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Moi je sais pour qui je vote aux présidentielles de 2007, et toué ?

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Sujet de la discussion Moi je sais pour qui je vote aux présidentielles de 2007, et toué ?
Très bien Ségo sur ce coup, vraiment, je pense qu'elle gagne des points là, même si elle n'est pas élue, comme disait Julot plus haut elle n'aura pas démerité.

J'ajoute aussi qu'Arlette Chabot était quand même assez consensuelle, pas vraiment de questions qui fache, elle acquiescait sans cesse, ç'aurait été ppda à mon avis ça se seraot passé différement.

Mais bon, au moins je suis moins vert de voter pour elle.
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12376

Citation : c'est très bien de rien avoir contre la philo mais ça confirme un peu que tu pense que ça sert à que dalle alors que c'est évidemment plus fondamental que tout le reste puisque ça apprend à réfléchir par soi meme.

:D: Je dirai pas que c'est inutile. Ca doit etre sympa avec un bon prof.
"Reflechir par soi-même": on reflechit jamais vraiment par soi même. On repete des truc. Ceux qui inventent sont pas nombreux.
Bon, en plus j'ai jamais vraiment fait de philo mais je pense pas moins "reflechir par moi meme" que le français moyen.
12377
Bon vous écrivez trop, je peu plus uivre, j'ai 25 pages a lire et je n'en ai pas le courage.
Mais pour ceux qui ne lont pas lu

Citation : Après « Marianne », il y a aussi le papier de Michel Onfray. No comment.






Michel Onfray raconte sa rencontre avec Nicolas Sarkozy Le philosophe Michel Onfray a rencontré Nicolas Sarkozy pour un article publié en mars dans le mensuel Philosophie Magazine.

Il raconte comment s'est passé son entretien :

"La revue Philosophie magazine m'a demandé si, sur le principe, j'acceptais de rencontrer l'un des candidats à la présidentielles pour le questionner sur son programme culturel, son rapport aux choses de l'esprit ou sa relation à la philosophie. Dans la foulée de mon consentement, la rédaction m'a rappelé en me demandant si j'avais une objection contre Nicolas Sarkozy.

Pas plus avec lui qu'avec un autre, j'aurais même consenti à Jean-Marie Le Pen tant l'approche de l'un de ces animaux politiques m'intéressait comme on visite un zoo ou un musée des horreurs dans une faculté de médecine. Ce fut donc Nicolas Sarkozy.

Il me paraît assez probable que son temps passé - donc perdu...- avec Doc Gynéco ou Johnny Hallyday le dispensait de connaître un peu mon travail, même de loin. Je comptais sur la fiche des renseignements généraux et les notes de collaborateurs. De fait , les porte splumes avaient fait au plus rapide : en l'occurrence la copie de mon blog consacrée à son auguste personne. Pour mémoire, son titre était : Les habits de grand- mère Sarkozy - j'y montrais combien le candidat officiel drapait ses poils de loup dans une capeline républicaine bien inédite...

Je me trouvais donc dans l'antichambre du bureau de la fameuse grand mère Sarkozy, place Beauvau, en compagnie de deux compères de la rédaction de la revue et d'un photographe qui n'en revenaient pas de se retrouver dans cette géographie de tous les coups fourrés de la République. Epicentre de la stratégie et de la tactique politique policière, espace du cynisme en acte, officine du machiavélisme en or d'Etat, et portraits des figures disciplinaires de l'histoire de France représentées en médaillons d'austères sinistres.

Arrivée du Ministre de l'intérieur avec un quart d'heure d'avance, il est 17h00 ce mardi 20 février. Début houleux. Agressivité de sa part. Il tourne dans la cage, regarde, jauge, juge, apprécie la situation. Grand fauve blessé, il a lu mes pages de blog et me toise - bien qu'assis dans un fauteuil près de la cheminée. Il a les jambes croisées, l'une d'entre elles est animée d'un incessant mouvement de nervosité, le pied n'arrête pas de bouger. Il tient un cigare fin et long, étrange module assez féminin.

