Pour ceux qui défendent la démocratie et ceux qui la questionnent.
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anton.
Sujet qui découle du sujet sur Dieudonné. Il faut entendre ici démocratie au sens moderne avec ses corollaires: libéralisme, laïcité, capitalisme, etc...
J'ajouterai d'ici peu quelques citations issu de La crise du monde moderne de Guénon qui aborde cette question.
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Rifki
Le probleme de la religion c'est que ca reste un truc hautement subjectif et sujet a interpretation. L'autre truc c'est que selon moi ca fait partie de la sphere privee (comme la sexualite, les opinions politiques, le regime alimentaire, etc...). Tiens par exemple, je suis ce qu'on appelle un athee. Personnellement je ne crois en aucune sorte de pouvoir divin surnaturel et createur. C'est mon delire et je reconnais tout a fait aux autres d'en avoir un autre. J'estime que les textes religieux fondateurs sont un joyeux melange de quelques lecons philosophiques intemporelles, de contes et legendes de plus ou moins bonnes factures et de tout un ramassis de trucs qui faisaient reference a un contexte bien particulier et qui aujourd'hui sont bien depasses pour ne pas dire franchement ignobles pour certains. Bref selon mon point de vue, ces textes ont une certaine valeur (mais pas sacree), mais faut les prendre avec une tres grosse pincee de sel et a vrai dire les rares trucs sympas qui sont dedans on a tendance a les retrouver ailleurs egalement... Donc si demain on decide de refonder un systeme politique la-dessus, ma premiere reaction sera probablement un gros lol visceral, juste avant de m'inquieter de savoir quelle ineptie eructee par des bergers il y a des disenes de siecles quelquepart au moyen-orient va etre remise au gout du jour... J'ai rien contre la Bible, la Torah ou le Coran, mais il y a, il me semble, des modeles de pensee un peu plus actuel mieux adaptes hein...
En fait beaucoup de personnes sont persuadées que les écrits religieux sont définitivement gravés dans le marbre. En fait non même si peu de choses semblent évoluer. La démocratie semble paradoxalement plus actuelle alors qu'elle existait déjà chez les grecs à une période antérieure au christianisme.
Anonyme
anton.
Oui mais il me semble que la démocratie athénienne et la démocratie à mon avis n'ont plus grand chose à voir. Une démocatie pour une cité c'est peut être joyeux pais pour un pays de 65 millions de personnes ça fait beaucoup de laissé pour compte.
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Jackbrelle
La royauté, rien n'oblige à ce qu'elle soit " de droit divin ", spa...
La conception de la royauté d'Ardisson me plait. Un arbitre, c'est une excellente idée. Pas besoin qu'il soit croyant, le Roi, même que si c'est le cas, qu'y garde ça pour lui. Dans ma petite Royauté d'ailleurs, le Roi nomme des formateur de gouvernements ( en fonction des résultats d'élections ) et accepte ou non les démissions de ces premiers ministres, pas plus.
( Et quand cette grenouille de confessionnal de Baudouin a voulu empêcher la loi sur l'avortement
, on l'a mis sur la touche pour un jour )
Sinon Soral ( meeerde! Je me goure de sujet! ), disait juste que dans la religion juive ET protestante, l'usure ( =prêts à intérêts ) était permise alors que chez les catho et musulmans c'est verboten. Que donc c'est une différence de taille ( surtout avec ce qui nous choie sur la coloquinte ) et qu'on devrait s'unire ( comme le font les autres, blablibla... )
Pour en revenir, une chose est très flagrante: un Roi a pas besoin de raconter des salades pour accéder au job. Il l'a de fait. Et aussi, ça le place au dessus de la mêlée, je trouve ça sain. ( Pas saint!
)
Vas-y! Fais péter les citations!
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
anton.
La religion ne tolère pas l'homosexualité comme une norme tout simplement parce qu'elle n'engendre pas la vie. C'est quand même pas rien pour une société. La seule avancée qui peut être faite reste le niveau de sa tolérance. Ces choses là ont toujours existé mais elles doivent rester secrètes et c'est d'ailleurs ce qui les rend curieuses. Un peu comme le sadomasochisme, ça peut être excitant mais en faire une publicité et le proposer comme une pratique courante serait vraiment obscène et engendrerait des drames. Le stade suprême du sm se rapporte à la mort.
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Anonyme
Rifki
Mais les homosexuels ont leur place parmi nous. Ça n'aurait pas de sens sinon.
Pour l'esclavage je cale, mais selon une formule bateau je serais tenté de te dire que c'est une interprétation opportunistes.
El Migo
La religion ne tolère pas l'homosexualité comme une norme tout simplement parce qu'elle n'engendre pas la vie
Si la première partie de ta phrase est avérée (il y a quand même des exceptions comme le shintoisme, et (moins clairement) le bouddhisme ), l'explication que tu en donnes me semble être ton interprétation personnelle, sauf peut-être pour le christianisme.
Rifki
Anonyme
L’Église actuelle a fait l'impasse sur la gnose par exemple, je trouve cela dommage car il existe, dans les Textes, un niveau de réflexion très profond qui demande un certain niveau intellectuel.
[ Dernière édition du message le 04/12/2013 à 20:36:42 ]
Jackbrelle
On se demande d'ailleurs pourquoi les religions ( monochose ) veulent toujours absolument qu'on se reproduise, que le sexe peut servir qu'à ça? Comme si on était en voie d'extinction!
Alors que c'est l'inverse et qu'on cause énormément de tord à " toutes ces autres créatures " rien que par notre nombre!
En plus on peut très bien être bi, faire des petits et s'amuser aussi autrement.
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
[ Dernière édition du message le 04/12/2013 à 20:38:33 ]
Anonyme
anton.
Père et bisexuel? C'est beaucoup de boulot !
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Rifki
Anonyme
Le SM ca n'a pas grand chose a voir avec la mort et a vrai dire c'est une pratique sexuelle bien plus cerebrale que le bete emboitage d'organes genitaux
Je rejoins les autres sur les interpretations opportunistes, pour moi c'est le grand risque a baser une societe sur des textes "sacres". Sans compter que le fait que le texte est considere comme sacre rend beaucoup plus difficile la contestation de l'interpretation.
El Migo
Les textes sacrés sont souvent utilisés comme des manuels de savoir asservir.
anton.
Citation :
Sans compter que le fait que le texte est considéré comme sacre rend beaucoup plus difficile la contestation de l'interpretation.
Personnellement c'est plutôt ça qui me plait.
Sinon la démocratie est aussi guerriere que le sont les religions. Non en fait la démocratie l'est beaucoup plus. Elle veut vraiment s'imposer dans le monde entier.
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Anonyme
El Migo
Rifki
Il y a bien des sociétés dites "primitives" qui vivent en parfaite harmonie sans se carrer du texte sacré.
anton.
Quelques citations issues de La crise du monde moderne de René Guénon. Je te le conseille fortement Rifki.
Citation :
Il est trop évident que le peuple ne peut conférer un pouvoir qu’il ne possède pas lui-même ; le pouvoir véritable ne peut venir que d’en haut, et c’est pourquoi, disons-le en passant, il ne peut être légitimé que par la sanction de quelque chose de supérieur à l’ordre social, c’est-à-dire d’une autorité spirituelle ; s’il en est autrement, ce n’est plus qu’une contrefaçon de pouvoir, un état de fait qui est injustifiable par défaut de principe, et où il ne peut y avoir que désordre et confusion. Ce renversement de toute hiérarchie commence dès que le pouvoir temporel veut se rendre indépendant de l’autorité spirituelle, puis se la subordonner en prétendant la faire servir à des fins politiques ; il y a là une première usurpation qui ouvre la voie à toutes les autres, et l’on pourrait ainsi montrer que, par exemple, la royauté française, depuis le XIVe siècle, a travaillé elle-même inconsciemment à préparer la Révolution qui devait la renverser
Citation :
Si l’on définit la « démocratie » comme le gouvernement du peuple par lui-même, c’est là une véritable impossibilité, une chose qui ne peut pas même avoir une simple existence de fait, pas plus à notre époque qu’à n’importe quelle autre ; il ne faut pas se laisser duper par les mots, et il est contradictoire d’admettre que les mêmes hommes puissent être à la fois gouvernants et gouvernés, parce que, pour employer le langage aristotélicien, un même être ne peut être « en acte » et « en puissance » en même temps et sous le même rapport. Il y a là une relation qui suppose nécessairement deux termes en présence : il ne pourrait y avoir de gouvernés s’il n’y avait aussi des gouvernants, fussent-ils illégitimes et sans autre droit au
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pouvoir que celui qu’ils se sont attribué eux-mêmes ; mais la grande habileté des dirigeants, dans le monde moderne, est de faire croire au peuple qu’il se gouverne lui-même ; et le peuple se laisse persuader d’autant plus volontiers qu’il en est flatté et que d’ailleurs il est incapable de réfléchir assez pour voir ce qu’il y a là d’impossible. C’est pour créer cette illusion qu’on a inventé le « suffrage universel » : c’est l’opinion de la majorité qui est supposée faire la loi ; mais ce dont on ne s’aperçoit pas, c’est que l’opinion est quelque chose que l’on peut très facilement diriger et modifier ; on peut toujours, à l’aide de suggestions appropriées, y provoquer des courants allant dans tel ou tel sens déterminé ; nous ne savons plus qui a parlé de « fabriquer l’opinion », et cette expression est tout à fait juste, bien qu’il faille dire, d’ailleurs, que ce ne sont pas toujours les dirigeants apparents qui ont en réalité à leur disposition les moyens nécessaires pour obtenir ce résultat. Cette dernière remarque donne sans doute la raison pour laquelle l’incompétence des politiciens les plus « en vue » semble n’avoir qu’une importance très relative ; mais, comme il ne s’agit pas ici de démonter les rouages de ce qu’on pourrait appeler la « machine à gouverner », nous nous bornerons à signaler que cette incompétence même offre l’avantage d’entretenir l’illusion dont nous venons de parler : c’est seulement dans ces conditions, en effet, que les politiciens en question peuvent apparaître comme l’émanation de la majorité, étant ainsi à son image, car la majorité, sur n’importe quel sujet qu’elle soit appelée à donner son avis, est toujours constituée par les incompétents, dont le nombre est incomparablement plus grand que celui des hommes qui sont capables de se prononcer en parfaite connaissance de cause.
Citation :
Le défaut le plus visible, c’est celui-là même que nous indiquions à l’instant : l’avis de la majorité ne peut être que l’expression de l’incompétence, que celle-ci résulte d’ailleurs du manque d’intelligence ou de l’ignorance pure et simple ; on pourrait faire intervenir à ce propos certaines observations de « psychologie collective », et rappeler notamment ce fait assez connu que, dans une foule, l’ensemble des réactions mentales qui se produisent entre les individus composants aboutit à la formation d’une sorte de résultante qui est, non pas même au niveau de la moyenne, mais à celui des éléments les plus inférieurs. Il y aurait lieu aussi de faire remarquer, d’autre part, comment certains philosophes modernes ont voulu transporter dans l’ordre intellectuel la théorie « démocratique » qui fait prévaloir l’avis de la majorité, en faisant de ce qu’ils appellent le « consentement universel » un prétendu « critérium de la vérité » : en supposant même qu’il y ait effectivement une question sur laquelle tous les hommes soient d’accord, cet accord ne prouverait rien par lui-même ; mais, en outre, si cette unanimité existait vraiment, ce qui est d’autant plus douteux qu’il y a toujours beaucoup d’hommes qui n’ont aucune opinion sur une question quelconque et qui ne se la sont même jamais posée, il serait en tout cas impossible de la constater en fait, de sorte que ce qu’on invoque en faveur
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d’une opinion et comme signe de sa vérité se réduit à n’être que le consentement du plus grand nombre, et encore en se bornant à un milieu forcément très limité dans l’espace et dans le temps. Dans ce domaine, il apparaît encore plus clairement que la théorie manque de base, parce qu’il est plus facile de s’y soustraire à l’influence du sentiment, qui au contraire entre en jeu presque inévitablement lorsqu’il s’agit du domaine politique ; et c’est cette influence qui est un des principaux obstacles à la compréhension de certaines choses, même chez ceux qui auraient par ailleurs une capacité intellectuelle très largement suffisante pour parvenir sans peine à cette compréhension ; les impulsions émotives empêchent la réflexion, et c’est une des plus vulgaires habiletés de la politique que celle qui consiste à tirer parti de cette incompatibilité.
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[ Dernière édition du message le 04/12/2013 à 22:10:39 ]
El Migo
Je tire la chasse et déflague. On ne va nulle part.
Tcho
Anonyme
+1
anton.
Non du tout, lis bien tu verras que c'est loin de ce que tu en dis.
J'ai d'autres citations si tu veux.
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