Dis moi ce que tu lis.
- 6 515 réponses
- 288 participants
- 224 632 vues
- 181 followers
Nantho Valentine
4125
Rédacteur·trice
Membre depuis 22 ans
Sujet de la discussion Posté le 24/01/2003 à 18:34:57Dis moi ce que tu lis.
Anonyme
774
4921 Posté le 11/12/2015 à 21:33:51
Citation de kumo :
xHors sujet :Perso c'est 1/2h-1h en sortant du travail et 1/2h -3/4h avant de me coucher.
Edit : pas une moquerie, juste des souvenirs...
[ Dernière édition du message le 11/12/2015 à 23:04:56 ]
sqoqo
7050
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
4922 Posté le 12/12/2015 à 17:18:38
Citation de a.k.a :
Moi c'est vraiment par périodes.
Récemment :
de Ahmadou Kourouma, auteur ivoirien décédé en 2003, que j'avais eu le privilège de rencontrer en 3e (!), j'ai lu En attendant le vote des bêtes sauvages :
Trace le destin, raconté sous forme de veillées, le destin de Koyaga, dictateur sanguinaire et corrompu d'une Afrique de l'ouest coloniale. On va du gore à l'ironie profonde (Koyaga assiste à la veillée) en écumant l'imaginaire africain des totems. Le récit est découpé en section délimitées par trois proverbes, dont on a souvent du mal a saisir la logique globale. Je le recommande chaudement.
Luis Sepulveda, Ingrédients pour une vie de passions formidables, ouais, pas fou. C'est un recueil de textes courts. J'en ai sauté plusieurs, mais d'autres étaient bien.
D'autres, mais je repasserai...
Kourouma, oui, bien cet auteur...allah n'est pas obligé était pas mal aussi..
J'ai eu aussi le privilège de le rencontrer, mais pas en 3ème ...Au taf. Il était très gentil, quasi gêné d'être reçu avec autant d'égards
Luis Sepulveda : je ne connais pas assez pour me fier à mon sentiment mitigé sur son "vieux qui lisait des romans d'amour"
a.k.a
18739
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
4923 Posté le 12/12/2015 à 17:38:39
Ah, marrant tiens !
J'ai été déçu par le Sepulveda parce que j'avais beaucoup aimé Le Monde du bout du monde et La Lampe d'Aladino, si tu veux en tenter d'autres après Le Vieux.
J'ai été déçu par le Sepulveda parce que j'avais beaucoup aimé Le Monde du bout du monde et La Lampe d'Aladino, si tu veux en tenter d'autres après Le Vieux.
Anonyme
3467
4924 Posté le 12/12/2015 à 22:51:05
merci pour cet auteur ivoirien, je n'ai quasi rien lu chez les africains, à mon grand dam.
Anonyme
17824
4925 Posté le 12/12/2015 à 23:21:19
Le Kourouma, génial.
J'ai lu aussi "Monnè, outrages et défis", j'ai moins aimé.
"Allah n'est pas obligé" est très bon aussi. Les enfants soldats dans les guerres au Libéria et Sierra Leone, terrible.
Mais "le vote", c'est un mélange subtil d'artillerie lourde et de finesse, la charge anti Bongo, Dada, Touré, Bokassa et consorts est délectable.
Sepulveda, y'a du bon. Dernières nouvelles du sud et Le monde du bout du monde se rapprochent plus ou moins du maître Coloane.
Les Roses d' Atacama m'ont laissé un bon souvenir.
Chez les Chiliens, un excellent, peu connu, Hernan Rivera Letelier. Le romancier du Nord Chilien, l'Atacama, les luttes des mineurs de salpêtre, mais avec une langue très verte. Ma dernière grande découverte Latino... enfin ça date de 15 ans mais j'en rate pas un à sa sortie, le seul écrivain où je consens à pas attendre la sortie en poche.
J'ai lu aussi "Monnè, outrages et défis", j'ai moins aimé.
"Allah n'est pas obligé" est très bon aussi. Les enfants soldats dans les guerres au Libéria et Sierra Leone, terrible.
Mais "le vote", c'est un mélange subtil d'artillerie lourde et de finesse, la charge anti Bongo, Dada, Touré, Bokassa et consorts est délectable.
Sepulveda, y'a du bon. Dernières nouvelles du sud et Le monde du bout du monde se rapprochent plus ou moins du maître Coloane.
