Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
4125
Rédacteur·trice
Membre depuis 22 ans
Sujet de la discussion Posté le 24/01/2003 à 18:34:57Dis moi ce que tu lis.
Anonyme
5215
5341 Posté le 21/11/2016 à 19:23:37
Anonyme
5215
5342 Posté le 21/11/2016 à 19:25:45
oryjen
17492
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
5343 Posté le 21/11/2016 à 21:13:59
Je suis toujours sur la lecture au long cours de l'intégrale de la revue Lumières Dans La Nuit depuis 1974.
J'en suis à 1986.
Je commence à penser qu'"on" essaie de nous expliquer quelque chose.
Et j'ai de plus en plus l'impression que les Martiens n'y sont pour rien.
J'en suis à 1986.
Je commence à penser qu'"on" essaie de nous expliquer quelque chose.
Et j'ai de plus en plus l'impression que les Martiens n'y sont pour rien.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Anonyme
65640
5344 Posté le 05/12/2016 à 11:52:20
Lu le dernier Harry Potter sorti, celui en format pièce de théatre.
C'est de la merde.
Bon, le format de la pièce de théatre n'est pas super agréable à lire, c'est acquis, mais c'est pas là le problème : c'est l'histoire, et la cohérence des personnages avec l'univers HP qu'on connait.
Là l'histoire ne tient pas debout. A tout moment j'ai cru que ça allait parler d'un frère jumeau ou d'une soeur jumelle pour expliquer certains trucs, tellement ça sombrait dans la facilité.
Et les personnages qu'on a connus dans les bouquins HP, bah là on les reconnait pas, on découvre des inconnus en fait. C'est comme si dans SW VII, Luke Skywalker avait changé de sexe et faisait moitié des crêpes moitié le tapin sur le marché de Coruscant.
Là clairement, ce bouquin montre qu'à trop tirer sur la corde de la poule aux oeufs d'or assise sur la branche qu'on est en train de couper, ça finit par casser la cruche.
C'est de la merde.
Bon, le format de la pièce de théatre n'est pas super agréable à lire, c'est acquis, mais c'est pas là le problème : c'est l'histoire, et la cohérence des personnages avec l'univers HP qu'on connait.
Là l'histoire ne tient pas debout. A tout moment j'ai cru que ça allait parler d'un frère jumeau ou d'une soeur jumelle pour expliquer certains trucs, tellement ça sombrait dans la facilité.
Et les personnages qu'on a connus dans les bouquins HP, bah là on les reconnait pas, on découvre des inconnus en fait. C'est comme si dans SW VII, Luke Skywalker avait changé de sexe et faisait moitié des crêpes moitié le tapin sur le marché de Coruscant.
Là clairement, ce bouquin montre qu'à trop tirer sur la corde de la poule aux oeufs d'or assise sur la branche qu'on est en train de couper, ça finit par casser la cruche.
[ Dernière édition du message le 05/12/2016 à 11:53:07 ]
Anonyme
17065
5345 Posté le 05/12/2016 à 14:30:54
Citation :
La première révolution industrielle date du Moyen Âge. Les Xiè, XIIè etXIIIè sicèles ont créé une technologie sur laquelle la révolution industrielle du XVIIIè siècle s'est appuyée pour prendre son essor. Les découvertes de la Renaissance n'ont joué qu'un rôle limité dans l'expansion de l'industrie en Angleterre au XVIIIè et XIXè siècle.
En Europe, dans tous les domaines, le Moyen Âge a développé plus qu'aucune autre autre civilisation l'usage des machines. C'est un des facteurs déterminant de la prépondérance de l'hémisphère occidental sur le reste du monde. Si l'Antiquité connaissait les machines, elle n'en fit qu'un emploi limité, utilisant l'engrenage principalement pour animer jouets et automates. La société médiévale remplaça le travail manuel, souvent le travail forcé des esclaves, par le travail des machines.
Page 9
C'est cette introduction du premier chapitre qui résume le mieux selon moi cet excellent ouvrage.
Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce livre c'est cette façon de partir de quelque chose qui a l'air banal ou désuet mais qui révèle tout d'une époque et d'une société. L'auteur commence par exemple avec les moulins. Comme il fait bien son boulot on se passionne pour cette machine fondamentale à bien des égards pour la société médiévale. On cherche des images sur internet. On s'intéresse à une région en particulier. Puis vient l'agriculture et l'importance du climat selon la région ou le pays qui sera alors prospère ou pauvre définissant alors son poids politique, le choix du cheval plutôt que des boeufs pour l'agriculture, l'amélioration de l'harnachement. On passe aux ressources minières, l'exploitation de la laine et l'importance du mouton, les soucis d'environnements et de pollution, les premières fusions-acquisitions, les grèves et autres luttes des classes, la recherche scientifique, l'amélioration de la boussole, de l'horloge...tout un panorama que l'on n'associe pas nécessairement au Moyen Âge, habituellement réduit aux clichés que l'on connaît. À certains moments les types faisaient vraiment preuve d'ingéniosité et ça m'a tellement épaté que j'aurais bien les avoir devant moi et leur dire que putain! ils avaient vraiment bien assuré!
L'auteur fini avec un chapitre hallucinant dans lequel il compare l'avancée technologique du Moyen Âge avec celle de l'Amérique entre le XIXè siècle et l'après-guerre qui, étonnement, accusera un retard technologique jusqu'à la fin des années 70. En 1956, l'auteur fait des observations sur la façon dont le pays construit ses maisons, développe ses infrastructures, fait usage des ses transports. Il fait gentiment comprendre aux américains qu'ils accusent un certain retard technologique et se fait rembarrer. En 1957 les russes lancent le Spoutnik et les américains réalisent alors qu'ils ont raté un coche.
Bref, un livre passionnant à bien des égards qui vous rendra peut-être un peu plus curieux de l'histoire de votre région et donc de la France, éclairant son rôle/sa place en Europe et dans le monde.
[ Dernière édition du message le 05/12/2016 à 14:32:26 ]
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
5346 Posté le 05/12/2016 à 16:57:02
Je me le note, ça l'air très intéressant.
.: Odon Quelconque :.
11190
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 22 ans
5348 Posté le 05/12/2016 à 22:06:15
Je note le Gimpel également, merci.
Pour ma part, cherchant le dernier Christopher PRIEST ("L'inclinaison"), j'ai finalement opté pour "Le problème à trois corps" de LIU Cixin recommandé sur la même page par un certain marchand en ligne dont les cookies connaissent décidément bien mes goûts :
http://www.actes-sud.fr/catalogue/e-book/le-probleme-trois-corps-epub
De la Hard SF sino-centrée, avec les références historiques et politiques du même métal, ça change des anglo-saxons et c'est très accrocheur, même si certains personnages et dialogues s'avèrent un tantinet caricaturaux. Je n'en suis qu'au 1/3 ceci dit.
Pour ma part, cherchant le dernier Christopher PRIEST ("L'inclinaison"), j'ai finalement opté pour "Le problème à trois corps" de LIU Cixin recommandé sur la même page par un certain marchand en ligne dont les cookies connaissent décidément bien mes goûts :
http://www.actes-sud.fr/catalogue/e-book/le-probleme-trois-corps-epub
Citation :
En pleine Révolution Culturelle, le pouvoir chinois construit une base militaire secrète destinée à abriter un programme de recherche de potentielles civilisations extra-terrestres. Ye Wenjie, une jeune astrophysicienne en cours de “rééducation” parvient à envoyer dans l’espace lointain un message contenant des informations sur la civilisation humaine. Ce signal est intercepté par les Trisolariens, qui s’apprêtent à abandonner leur planète-mère, située à quatre années-lumière de la Terre et menacée d’un effondrement gravitationnel provoqué par les mouvements chaotiques des trois soleils de son système. Ye Wenjie reçoit près de huit ans plus tard la réponse des Trisolariens. Choquée par les horreurs dont elle a été témoin durant la Révolution culturelle et ayant perdu toute foi dans l’homme, elle fournit secrètement aux Trisolariens les coordonnées du système solaire, dans l’espoir que ceux-ci viennent conquérir la Terre et réformer l’humanité. Dans quatre siècles, ils seront là... Premier volume d'une trilogie culte, récompensé par le Hugo du meilleur roman en 2015, Le Problème à trois corps signale l’arrivée d’un auteur majeur sur la scène de la hard SF.