Chemise ouverte, pas de cravate, bijoux en or, bracelet d'adolescent au poignet, cadeau de son fils probablement. Plus il en rajoute dans la nervosité, plus j'exhibe mon calme.

Premier coup de patte, toutes griffes dehors, puis deuxième, troisième, il n'arrête plus, se lâche, agresse, tape, cogne, parle tout seul, débit impossible à contenir ou à canaliser. Une, deux, dix, vingt phrases autistes. Le directeur de cabinet et le porte-plume regardent et écoutent, impassibles. On les imagine capables d'assister à un interrogatoire musclé arborant le même masque, celui des gens de pouvoir qui observent comment on meurt en direct et ne bronchent pas. Le spectacle des combats de gladiateurs.

Je sens l'air glacial que transportent avec eux ceux qui, d'un geste du pouce, tuent ou épargnent. Poursuite du monologue. Logorrhée interminable.
Vacheries lancées comme le jet de fiel d'une bile malade ou comme un venin pulsé par le projet du meurtre. Hâbleur, provocateur, sûr de lui en excitant l'adversaire à se battre, il affirme en substance : « Alors, on vient voir le grand démagogue alors qu'on n'est rien du tout et, en plus, on vient se jeter dans la gueule du loup... » !

Je fais une phrase. Elle est pulvérisée, détruite, cassée, interdite, morcelée : encore du cynisme sans élégance, toujours des phrases dont on sent qu'il les souhaiterait plus dangereuses, plus mortelles sans parvenir à trouver le coup fatal. La haine ne trouve pas d'autre chemin que dans cette série d'aveux de blessure. J'avance une autre phrase. Même traitement, flots de verbes, flux de mots, jets d'acides. Une troisième. Idem. Je commence à trouver la crise un peu longue. De toute façon démesurée, disproportionnée.

Si l'on veut être Président de la République, si l'on s'y prépare depuis le berceau, si l'on souhaite présider les destinées d'un pays deux fois millénaires et jouer dans la cour des grands fauves de la planète, si l'on se prépare à disposer du feu nucléaire, si l'on s'expose depuis des années en s'invitant tous les jours dans les informations de toutes les presses, écrites, parlées, photographiées, numérisées, si l'on mène sa vie publique comme une vie privée, et vice versa, si l'on aspire à devenir le chef des armées, si l'on doit un jour garantir l'Etat, la Nation, la République, la Constitution, si, si, si, alors comment peut on réagir comme un animal blessé à mort, comme une bête souffrante, alors qu'on a juste à reprocher à son interlocuteur un blog confidentiel peu amène , certes, mais inoffensif ?

Car je n'ai contre moi, pour justifier ce traitement disproportionné , que d'avoir signalé dans une poignée de feuillets sur un blog , que le candidat aux présidentielles me semblait très récemment et fort fraîchement converti à De Gaulle, au gaullisme, à la Nation, à la République, que ses citations de Jaurès et Blum apparaissaient fort opportunément dans un trajet d'une trentaine d'années au cours desquelles ces grands noms étaient introuvables dans ses interventions , questions qui, au demeurant, rendaient possible un débat, et que c'était d'ailleurs pour ces raisons que nous étions là, Alexandre Lacroix, Nicolas Truong et moi....

Cette colère ne fut stoppée que par l'incidence d'une sonnerie de téléphone portable qui le fit s'éloigner dans la pièce d'à côté. Tout en se déplaçant, il répondait avec une voix douce, tendre, très affectueuse, avec des mots doux destinés très probablement à l'un de ses enfants. Le fauve déchaîné tout seul devenait un félin de salon ronronnant de manière domestique. En l'absence du ministre, je m'ouvre à mes deux comparses en présence des deux siens et leur dit que je ne suis pas venu pour ce genre de happening hystérique et que j'envisage de quitter la place séance tenante...

J'étais venu en adversaire politique, certes, la chose me paraissait entendue, et d'ailleurs plutôt publique, mais ceci n'excluait pas un débat sur le fond que je souhaitais et que j'avais préparé en apportant quatre livres enveloppés dans du papier cadeau ! Quiconque a lu Marcel Mauss sait qu'un don contraint à un contre don et j'attendais quelque chose d'inédit dans ce potlatch de primitifs post-modernes ... Vaguement liquéfié, et sibyllin, le tandem de l'équipe de Philosophie magazine voyant leur scoop s'évaporer dans les vapeurs du bureau propose, dès le retour du Ministre, que nous passions à autre chose et que j'offre mes cadeaux... Je refuse en disant que les conditions ne sont pas réunies pour ce genre de geste et que, dans tous les sens du terme, il ne s'agit plus de se faire de cadeaux.

« Passons alors à des questions ? A un débat ? Essayons d'échanger ? » tentent Alexandre Lacroix et Nicolas Truong. Essais, ébauche. En tiers bien à la peine, ils reprennent leurs feuilles et lancent deux ou trois sujets.

La vitesse de la violence du ministre est moindre, certes, mais le registre demeure : colère froide en lieu et place de la colère incandescente, mais colère tout de même.

Sur de Gaulle et le gaullisme récent, sur la Nation et la République en vedettes américaines - disons le comme ça...- de son discours d'investiture, sur la confiscation des grands noms de gauche, sur l'Atlantisme ancien du candidat et son incompatibilité avec la doctrine gaullienne, le débat ne prend pas plus . Il m'interpelle : « quelle est ma légitimité pour poser de pareilles questions ? Quels sont mes brevets de gaullisme à moi qui parle de la sorte ? Quelle arrogance me permet de croire que Guy Môquet appartient plus à la gauche qu'à la France ? ». Donc à lui...

Pas d'échanges, mais une machine performante à récuser les questions pour éviter la franche confrontation. Cet homme prend toute opposition de doctrine pour une récusation de sa personne. Je pressens que, de fait, la clé du personnage pourrait bien être dans l'affirmation d'autant plus massive de sa subjectivité qu'elle est fragile, incertaine, à conquérir encore. La force affichée masque mal la faiblesse viscérale et vécue. Aux sommets de la République, autrement dit dans la cage des grands fauves politiques, on ne trouve semble-t-il qu'impuissants sur eux-mêmes et qui, pour cette même raison, aspirent à la puissance sur les autres. Je me sens soudain Sénèque assis dans le salon de Néron...

Habilement, les deux compères tâchent de reprendre le cours des choses, d'accéder un peu aux commandes de ce débat qui n'a pas eu lieu et qui, pour l'instant, leur échappe totalement. De fait, l'ensemble de cette première demi-heure se réduisait à la théâtralisation hystérique d'un être perdu corps et âme dans une danse de mort autour d'une victime émissaire qui assiste à la scène pendant que, de part et d'autre des deux camps, deux fois deux hommes assistent, impuissants, à cette scène primitive du chef de horde possédé par les esprits de la guerre. Grand moment de transe chamanique dans le bureau d'un Ministre de l'intérieur aspirant aux fonctions suprêmes de la République ! Odeurs de sang et de remugles primitifs, traces de bile et de fiel, le sol ressemble à la terre battue jonchées d'immondices après une cérémonie vaudoue...

Tout bascule quand nous entamons une discussion sur la responsabilité, donc la liberté, donc la culpabilité, donc les fondements de la logique disciplinaire : la sienne . Nicolas Sarkozy parle d'une visite faite à la prison des femmes de Rennes. Nous avons laissé la politique derrière nous.

Dès lors, il ne sera plus le même homme. Devenant homme, justement, autrement dit débarrassé des oripeaux de son métier, il fait le geste d'un poing serré porté à son côté droit du ventre et parle du mal comme d'une chose visible, dans le corps, dans la chair, dans les viscères de l'être.

