Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet L'Intelligence Émotionnelle

  • 97 réponses
  • 10 participants
  • 1 797 vues
  • 10 followers
Sujet de la discussion L'Intelligence Émotionnelle
C'est un ch'tit topic sur l'ouvrage de Daniel Coleman.
On peut trouver intéressant de développer le répertoire des émotions pour mieux les vivre, les communiquer, acquérir une plus grande harmonie... voire mieux vivre tout court.

On y trouve des raisonnements un peu rapides parfois, des raccourcis, mais il y a des trucs vraiment chiadés. Daniel Coleman analyse par deux approches : l'une biologique, l'autre psychologique.

Pour résumer (à ma manière) : le QI qui concerne une partie du cerveau, le néocortex, ne résume pas la totalité des capacités de celui-ci. (c'est une évidence évidente). 
Il y a donc des ressources à puiser dans les autres parties : cerveau limbique (les émotions), amygdale (élément canalisateur des émotions) et cortex préfrontal (gestion et maîtrise de celles-ci). 
 
Parenthèse explicative...
La prise en compte de ses propres émotions est déjà le moyen de progresser... 
Tout le monde ne sait pas nommer ses émotions, et les reconnaître, c'est déjà les amadouer : 
A. Amour/Amitié/Affection  
B. Contentement/Plaisir/Désir  
C. Surprise/Choc  
D. Peur/Angoisse  
E. Dégoût/Mépris  
F. Honte/Regret  
G. Colère/Irritabilité  
H. Tristesse/Dépression  
I. Déception/Frustration  
J. Autres/Hybrides
Trouvez le mot exact à votre ressenti après un événement c'est déjà en neutraliser l'impact



Dans "l'Intelligence Émotionnelle", on trouve une autre théorie, proche de notre vécu musical : La fluidité.
 
Il explique les moments privilégiés ou on accède facilement à ce que l'on veut faire dans un domaine que l'on connait. Ça s'appelle "la fluidité". Je pense que ça nous est tous arrivé en musique, sur nos instruments, et que c'est pour ça qu'on est accros. 
 
Ça s'explique biologiquement 
On se situe au-dessus de l'activité cérébrale où l'on s'ennuie et en dessous de celui où il y a un léger stress parce que c'est trop difficile. 
Et pourtant le cerveau se met à faire quasiment peu d'effort. Encore moins que dans une période d'ennui !!! 
La moindre action, la moindre commande de mouvement des doigts ne sollicite presque rien en tant qu'activité cérébrale. Et tout devient facile...  
On joue alors comme rarement. On pourrait s'en étonner si l'on était pas aussi concentré sur l'instant, aussi "pris dans le bain", dans cet instant de pur plaisir. 
C'est d'aillleurs ce qui se passe après ! 
 
 
Sur AF, on appelle ces moments : "prendre son pied"
2

Citation : Chez Coleman, le venin est dans la queue. Celui qui n'a pas réussi à acquérir de l'intelligence émotionnelle lors de son enfance peut tirer un trait dessus lorsqu'il devient adulte. Patrick Merlevede (30 ans), Consultant et Administrateur d'Acknowledge n'est pas d'accord avec cette fatalité.  
Mais pour ces lignes on peut s'interroger. Affaire à suivre



J'y ai trouvé ceci au sujet d'enfants qui n'ont pas connu ce qu'il appelle "l'harmonie".

(harmonie, c'est à dire l'ensemble des gestes de la mère qui répondent à ceux d'un enfant et qui lui montre que ses émotions sont en symbiose avec elle.
Le mome agîte un hochet, généralement la mère le perçoit et lui répond par une mimique comme se trémousser... Ce genre de dialogue gestuel intuitif se passe au rythme d'une fois par minute !)


..." Reste l'espoir de relations réparatrices. Les relations que vous entretenez au cours de votre existence - avec parents et amis, ou avec votre psychothérapeute - modifient constamment votre modèle de relations. Un déséquilibre à un moment donné peut être corrigé par la suite ; c'est un processus continu qui se poursuit la vie durant." ...
3
Ok vu je m'inscris dans les idées forces :