Les Roses d' Atacama m'ont laissé un bon souvenir.
Chez les Chiliens, un excellent, peu connu, Hernan Rivera Letelier. Le romancier du Nord Chilien, l'Atacama, les luttes des mineurs de salpêtre, mais avec une langue très verte. Ma dernière grande découverte Latino... enfin ça date de 15 ans mais j'en rate pas un à sa sortie, le seul écrivain où je consens à pas attendre la sortie en poche.
Anonyme
17065
4926 Posté le 14/12/2015 à 10:01:12
Quatrième de couverture
Citation :
" Edgar, mathématiques, deux sur vingt, géographie, zéro virgule cinq pour l'encre et le papier, refuse d'obtempérer à la parole évangélique, refuse de dessiner la carte de Tunisie, confond le mont Blanc avec la crème dessert du même nom, orientation à envisager, tests psychotechniques pour Edgar, tache de Rorschach à remonter par les bretelles. "
1975, un an après l'élection de Giscard. Edgar a quinze ans. Il commence à fumer. Il a toujours des coupures de courant dans la tête et ses grandes oreilles sont recouvertes par des cheveux que les garçons portent longs à l'époque. Les années de nourrice chez ton Jos et tan Gina à Annecy, près du pont de Brogny, font place à la vie de l'internat. Dans ses rêves éveillés, Edgar, voit surgir de multiples fantômes - Aline Soviétique, Jacques Mesrine, la pulpeuse boulangère, son père inconnu, un clochard bienveillant -, tous compagnons furtifs d'une vie qui file de gare en gare, à Paris, Asnières et Ménilmontant. Dans un style sans équivalent, à vif, où chaque mot, chaque expression, sonnent juste, Dominique Fabre poursuit le récit tendre et nostalgique de la vie d'Edgar, ce garçon aux trop grandes oreilles et à la trop grande lucidité.
C'est la suite de "Ma vie d'Edgar" dont j'ai parlé il y a plus d'un an.https://fr.audiofanzine.com/le-pub-des-gentlemen/forums/t.8152,dis-moi-ce-que-tu-lis,post.8032289.html
Je ne savais pas qu'il existait une suite et je suis tombé sur le livre par hasard, l'oeil accroché par le nom de l'auteur. Eh ben ça vaut le coup. Dès les premières phrases on retrouve Edgar avec sa syntaxe qui fait la part belle aux oxymorons, aux zeugmas et autres figures littéraires que ne permet habituellement que le langage parlé. Bref on s'amuse toujours à le lire.
Cela dit Edgar a tout de même changé et avec l'âge il a développé un sens de l'abstraction, il se projette un peu plus mais toujours avec difficultés. Il voit de nombreux personnages imaginaires, entends des voix, se parle, parle de lui à la 3ème personne et dit quelques fois "Edgar et moi".
On sait que la schizophrénie se révèle quelques fois à l'adolescence, dans des période difficiles. Edgar ayant du mal à exister car ayant toujours l'air d'être un fardeau pour sa mère qui ne fait rien pour l'empêcher de croire cela, on peut imaginer que de sérieux troubles mentaux le guettent.
La candeur est donc toujours là mais il y a aussi désormais une certaine noirceur. Pas de cynisme, il n'en a pas les moyens, mais une désorientation existentielle que n'arrange pas sa dispersion dans divers pôles: la maison, l'internat et les séjours en Savoie. A chacun de ces endroits il est un Edgar différent de l'Edgar d'ailleurs. Le seul Edgar qu'il l'intéresse est celui qui le lie à sa mère, elle-même un peu perdue.
Il y a aussi en filigrane l'élection de Giscard, le choc pétrolier, les premières agences intérimaires de proximité, les luttes syndicales, les oppositions technocrates parisiens vs provinciaux et tout un tas d'autres marqueurs d'une certaine époque.
Pour ce qui me concerne c'est un roman dense, complexe, intéressant à bien des niveaux, très bien écrit et sans faille.
Si vous avez lu "Ma vie d'Edgar", foncez sur celui-là.
[ Dernière édition du message le 14/12/2015 à 10:03:20 ]
Anonyme
17065
4927 Posté le 25/12/2015 à 13:35:58
1914. François-Ferdinand d'Autriche vient d'être assassiné. Dans un petit café quelque part
en Tchécoslovaquie Chvéïk et le taulier en discutent très très vaguement avec un inconnu.