Je crois comprendre qu'il pense que le mal existe comme une entité séparée, claire, métaphysique, objectivable, à la manière d'une tumeur, sans aucune relation avec le social, la société, la politique, les conditions historiques. Je le questionne pour vérifier mon intuition : de fait, il pense que nous naissons bons ou mauvais et que, quoi qu'il arrive, quoi qu'on fasse, tout est déjà réglé par la nature.

A ce moment, je perçois là la métaphysique de droite, la pensée de droite, l'ontologie de droite : l'existence d'idées pures sans relations avec le monde. Le Mal, le Bien, les Bons, les Méchants, et l'on peut ainsi continuer
: les Courageux, les Fainéants, les Travailleurs, les Assistés, un genre de théâtre sur lequel chacun joue son rôle, écrit bien en amont par un Destin qui organise tout. Un Destin ou Dieu si l'on veut. Ainsi le Gendarme, le Policier, le Juge, le Soldat, le Militaire et, en face, le Criminel, le Délinquant, le Contrevenant, l'Ennemi. Logique de guerre qui interdit toute paix possible un jour.

Dès lors, ne cherchons pas plus loin, chacun doit faire ce pour quoi il a été destiné : le Ministre de l'Intérieur effectue son travail, le Violeur le sien, et il en va d'une répartition providentielle (au sens théologique du
terme) de ces rôles. Où l'on voit comment la pensée de droite s'articule à merveille avec l'outillage métaphysique chrétien : la faute, la pureté, le péché, la grâce, la culpabilité, la moralité, les bons, les méchants, le bien, le mal, la punition, la réparation, la damnation, la rédemption, l'enfer, le paradis, la prison, la légion d'honneur, etc.

J'avance l'idée inverse : on ne choisit pas, d'ailleurs on a peu le choix, car les déterminismes sont puissants, divers, multiples. On ne naît pas ce que l'on est, on le devient. Il rechigne et refuse. Et les déterminismes biologiques, psychiques, politiques, économiques, historiques, géographiques ? Rien n'y fait. Il affirme : « J'inclinerais pour ma part à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie-là. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés !

Mais parce que génétiquement ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense ». « Génétiquement » : une position intellectuelle tellement répandue outre-Atlantique !

La génétique, l'inné, contre le social et l'acquis ! Les vieilles lignes de partage entre l'individu responsable de tout, la société de rien qui caractérise la droite, ou la société coupable de tout, l'individu de rien, qui constitue la scie musicale de la gauche ... Laissons de côté la théorie.

Je passe à l'exemple pour mieux tâcher de montrer que le tout génétique est une impasse autant que le tout social. Face à cet aveu de lieu commun intellectuel, je retrouve naturellement les techniques socratiques du lycée pour interpeller, inquiéter et arrêter l'esprit, capter l'attention de mon interlocuteur qui, de fait, semble réellement désireux d'avancer sur ce sujet.

J'argumente : Lui dont chacun sait l'hétérosexualité - elle fut amplement montrée sur papier couché, sinon couchée sur papier montré...-, a-t-il eu le choix un jour entre son mode de sexualité et un autre ? Se souvient-il du moment où il a essayé l'homosexualité, la pédophilie, la zoophilie, la nécrophilie afin de décider ce qui lui convenait le mieux et d'opter, finalement, et en connaissance de cause, pour l'hétérosexualité ? Non bien sûr. Car la forme prise par sa sexualité est affaire non pas de choix ou de génétique, mais de genèse existentielle. Si nous avions le choix, aucun pédophile ne choisirait de l'être...

L'argument le stoppe. Il me semble qu'à partir de ce moment, le candidat aux présidentielles, le ministre de l'intérieur, l'animal politique haut de gamme laisse le pas à l'homme, fragile, inquiet, ostensiblement hâbleur devant les intellectuels, écartant d'un geste qui peut être méprisant le propos qui en appelle aux choses de l'esprit, à la philosophie, mais finalement trop fragile pour s'accorder le luxe d'une introspection ou se mettre à la tâche socratique sans craindre de trouver dans cette boîte noire l'effroyable cadavre de son enfance.