Les idées forces:
- La conscience de soi. Première composante de l'intelligence émotionnelle, elle nous permet de déchiffrer nos sentiments, de comprendre en quoi ils affectent nos pensées et nos actions. Donc de limiter l'impact négatif de nos émotions pour prendre des décisions réfléchies.
- La maîtrise de soi. Elle consiste à gérer nos impulsions et nos émotions de façon à ce qu'elles facilitent notre travail au lieu de le gêner. Elle nous aide à garder notre calme et à nous montrer positifs dans les moments les plus éprouvants. Et à rester concentrés malgrè le stress.
- La motivation. Elle utilise nos envies les plus profondes comme une boussole qui nous guide vers nos objectifs, nous aide à prendre des initiatives, à augmenter notre efficacité. Elle nous encourage à persévérer en dépit des obstacles et des déconvenues.
- L'empathie. C'est l'aptitude à envisager une situation du point de vue de l'autre. En nous amenant à décrypter les sentiments, les soucis et les besoins d'autrui, elle nous permet d'entretenir des rapports harmonieux avec une grande variété de gens. Mais comprendre les autres ne signifie pas forcément être d'accord avec eux.
- Le sens des rapports humains. Il consiste tout à la fois à décrypter les réseaux humains, à déchiffrer les émotions des autres et à les gérer, et à maitriser, dans ses rapports avec les autres, ses propres émotions. L'utilisation de ces aptitudes permet de persuader, guider, animer des équipes, négocier et règler les différends.


Un complément peut-être aux nombreux ouvrages sur la PNL, l'Analyse Transactionnelle, l'Enéagramme, la connaissance de soi et de l'autre, etc. dont nos hautes direction nous dopent un max. Passionnant tout de même, mais on doit corréler musique/ création/communication ici non ? Désolé je dois quitter qq jours. :??: A bien + tard.
Je vous prie de bien vouloir accepter l'expression de mes salutations les plus respectueuses
4
Waouh, je suis subjugué.
Tu as plusieurs trains d'avance sur moi. Continuons, il y a peut-être quelques points où l'échange peut être unilatéral. :clin:

Je ne connais pas cette appelation "d'idées forces" mais ça correspond bien au fond du livre de Goleman !


- La conscience de soi : ça, ça me rappelle un titre d'Antonio Damasio. C'est mon prochain cale-pied de chevet tant il est cité par d'autres ouvrage... une référence en somme. Ses travaux et études sur la relation entre la structure physique et biologique du cerveau et la façons dont naissent les émotions ont fait foi.


- La maîtrise de soi : "...gérer nos impulsions et nos émotions..." ça me renvoie à l'ouvrage de Stéphanie Hahusseau sur les schémas disfonctionnels et la manière dont chaque émotion attire une pensée automatique. Elle propose dans l'ouvrage (au titre insignifiant mais au contenu passionnant) "comment ne pas se gâcher la vie", une thérapie de rééducation des idées inadaptés que l'on traîne depuis l'enfance. Ces idées qui se sont accrochés à certaines de nos émotions et qui pour certaines sont devenus une souffrance - qui comme elle est quotidienne - impalpable. C'est un voyage à la découverte de soi, et des méthodes de réparation.


- La motivation. L'ouvrage de S. Hahusseau a cependant modifié mes motivations car là où il y avait "pensée automatique", il y avait répercution sur le choix de vie. Là, je suis un peu au radar ou tout du moins, je remets en phase mes objectifs en fonction de ce que je découvre être mes besoins réels.

(par exemple, comme je guéris mes besoin de prise en compte, mes incompréhensions et ma culpabilité, je suis moins en proie à vouloir faire des grandes scènes, à imposer mes idées et à bosser mes gammes comme un taré.... je me tourne vers le plaisir ! Même si ce n'est que celui de l'instant, c'est une notion que j'avais malheureusement perdu au profit de la réalisation personnelle)


- L'empathie, je me méfie. Elle est primordiale, mais elle est déformée par notre regard. Comme actuellement j'apprends les souffrances récurantes de l'être humain, je modère mon ressenti. J'essaie en plus de l'émotion que je pense que l'autre peut avoir, analyser l'interlocuteur pour imaginer quel est sa manière de vivre le sentiment vécu.

Exemple : on est à quatre dans une voiture. Un type nous fait une queue de poisson. On a tous peur bien sûr et comme c'est passé près, on est un peu choqué.
Le 1er ressentira, "bordel, ce mec là conduit en toute impunité, je vais le choper au prochain virage" (schéma d'injustice),
le 2ème "m***e, je ne comprends pas qu'on puisse faire un truc comme ça" (schéma d'incompréhension)
le 3ème "c'est dingue, c'est comme si je n'existais pas, qu'il n'y a que lui sur terre" (schéma de reconnaissance)
le 4ème "de toutes façons, il a raison je conduis comme un âne" (Manque d'estime de soi ou culpabilité)



Donc, tu vois, pour être efficace dans sa relation aux autres, il me semble l'empathie doit s'adjoindre avec la connaissance de l'autre pour éviter sa vision déformante.
Est-ce que ce serait ça la clé du 5ème point Le sens des rapports humains ?


