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Sujet Votre meilleur concert?

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Sujet de la discussion Votre meilleur concert?
Tiens je n'avais rien dit sur ce post :???: Mon meilleur concert : Bill Frisell / Joey Baron / Kermit Driscoll, Avignon (je ne sais plus quand, peut-être 1993-94) ; Frisell était encore le grand guitariste qu'il était : utilisant des effets terribles, le son se démultipliait, s'irisait, son jeu ultra-mince, étique, prenait une dimension orchestrale ; Baron était fabuleux : bondissant, brillant, délirant. Driscoll (bassiste incroyable, qu'est-il devenu ?) tenait des lignes qu'un sumo n'aurait pas fait bouger. Grand souvenir.
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Oasis Bercy 2009...certains se foutront de ma tronche mais ça faisait 13 ans que je rêvais de les voir...done! Et objectivement, excellent live à tous points de vue (sauf le son du POPB qui a coupé 2 fois :fache: )

Metallica bercy 2009 également...j'ai longuement posté à ce sujet, c'était terrible!

Arcade Fire aux théâtres antiques de Fourvière été 2007...performance scénique collective incroyable, son puissant et impeccable, zikos impressionnants d'eclectisme et d'énergie...

Un verre à moitié vide est aussi à moitié plein. Un type à moitié intelligent est généralement complètement con

https://soundcloud.com/newcarradio

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Vendredi soir, The Pixies au Brixton Academy de Londres.

J'ai eu la chance de voir des artistes de folie dans ma vie; j'ai vu James Brown, Nirvana, Trilok Gurtu, Rage Against The Machine, Madness, Iron Maiden (dont une fois sur scene, ehhh oui), Noir Desir, Jeff Mills, Musical Box, Eric Sardinas, Steve Vai, Crosby Stills and Nash...même Michael Jackson quand j'étais gosse, à l'époque où c'était encore pas mal.
Et bien les Pixies resteront, loin devant, les meilleurs musiciens que j'aurais eu l'occasion de voir sur scène.
L'idée de cette petite tournée était de fêter les 20ans de leur album Doolittle. En détail donc:

Première partie, 3 gamins très très énervés et assoiffés de rock n'roll entrent sur scène. Le guitariste/chanteur gratte trois accords, le bassiste commence à secouer la tête, et BIM, c'est parti! Pas de doute, on est à Londres. Dans cette ville, le niveau est un cran au dessus. Les musiciens de rue débordent tous d'un talent qui m'a rendu fou d'envie pendant 3 jours, et ces 3 gosses là n'échappent pas à cette règle!
Leur zique et vive et tranchante comme pas deux, et ils ne semblent pourtant pas avoir plus de 20 ans...putain, les cons! Mais c'est déjà terminé...

Petit démontage de matos de rigueur, une demi heure d'attente, et ce public qui ne s'arrête jamais de gueuler! Les gens passent avec leur pintes, le sourire bien accroché, tout le monde trinque avec tout le monde, super, super ambiance!
Et puis la lumière se coupe, au son de 4000 personnes hurlant comme 1 million.
L'intro et space, une basse ultra synthétique faisant trembler toute la salle, et un film en noir et blanc sur l'écran géant au fond de la scène. Petite mise en appétit, cette scène très sympa du film où un gars tranche l'œil de sa petite chérie avec un joli rasoir...voilà voilà.
Et puis ils arrivent, un grand sourire aux lèvres visiblement très heureux d'êtres là. Ça tombe bien, nous aussi...

Le concert commence par trois B side de Doolittle. Le public est dedans, eux aussi, mais on sent qu'un truc ne tourne pas rond...et puis pourquoi commencer par des B side?
Ben c'était pas si con que ça en fait. A la fin du quatrième morceau, la lumière se coupe quelques secondes. Et puis Kim deal gratte les premières notes du génial "Debaser", premier titre de l'album. Sur l'écran, un immense "DOOLITTLE" se dessine; le public explose, madame Point5 et moi avec. Ça danse, ça chante...putain, faudrait jamais que ça s'arrête!
Et puis les morceaux s'enchainent, tout seul, comme si les 20ans ne s'étaient pas écoulés. Nos Pixies ont tous pris quelques lourds kilos, mais leur énergie n'a pas bougé d'un gramme, je crois vraiment rêver!

Kim Deal à gardé son sourire, sa patate, ses bonnes blagues, elle est heureuse d'etre là. Son son est énorme, le même que sur les albums; une Precision, un cable, un vieil Ampeg, c'est tout!
David Lovering est à fond dedans, et bien décidé à casser le plus de baguettes possibles. Il tabasse comme un sourd tout en étant à la fois hyper fin.  Comment il fait ce con?
Le duo basse batterie est vraiment hallucinant précis, lourd, groovy à souhait. Et pourtant au fur et à mesure du concert je me dit qu'il n'y a rien, trois notes de basse et un poum tchac basique, et ça marche! Quel talent mes enfants, j'en reviens toujours pas!

Quand j'écoute les albums des Pixies, je me dit toujours que la voix ne pourrait jamais être pareille sur scène. Connerie! Frank Black a la voix...de Frank Black! Son grain unique était bien au rendez vous. Quel bonheur sérieux de l'entendre hurler "then god is 7, then gooooooood is 7, THEN GOOOOOOOOOD IS 7"!
Black avait bien sur sa vieille Telecaster crême, toujours la même, a croire qu'il n'en a qu'une! Mais pourquoi ce prendre la tête? Une guitare, un son, celui des Pixies.
Après ce que j'ai vu ce soir là, les mots ne sont pas trop forts si je dis que Joey Santiago est un véritable génie? En tout cas je le pense. Le monsieur est plus discret que les autres, tout aussi souriant et heureux d'être là, mais peut être plus concentré.
Son son et son jeu sont uniques. La plupart de ses lignes de grattes se limites à "une note" ou "un larsen" rien de musical dans le sens "classique" du terme, et pourtant, quels arrangements! J'ai l'impression que Santiago c'est vraiment la cerise sur le gâteau, et à la fin du concert, je me suis dit que "ouaep", l'âme du groupe, ce qui fait que leur zique est unique, c'est lui, et bien lui. 20 ans après, son jeu n'a pas prit une ride, ne c'est pas modernisé, n'a même pas évolué; il c'est juste bonifié comme un vieux pinard...combien d'autres guitaristes au monde peuvent se venter de ça ?

Voilà, vous l'avez compris, ce concert était mon meilleur, de loin. D'autres vont venir, (pour l'instant,  Porcupine Tree mercredi, et Yes et Alice Ins Chains en novembre ) mais je ne peut pas imaginer quelque chose de supérieur à celui là!
Si vous avez un jour l'occasion de les voir, foncez sans hésitation; même si ça implique un petit voyage avec des frais, ça vaut vraiment vraiment le coup!
Et puis en regle générale, si vous avez l'occasion de venir voir un concert à Londres, pareil, n'hésitiez pas.



[ Dernière édition du message le 12/10/2009 à 11:30:16 ]

73
flag et bave mrgreen

c'est malin, j'ai juste envie de me taper un bon chti concert des familles maintenant...

One Breath III : Find out the end of the story, piece by piece : WBBTMR - One Breath III

I'm an alligator, I'm a mama-papa comin' for you

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Citation :
Flag et bave mrgreen



+1
Dans le style j'avais adoré Deep Purple à Amnéville en 2006. 5 vieux potes, qui jouent ensemble avec le même plaisir que des types qui ne se sont pas vus depuis 10 ans et qui se retrouvent par hasard à prendre l'apéro... Dans un autre style "je vous invite dans le salon de mon cottage dans le Kent", Robert Plant en 2005 à l'aéronef à Lille. L'encens, les tapis d'orient, la musique bien chaleureuse, et le Robert qui parle en français...

[ Dernière édition du message le 12/10/2009 à 11:53:09 ]

75
Ah ouais mais c'est très très dur de faire un choix...

Cependant, je dirais pour moi que la plus grande claque de l'univers que je me suis pris, c'était à l'Arapaho, avant qu'il soit fermé (histoires de drogues ? Je sais plus, bref...) : Jimmy Barnes. Illustre inconnu sous nos tropiques, c'est une mégastar en Australie.

Ca commençait mal, chez lui il joue dans des stades, chez nous on lui offre un cagibi, ce qu'il ne manque de rappeler en rigolant dès son arrivée sur scène.

Mais là. Après. La claque, la baffe, la grosse mandale que je te retourne la tronche à l'envers par dedans ! Qui n'a jamais vu un concert avec le mec qui sue toutes ses tripes sur scène (et pas que lui, le groupe était au taquet aussi) à 1 mètre de lui n'a jamais vécu d'expérience live.

Musicalement c'est du rock classique en disques, mais ça prend une dimension rock'n'roll à mort sur scène (enfin à l'époque, il s'est récemment fait opérer du coeur). Les guitares éventrent, le chanteur (pressenti à une époque pour rentrer chez ACDC, puis après chez Van Halen, v'la les références) lâche les chevaux, la section rythmique fait couler le bitume... Voir ce concert et mourir.

Sur le chemin du retour avec mon pote, on a pas dit un mot, la bouche grande ouverte. Elle l'est encore 15 ans après.

One Breath III : Find out the end of the story, piece by piece : WBBTMR - One Breath III

I'm an alligator, I'm a mama-papa comin' for you

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Qui est l' aujourd' hui anonyme qui a déclaré en haut de cette page:
 "Frisell était encore le grand guitariste qu'il était"
Qu' il se dénonce ! 

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Déjà merci à 8.5 pour son commentaire des Pixuies aussi exhaustif que passionné: j'adore!!

Perso, la dernière mégabaffe en date, pour moi, c'est Blur à Lyon en juillet dernier; 5000 personnes chauffées à blanc dans le somptueux cadre des théâtres antiques, une soirée sans un nuage et 4 londoniens aussi sympas que monstrueux sur scène, mélangez et vous obtenez 2h15 d'une expérience live de folie...
En plus cette sensation d'assister à quelque chose d'assez "unique" (leur reformation était apparemment de courte durée), un peu comme pour les Pixies d'ailleurs...

J'attends sinon Alice avec impatience moi aussi, histoire de voir enfin Sir Cantrell en chair et en os!

Un verre à moitié vide est aussi à moitié plein. Un type à moitié intelligent est généralement complètement con

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Pour avoir vu Alice In Chains en concert du vivant de Layne Staley, j'avoue n'en avoir pas gardé un souvenir impérissable.

La faute à un Elysées Montmartre au son indigne, et à un Staley plus porté sur la boutanche de Jack qui trainait à ses pieds (ou plutôt dans sa pogne durant tout le set) qu'à la porté de ses paroles noires comme la nuit. Le reste du groupe étant noyé dans un paté sonore qui ne leur rendait pas honneur.

J'ai eu souvent le même constat amer en voyant des groupes jouer dans cette salle, notamment les Jane's Addiction, qui par contre ont délivré un set de folie, mais avec un son tout pourri (fallait tendre l'oreille pour entendre la guitare exubérante de Dave Navarro) ...

quel dommage quand même de se faire gacher la fête par une acoustique approximative :/

One Breath III : Find out the end of the story, piece by piece : WBBTMR - One Breath III

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Mercredi soir, Porcupine Tree à l'AB à Bruxelles. Le concert était chouette, mais loin d'être inoubliable, surtout que j'y allé en grande partie pour le monument qui devait se charger de la première partie: Robert Fripp.
Seulement voilà, à la Fnac, c'est des glands, ils ont noté 20h00 sur le billet, et à 20h00, ben Robert il était déjà au dodo...

Du coup Samedi pour nous faire passer ce gout amer un pote nous organise une soirée Jazz au Music Village de Bruxelles.
A l'entrée, la demoiselle nous demande 24€ de droit d'entrée. En général c'est entre 7 et 10€ mais là elle nous dit que c'est parceque c'est un tueur qui est là ce soir...ok.
Bon, premier conseil, si vous avez l'occasion d'aller là bas, en réservant demander la table 15. C'est ce que mon pote a fait, gloire à lui! La table 15, petite table basse entourée de très confortables sièges, est juste devant l'estrade, à savoir qu'il y avait moins de distance entre le pianiste et moi que entre le pianiste et le batteur...quasi sur la scène, génial!!
La serveuse arrive, nous commandons une bouteille de bon bordeau, et quelques amuses gueule. Tout ça arrive, tout est vraiment formidablement bon. Ce qui s'appelle se mettre dans l'ambiance.
Et puis, le tueur arrive; ladies and gentlemens, Steve Grossman.
Le monsieur arrive avec une démarche avinée, il ne semble pas connaitre les usiciens (batterie, contrebasse et piano) qui jouent avec lui, et a visiblement un problème de sax. On apprendra plus tard que son sax a été cassé pendant le voyage, et donc un saxophoniste présent ce soir là lui a prêté le sien.
ET c'est parti pour 3h30 de concert, magique!
Le son, l'ambiance, Grossman ivre mort qui déconne non stop avec toute la salle, qui pousse les musiciens à envoyer des solos sans fin, qui hurle de joie lorsque LA note pointe le bout de son nez! vraiment un concert fantastique, que je ne suis pas prêt d'oublier!

Donc le conseil du jour, si vous aimez le Jazz, ou simplement la musique, et si vous habitez dans la region, je ne peux que vous conseiller cette adresse de folie. Pour la petite histoire, les musiciens, et le préteur de saxophone (qui a joué deux morceau, invité par Grossman, épaté d'ailleurs par le niveau du monsieur) sont des habitués du club. Autant dire que le niveau est très très haut! et puis le cadre, le pinard, les grignotent, tout parfait!