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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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Hors sujet :
Citation de kumo :
Je n'ai vu que le film et si il adopte effectivement l'angle de vue d'un ado ça n'en fait pas nécessairement un film pour ado.

Clairement.
Mais déjà, un petit indice : dans le livre, Ender n'est pas un ado. C'est carrément un môme.

Bon, de l'avoir vieilli un peu pour des besoins cinématographiques (déjà, rien que la difficulté à tourner un film avec un enfant comme personnage principal) ne m'aurait pas choqué. Mais franchement, la BA m'avait donné l'impression d'un film formaté pour ados.
Et également (mais peut-être n'était-ce que la BA) d'un film très tourné vers l'action. Or, le bouquin est assez loin de ça, même si j'imagine bien tout ce que l'histoire, le contexte et les actions du livre peuvent donner comme riches scènes d'action.

Enfin bref, il faudra que je donne une seconde chance à ce film. Mais sur le coup, j'étais tellement content de l'annonce du film, puis tellement désappointé par la BA que j'ai préféré laisser passer. Il faut dire aussi que c'est difficile d'être indulgent avec l'adaptation d'un livre qu'on a beaucoup aimé.

Dans le même genre, je ne suis pas allé voir I Robot à sa sortie. Je ne l'ai vu que tardivement, une fois bien intégré que c'était probablement une grave trahison d'Asimov et qu'il fallait le prendre autrement et c'est passé.
Bon, c'est tellement passé qu'il ne m'a guère laissé de souvenir. Comme quoi je n'avais pas forcément eu tort de ne pas m'y précipiter. :-D

Au passage, quoi qu'on puisse dire (et il y en a à dire) de l'adaptation de P.J du Seigneur des Anneaux, je trouve qu'il a fait très très fort, quand même. Parce que c'était vraiment, mais vraiment pas gagné. Pour moi, c'est un des grands exploits de l'histoire du cinéma.
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le film Ender, au delà du fait qu'il est totalement calibré pour les ados et post ados fans de call of duty et autres jeux identiques online, m'a semblé puant et révoltant.
Moi ça m'a pas donné du tout envie de découvrir le livre, l'apologie du fascime et du militarisme c'est pas mon trip du tout.

[ Dernière édition du message le 27/02/2017 à 15:22:48 ]

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Citation :
le film Ender, au delà du fait qu'il est totalement calibré pour les ados


Non.
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C'est mon point de vue en tout cas, qu'il le soit ou pas dans l'absolu ne changera rien à ma propre perception.
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Ouala.
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D'ailleurs je crois bien que c'était toi qui m'avait donné un autre point de vue sur le film, du coup je l'avais revu, mais je l'ai hélas toujours trouvé aussi nul.:((
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Bon j'ai fini "le fils de l'homme" de Silverberg. Mon avis n'a pas vraiment évolué. Pas vraiment le style que j'affectionne même si c'est très maitrisé. J'ai trouvé une critique que je trouve très juste:
Citation :

Le roman est à voir comme une sorte de défi technique. Son chef-d'œuvre de compagnon du tour de France, en quelque sorte. Et comme nous sommes encore dans les derniers soubresauts du psychédélisme, Silverberg va tenter de saisir les derniers effluves des fleurs que les jeunots se sont plantées dans les cheveux. Y confrontant peut-être sa propre expérience avec le LSD, il va faire du Fils de l'homme un roman synesthésique. Dans une écriture tout aussi sensuelle que sensorielle, Silverberg concentre son effort sur le plaisir du verbe. Il compose ses phrases comme une palette de peintre, dispose de ses sens avec une désinvolture qui fleure bon l'ergot de seigle. Le Fils de l'homme est une tentative débridée de déconstruction narrative, mais avec cette retenue un rien bourgeoise dont ne se départit jamais Robert Silverberg. Il en résulte une histoire complètement anecdotique, peuplée de personnages improbables, dont on ne saura finalement pas grand-chose, car ils ne sont que des poupées d'argile remodelées au gré des pages (je vous rappelle que le personnage principal s'appelle Clay — argile, en anglais). Et pourtant, à aucun moment Silverberg ne se laisse aller à lâcher sa ligne de récit, si ténue soit-elle. C'est elle qui empêche le lecteur de couler, et de s'abîmer dans l'ennui et l'incompréhension. Comme jamais le fond n'est sacrifié à la forme, Le Fils de l'homme reste abordable, mais risque de grandement dérouter ceux qui ne connaissent que le Silverberg du cycle de « Majipoor ». On pourrait facilement en déduire qu'il s'agit alors d'un ouvrage dispensable. Il n'en demeure pas moins un roman fascinant, une expérience flamboyante et une magnifique leçon d'écriture qui se doit de figurer dans le cursus de tout aspirant écrivain.
Eric Holstein

 

 

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Bon je serais bien incapable de résumer les deux livres de Gaston Bachelard que je viens de terminer. Autant j'avais été déçu par ses partis pris dans "Psychanalyse du feu" autant ici c'est foisonnant d'idées mais aussi de poésie.

Les analyses de poèmes (merveilleusement choisis) habilement mises en relation avec les sujets sont plus ou moins recevables...du moins elles nécessitent d'adhérer aux propositions de l'auteur, propositions quelques fois à l'image de sa barbe: touffues. Psychanalyse jungienne, phénoménologie, psychologie...il y a eu pour moi des tunnels étalés sur deux ou trois pages, et au vu de la taille des polices, on peut avoir l'impression qu'on rame depuis dix pages. J'ai donc mis du temps à lire ces deux livres. Mais par respect pour l'auteur et ses idées il faut tenir bon car ça mérite l'effort et pour ce qui me concerne je suis sorti de ces lectures avec un petit quelque chose en plus, voire en moins !s

Finis il y a quelques jours, je les feuillette avec le recul de la lecture terminée, relis mes notes en marge, les passages soulignés et ce sont nouveau des milliers d'univers qui surgissent, multipliés par un jeu kaléidoscopique tout frais du jour. Ne connaissant pas tout ce qui se fait actuellement en terme d'essais je peux me tromper mais je crois, pour en avoir lu un certain nombre tout de même, que plus personne n'écrit ainsi aujourd'hui. Il y a ce fond culturel d'un intellectuel né en 1884 en province, à la campagne.

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C'est à la fois rigoureux et chaleureux. Jamais pédant mais généreux. Une érudition douce même si tonton Gaston n'est pas toujours facile à suivre. Il ne vous en voudra pas et vous offrira quand même un vers ou deux. Plutôt que résumer je vais mettre quelques extraits et citations en spoiler pour ne pas encombrer la page.

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Vous pouvez aussi vous laisser hypnotiser par sa voix et son propos:





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Merci kumo !
Et dans tes extraits, de jolies choses


Le silence de la nuit augmente la profondeur des cieux.

Ou

Le sommeil ouvre en nous une auberge à fantômes. Il nous faut le matin balayer des ombres ; il faut à coup de psychanalyses, déloger les visiteurs attardés, et même débucher, à fond d’abîmes, des monstres d’un autre âge, le dragon et la vouivre, toutes ces concrétions animales du masculin et du féminin, inassimilées, inassimilables.
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Merci pour ton retour sqoqo :bravo: