Moi je sais pour qui je vote aux présidentielles de 2007, et toué ?
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Anonyme
Citation : jeudi 5 juin 2008
Seuls 2 % des chômeurs ne veulent pas travailler
Chacun conserve encore en mémoire les déclarations musclées de M. Nicolas Sarkozy sur les prétendus faux chômeurs, notamment le 8 avril dernier lors de son déplacement à Cahors. Non seulement l’exemple cité par le président de la République sur ce demandeur ayant refusé soixante-trois propositions d’emploi s’est révélé faux (le témoignage fondant l’argumentation du chef de l’Etat venait d’un malade psychiatrique), mais, selon une nouvelle étude réalisée par le ministère du travail, les « faux chômeurs » n’existent pas.
« Seuls 2 % des personnes se déclarant au chômage ne souhaitent pas travailler à l’avenir, essentiellement pour des raisons de santé », note l’étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) et de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), « La question financière : une préoccupation importante des actifs sans être perçue comme le principal frein au retour à l’emploi » (PDF), publiée le 2 juin. Les auteurs de l’étude ont interrogé les personnes recevant un revenu inférieur à 1,5 smic net (public potentiel de la prime pour l’emploi) « afin d’éclairer les freins à la reprise de l’emploi ».
Non seulement le refus de travailler ne figure pas dans ces « freins », mais les demandeurs d’emploi sont disposés à d’importantes concessions : 75 % d’entre eux accepteraient un emploi d’un niveau inférieur à leur qualification, près de 50% consentiraient à déménager si « on leur proposait un emploi ferme ou dans une perspective d’activité sûre ». Bien que la très grande majorité souhaitent un emploi à temps plein, près de la moitié « accepteraient n’importe quelle durée du travail ».
Voilà qui contredit un peu plus la fameuse hypothèse gouvernementale des « 300 000 offres d’emplois non satisfaites ». Elles aussi n’existent que dans l’imagination du pouvoir. En réalité, toute offre déposée dans plusieurs agences est comptabilisée autant de fois même si elle ne correspond qu’à un seul poste de travail. Ce qui relativise d’autant le problème, au demeurant réel, de l’inadéquation qualitative entre offre et demande.
L’étude de la Dares enfonce le clou : le frein principal à la reprise d’un emploi ne vient pas des chômeurs qui passent des jours tranquilles à ne rien faire mais de … « l’insuffisance des offres d’emplois ».
Martine Bulard
source: le monde diplomatique
fredian
taffer de nos jours= bosser comme un esclave pour un salaire de misère dans des jobs tous plus absurdes et ininteressants les uns que les autres. d'autant qu'à l'heure actuelle, les aspirations personnelles de chacun ne sont plus un critère et passent largement au second plan , quand elles sont encore prises en compte
moi, en tout cas, c'est quelque chose, en tant qu' hédoniste qui n'a qu'une vie et qui compte en profiter, que je trouve normal et que je serai le premier à mettre en pratique.
le gouvernement et le patronat se foutent de notre gueule: ils voudraient qu'on bosse gratos ou presque plus de 50 h/semaine! taffer ok si c'est pour un salaire correct, des conditions de travail décentes et surtout une activité ayant un minimum d'intérêt pour celui qui se la farcit...
Anonyme
Anonyme
Citation : taffer de nos jours= bosser comme un esclave pour un salaire de misère dans des jobs tous plus absurdes et ininteressants les uns que les autres.
C'est un peu caricatural même si c'est souvent le cas, en particulier chez les personnes qui ont peu ou pas de qualification (ou, comme on le constate de plus en plus, qui ont des connaissances générales - diplômes - peu compatibles avec le marché de l'emploi). Sinon, heureusement, tous les jobs ne sont ni absurdes ni mal payés.
Concernant le salaire, c'est évidemment relatif. Si on a ce qu'il faut pour vivre sans angoisse, c'est déjà pas mal en ces temps difficiles. Ça se discute, bien sûr.
Pour l'absurdité, certainement pas. Aucun travail ne l'est. Nous devrions même savoir gré à ceux qui font des boulots pénibles et mal payés pour ne pas avoir à nous demander chaque jour ne serait-ce, par exemple, comment la bouffe arrive tous les jours dans nos assiettes sans que nous ayons à cultiver notre jardin, creuser un puits pour arroser un potager ou chasser le gibier dans la forêt.
fredian
par contre, pas d'accord avec toi ADT; les boulots absurdes , ça court les rues et les usines, mais tu dois avoir une situation interessante (et tant mieux pour toi, mais ne géneralise pas!)pour ne pas voir cet aspect. tu as d'ailleurs une vision très théoriste, universitaire de la question, car vois tu, j'ai beau avoir une qualification, fait des études, etc, j'ai un taf "caricatural" comme tu dis, et je suis loin d'être un cas unique. ou plutôt, comme tu dis, j'ai une qualification interessante à la base mais en inadéquation avec la réalité de l'absurdité et l'inintérêt des boulots fréquemment proposés!
moi, j'en fais un de taf absurde (et mal payé, mais ça, c'est pas le pire, c'est relatif comme tu dis), donc je sais de quoi je parle, et j'en connais un paquet d'autres dans le même cas.
je préfererais largement avoir à cultiver mon potager,tirer mon eau, etc (c'est d'ailleurs quelque chose à laquelle je pense sérieusement histoire d'échapper à l'aliénation de mon existence par le taf pensé de façon capitaliste)... les exemples que tu cites ne sont pas des exemples d'absurdité pour moi car c'est la base de la survie, se procurer sa nourriture, la seule raison légitime et directe de taffer! le travail tel qu'il est pensé et conçu par nos sociétés capitaliste l'est en revanche car il nous fait perdre de vue le pourquoi du travail, ses raisons "objectives" et nous détourne des préoccupations premières.
faut d'ailleurs arrêter avec la sacralisation du travail. on dit qu'il n'y a pas de sot métier, mais moi je pense l'inverse: un métier, tel qu'il est conçu et pensé dans nos sociétés actuelles, est sot par nature car cela nous détourne de l'essentiel de l'existence, à savoir disposer de son temps et vivre simplement, savourer, profiter de l'instant présent.
Anonyme
fredian
plus inquiétant, si l'on se fie aux représentations qu'ont les salariés de leur job, on remarque que les corps de métiers qui s'y retrouvaient dans leur taf il y'a encore quelques décennies se sentent aujourd'hui dépossédés de cet aspect, la faute à l'évolution des métiers et des taches, du travail en général vers toujours plus de dépersonnalisation et de standardisation, de routine. j'ai pas mal bossé sur la question à l'époque de mes études, et c'est aussi pour cela que le travail de nos jours génère plus de stress que de satisfaction individuelle, même dans des boulot potentiellement "interessants"
seul l'artisanat, les métiers d'art ou les métiers stimulant intellectuellement (soit tous ceux qui échappent un tant soit peu à la logique bureaucratique et/ou capitaliste)sortent encore un peu du lot car ceux qui vivent de ça, souvent par passion, s'y retrouvent et ne font pas cela uniquement à des fins pécunnières. mais quand on voit la difficulté d'accès et le cloisonnement (pour ne pas dire "marginalisation" ) de ces métiers à l'heure actuelle, difficile d'y accéder ou de vivre avec!
Anonyme
je m'explique:
le fait de naitre dans de bonnes conditions sociales, économiques et financières est en soit une chance. Cela permet aux avortons de ces familles de faire des études et d'acceder à des postes pour la plupart interessants. Ce qui rend la vie un peu moins monotone. ( je suis conscient que je fais des généralités).
les familles défavorisés, elles, ont moins cette possibilité de bien évoluer dans le monde du travail.
ils n'ont pour la plupart pas moins de choix de métier et executent souvent des taches "ingrates".
alors pourquoi ne pas compenser cette" malchance" par le salaire plutot que de récompenser ceux qui sont déjà avantagés?
(je me rends compte que je viens de faire un discours "communiste".)
ha, ces utopistes...
Anonyme
Après, c'est clair que faire 10 ans d'études après le bac dans un domaine sans débouché entraîne de la frustration. Mais peut-on demander à la société de fournir des milliers d'emplois de sociologues ou d'historiens de l'art ?
fredian
Citation : Mais peut-on demander à la société de fournir des milliers d'emplois de sociologues ou d'historiens de l'art ?
pourquoi pas? là, ce sont des choix politiques de sociétés qui sont effectués en fonction de stratégies bien précises. mais c'est clair qu'il peut paraitre plus utilitariste (traduisez "rentable") de créer des postes de scientifiques ou autres que de sociologues; pour ma part, je pense pourtant que ces métiers ou filières décriées devraient avoir plus d'importance dans nos sociétés; si c'était le cas, à mon avis, certaines choses seraient différentes... mais bon, c'est sommes toutes logique venant de systèmes de pensées et politiques qui misent plus sur le pognon, le matérialisme que les idées et le "mieux être" de leur populations... pour qu'une société soit saine et permette au maximum d'individus de s'épanouir, c'est pourtant nécessaire de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier!
Anonyme
J'ai cru un instant que ce thread roulait toujours....
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