Or ce dernier s'avère être de la police secrète. Chvéïk et le tenancier se retrouvent en prison avec à la clef,
un départ pour le front. Mais avec Chvéïk, rien ne se passe comme prévu.
C'est paraît-il une sorte de Don Quichotte de l'Est, mais comme je n'ai pas lu Cervantès je ne pourrai pas le dire. Personnellement j'ai pensé à un cousin éloigné du Bardamu de Céline de par l'anti-militarisme qui cours le long de l'ouvrage avec ces tribunaux idiots, ces règlements contraires au bon sens que Chvéïk met à mal avec sa candeur réelle ou feinte. En fait on ne sait pas si c'est un idiot ou si il se fout ouvertement de la gueule des militaires à qui il a affaire, mais il les tourne en bourrique. J'imagine aisément une adaptation des Monty Python.
C'est aussi émaillé d'anecdotes ou de faits divers tragiques, débiles qui servent à Chvéïk de valider ses propos et pensées lorsqu'on lui demande de justifier certains de ces actes.
Le ton est ouvertement drôle et fait la part belle à la dérision et c'est effectivement ce qui l'éloigne du Bardamu de Céline. Ça peut sembler désuet quelques fois mais j'ai trouvé que ça fonctionnait assez bien dans l'ensemble et me suis bien amusé.
La traduction a l'air d'être très réussie si j'en juge par la cohérence qui se dégage de l'esprit du livre.
L'auteur, Jaroslav Hašek (1883 - 1923), mérite qu'on s'intéresse à son parcours. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jaroslav_Ha%C5%A1ek
Citation :
En 1915, Jaroslav Hašek, qui avait acquis une solide réputation de noceur, fut enrôlé dans l'armée autrichienne. Il fut incorporé au 91e régiment autrichien sur le front de Galicie en 1915 et n'hésitera pas plus tard à ridiculiser ses supérieurs, dans Le Brave Soldat Chvéïk, sous leurs véritables noms.
Hašek servit également en Bohême du sud avant de gagner la Hongrie. En septembre 1915, son unité fut isolée à la suite d'une percée des troupes russes et Hašek se rendit aux Russes. Il fut emprisonné dans un camp en Ukraine, puis dans l'Oural.
En 1917, la Révolution russe mit fin à la guerre sur le front de l'Est. Hašek, libéré, s'engagea volontairement au service des bolcheviks en 1918, qui en firent un commissaire politique dans la 5e armée russe. Il s'engagea parallèlement dans la Légion tchèque, une organisation nationaliste visant à émanciper les Tchèques de la tutelle austro-hongroise.
Anonyme
5215
4928 Posté le 25/12/2015 à 15:43:30
HA ! Le Brave Soldat Chvéïk : j'avais beaucoup aimé. Un de ces rares livres connus et reconnus qui me font vraiment rire.
baissetagaineberthe
57
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 11 ans
4929 Posté le 25/12/2015 à 20:34:15
S'il y en a qui sont intéressé par la SF un peu philo science, un petit livre très bien: L'étranger, ou le pari de l'autre. De Tobie Nathan.
Autre style, une Education libertine de Jean Baptiste Del Amo. Pas du tout un livre pournous. Mais un beau langage classique, vocabulaire soutenu mais pas chiant du tout du tout.
Deux livres que je dévore en ce moment!
C'est dit en passant...
Autre style, une Education libertine de Jean Baptiste Del Amo. Pas du tout un livre pournous. Mais un beau langage classique, vocabulaire soutenu mais pas chiant du tout du tout.
Deux livres que je dévore en ce moment!
C'est dit en passant...
Non à la discrimination des chiens laids.
Fink Ployd
3261
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 11 ans
4930 Posté le 25/12/2015 à 21:25:27
On m'a bien gâté à Noël : "Les derniers hommes" de Pierre Bordage, "Le Don" de Fiona Mc Intosh, "L'Espace de la révélation" de Alastair Reynolds, "Silo" de Hugh Howey et "Les grandes pointures de l'histoire" par Pierre Perret.
Beaucoup de SF
problème par quoi vais je commencer
Beaucoup de SF
problème par quoi vais je commencer
Long Live Rock'n Roll (Rainbow)
- < Liste des sujets
- Charte