De la Hard SF sino-centrée, avec les références historiques et politiques du même métal, ça change des anglo-saxons et c'est très accrocheur, même si certains personnages et dialogues s'avèrent un tantinet caricaturaux. Je n'en suis qu'au 1/3 ceci dit.
« What is full of redundancy or formula is predictably boring. What is free of all structure or discipline is randomly boring. In between lies art. » (Wendy Carlos)
Will Zégal
75455
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
5349 Posté le 06/12/2016 à 15:27:14
Et merci Kumo Boy : ça donne envie.
Citation :
tout un panorama que l'on n'associe pas nécessairement au Moyen Âge, habituellement réduit aux clichés que l'on connaît. À certains moments les types faisaient vraiment preuve d'ingéniosité et ça m'a tellement épaté que j'aurais bien les avoir devant moi et leur dire que putain! ils avaient vraiment bien assuré!
Ils ont quand même bâti quelques balaises de cathédrales, ce qui n'est pas à la portée du premier clampin venu avec pioche et une truelle.
Anonyme
17065
5350 Posté le 17/12/2016 à 12:42:01
Large extrait de l'avant-propos:
Citation :
Ma se définit comme un intervalle. Autrement dit l'espace ou la distance qui sépare les choses ou les évènements.
Mot, dont la signification s'inscrit aussi bien dans le temps que dans l'espace. Un temps, un espace envoûtant s'ouvrant entre une chose et une autre. Cet espace, ce temps, donnent de la saveur aux mots, à la musique,aux actions et aux attitudes.
Ma est à la fois ce qui sépare une chose de l'autre et ce qui les réunit. En cela réside le sens particulier de ma, qui assume en même temps ces deux rôles. Ce lieu (cet instant) où deux choses, tout en se séparant, se mêlent, autrement dit cette ligne de séparation entre les choses est nommée aiwa. L'une des caractéristiques de la culture japonaise réside aussi
en ce qu'elle a toujours prêté attention à la beauté que recèle aiwa.
Si l'on pousse plus avant les aspects de cet intervalle ma, il devient aida, l'entre. Mais là encore aida n'exprime pas une simple distance, un écart. Ici aussi, il entretient le contact entre ce qui est séparé. Aida est alors ce point de contact, le lieu, qui crée le lien.
Quand par l'entremise de ce point de contact, ce qui est séparé, se trouve noué dans une relation,
aida devient aidagara, la relation entre les personnes, le corps social.
Aida, cette fracture qui tout en même temps relie, a toujours traversé les réflexions de la philosophie japonaise: la continuité discontinue chez Nishida Kitaro, ou encore dans l'éthique du corps social de Watsuji Tetsuro.
Du point de vue de la psychiâtrie, aida, l'entre, a aussi été abordé comme pathologie de l'entre qui sépare le moi de l'autre avec Kimura Bin.
Il y a à prendre et à laisser dans cet ouvrage collectif. Ça dépend de ce que l'on cherche.
Pour ce qui me concerne, sur les 17 articles proposés ici, seul 4 ou 5 m'ont vraiment intéressé.
Certaines analyses très universitaires (études comparatives, sémiotique) sont un peu trop verbeuses à mon goût et éloignées de ce que je cherchais à saisir. On y trouve aussi des approches sur la "localisation" du ma dans la poésie, le cinéma, la peinture classique japonaise, le jeu d'acteur du théâtre Nô mais cela ne m'a pas forcément donné envie d'aller plus loin car là aussi trop universitaire et pas assez "poétique" ou sensible.
Cela dit, après la lecture, prenez le temps de méditer et essayez d'éclairer votre vie quotidienne, vos relations à vous-même et avec les autres, votre environnement au sens large, vos activités créatrices etc etc...à la lumière de ce ma, peut-être percevrez-vous alors des choses nouvelles.
Attention ce n'est pas un livre de recettes qui changeront votre vie, mais une invitation à voir les choses différemment.
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