Le rock français
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Anonyme
Oui, non?
Jules Joffrin
Anonyme
[ Dernière édition du message le 17/11/2009 à 17:31:41 ]
MrKermit
C'est une vraie chanson pop rock dans la construction. Les paroles sont peut etre agacantes ok, mais c'est un peu le but, et ya un truc qui s'en dégage malgrès tout. Ya du riff qui te rentre dans la tete pour plus jamais en sortir et les 5 premieres secondes justifient à elles seules l'importance de tout l'album
(et ecoutez pas jules joffrin, il radote)
[ Dernière édition du message le 17/11/2009 à 17:33:54 ]
Dr Pouet
Certains comme Dalshim, dont le point de vue n'est à mon avis concentré que sur le rock qu'on veut bien nous faire voir en France (la partie émergée de l'Iceberg), trouvent que le français à cet exercice ne fait que singer l'anglo-saxon.
On pourrait dire :
- le rock français apprécié par le plus grand public (disons Johnny pour fixer les idées) est un peu ridicule et un peu "je copie sans m'approprier".
- si le rock c'est un gusse qui crie sa révolte sur de grosses guitares saturées, Baschung / Thiéfaine et même Téléphone ne me semblent pas bien rentrer dans cette case (ils ne crient pas assez). Noirdez à la limite. Mais je me dis qu'il n'y a finalement peut-être pas beaucoup d'exemples qui rentrent bien dans cette case. Cela dit, Pink Floyd, Beatles, Doors... n'y rentrent pas bien non plus.
Bref, je ne sais plus quoi penser.

ce que je trouve dommage dans ce genre de débat (celui là et d'autres en général), c'est qu'on oublie quand même que jouer du rock (ou pop-rock) au sens large c'est d'abord un plaisir pour tous ceux qui lisent les posts. Et que même si on a l'impression d'entendre du déjà entendu ben peut être qu'il faut pas oublier que le mec il y est à donf.
Tu es en train de dire que ces artistes sont "à fond" donc authentiques. Certes. Mais il me semble que le débat porte plutôt sur : sont-ils crédibles (tout en ayant une touche française). Non ?
Sinon j'ai en tête un exemple qui me semble crédible + franchouille, c'est les Roadrunners. Bon ok ils ne rentrent pas dans la case "aussi connu que Johnny".
[ Dernière édition du message le 17/11/2009 à 17:57:08 ]
Pere Founasse
Authentique ?
http://www.myspace.com/jeanlouiscostes
Provocateur d'extrême droite
Anonyme
Dès le premier titre, "Antiradar" je le trouve pathétique.
Je sais pas encore si c'est de la grosse parodie ou si le mec est tout simplement à un endroit où il ne devrait pas être... je vais laisser tourner, mais sans grande conviction...
Deuxième morceau => ouais on dirait du sous Didier Super.
will_bru
Mais il me semble que le débat porte plutôt sur : sont-ils crédibles (tout en ayant une touche française). Non ?
Il me semble que pour Dalshim en tout cas, la sincérité et/ou l'authenticité était un élément clé de la crédibilité qu'on trouvait à un groupe ou un artiste français. Evidemment cela peut s'appliquer à quelque style que ce soit. Personnellement je n'y suis pas insensible. Je parle d'authenticité au niveau musical (aimer ce qu'on joue et pas rentrer dans des cases vendeuses pour caricaturer) pas forcément au niveau politique pour les artistes qui auraient un message.
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
will_bru
Par contre niveau zique, ça me fait tout de suite penser pour le premier à "Sister Ray". enfin de ce genre d'expérimentation auxquelles se livraient les mecs du Velvet période "White Light/White Heat". Ca me plait. Et oui les 5 premières secondes sont franchement top
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
oboreal
Quand on prend un groupe comme Saez dans la formation rock, Démago, Elista, Melissmel ou encore Eiffel, c'est du bon gros rock engagé et compact. Après on aime ou pas mais pour moi c'est pleinement authentique.
Sinon il y a les groupes qui chantent en français mais en faisant un rock moins engagé et moins franco/français comme Mademoiselle K ou même Superbus dans le pop/rock qui font des trucs plus proches des prods anglo saxonnes et qui sont un peu plus savonette, mais s'exportent pas mal pour ce que j'en sais.
Du coup, il me semble qu'il y a quand même une vraie scène rock française, et encore là, on aborde pas la scène punk et la scène métal au sens large qui font partie de la grande famille du rock où on trouve un paquet de bons groupes.
Pere Founasse
En gros, ils choisissent un style de musique puis s'approprient tous les codes qui tournent autour : le look, la façon de bouger, de vivre, de parler, de chanter ( ou d' hurler ), les thèmes des chansons, les opinions politiques, etc.
Or j'ai remarqué que la plupart du temps, les sujets contestataires abordés dans les chansons ne sont que des idées contestataires à la mode ( dans la société et / ou dans leur mouvement ), jetées à droite et à gauche comme un peintre qui mettrait un peu de rouge ou de bleu sur sa toile.
Ces idées contestataires qui sont là uniquement là pour remplir le cahier des charges des codes du style qu'ils jouent sont souvent enrobées dans des phrases bien tournées.
Ces gens là n'abordent jamais des sujets de contestation qui ne sont pas médiatisés ou un peu complexes. Ils ne donnent jamais ou très peu d'arguments. On reste dans le superficiel et dans la figure du héros contestataire comme ces acteurs plein de courage qui viennent nous raconter lors de grande cérémonie médiatiques qu'ils sont contre la guerre ou le SIDA ...
Quand ces mêmes mecs sont obligés de débattre de leurs points de vue ( comme cali par exemple ), ils se pissent un peu dessus, car au fond d'eux mêmes ils n'y ont jamais vraiment réfléchi : ils ne font que répéter le discours politiquement correcte ambiant tout en se la jouant rebelle et anticonformiste ( pour être bien vu des médias aussi ? )...
Bref, la " révolte " dans certaines chansons ça me fait surtout penser à du vernis. Un bon gros foutage de gueule qui n'a pas plus de valeur ou de profondeur que le bling bling d'un rappeur.
D'ailleurs, c'est pour ça que j'aime costes car c'est un des rares que je trouve sincère dans sa démarche et qui est vraiment dans son délire sans vraiment se soucier de ce que les gens vont penser de lui.
Provocateur d'extrême droite
[ Dernière édition du message le 17/11/2009 à 19:25:55 ]
will_bru
Je suis d'accord.
Et comme le dit l'adage "on ne parle bien que de ce qu'on connait". En rock - en tout cas au début - la révolte était plutôt "sociale" (société apathique, no future, etc.) que vraiment "politique" me trompe-je ?
En gros si le mec en a pas gros sur la patate ça sonnera pas juste. On sentira comme tu le dis le vernis. C'est effectivement à mon sens un des écueils du rock qui se veut contestataire. Combien sont ils à vraiment avoir pleinement conscience de ce qu'ils chantent... Et surtout à être vraiment en pétard contre ce qu'ils dénoncent ?
Ca me rappelle les sketch des inconnus avec Florent Bruel...
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
Anonyme
En gros, ils choisissent un style de musique puis s'approprient tous les codes qui tournent autour : le look, la façon de bouger, de vivre, de parler, de chanter ( ou d' hurler ), les thèmes des chansons, les opinions politiques, etc.
Je ne pense pas que ça aille jusque là. Quelqu'un comme Cali devait être le jeune révolté contre un peu tout à la fois qui brasse pas mal de vent, et il l'est resté... Il n'a pas dû changer grand-chose pour monter sur scène...
Je ne pense pas non plus que cette rébellion doive forcément être quelque chose de précis, de concret, une contestation d'un phénomène particulier. Rien de plus pathétique que les chansons anti-Sarko, certains morceaux de Tryo ou les allusions à Nicolas et Pimprenelle dans la dernière de Cantat (ce dont tu parles: cette révolte pré-mâchée et conventionnelle). Je ne dis pas qu'on ne peut pas faire de bons morceaux comme ça (Sunday Bloody Sunday en est à mon sens un merveilleux exemple), mais d'autres morceaux, plus "abstraits" dans cette révolte ou cette critique rendent tout aussi bien: un Fin de siècle de Noir Désir a pour moi autant d'authenticité et d'impact qu'un Hurricane de Dylan.
Citation :
En gros si le mec en a pas gros sur la patate ça sonnera pas juste. On sentira comme tu le dis le vernis. C'est effectivement à mon sens un des écueils du rock qui se veut contestataire. Combien sont ils à vraiment avoir pleinement conscience de ce qu'ils chantent... Et surtout à être vraiment en pétard contre ce qu'ils dénoncent ?
Pas beaucoup. Mais qui croit vraiment en la révolte de Cali, honnêtement? Ca ne trompe personne: ça fait joli, ça complète le tableau et le "genre", un peu comme le décrit Founasse. Remarque que chez d'autres on peut avoir cette impression alors qu'ils ont quand même un peu vu ce qu'ils décrivent (Lavilliers par exemple si ma mémoire est bonne).
MrKermit
MrKermit : pour Diabologum, j'ai juste un problème avec la voix sur la première. Enfin la voix... Plutôt la manière parlée de déclamer les paroles. Je préfère largement la 3e qui du coup en support d'un monologue fait plus penser à une musique de film (pas péjoratif, y a une progression, etc.).
Par contre niveau zique, ça me fait tout de suite penser pour le premier à "Sister Ray". enfin de ce genre d'expérimentation auxquelles se livraient les mecs du Velvet période "White Light/White Heat". Ca me plait. Et oui les 5 premières secondes sont franchement top
Je le trouve pas du tout parfait cet album, je lui trouve même plein de gros défauts, mais derrière le coté pseudo intello arty ya un truc super humain/desinvolte que je trouve très touchant. Ya un parti pris sur la facon de voir la musique, une intransigence camouflée derriere le coté branleur qui me plait beaucoup. Enfin bon, ca s'explique pas de toute facon, mais c'est le genre de truc que je cherche
will_bru
Du coup ça passe bien.
Peut être que justement parce que ça ne trompe personne nos rebelles font un peu figure pauvre... Là c'est mon ressenti à moi, mais en français en tout cas, je trouve que les choses passent toujours mieux quand elles sont suggérées plutôt que dénoncées ouvertement. L'exemple de noirdéz et de "fin de siècle" et criant pour ça.
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
will_bru
Enfin bon, ca s'explique pas de toute facon
Bah ouais c'est pas toujours facile de mettre des mots sur ce qui nous touche
Par contre il te manque un bout de phrase non dans ton post ?
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
Anonyme
Là c'est mon ressenti à moi, mais en français en tout cas, je trouve que les choses passent toujours mieux quand elles sont suggérées plutôt que dénoncées ouvertement. L'exemple de noirdéz et de "fin de siècle" et criant pour ça.
Je trouve aussi. Un Hurricane, un Sunday Bloody Sunday, un Born in the USA en français ne seraient à mon avis jamais passé.
MrKermit
En vrai c'est pas bien grave, je suis moi même qu'a moitié convaincu par ma première phrase...
oboreal
Quand ces mêmes mecs sont obligés de débattre de leurs points de vue ( comme cali par exemple ), ils se pissent un peu dessus, car au fond d'eux mêmes ils n'y ont jamais vraiment réfléchi : ils ne font que répéter le discours politiquement correcte ambiant tout en se la jouant rebelle et anticonformiste ( pour être bien vu des médias aussi ? )...
Complètement d'accord pour Cali, même s'il parle plus de politique en dehors de ses chansons que dedans si mes souvenirs sont bons.
Perso, j'ai écris quelques chansons "contestataires", mais j'évite de trop le faire parce qu'une chanson n'est pas un support adapté pour conduire une argumentation, on est obligé de trop simplifier et on tombe facilement dans le cliché. Ou alors il faut parler des valeurs et uniquement d'elles, comme cantat dans "gagnants/perdants", dont le message simple est puissant est "on refuse la compétition".
Si je veux vraiment aborder un sujet qui me tient à coeur, je passerai plutôt par l'écriture d'un pamphlet sur papier ou dans un blog. Je dépasserai probablement pas les 200 ou 300 lectures, mais au moins mon message sera conforme à ma pensée.
Sinon c'est clair qu'une chanson véritablement engagée et traitant d'un sujet complexe, ça fera jamais vendre les albums par milliers, je crois que c'est une évidence. Vaut mieux dire nique la police quand t'es rappeur et j'emmerde le capitalisme quand t'es rockeur...
Cela dit, je préfère encore les faux rebelles aux vrais suceurs de bite étatiques qu'on voit de plus en plus dans le milieu artistique.
will_bru
On sent bien la dénonciation de la société de consommation, de la compétition au boulot, etc. Mais c'est dit sur un ton et avec une manière qui fait que ça fait pas jeune révolté boutonneux qui trouve que "c'est trop la galère, ouais on va tout péter, marre de tous ces cons".
Au final, je persiste à penser qu'en français, bien écrire est rédhibitoire. Je veux dire qu'on ne peut pas se permettre d'écrire juste bien. Il faut que ça soit farpait.
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
[ Dernière édition du message le 17/11/2009 à 21:10:32 ]
Jules Joffrin
J'ai souvent remarqué un truc. J'ai peut être totalement tort ! Mais bien souvent ( pas tout le temps ), j'ai l'impression que beaucoup de mecs dans la chanson engagée ( rock comme hip hop ) ne sont pas aussi révoltés qu'ils veulent bien nous le faire croire.
En gros, ils choisissent un style de musique puis s'approprient tous les codes qui tournent autour : le look, la façon de bouger, de vivre, de parler, de chanter ( ou d' hurler ), les thèmes des chansons, les opinions politiques, etc.
Or j'ai remarqué que la plupart du temps, les sujets contestataires abordés dans les chansons ne sont que des idées contestataires à la mode ( dans la société et / ou dans leur mouvement ), jetées à droite et à gauche comme un peintre qui mettrait un peu de rouge ou de bleu sur sa toile.
Ces idées contestataires qui sont là uniquement là pour remplir le cahier des charges des codes du style qu'ils jouent sont souvent enrobées dans des phrases bien tournées.
Ces gens là n'abordent jamais des sujets de contestation qui ne sont pas médiatisés ou un peu complexes. Ils ne donnent jamais ou très peu d'arguments. On reste dans le superficiel et dans la figure du héros contestataire comme ces acteurs plein de courage qui viennent nous raconter lors de grande cérémonie médiatiques qu'ils sont contre la guerre ou le SIDA ...
Je crois bien que je suis complètement d'accord. J'ajouterais que dans les textes engagés (y compris dans le rap) comme ailleurs on n'évite pas les clichés des autres mouvances, que ce soient des clichés stylistiques ou clichés politiques.
Bref c'est pas souvent bien écrit tout ça.
Dr Pouet
Je ne pense pas que ce soit une démarche rationnelle genre étude de marché, c'est juste qu'ils étaient un peu révoltés au début (car sensibles à certaines causes / conditions), et que pour garder une bonne image d'eux-même ils veulent continuer à croire à leur engagement.
Au final, pour le spectateur, je suis d'accord que ça ne change pas grand chose. Ca change juste un peu sur comment on en arrive là. c'est un problème assez courant, et qui nous guette tous un peu un jour ou l'autre... (et c'est pas ceux qui vont hurler le contraire qui en sont le mieux protégés).
[ Dernière édition du message le 18/11/2009 à 12:11:05 ]
Anonyme
Je ne pense pas que ce soit une démarche rationnelle genre étude de marché, c'est juste qu'ils étaient un peu révoltés au début (car sensibles à certaines causes / conditions), et que pour garder une bonne image d'eux-même ils veulent continuer à croire à leur engagement.
Idem.
Mais faut arrêter aussi, personne n'a jamais cru en la révolte de Pagny ou de Cali. Je connais pas le vie des gars d'IAM, je ne les ai jamais vus à la TV ou autres, mais rien que dans les paroles ça fait plus crédible.
Javier Guante Hermoso
Pour la dernière fois, on dit pécuniAIRE.
Merde quoi!
will_bru
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
MrKermit
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