Cons de jeunes !

Citation :

Tu as peut-être raison... C'est pas franchement l'éclate de vieillir. A mesure que j'avance en âge, la réalité me rattrape, et les constats les plus désabusés s'imposent à moi. Le Monde ne m'apparaît plus comme le contexte de tous les "possibles", mon champ d'action et l'influence que j'ai sur lui me semblent à présent dérisoires. Plus jeune, j'aspirais à vivre une aventure collective, à créer avec quelques individus aux sensibilités convergentes un petit monde alternatif... Une petite bulle harmonieuse en marge du chaos général pour mieux lutter contre ce dernier. Je rêvais de fraternité, d'amour, de partage et d'ambitions collectives, que ce soit en terme de vie, ou de création... Je pensais que jamais au cours de ma vie, je n'éprouverais le sentiment de solitude qui est le mien aujourd'hui. Je croyais à la force du groupe.
Je me suis bien cassé la gueule!!!
Je me suis rapidement rendu compte que j'étais dans l'utopie la plus totale. J'ai découvert que l'être humain n'a qu'une seule ambition dans l'existence: sa réalisation personnelle. Et ce au mépris de toute autre considération. Pour cela, il est capable de tous les compromis, de toutes les trahisons... Il vendrait son âme... Je ne m'exclue pas forcément de ce constat d'ailleurs; j'ai moi aussi failli... J'ai moi aussi, en certaines occasions, foulé du pied tous mes principes et mes convictions intimes. A croire qu'on ne peut lutter qu'un temps contre son instinct.

Mais je ne regrette pas les souffrances que m'a occasionné ma naïveté. Pendant quelques années, j'ai vécu dans l'illusion, je me suis cru libre, heureux, entouré et en vie. Cette illusion était plus douce que la certitude que j'ai aujourd'hui de vivre dans un monde malade pour lequel il n'y aura pas de remède; la certitude qu'on est toujours seul et que le bonheur ne s'installe jamais durablement.
Alors oui, je suis sans doute aigri, et je regrette ma jeunesse insouciante et les rêves que mes amis et moi nourrissions alors... Aujourd'hui tout le monde est rentré dans le rang, rattrapé par les contraintes familiales et professionnelles. Mais personne n'est vraiment heureux, je crois...
Moi je suis devenu un peu plus cynique.

J'ai la vanité de croire que je n'ai pas été qu'un jeune con. J'ai toujours essayé de faire le bien autour de moi, de participer à l'épanouissement des gens qui m'entouraient; j'étais curieux de l'autre, et désireux de le comprendre.
Les jeunes d'aujourd'hui, me semblent d'un individualisme terrifiant. Et leurs préoccupations principalement consuméristes ne me rendent guère optimiste.
Leurs mots, leurs actes et leurs relations m'apparaissent comme dépourvus de toute sympathie (à défaut d'empathie), et d'une violence latente assez dérangeante.
J'espére me tromper... Dans le fond, je ne suis qu'un vieux con, désormais.

Citation : J'ai la vanité de croire que je n'ai pas été qu'un jeune con. J'ai toujours essayé de faire le bien autour de moi, de participer à l'épanouissement des gens qui m'entouraient; j'étais curieux de l'autre, et désireux de le comprendre.
Les jeunes d'aujourd'hui, me semblent d'un individualisme terrifiant. Et leurs préoccupations principalement consuméristes ne me rendent guère optimiste.
Leurs mots, leurs actes et leurs relations m'apparaissent comme dépourvus de toute sympathie (à défaut d'empathie), et d'une violence latente assez dérangeante.
J'espére me tromper... Dans le fond, je ne suis qu'un vieux con, désormais.

Citation :
J'ai la vanité de croire que je n'ai pas été qu'un jeune con. J'ai toujours essayé de faire le bien autour de moi, de participer à l'épanouissement des gens qui m'entouraient; j'étais curieux de l'autre, et désireux de le comprendre.