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Sujet Bambina, interprété par Lara Fabian, Jean Felix Lalanne à la guitare

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Sujet de la discussion Bambina, interprété par Lara Fabian, Jean Felix Lalanne à la guitare
J aime bien lara fabian aussi
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> Aaquarius
je ne t'incluais pas dans mon propos :clin: car il me semble que ta vision du truc est différente de celle de snafu (et ton attitude en général)

Sur ce je vous souhaite une bonne nuitée :coucou:
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On s'en branle, chacun fait ce qu'il veut et puis merde la vie continue. Le principal, c'est de pas trop la ramener parce qu'à la longue, ça casse les burnes à tout le monde :mdr:

Didz@dron (Didz pour les intimes)
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Citation : un côté fachisant dans votre discours à toi et snafu.



Gabou tu pars en vrille, là. Un côté fascisant? Comme ça? Tu te rends compte de ce que tu dis? Tu dis ça pour faire bien? Toi aussi tu veux te faire passer pour le gentil de l'histoire?

Lisez ce thread depuis le début, arriver en cours ça rime à rien, comme Talou, éternellemnt vexée depuis que je lui ai appris que Gainsbourg n'était pas l'auteur de la musique de Initials BB, et qui vient de démontrer qu'ell était purement partiale dans ses propos.


COMBIEN DE FOIS voulez-vous que je dise que je ne m'attaque pas aux clients de lara fabian, ni même à lara fabian, mais à un système qui avilit la musique? Vous préférez tous jouer les blasés et les "tolérants", m'insulter, me faire dire ce que je n'ai pas dit au point que je suis sûr qu'on m'imagine déjà comme un noblion, un néo-nazi ou un éjaculateur précoce, plutôt que d'essayer de comprendre que votre "tolérance", pour moi qui vous parle d'un système, c'est comme si on me parlait de tolérance envers une dictature

("les palestiniens sont très peu tolérants envers les colons israëliens je trouve..." )

On ne la tolère pas, on la subit et on ferme sa gueule

Que cette dictature commerciale existe, je n'ai pas le choix, je ne le tolère pas, je le supporte ; que des gens en soient les clients, je vais pas me battre contre des moulins en voulant les faire changer d'avis, ce serait bien orgueilleux de ma part


Mais quand on vient me parler de ça en utilisant le mot "artiste", je ne peux pas l'admettre. Excusez-moi d'avoir du respect pour l'art.

C'est pas "in", c'est pas cool, mais je le défendrai autant que je peux. Quand on me dit que Nolwenn est une artiste, je pouffe à peine.

Mais je dois être un nazi de penser ça, pas vrai Gabou? Pauuuuvre Nolwenn... :beurk:
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Citation : éternellemnt vexée depuis que je lui ai appris que Gainsbourg n'était pas l'auteur de la musique de Initials BB, et qui vient de démontrer qu'ell était purement partiale dans ses propos.



alors si c'est ça l'origine!!!!!(je crois pas en fait...il me semble que t'as laché un mot malheureux)
parce que à propos du beau Serge:
Je pense que s'il buvait, c'est qu'il était conscient d'etre un des plus grands mystificateurs de l'histoire de la musique!!!
Certes, il écrit bien (les3/4 de ces textes sont excellents mais les chefs d'oeuvre se comptent sur les doigts de la main...(ce qui est déjà bien)
Mais il faut savoir qu'il a toujours fait appel à des arrangeurs (et pas des manches)
donc, que le public (la masse) le considere comme un compositeur de génie....ça la fout mal pour des mecs comme (au hasard) prince, manset ou elvis costello qui ont sorti des albums réalisés de a à z par leurs soins....



Citation : COMBIEN DE FOIS voulez-vous que je dise que je ne m'attaque pas aux clients de lara fabian, ni même à lara fabian, mais à un système qui avilit la musique?



oui c'est vrai...celui qui attaque lf, c'est moi...



Citation : C'est pas "in", c'est pas cool, mais je le défendrai autant que je peux. Quand on me dit que Nolwenn est une artiste, je pouffe à peine.



euh...
c'est vrai que ce terme est aussi galvaudé que facho...


Léo Ferré:
En l'an 2000, plus de musique!!!!!
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Citation : "Ferré était un ami, nous étions en symbiose et il avait une énergie formidable dans son personnage et ses textes. Il me semblait important de rendre aujourd'hui à ce texte, à ce coup de gueule. Une société peut-elle exister sans musique? En supprimant la folie, la marginalité dans l'art, on le tue, ça devient de la commercialisation. Ce texte remet les pendules à l'heure car quand vous entendez ce que les auteurs de 30 ans écrivent maintenant, des histoires d'amour minables, on se pose des questions... A part les rappeurs, personne ne prend la parole. Ferré faisait partie, comme, à une autre époque, François Villon, de ces poètes dont le propos est engagé. "préface" cite des noms célèbres : Ravel, Renoir..... Mozart même s'il a eu du succès dans le courant de sa vie, si les princes avaient bien voulu le recevoir, ceux-ci ne souhaitaient pas le voir entérré parmi les leurs. Il est mort excommunié (seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes). J'ai composé une musique urgente, nerveuse, une musique actuelle. Et malgrès les réticiences de ma maison de disques, je vais sortir cette chanson en single et demander qu'on fasse un clip par un réalisateur fou auquel je pense. Et tant pis si je vais droit dans le mur!"

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La poésie contemporaine ne chante plus. Elle rampe. Elle a cependant le privilège de la distinction. Elle ne fréquente pas les mots mal famés, elle les ignore.. On ne prend les mots qu'avec des gants : à "menstruel "on préfère "périodique ", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qu'il ne faut pas sortir des laboratoires ou du codex.


Le snobisme scolaire qui consiste en poesie à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baise-main. Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baise-main qui fait la tendresse. Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, mais la poésie qui illustre le mot.


Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds ne sont pas des poètes: ce sont des dactylographes. Le poète d'aujourd'hui doit appartenir à une caste, à un parti ou au Tout-Paris. Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé.


La poésie est une clameur, elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie; elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche. L'embrigadement est un signe des temps, de notre temps. Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes. Les sociétés littéraires c'est encore la Société. La pensée mise en commun est une pensée commune.


Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes. Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes, Ravel avait une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique, Beethoven était sourd, il a fallut quêter pour enterrer Bela Bartok, Rutebeuf avait faim, Villon volait pour manger. Tout le monde s'en fout, l'art n'est pas un bureau d'anthropométrie. . La lumière ne se fait que sur les tombes. Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien d'épique. La musique se vend comme du savon à barbe Pour que le désespoir même se vende, il ne reste qu'à en trouver la formule. Tout est prêt: les capitaux, la publicité, la clientèle. Qui donc inventera le désespoir ?


Avec nos avions qui dament le pion au soleil, avec nos magnétophones qui se souviennent de "ces voix qui se sont tues ", nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande, à regarder passer les révolutions. N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la morale, c'est que c'est toujours la morale des autres. . Les plus beaux chants sont des chants de revendication. Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations. A l'école de la poésie, on n'apprend pas: on se bat !




ok, les amis?
on laisse parler les autres...
Moi, je ressens de la fatigue...
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Léo ferré etait poete avant tout, et pianiste...
(c'est vrai que un disque de léo ferré c'est assez difficile à écouter)

tiens chose marrante, ses initiales font lf, comme quoi on est pas trop hs...


snaf: je le connais pas ton ligeti!
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Gyorgyo ligeti
.

György Ligeti est, pour ma part, l'un des plus grands compositeurs de musique contemporaine de ce siècle. Né le 28 mai 1923 dans la petite localité de Dicsószentmárton (Transylvanie), autrefois hongroise, aujourd’hui Tîrnaveni, en Roumanie, György Ligeti fait tout d'abord des études musicales au conservatoire de Cluj (1941-1943) puis à l’Académie Franz-Liszt de Budapest (1945-1949). A la fin du XIXe siècle, lors de la magyarisation nationaliste, la plupart des juifs et des Allemands qui habitaient en Hongrie adoptèrent des noms hongrois. C’est ainsi que la famille Auer devint la famille Ligeti. Il hérite de l'influence de Bartók (« tonalité chromatique »), que l'on retrouvee dans le quintette à vent Six Bagatelles (1951-1953), mais aussi du folklore hongrois, roumains, mais aussi arabes, slovaques, turcs.