D'où tiens-tu cette notions d'idées forces ?
5
Je ne dis pas que c'est ininteressantt tout ça mais tout cela n'est qu'un descriptif du bon sens.
J'ai toujours un peu de mal avec le mélange psychologie/phylosophie. Les deux sont souvent liés mais la plupart du temps, cela découle d'un nombre d'évidences tout en créant un semblant de mode d'emploi qui n'a comme utilité que celle d'aider ceux qui ne sont pas capables de percevoir les choses par eux-même.
Toutefois, cela reste intéressant.
6
Je dois reconnaître que ce qui t'es évident ne l'est pas forcément pour moi. Moi, ça m'apprend beaucoup tout ça.
Mais on est pas tous égaux devant l'émotion. Souvent j'ai encore du mal à discerner...
7
Fan78 : tu devrais lire un bouquin qui s'appelle "La Réalité de la Réalité" de Paul Watzlawick, ou quand le mélange philosophie/psycho est réussi... Et qu'on te donne pas un mode d'emploi pour percevoir des choses évidentes mais des théories qui permettent d'élargir un poil notre vision des choses avec une démarche humble et pas "c'est moi qui sait tout et qui a tout compris, faites comme moi"... En plus ça parle d'énormément de choses très différentes sur à peine 200 pages...

Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape

8
Ok, c'est noté.
Mais peut-être que tout ça vous paraît si évident mais est dû à la maladresse avec laquelle je résume les ouvrages...!
9
Non mais je ne dis pas que je maitrise tout cela. Je dis juste qu'une simple réflexion rend tout ces
postulats evidents.
Maintenant, je ne dissocierais pas la conscience et la maitrise de soi. Et cela me semble être le plus important. Egalement le plus difficile à cerner totalement.

PAr contre, lorsque je lis ça:

Citation :
- La maîtrise de soi. Elle consiste à gérer nos impulsions et nos émotions de façon à ce qu'elles facilitent notre travail au lieu de le gêner. Elle nous aide à garder notre calme et à nous montrer positifs dans les moments les plus éprouvants. Et à rester concentrés malgrè le stress.
- La motivation. Elle utilise nos envies les plus profondes comme une boussole qui nous guide vers nos objectifs, nous aide à prendre des initiatives, à augmenter notre efficacité. Elle nous encourage à persévérer en dépit des obstacles et des déconvenues.



Et bien, je trouve que cela va totalement à l'encontre de ce qui me semble sain. (et je ne parle même pas du fort côté winner qui est sous-entendu, à la manière d'une psychologie d'entreprise visant à dynamiser les employés) Cela me rappelle plutôt une sorte de mixture pseudo phylosophique qu'apprécieraient les pseudos-bouddhistes occidentaux ainsi que tous les gens à la recherche d'un bonheur absolu et artificiel. Plutôt qu'un libération de l'esprit, je vois ça comme un enfermement psychologique avec une grande dénégation de ce que sont les choses dans un pur but de bien être aveugle.
Il ne s'agit pas de se montrer positif qui a de l'importance, mais plutôt d'apprendre que le positif et le négatif sont inhérents à la vie et que il n'y a aucune raison pour cela.
Il me semble beaucoup plus sain de comprendre les processus qui nous mennent à être ce que nous sommes, à savoir pourquoi nous pensons telle ou telle chose, quelles sont les evenements qui nous ont forgés ... A comprendre pourquoi nous avons telle réaction en certaines circonstances etc...
C'est la connaissance de soi, et il en découle la maitrise de soi. Cette maitrise de soi consiste juste pour moi à savoir accepter une fois que l'on sait qui l'on est et quel est notre comportement et ayant le contrôle de le brider ou pas. 'empathie a comme intérêt de guider ce bridage en fonction des circonstances. La décryptage des sentiments humains permet un comportement social bénéfique pour soi (ou pas selon les envies). Le jeu le plus evident est la manipulation de l'autre. C'est un excellent moyen de tester ses "competences empathiques".
Force est de reconnaitre de toute maniere que en plus de cette empathie, une certaine attention aux coutumes sociales permet egalement de savoir quel est son environnement. Les petites cases dans lesquelles on est mis ont réellement leur rôle comblant un peu le travail de ce que Radegou appelle le sens des rapports humain et l'empathie. L'instinct conformiste de l'homme, notamment celui des anti-conformistes, dégrossit le travail.
MAintenant tirer des regles de tout ça est trop facile et ce n'est pas le but je pense.
Le but est plutôt de savoir ce à quoi on donne de l'importance
10

Citation : Le but est plutôt de savoir ce à quoi on donne de l'importance


Ca résume tout :bravo: D'ailleurs le bouquin que j'ai donné pourrait t'intéresser toi aussi :clin:

Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape