Philosophie sur le zinc !
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Anonyme
Philosophie sur le zinc !
Patron, vous m’en remettez-une, siouplaît…
Tu kiffes cogiter sur des questions dont la plupart des gens se foutent, sache que tu n’es pas seul au monde…
Tu mates sur ARTE les émissions de Raphaël Enthoven… tu es abonné à Sciences humaines, Philosophie magazine, ou Esprit, voire les trois,
T’aimes les sciences humaines : la sociologie, la psychologie - voire la psychologie sociale,la philosophie des sciences, l’art, la comparaison des systèmes culturels, la spiritualité,
Ma philosophie d'Amel Bent est le morceau qui arrive en premier sur ta playlist,
Tu passes ton bac,
Que tu sois camusien ou sartien,
Prends une chaise et un verre ….
[ Dernière édition du message le 16/11/2013 à 12:54:42 ]
Anonyme
L'unité de la pensée indienne. Entretien avec Michel Hulin ("Spécialiste de l'hindouisme" )
Sciences Humaines : Existe-t-il une philosophie indienne comparable à la philosophie occidentale ?
Michel Hulin : Il y a encore vingt-cinq ans, la notion de philosophie indienne était problématique. On restait tributaire de la thèse de Heidegger selon laquelle la philosophie était une voie intellectuelle typiquement occidentale ; née en Grèce, elle s'était déployée aux temps modernes à travers un discours rationnel et les catégories de la métaphysique.
Heidegger lui-même n'avait pas de contacts directs avec les pensées orientales. Il ne connaissait qu'indirectement les pensées d'Extrême-Orient, de Chine et du Japon, pensées qui semblent échapper totalement à notre vision du monde, à notre langue, à nos catégories mentales. Cela pouvait passer pour de la non-philosophie.
L'Inde, elle, occupe une position médiane entre l'Extrême-Orient et l'Occident. Le sanskrit et le grec possèdent des liens de parenté : ce sont toutes deux des langues indo-européennes. La traduction en a été plus aisée. La pensée indienne a fait l'objet d'une découverte récente en Occident. Il existe un très riche corpus de textes. En 1983, K. Porter recensait 6 000 titres dans la production philosophique indienne et orientale, essentiellement écrits en sanskrit. Aujourd'hui, on n'hésite plus à admettre l'existence d'une authentique philosophie indienne, dont on connaît de mieux en mieux l'histoire et les riches développements.
Quelle est la nature profonde de cette philosophie ?
Au début, dans la Haute Antiquité, la pensée indienne qui s'exprime dans les Veda est essentiellement de nature religieuse. Par la suite se sont développés autour des Veda des courants de pensées plus spéculatifs, à caractères philosophique et métaphysique. L'hindouisme a donné naissance à une grande diversité de spéculations philosophiques que l'on regroupe généralement sous le nom de darshanas (ou « points de vue »).
Cette pensée indienne est restée très imprégnée de logique et de linguistique. La formation intellectuelle brahmanique passait par la grammaire et la logique. Cette tradition grammaticale et linguistique est la plus vieille du monde. Ainsi, dès le ive siècle av. J.-C., Pãnini a proposé une première description linguistique du sanskrit.
Puis la coexistence des écoles bouddhiques et brahmaniques a conduit à développer le débat d'idées, et cela a donné naissance à un art du dialogue très sophistiqué. A partir de là se sont développés des outils logiques très raffinés visant à l'administration rationnelle de la preuve.
Pourtant, la pensée indienne se construit en référence permanente à des textes sacrés. Cette attitude semble en contradiction avec un esprit purement rationaliste.
Dans la pensée indienne, il y a eu coexistence entre la référence à la tradition (les textes des Veda) et le développement d'une pensée rationnelle autonome. Au fond, il en va de même pour la scolastique médiévale en Occident.
Mais il y a cependant une grande différence dans la finalité. La pensée indienne ne se conçoit pas comme une quête d'une vérité accessible uniquement par le débat ou l'argumentation rationnelle. Si les Grecs pensaient parvenir à bout des erreurs et des illusions par le dialogue ou la démonstration, du côté indien, le pessimisme est plus profond quant à l'aptitude à exprimer la Vérité à travers le langage.
Quelle que soit l'époque ou l'école de pensée, il y a une profonde unité de la pensée indienne visant à un seul projet : le nirvana ou moksha, la fin du cycle des renaissances (samsâra), un idéal mystique qui se situe au-delà des mots.
Le but suprême de la philosophie indienne réside dans une quête spirituelle et existentielle qui débouche sur le silence. Un silence qui n'est pas signe d'ignorance, mais une certaine façon de vivre le monde. Shankara, le plus grand philosophe de la tradition mystique hindoue, qui a vécu au viiie siècle, exprimait le but suprême de la philosophie à travers la notion de « non-dualité », état qui ne peut être atteint que par une discipline à la fois spirituelle, corporelle, morale... et non par la seule voie des concepts.
Et un autre article sur la "pensée chinoise" de Jf Dortier
L'oeuvre de François Jullien : la pensée chinoise comme miroir de l'Occident ?
Toute l'oeuvre, déjà imposante, de François Jullien est construite comme un jeu de miroir entre la pensée chinoise et la pensée occidentale. L'exploration de la pensée chinoise est conçue comme une sorte de détour par une « pensée du dehors », radicalement « autre », qui permet de mettre en relief notre propre mode de pensée.
Dans Procès ou Création. Une introduction à la pensée chinoise (Seuil, 1989), F. Jullien montrait combien, dans la pensée chinoise, la réalité est conçue comme un processus continu, en transformation permanente, et non comme un ensemble d'éléments séparés et distincts. La pensée chinoise est une pensée relationnelle.
Le Sage est sans idée ou l'Autre de la philosophie (Seuil, 1998) présente une vision de la quête philosophique autre que celle qui prévaut en Occident. Pour la pensée chinoise, le sage ne vise pas à bâtir un système conceptuel, cohérent et replié sur lui-même. Le sage est celui qui est « sans idée » : une absence d'idée qui n'est pas du scepticisme (« rien n'est vrai »), ni du relativisme (« tout est un peu vrai »), mais une forme de disponibilité de la pensée et d'ouverture au monde.
Dans Le Détour et l'Accès. Stratégies du sens en Chine, en Grèce (LGF, 1997), F. Jullien veut rendre compte de la manière dont la pensée chinoise privilégie l'allusion et l'expression détournées à la formule qui chercherait à coller au plus près du sens, comme le veut la tradition de pensée occidentale. Penser d'un dehors (la Chine) (Seuil, 2000) est un livre d'entretiens qui présente l'itinéraire intellectuel de F. Jullien.
a.k.a
Et de la philo japonaise, à écouter : https://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-philosophie-japonaise-l-ecole-de-kyoto-2013-11-15
oryjen
et nous faire retourner à l'antiquité
C'est le contraire de ce que je dis. L'antiquité elle aussi était encombrée de sophistes, entre autres.
de dire beaucoup de conneries
Oui? Par exemple?
je voulais surtout te demander ce que tu pensais des neurosciences et de la démarche de quelqu'un comme Oliver Sacks, par exemple.
Connais pas. Je vais aller voir ça.
Prouve cette thèse.
Je n'en ai nullement l'intention. Je me contenterai de signaler le fait. Fais tout ce que tu dois faire pour accéder au sens profond du Jardin de Roses de Saadi par exemple, et ta demande n'aura plus aucun sens.
de L'Inconnu.. qui construisent leur discours dans un no man's land métaphysique.. c'est le champ de tous les possibles vu que rien n'y est vérifiable.
Foin de cet engouement new age pour le vague et grand "inconnu"... Je ne parle que de choses vérifiables. Mais je ne ferai pas le chemin à ta place. J'ai déjà le mien à parcourir, et ça suffit.
des millions de gens sur cette terre mènent une vie à peu près stable grâce à cet "arsenal chimique"
Tu ne parles ici que de leur vie sociale, évidemment. Oui la vitrine est à peu près propre, grâce à Prozac. Merci Prozac. Mais c'est une glace sans tain. Heureusement, on ne peut pas voir le merdier au-dedans. Mais ce n'est pas du domaine du social, donc on s'en tape, nesspa? Nous parlons d'estropiés, là. C'est ennuyeux... pour eux.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 11/12/2013 à 23:29:23 ]
Anonyme
Citation :
Merci Prozac. Mais c'est une glace sans tain. Heureusement, on ne peut pas voir le merdier au-dedans. Mais ce n'est pas du domaine du social, donc on s'en tape, nesspa?
non, je connais des gens qui prennent ou ont pris des médocs parce que ça leur fait du bien.
Ton discours est irresponsable. oui, des millions de gens ont une vie relativement stable qu'ils n'auraient pas sans médocs. certains n'auraient plus de vie du tout même.
oui, des victimes des médocs existent aussi. je me permets de faire remarquer que sans la rapacité des groupes pharmaceutiques, sans les prescriptions malhonnêtes de certains médecins, avec une agence du médicament réellement indépendante, ces médocs causeraient moins de dégâts.
en attendant, le discours anti-médocs est potentiellement criminel, vous avez oublié Hamer ?
oryjen
Mais en voilà assez.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Anonyme
Ryke Geerd Hamer, né 17 mai 1935 à Mettmann en Allemagne, ancien médecin très controversé, est l'inventeur de la nouvelle médecine germanique qui prétend guérir le cancer. Il a été condamné à 19 mois de prison en Allemagne en 1997 pour « exercice illégal de la médecine » et, après s'être réfugié quelque temps en Espagne, à trois ans de prison ferme en 2004 en France2 (il a bénéficié d'une libération conditionnelle en 2006).
En Autriche, Olivia Pilhar, 6 ans en 1995, est diagnostiquée avec une tumeur de Wilms. Ses parents consultent Hamer qui diagnostique pour sa part l'existence de « plusieurs conflits » et propose un traitement que les parents suivent. La santé de l'enfant se détériore, la tumeur grossit jusqu'à faire 4 kilos, ses chances de survie n'étaient plus évaluée qu'à 10 %9. Une cour de justice autrichienne exigea qu'un traitement conventionnel lui soit appliqué, avec chimiothérapie. L'enfant a survécu après ce traitement. Les parents ont été condamnés à 8 mois de prison avec sursis.
Hamer prétend que la chimiothérapie et la morphine seraient utilisées par une conspiration juive dans l'objectif d'un génocide de la population non juive1. De même, il explique le rejet de ses thèses et la révocation de son autorisation à exercer la médecine comme le résultat d'une conspiration juive.
oryjen
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Anonyme
blah blah blah...
Citation :
Dans la plupart des cas les causes ne sont pas médicales.
preuves ?
Citation :
C'est que l'esprit, en réalité, ne fonctionne pas comme le pensent les psychiatres
ah bon ? et toi, tu sais comment ?
Citation :
Les causes sont souvent profondes, hors de portée du médical.
ce n'est pas parce que les causes sont profondes qu'elles sont hors de portée du médical (pourquoi du "médical" ?)
Citation :
c'est le pansement sur la jambe de bois
c'est faux.
arrête les prescriptions de médocs, et tu vas voir la vague d'homicides et de suicides.
Citation :
Mais en voilà assez.
prends un aspro, ça ira mieux.
Anonyme
vouloir entamer un dialogue sur cette base, c'est mal partir.
Anonyme
Pour aller un peu à la croisée des chemins, François Jullien a écrit un livre qui semble intéressant, que j'ai acquis et qui est sur ma pile des lectures à venir:
"En dépit de la révolution qu'il opère, Freud n'est-il pas demeuré dépendant de l'outillage intellectuel européen ? Ne laisse-t-il pas dans l'ombre, de ce fait, certains aspects de la pratique analytique que sa théorie n'a pu explorer ?
Mais comment s'en rendre compte, si ce n'est en sortant d'Europe ?
Je propose ici cinq concepts, abstraits de la pensée chinoise, dans lesquels ce qui se passe dans la cure pourrait se réfléchir et, peut-être, mieux s'expliciter. Chacun opère un décalage : la disponibilité par rapport à l'attention du psychanalyste ; l'allusivité par rapport au dire de l'analysant ; le biais par rapport à l'ambition de la méthode ; la dé-fixation par rapport à l'enjeu même de la cure ; la transformation silencieuse, enfin, par rapport à l'exigence de l'action et de son résultat.
Autant d'approches qui font découvrir la psychanalyse sous un jour oblique, la révélant dans son impensé. Or, cet impensé n'est-il pas aussi celui de la pensée européenne découverte dans ses partis pris ?
De quoi introduire également à la pensée chinoise dont ces notions, en venant sur le terrain de la psychanalyse, se remettent à travailler."
F. J.
a.k.a> merci pour le lien sur la philosophie japonaise.
J'ai vu le bouquin de chez Vrin et je tourne autour depuis quelques temps.
L'as-tu lu?
Personnellement je l'ai survolé et il me semblait proche des concepts produits par la philosophie occidentale.
Peut-être l'écoute de l'émission me permettra d'en savoir plus.
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