliste, une lecture fort sympathique qui propose différents niveaux de voyage.
Le Griffe du passé, Marcelo Figueras
Je le conseille fortement pour les amateurs de polars. Un rythme assez incroyable du fait de chapitres très courts, une intrigue complexe et bien menée, la dictature argentine et son héritage compliqué en toile de fond, très bon policier sur un thème pas facile.
Anonyme
24659
3414 Posté le 19/12/2011 à 10:26:42
J'ai terminé Pulp de Bukowski ce matin.
J'ai trouvé ce bouquin fantastique! Ce qui, à la base, se présente comme l'enquète un peu farfelue d'un détective minable, se transforme en tout autre chose.
Je n'en dis pas plus, mais on a pas tous les jours de lire un auteur qui se livre à ce point.
Et malgrès cette profondeur, il y a des passages franchement droles:
Conversation telephonique avec une hotesse de telephone rose:
"- je ne fume pas que des cigarettes mon mignon
- quoi d'autre?
- vous le savez très bien
- non
- baissez les yeux, qu'est ce que vous voyez?
- mes mains et un verre de scotch
- mais non, pas ça
- euhhh, mais grolles alors
- non, cette grosse chose qui dépasse de votre pantalon
- ah, ça!!... C'est mon bide "
J'adore
J'ai trouvé ce bouquin fantastique! Ce qui, à la base, se présente comme l'enquète un peu farfelue d'un détective minable, se transforme en tout autre chose.
Je n'en dis pas plus, mais on a pas tous les jours de lire un auteur qui se livre à ce point.
Et malgrès cette profondeur, il y a des passages franchement droles:
Conversation telephonique avec une hotesse de telephone rose:
"- je ne fume pas que des cigarettes mon mignon
- quoi d'autre?
- vous le savez très bien
- non
- baissez les yeux, qu'est ce que vous voyez?
- mes mains et un verre de scotch
- mais non, pas ça
- euhhh, mais grolles alors
- non, cette grosse chose qui dépasse de votre pantalon
- ah, ça!!... C'est mon bide "
J'adore
Anonyme
17065
3415 Posté le 19/12/2011 à 10:39:16
"Le fusil de chasse"
Yasushi Inoue
3 femmes, 3 lettres pour le même homme avec lequel elles ont des rapports différents.
La situation est "banale" mais les personnages sont complexes, ce qui fait l'intérêt du récit où tout ce petit monde se croise et se cache des choses les un(e) aux autres.
Un puzzle de quatre pièces: les trois femmes et le destinataire des lettres.
La première "pièce" est posée est c'est alors que commencent les jeux de miroir, échos, non-dits, révélations qui se combinent dans ce roman plus proche d'une nouvelle (87 pages).
Ça n'a l'air de rien ce petit livre mais il se révèle à la lecture.
Etonnant.
"Le pont flottant des songes"
Junichiro Tanizaki
C'est la belle vie pour le petit Tadasu: des parents amoureux et heureux, une grande et belle maison japonaise traditionnelle agrémentée de vastes espaces verts, des arbres, un cours d'eau, un plan d'eau, un jardin. Le paradis pour un enfant.
Qu'est-ce qui pourrait bien troubler tout cela?
Là encore un roman court (109 pages) mais on a l'impression de lire une histoire de 200 pages.
L'art de la concision prend là tout son sens.
Contrairement au livre "Le fusil de chasse" ici presque rien n'est caché et tout est dit et/ou montré. Les personnages se parlent franchement et agissent sans cachoteries.
Cela n'empêche pas les zones d'ombres.
Le style léger, poétique, précis va droit au but mais ne cède cependant pas à la facilité.
Là aussi ça pourrait être banal, mais c'est en lisant le livre que l'on réalise la qualité du récit et de l'écrivain.
Un excellent livre qui se transforme à la lecture en petite perle de littérature.
Yasushi Inoue
3 femmes, 3 lettres pour le même homme avec lequel elles ont des rapports différents.
La situation est "banale" mais les personnages sont complexes, ce qui fait l'intérêt du récit où tout ce petit monde se croise et se cache des choses les un(e) aux autres.
Un puzzle de quatre pièces: les trois femmes et le destinataire des lettres.
La première "pièce" est posée est c'est alors que commencent les jeux de miroir, échos, non-dits, révélations qui se combinent dans ce roman plus proche d'une nouvelle (87 pages).
Ça n'a l'air de rien ce petit livre mais il se révèle à la lecture.
Etonnant.
"Le pont flottant des songes"
Junichiro Tanizaki
C'est la belle vie pour le petit Tadasu: des parents amoureux et heureux, une grande et belle maison japonaise traditionnelle agrémentée de vastes espaces verts, des arbres, un cours d'eau, un plan d'eau, un jardin. Le paradis pour un enfant.
Qu'est-ce qui pourrait bien troubler tout cela?
Là encore un roman court (109 pages) mais on a l'impression de lire une histoire de 200 pages.
L'art de la concision prend là tout son sens.
Contrairement au livre "Le fusil de chasse" ici presque rien n'est caché et tout est dit et/ou montré. Les personnages se parlent franchement et agissent sans cachoteries.
Cela n'empêche pas les zones d'ombres.
Le style léger, poétique, précis va droit au but mais ne cède cependant pas à la facilité.
Là aussi ça pourrait être banal, mais c'est en lisant le livre que l'on réalise la qualité du récit et de l'écrivain.
Un excellent livre qui se transforme à la lecture en petite perle de littérature.
[ Dernière édition du message le 19/12/2011 à 10:40:52 ]
Nantho Valentine
4125
Rédacteur·trice
Membre depuis 22 ans
3416 Posté le 19/12/2011 à 14:24:41
Citation :
La Splendeur des chevaux du vent - Zhaxi Dawa
Recueil de nouvelles, avec comme fil conducteur le Tibet. Très barré, dans le style d'un Pedro Paramo : au bout de quelques paragraphes, difficile de savoir ce qui tient de la réalité, du rêve ou de la légende. Assez poétique, très onirique et surréaliste, une lecture fort sympathique qui propose différents niveaux de voyage.
Tiens ça me met l'eau à la bouche ça ! J'espère que la comparaison avec Juan Rulfo n'est pas faite à la légère
Anonyme
17065
3417 Posté le 02/01/2012 à 10:58:27
"Deux amours cruels"
Junichiro Tanizaki
Deux nouvelles de toute beauté pour deux amours passionnés et absolus.
Poésie et raffinement sont au rendez-vous.
"Au bord du Lac"
Yasoushi Inoue
Cinq nouvelles se rapportant toutes plus ou moins à un lieu près d'un lac.
De chouettes personnages, de beaux endroits, de belles histoires bref, un bon livre.
EDIT: mes commentaires ne sont pas très "vendeurs" mais c'est parce que pour ces ouvrages (comme ceux dont je parle plus haut) rien ne remplace la lecture.
Junichiro Tanizaki
Deux nouvelles de toute beauté pour deux amours passionnés et absolus.
Poésie et raffinement sont au rendez-vous.
"Au bord du Lac"
Yasoushi Inoue
Cinq nouvelles se rapportant toutes plus ou moins à un lieu près d'un lac.
De chouettes personnages, de beaux endroits, de belles histoires bref, un bon livre.
EDIT: mes commentaires ne sont pas très "vendeurs" mais c'est parce que pour ces ouvrages (comme ceux dont je parle plus haut) rien ne remplace la lecture.
[ Dernière édition du message le 02/01/2012 à 11:00:17 ]
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
3418 Posté le 05/01/2012 à 01:38:07
Vous m'avez bien donné envie avec "Pulp", "Le fusil de chasse" et "Le pont flottant des songes".
Pourtant c'est pas comme si je manquais de livres à lire... Bande de vils tentateurs !
Pourtant c'est pas comme si je manquais de livres à lire... Bande de vils tentateurs !
Anonyme
17065
3419 Posté le 09/01/2012 à 11:11:02
Pluie d'Orage
Yasushi Inoue
Sept nouvelles assez inégales.