Sa technique de composition est la micropolyphonie. Ligeti est fasciné par une musique statique mais qui évolue imperceptiblement. Il cite fréquemment le Requiem d'Ockeghem à cet égard. Ses œuvres sont un peu la synthèse entre des recherches acoustiques et un univers musical plus traditionnel. C’est au sein de ce mélange que Ligeti s’est forgé un langage original, ne rejetant pas la tradition tout en étant à la fois moderne. Son écriture est harmonique sans être tonale, atonale sans être sérielle. Dans le reportage qui lui a été consacré, György Ligeti dit :" La question de savoir à qui je m'intéresse avec ma musique ne se pose pas du tout pour moi. Comme dans la recherche scientifique, on tente de résoudre un problème par intérêt pour la chose et on ne s'intéresse pas à l'application pratique. Donc, la question de savoir si quelqu'un a besoin de ce que je fais est secondaire. Je vis ici et maintenant, fais involontairement partie d'une culture et ce que je produis s'imposera avec le temps ou non. On ne peut juger de l'importance d'une oeuvre d'art pour une culture qu'après coup."

Ligeti compose son Premier Quatuor à cordes (Métamorphoses nocturnes 1953- 1954) mêlant tradition( bartokienne) et modernité. György Ligeti a déjà composé pour des formations instrumentales réduites et pour la voix mais il n'est pas arrivé à un langage qui le satisfait. « Il y eut une opposition intérieure qui consistait à s’intéresser à Stravinski, à Alban Berg, à étudier quelques partitions de Schönberg qui existaient mais qu’on ne pouvait entendre... À la fin, j’en vins à me dire : tout cela ne vaut pas la peine. Pourquoi devrais-je maintenant, avec vingt ou trente années de retard, suivre un style qui existe déjà, et est accompli ? »

Après le soulèvement de 1956, György Ligeti quitte son pays et s’installe en Allemagne et s'intie aux techniques de composition de la musique sérielle. Il travaille avec Karlheinz Stockhausen au studio de musique électronique de la radio de Cologne. Ligeti réalise trois œuvres : Glissandi (1957), Artikulation (1958), et Pièce électronique no 3 (1958 restée inachevée). Sa recherche l'amène à contrôler la nature de la continuité du son en modifiant leur seuil d’estompage par un travail opposé : la discontinuité d’éléments particuliers et superposés en couches. La rapidité du déroulement de la bande donne l’impression obtenue d’une continuité ( la durée de chaque hauteur est inférieure à un vingtième de seconde). Il quitte Cologne et s'installe à Vienne, déçu par le côté "mafia" du cadre et des limites de l'écriture électronique. Il considère ses œuvres comme des échecs (sauf Artikulation ) mais cela lui a permis de trouver sa voie.

Ligeti est un musicien opposé à l'avant-garde européenne uniquement préoccupée d'originalité au niveau de l'écriture. « Je pensais que même si les hauteurs, d’une part, et les durées, de l’autre, sont déterminées par un même ordre, quelque chose comme une série de nombres logarithmiques, l’analogie des deux séries n’est établie que sur le plan de la description verbale ; une analogie musicale efficiente ne s’établit pas. Notre système nerveux, quant aux rapports de hauteurs, réagit naturellement différemment que pour les rapports de durées. Ceux-ci, physiquement, appartiennent sûrement à un contexte commun, mais n’ont psychiquement, à travers la réalité de notre perception, aucune correspondance contextuelle. »

La musique statique est une de ses préoccupations principales. « Ma musique donne l’impression d’un courant continu qui n’a ni début ni fin. Sa caractéristique formelle est le statisme, mais derrière cette apparence, tout change constamment. » Ce côté statique ne sera plus travaillée d'une façon mélodique, mais jouant sur un son pur et le bruit. Dans Atmosphères (1961) l'ordre des éléments est comme pré-déterminé dans les domaines du rythme, de la dynamique, du timbre, des hauteurs, du registre, de la densité, du mouvement les enchaînements formels. La métamorphose s'effectue au niveau de la trajectoire des éléments, créant une musique diffuse, comme un magma d’espaces sonores évoluant en un seul souffle, tel un « perpetuum mobile ».

Ligeti, avecAtmosphères (1961), va poursuivre cette voie, empreinte d'influence bartokienne et continuer à explorer les registres de la micropolyphonie. La division infinitésimale des parties instrumentales ou vocales est destinée à une perception globale plutôt qu’analytique :Volumina pour orgue (1962), Aventures (1962) qui deviendront Aventures et Nouvelles Aventures (1965), Requiem (1963-1965), Concerto pour violoncelle (1966), Lux Aeterna (1967), Lontano (1967), Continuum pour clavecin (1968), Deuxième Quatuor à cordes (1968), Trio pour violon, cor et piano (1982), Études pour piano (1985 et 1989-1990), Concerto pour piano (1988), Concerto pour violon (1990). Ses recherches de masses sonores se cristallisent sur les cordes (utilisées en con sordono, ensemble de cordes jouant pianissimo), et las voix. Ligeti explore le théâtre musical et renoue avec l'opéra (Le Grand Macabre 1974-1977). Les œuvres de Ligeti sont empreintes d’une grande sérénité, mais où se cache aussi une profonde angoisse, difficile synthèse entre les deux.


Merci, snafu la science :bravo:
j'ai peut etre decouvert quelque chose d'interessant grace à toi...
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Ça me fait énormément plaisir ; Ligeti est un personnage extrèmement intéressant car il s'est toujours tenu à l'écart des "écoles", il a été extrèmement curieux (il a fait des études très poussées de la musique africaine par ex.) et surtout il a beaucoup d'humour (ce qui est presque rare dans la musique contemporaine).



Citation : :" La question de savoir à qui je m'intéresse avec ma musique ne se pose pas du tout pour moi. Comme dans la recherche scientifique, on tente de résoudre un problème par intérêt pour la chose et on ne s'intéresse pas à l'application pratique. Donc, la question de savoir si quelqu'un a besoin de ce que je fais est secondaire. Je vis ici et maintenant, fais involontairement partie d'une culture et ce que je produis s'imposera avec le temps ou non. On ne peut juger de l'importance d'une oeuvre d'art pour une culture qu'après coup."



c'est exactement comme ça que j'envisage la musique




Je crois que la musique est justement mise à mal parce que de tels compositeurs sont méprisés par la plupart des gens, qui ne conçoivent même pas qu'on puisse s'épuiser à créer qqchose qui ne leur plaise pas immédiatement. Ils observent ça avec circonspection et mépris, ou ils pensent que ce sont des fous.

La vraie humilité, c'est d'ouvrir ses oreilles pour comprendre le cadeau qu'un tel compositeur peut faire à l'humanité. La vraie vanité des gens, c'est de s'emparer tout de suite de la musique self-service qu'on leur propose, en prenant ce qu'ils veulent comme des pillards, sans aucune curiosité, et d'aller jusqu'à cette glorification de l'autodidacité (qui est fausse car ils n'apprennt finalement pas grand chose) pour croire que tout le monde peut être un vrai compositeur du jour au lendemain. Comme sur TF1.

De même que beaucoup de gens croient ici qu'on devient mixeur du jour au lendemain.


Société de consommation, société du spectacle. Je parle de noblesse. de l'art et de l'artisanat.



Mais il y en aura toujours pour refuser d'accepter cela, me ferais-je encore traiter de prétentieux, de fasciste?
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> Snafou
Tu ne m'a rien appris surtout sur Gainsbourg et je pense que tu n'as rien à m'apprendre je ne suis pas éternellement vexée, mais j'attends toujours tes excuses sur tes injures proférées par mail et sur un autre thread.
Tu es fascisant dans tes propos, prétentieux, méprisant. la caricature du rebel à 2 cents, risible si tu n'étais pas pathétique; et Le reste je m'en fous.
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J'ai vu Ligeti en vrai. :mrg:
Il a donné la première mondiale d'une oeuvre à Metz, il y a 3 ans, une commande de la mairie, "Síppal-dobbal, nádihegedüvel".
Eh bien j'ai été ému, autant par l'oeuvre en question, que par le fait de voir ce petit bonhomme de 80 ans, un des rares génies de la musique encore en activité, lui même ému de l'accueil du public et de l'interet qu'on lui porte encore.
Les larmes aux yeux, pour moi, et je vous assure que c'est pas tout les jours.