Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
4124
Rédacteur·trice
Membre depuis 22 ans
Sujet de la discussion Posté le 24/01/2003 à 18:34:57Dis moi ce que tu lis.
sqoqo
7050
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
5351 Posté le 17/12/2016 à 13:02:39
Merci kumo
Mais tu ne m'en voudras pas, hein, de ne pas résister à l'envie de remettre ça :
Mais tu ne m'en voudras pas, hein, de ne pas résister à l'envie de remettre ça :
Citation de sqoqo :
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Anonyme
17065
5352 Posté le 17/12/2016 à 13:35:02
Non non je ne t'en veux pas j'assume la responsabilité d'entretenir malgré moi certains clichés concernant mes centres d'intérêts.
En même temps, nous sommes quelques fois tellement ancrés dans notre culture que nous ne la voyons plus. Alors on va voir ailleurs. Pour moi, une partie de cet ailleurs est le Japon et une certaine façon d'aborder les choses que ma propre culture n'a pas su m'apporter ou alors je n'ai pas su les percevoir dans la formulation donnée ou qui n'ont vraiment aucune équivalence/existence sous nos cieux.
Toujours est-il que ces chemins traverses m'ont permis de mettre à jour une sensibilité qui sommeillait sous des complexes d'infériorités largement dispensés par ce que je perçois comme de l'entre-soi d'adeptes d'une culture cultivée, des institutions qui font peut-être trop la part belle à l'intellect d'apparat plus qu'à ce qui tiendrait de la sensibilité. Bref, en se creusant la tête on n'arrive pas nécessairement au coeur, réel ou symbolique. Il faut donc trouver un autre chemin. Le mien est passé par quelques fragments de cultures extra-européennes, mais c'est aussi ce qui m'a permis de revenir "ici" et porter un regard neuf sur ce qui y a été produit et l'apprécier.
En même temps, nous sommes quelques fois tellement ancrés dans notre culture que nous ne la voyons plus. Alors on va voir ailleurs. Pour moi, une partie de cet ailleurs est le Japon et une certaine façon d'aborder les choses que ma propre culture n'a pas su m'apporter ou alors je n'ai pas su les percevoir dans la formulation donnée ou qui n'ont vraiment aucune équivalence/existence sous nos cieux.
Toujours est-il que ces chemins traverses m'ont permis de mettre à jour une sensibilité qui sommeillait sous des complexes d'infériorités largement dispensés par ce que je perçois comme de l'entre-soi d'adeptes d'une culture cultivée, des institutions qui font peut-être trop la part belle à l'intellect d'apparat plus qu'à ce qui tiendrait de la sensibilité. Bref, en se creusant la tête on n'arrive pas nécessairement au coeur, réel ou symbolique. Il faut donc trouver un autre chemin. Le mien est passé par quelques fragments de cultures extra-européennes, mais c'est aussi ce qui m'a permis de revenir "ici" et porter un regard neuf sur ce qui y a été produit et l'apprécier.
Will Zégal
75104
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
5353 Posté le 17/12/2016 à 14:04:33
Le nom du vent de Patrick Rothfuss.
Difficile à raconter. C'est un petit aubergiste dans un bled paumé, mais on sait vite qu'il est autre chose qu'un aubergiste. Ne serait-ce parce qu'il a un "aide" qui semble plutôt être une sorte de disciple et que, lorsqu'un des rares clients qui fréquente régulièrement son auberge est attaqué par une énorme araignée constituée d'une bizarre matière ressemblant à du basalte, il sait que c'est un démon. Qui est cet aubergiste ? De quoi se cache-t-il ? Qu'a t-il fuit ?
Un jour, après s'être fait en partie détroussé sur le chemin arrive à l'auberge Le Chroniqueur. Celui-ci, en voyage pour aller voir le baron d'un pays voisin, reconnaît en l'aubergiste le fameux Kvothe, héros de légende qu'il a en partie forgée de lui-même et dont les habitués de l'auberge évoquent souvent les histoires dans leurs soirées de contes.
Il décide de recueillir son histoire, la véritable histoire derrière le mythe, ce que Kvothe accepte. Dans les longs temps sans clients, Kvothe commence donc à raconter, en commençant par son enfance dans une troupe de comédiens et musiciens itinérants de haute volée, ses errances d'enfant mendiant et voleur abandonné seul dans une grande ville, son passage à l'université "dont il sera exclu à l'âge où certains rêvent encore d'y entrer", son apprentissage de la "magie" et sa quête des Chandrians, ces êtres malfaisants mystérieux et légendaires, considérés par la plupart des érudits comme des contes pour enfants ou des histoires de bonnes femmes et dont les apparitions s'accompagnent de feu bleu...
Bon, ben c'est juste génial. Je ne sais trop qu'en dire de plus, sauf que ça m'a happé. On est entre La Horde du Contrevent ou le Déchronologue pour la création d'univers fantastiques et les mémoires picaresques d'un personnage attachant comme Pierre de Siorac dans la série des Fortune de France de Robert Merle.
On n'a pas l'originalité d'écriture des romans cités, mais l'histoire est palpitante. Je recommande chaudement et j'ai hâte de lire le deuxième tome.
Difficile à raconter. C'est un petit aubergiste dans un bled paumé, mais on sait vite qu'il est autre chose qu'un aubergiste. Ne serait-ce parce qu'il a un "aide" qui semble plutôt être une sorte de disciple et que, lorsqu'un des rares clients qui fréquente régulièrement son auberge est attaqué par une énorme araignée constituée d'une bizarre matière ressemblant à du basalte, il sait que c'est un démon. Qui est cet aubergiste ? De quoi se cache-t-il ? Qu'a t-il fuit ?
Un jour, après s'être fait en partie détroussé sur le chemin arrive à l'auberge Le Chroniqueur. Celui-ci, en voyage pour aller voir le baron d'un pays voisin, reconnaît en l'aubergiste le fameux Kvothe, héros de légende qu'il a en partie forgée de lui-même et dont les habitués de l'auberge évoquent souvent les histoires dans leurs soirées de contes.
Il décide de recueillir son histoire, la véritable histoire derrière le mythe, ce que Kvothe accepte. Dans les longs temps sans clients, Kvothe commence donc à raconter, en commençant par son enfance dans une troupe de comédiens et musiciens itinérants de haute volée, ses errances d'enfant mendiant et voleur abandonné seul dans une grande ville, son passage à l'université "dont il sera exclu à l'âge où certains rêvent encore d'y entrer", son apprentissage de la "magie" et sa quête des Chandrians, ces êtres malfaisants mystérieux et légendaires, considérés par la plupart des érudits comme des contes pour enfants ou des histoires de bonnes femmes et dont les apparitions s'accompagnent de feu bleu...
Bon, ben c'est juste génial. Je ne sais trop qu'en dire de plus, sauf que ça m'a happé. On est entre La Horde du Contrevent ou le Déchronologue pour la création d'univers fantastiques et les mémoires picaresques d'un personnage attachant comme Pierre de Siorac dans la série des Fortune de France de Robert Merle.
On n'a pas l'originalité d'écriture des romans cités, mais l'histoire est palpitante. Je recommande chaudement et j'ai hâte de lire le deuxième tome.
sqoqo
7050
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
5354 Posté le 17/12/2016 à 14:16:28
@kumo : Je comprends tout à fait
Et même sans l'aspect "partir pour mieux revenir" , la culture japonaise mérite tout à fait d'être aimée pour elle-même.
Mais bref, il n'y avait aucune intention de pointer une auto-caricature.
Juste un clin d'œil amical de copain du pub
@will : je note
Et même sans l'aspect "partir pour mieux revenir" , la culture japonaise mérite tout à fait d'être aimée pour elle-même.
Mais bref, il n'y avait aucune intention de pointer une auto-caricature.
Juste un clin d'œil amical de copain du pub
@will : je note
Anonyme
17065
5355 Posté le 28/12/2016 à 14:18:35
La science, la spiritualité, le vide, le tout abordé par Trin Xuan Thuan?!! J'achète !!!
Du vide mathématique (avec l'invention du 0), au vide de la physique classique, au vide quantique pour finir sur le vide philosophique et mystique (taoïsme, bouddhisme, hindouisme) Trin Xuan Thuan propose de "réhabiliter" le vide en éclairant ses vertus, qu'elles soit "réelles" (sciences) ou spéculatives (spirituelles ou religieuses). Les objectifs de ces disciplines étant différents il se garde bien de tenter un syncrétisme maladroit mais souligne que l'un et l'autre peuvent s'éclairer.
La perspective historique est réussie, comme toujours dans ses ouvrages. Passionnant en effet de voir comment les choses ont été envisagées, prouvées ou mises à mal par de nombreuses personnalités brillantes.
C'est du rappel jamais inutile pour ceux qui ont déjà lu ce genre d'ouvrage et probablement un plaisir de découverte pour les autres. Les choix sont judicieux et bien articulés.
Scientifiquement on est dans la vulgarisation mais on ne brade pas les concepts et les idées pour autant. Certains passages sont un peu velus, mais en lisant et relisant on saisi le propos. Personnellement j'ai beaucoup aimé tout ce qui concerne le champs de Higgs.
Fidèle à lui-même, Trin Xuan Thuan écrit bien et ça se lit sans accrocs. Un peu moins froid que Etienne Klein, mais tout aussi jubilatoire.
Pour faire court, sacré bon bouquin auquel je n'ai pas trouvé de défaut.
Anonyme
484
5356 Posté le 28/12/2016 à 18:11:57
Ah ces titres : La plénitude du vide, La révolution industrielle au Moyen Age... Bonne accroche !
Suite à ton conseil, j'ai lu Le mur invisible de Marlen Haushofer. Un peu déçu par la forme et la longueur. En ce qui concerne le fond, c'est déjà plus cela. Je n'aurais pas tenu...
Bientôt, Le Rocher de Tanios de Amin Maalouf.
Suite à ton conseil, j'ai lu Le mur invisible de Marlen Haushofer. Un peu déçu par la forme et la longueur. En ce qui concerne le fond, c'est déjà plus cela. Je n'aurais pas tenu...
Bientôt, Le Rocher de Tanios de Amin Maalouf.
[ Dernière édition du message le 28/12/2016 à 19:15:10 ]
Pictocube
36871
Ma vie est un thread...
Membre depuis 17 ans
5357 Posté le 29/12/2016 à 11:51:11
les fous du son
C'est intéressant, par contre le style est pompeux.
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
oryjen
17492
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
5358 Posté le 30/12/2016 à 09:51:43
Les Maîtres de Gurdjieff, de Rafaël Lefort.
Une enquête policière haletante en Orient.
Un dénouement inattendu.
Un excellent polar!
Une enquête policière haletante en Orient.
Un dénouement inattendu.
Un excellent polar!
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Anonyme
5215
5359 Posté le 30/12/2016 à 12:37:41
Citation de Pictocube :
les fous du son
C'est intéressant, par contre le style est pompeux.
Ah, on m'a vanté ce bouquin comme "passionnant" :
si ce n'est pas le cas, il y aurait mieux dans le même thème ?
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
5360 Posté le 30/12/2016 à 13:10:58
Citation de mrPESSOA :
Citation de Pictocube :les fous du son
C'est intéressant, par contre le style est pompeux.
Ah, on m'a vanté ce bouquin comme "passionnant" :
si ce n'est pas le cas, il y aurait mieux dans le même thème ?
Moi le style ne m'a pas choqué. Et ça n'empêche pas forcément d'être passionnant. J'ai trouvé que ça se lisait comme un polar. Et il y a des tas d'infos étonnantes et intéressantes, notamment sur toutes les personnes liées à l'histoire de la musique électronique, ou avant ça, électromécanique.
Voir ici :
https://fr.audiofanzine.com/methode/grasset/laurent-de-wilde-les-fous-du-son/forums/t.618527,commentaires-sur-la-news-les-fous-du-son-par-laurent-de-wilde-must-have.html
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