Deux d'entre elles ("La mort de Rikyu" et "Sous la glace" )sortent largement du lot et sont finement ciselées. Admirables.
Les autres sont moins réussies à mon goût. Très accrocheuses, elles ne tiennent finalement pas leurs promesses.
Yasushi Inoue
Sept nouvelles assez inégales.
Deux d'entre elles ("La mort de Rikyu" et "Sous la glace" )sortent largement du lot et sont finement ciselées. Admirables.
Les autres sont moins réussies à mon goût. Très accrocheuses, elles ne tiennent finalement pas leurs promesses.
[ Dernière édition du message le 09/01/2012 à 11:11:21 ]
Urban Koala
9422
Je poste, donc je suis
Membre depuis 14 ans
3420 Posté le 09/01/2012 à 12:18:07
Jacques-Marie-Emile Lacan - Le séminaire livre VIII: Le transfert.
Résumé des épisodes précédents- version vulgarisée/épique:
Lacan, déjà tout petit, avais décidé de révolutionner le monde, mais vu qu'il avait un peu la flemme, il s'est dit qu'il allait révolutionner la psychanalyse, et qu'avec un peu de chance, ça aurait de grosses répercussions.
Aussi, armé des œuvres complètes de Freud, il décide de tout relire, retraduire, redonner toute sa portée à l’œuvre freudienne. C'est ainsi qu'il parti péter la gueule au post freudisme qui faisait n'importe quoi depuis 50 ans, et ce sur une méprise (NON, je vous assure, ich en allemand ça veut dire je, pas moi. Mais si, ce n'est pas de moi dont il s'agit, mais de je! Vous comprenez rien, quand je dis je, c'est pas moi... Qu'est-ce qu'il vient foutre là, l'autre?).
Dont, après avoir démantelé les différents concepts, cassé la gueule à de nombreux psychiatres, terrorisé Mélanie Klein et dragué ouvertement Françoise Dolto, il revient pour blaster du Platon sur la banquette... Euh... Le banquet, pour rendre compte de la notion de transfert, articulée à l'amour qui se manifeste via l'erastes et l'eromenos.
Un excellent livre, comme ses 26 séminaires, le problème étant la nécessité d'un dictionnaire franco-lacanien, d'un dictionnaire étymologique, un dictionnaire grac, un autre latin, un autre franco-allemand, afin de tenter d'en saisir quelque chose.... et dire qu'il faut que je fasse une intervention là-dessus (notamment) dans deux mois....
Résumé des épisodes précédents- version vulgarisée/épique:
Lacan, déjà tout petit, avais décidé de révolutionner le monde, mais vu qu'il avait un peu la flemme, il s'est dit qu'il allait révolutionner la psychanalyse, et qu'avec un peu de chance, ça aurait de grosses répercussions.
Aussi, armé des œuvres complètes de Freud, il décide de tout relire, retraduire, redonner toute sa portée à l’œuvre freudienne. C'est ainsi qu'il parti péter la gueule au post freudisme qui faisait n'importe quoi depuis 50 ans, et ce sur une méprise (NON, je vous assure, ich en allemand ça veut dire je, pas moi. Mais si, ce n'est pas de moi dont il s'agit, mais de je! Vous comprenez rien, quand je dis je, c'est pas moi... Qu'est-ce qu'il vient foutre là, l'autre?).
Dont, après avoir démantelé les différents concepts, cassé la gueule à de nombreux psychiatres, terrorisé Mélanie Klein et dragué ouvertement Françoise Dolto, il revient pour blaster du Platon sur la banquette... Euh... Le banquet, pour rendre compte de la notion de transfert, articulée à l'amour qui se manifeste via l'erastes et l'eromenos.
Un excellent livre, comme ses 26 séminaires, le problème étant la nécessité d'un dictionnaire franco-lacanien, d'un dictionnaire étymologique, un dictionnaire grac, un autre latin, un autre franco-allemand, afin de tenter d'en saisir quelque chose.... et dire qu'il faut que je fasse une intervention là-dessus (notamment) dans deux mois....
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