Dans la conversation, il confie qu'il n'a jamais rien entendu d'aussi absurde que la phrase de Socrate « Connais-toi toi-même ». Cet aveu me glace - pour lui. Et pour ce qu'il dit ainsi de lui en affirmant pareille chose. Cet homme tient donc pour vain, nul, impossible la connaissance de soi ? Autrement dit, cet aspirant à la conduite des destinées de la nation française croit qu'un savoir sur soi est une entreprise vaine ? Je tremble à l'idée que, de fait, les fragilités psychiques au plus haut sommet de l'Etat, puissent gouverner celui qui règne !

Lors de sa parution, j'avais lu Le pouvoir et la vie de Valéry Giscard d'Estaing qui racontait ses crises d'angoisse, ses inhibitions le paralysant dans son véhicule militaire de parade le 14 juillet sur les Champs Elysées, ses prétextes pour quitter le conseil des ministres afin de subir une injection de calmant, son désir de se faire psychanalyser (par Lacan !) pendant son septennat, etc. Je me souvenais de confidences faites par tel ami bien informé sur l'état psychique fort peu reluisant de Jacques Chirac après la dissolution et sur le type de traitement psy qu'il suivait à cette époque. Je me rappelais la fin d'un François Mitterrand , entre voyantes et reliques de sainte Thérèse, invocations des forces de l' esprit , croyance en l' au-delà et abandon aux médecines de perlimpinpin.

Et je voyais là, dans le regard devenu calme du fauve épuisé par sa violence, un vide d'homme perdu qui, hors politique, se défie des questions car il redoute les réponses, et qui, dès qu'il sort de son savoir faire politicien, craint les interrogations existentielles et philosophiques car il appréhende ce qu'elles pourraient lui découvrir de lui qui court tout le temps pour n'avoir pas à s'arrêter sur lui-même.

Les soixante minutes techniquement consenties s'étaient allongées d'une trentaine d'autres. Les deux rôles en costumes qui le flanquaient jouaient le sablier. Je trouvais l'heure venue pour offrir mes cadeaux. Au ministre de l'intérieur adepte des solutions disciplinaires : Surveiller et punir de Michel Foucault ; au catholique qui confesse que, de temps en temps, la messe en famille l'apaise : L'Antéchrist de Nietzsche ; pour le meurtre du père, le chef de la horde primitive : Totem et tabou de Freud ; pour le libéral qui écrit que l'antilibéralisme c'est « l'autre nom du communisme » (il dit n'avoir pas dit ça, je sors mes notes et précise le livre, la
page...) : Qu'est-ce que la propriété ? de Proudhon. Comme un enfant un soir de Noël, il déchire avidement. Il ajoute : « j'aime bien les cadeaux ».

Puis : « Mais je vais donc être obligé de vous en faire alors ? »... Comme prévu.

Dans l'entrebâillement de la porte de son bureau, la tension est tombée. Qui prend l'initiative de dire que la rencontre se termine mieux qu'elle n'a commencé ? Je ne sais plus. Il commente : « Normal, on est deux bêtes chacun dans notre genre, non ? Il faut que ça se renifle des bêtes comme ça...». Je suis sidéré du registre : l'animalité, l'olfaction, l'odorat. Le degré zéro de l'humanité donc. Je le plains plus encore. Je conçois que Socrate le plongerait dans des abîmes dont il ne reviendrait pas... Du moins : dont l'homme politique ne reviendrait pas. Ou, disons le autrement : dont l'homme politique reviendrait, certes, mais en ayant laissé derrière lui sa défroque politique pour devenir enfin un homme.

Alors que ses cerbères le prennent presque par la manche, il manifeste le désir de continuer cette conversation, pour le plaisir du débat et de l'échange, afin d'aller plus loin. Tout de go, il me propose de l'accompagner, sans journalistes - il fait un mouvement de bras dans la direction des comparses de Philosophie magazine comme pour signifier leur congé dans un geste qui trahit ce qu'il pense probablement de toute la corporation... Je refuse. Une autre fois ? Les deux amis ont leurs deux paires d'yeux qui clignotent comme des loupiotes...Voyons donc pour plus tard...

Dernier mot de Nicolas Sarkozy en forme de lapsus, il est mouvement vers la sortie : « Je suis quand même un drôle de type, non ? Je dois convaincre soixante-cinq millions de français, et je vous dis, là, que je voudrais continuer la conversation ! Hein ? Non ? Il n'y a pas autre chose à faire ?
Quand même... ». Soixante-cinq millions c'est le nombre des français à convaincre d'amour, pas celui des électeurs à convaincre de voter... "

Michel Onfray, philosophe



encore désolé s'il a déja été diffuser ici
12378

Citation : comme disait Julot plus haut elle n'aura pas démerité.

Arrêtez on dirait du foot.

"Bon je dirai qu'elle a répondu présent. Agressive dans le bon sens du terme. L'important c'est les 3 points" :langue:


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Très bien ce petit récit d'Onfray.

:bravo2:
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Ultra storewars encore une fois surtout ...
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OuaIs...
Faudrait le multiplier à tous ce texte...
12382
Merci beaucoup Chewby, je viens d'envoyer ce texte a tout mon carnet d'adresse... ;)
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Djib > t'est un pti malin toi nan ?
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Bon un peu soulagé ce matin , j'ai été allumé un cierge pour que sarko se vautre en beauté ce soir!

Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.

12388

Citation : Six mois qu'ils empêchent les chiffres de tourner en rond. Après avoir démonté le chiffre officiel du chômage, le collectif de statisticiens ACDC (Autres chiffres du chômage) rendait public, hier, le baromètre 2007 des inégalités et de la pauvreté, le BIP 40. «Regarder le chiffre du chômage ne suffit pas, explique Thomas Coutrot, d'ACDC. Avec un taux de chômage à peu près stable entre 2002 et 2005, les inégalités ont atteint un record depuis vingt-cinq ans.»

60 critères. Le BIP 40 est un indicateur alternatif, créé en 2001 par le Réseau d'alerte sur les inégalités sur un constat simple : la courbe du taux de pauvreté de l'Insee baissait, alors que les observateurs de terrain voyaient la précarité s'accroître. Le BIP 40 se veut plus complet que les baromètres officiels : il rassemble 60 critères sur l'emploi, les salaires, mais aussi la santé, la justice, le logement ou l'éducation.

Résultat : «Les inégalités sont reparties à la hausse après 2002 (1) , rapporte Pierre Concialdi, économiste à l'Institut de recherches économiques et sociales. Entre 2002 et 2005, la hausse du taux de chômage calculé par le Bureau international du travail, passé de 8,8 à 9,8 %, a bien sûr contribué à cette augmentation. Mais son rôle dans le creusement des inégalités est moins important que lors de la dernière décennie.» D'autres indicateurs ­ liés au logement surtout ­ prennent de plus en plus d'importance dans l'accroissement de la pauvreté au sens du BIP 40 : plus d'emplois précaires après 2003, multiplication des maladies professionnelles, record du nombre de personnes dépendant des minima sociaux (10,2 % de la population en 2005), flambée des loyers, surendettement des ménages (le pourcentage d'incidents de crédit aurait atteint un niveau record en 2005)...

Propositions. «Les inégalités se diversifient et se multiplient, conclut Pierre Concialdi. Cela contredit les statistiques officielles de l'Insee, qui sous-estiment la part des revenus financiers [notamment liés à la propriété] dans les ressources des ménages. D'autres chiffres sont nécessaires pour rendre compte des inégalités, et, donc, mieux les combattre.»
Les statistiques publiques pourraient avoir entendu la critique : un groupe de travail, Niveau de vie et inégalités sociales, présidé par l'économiste Jacques Freyssinet, a présenté en décembre des propositions pour mieux prendre en compte les inégalités dans les enquêtes de l'Insee.

(1) Selon le BIP, les inégalités et la pauvreté ont baissé entre 2000 et 2002, sans pour autant compenser leur explosion depuis les années 80 (environ + 40 %).



LE bilan de la droite est vraiment fameux , mais uniquement en matière de bidouillage de chiffre parce que pour le reste... :o:

Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.

12389

Citation : j'ai été allumé un cierge pour que sarko se vautre en beauté ce soir!



Faudrait que le(s) journaliste(s) soi(en)t à la hauteur ;) ...

12390

Citation :
Pas de bonnes manières de la sorte sur france2, où Royal a semblé être soumise à la question, non par arlette chabot , mais par Gilles Leclerc, qu'on aimerait voir aussi hargneux avec la totalité de ses interlocuteurs.Voilà quelques jours , c'est philippe de villiers qu'il avait empêché de s'exprimer hier soir , c'etait au tour de Mme royal.Puisque M.leclerc possède des avis sur tout , un conseil : qu'il envisage de se presenter en 2012.



Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.

12391
L'hagiographie de Mme Chabot dans le Monde est assez pitoyable, d'ailleurs.
12392

Citation : Puisque M.leclerc possède des avis sur tout , un conseil : qu'il envisage de se presenter en 2012.


-1 Fredi. Ca c'est l'argument de ceux qui n'en ont pas.
12393
Sinon, aux infos sur France inter ce matin

Juppé : "La politique de Ségolène, c'est un retour de 40 ans en arrière regardez, elle est soutenu par Cohn-Bendit, alors forcément son programme c'est mai 68" :oo: :8O: :oo:

Enfin, si ils en sont là, la politique de Sarkosy fort goût de "Travail, Famille, Patrie"... : Bah, c'est que 65 ans de retour en arrière :|
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12394
Son agressivité toute relative a au contraire servi royal.

Bayrou en tant que personne incarne la frange de la population qui est la clé de cette éléction : les 25 % d'electeurs UDF qui ne se reporteront à l'heure actuelle sur personne. Les gens qui votent sarkozy voient chez lui des qualités là ou l'on voit des défauts. L'attaquer c'est lui rendre service.
Idem pour Royal. Incarnant l'apaisement toute attaque sur elle à laquelle elle répondra calmement confortera ses élécteurs et inspirera du rejet dans ceux de sarkozy.
Il faut qu'elle donne envie à ces 25 % et c'est gagné.
(c'est pas gagné)

12395
Juppé est décevant sur ce coup là
j'attendais de lui des attaques basses mais subtiles, gageons qu'il se met au niveau de l'éléctorat de NS

12396

Citation : elle est soutenu par Cohn-Bendit, alors forcément son programme c'est mai 68"


Faut vraiment etre de mauvaise foi pour sortir ça.
12397
Oui enfin on parle de Juppe, la, qui tout intelligent qu'il est, a le talent politique d'une huitre.
12398
Non, c'est un argument issu d'une longue réflexion et d'une grande expérience de la vie politique. Mais t'as pas fait l'ENA & Sciences-Po, qu'est-ce que tu peux comprendre à ça ?
Contente-toi e voter UMP, c'est tout ce qu'on te demande !


:mdr:
12399
Bah, en sont-ils à ça près niveau mauvaise foi ?

Soir du 1er tour, sur France 2 les représentants de la droites aux représentants de la gauche : "C'est ridicule, comment voulez-vous faire travailler ensemble Bayrou et Besancenot ?"... Euh, ne cherchent-ils pas à nous faire croire qu'ils pourront faire travailler ensemble la "gauche" (Eric Besson, Bernard Tapie), le centre (en s'adressant aux députés UDF), en rassemblant jusqu'à l'extrème droite ???

Dans la même veine : "On refuse les méthodes politiciennes, qui consistent à faire des tractations dans le dos des électeurs...". Oui. Mais qui refuse le débat public avec Bayrou ? Qui cherche à récupérer les députés UDF en les menaçants sur les législatives ?

Et le pire, c'est qu'il y a encore des gens pour croire Sarkosy... :beurk:
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12400
Ouf... :fou:
J'ai cru un instant que ce thread roulait toujours.... :oo: