Le Pub de l'Amérique Latine
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Anonyme
6427
Sujet de la discussion Posté le 11/04/2014 à 09:29:32Le Pub de l'Amérique Latine
Salut.
Si comme moi vous adorez ce continent, êtes fascinés par ses cultures, sa géographie. Son football, sa musique, sa littérature, sa politique actuelle ou passée. Que vous la connaissiez ou non, que vous l'aimiez ou la détestiez.
N'hésitez pas à poster, même si c'est pour en dire pis que pendre...
Venez nous faire partager vos expériences de voyage, du Rio Grande au Cap Horn, en passant par le Sertao brésilien ou les cordillères.
Des sierras mexicaines au canal de Panama. Le sujet est aussi vaste que ce continent, et peut être aussi passionnant.
Si ça vous chante d'y aller, il se trouvera bien un Afien pour vous filer quelques tuyaux...
Bienvenue.
Si comme moi vous adorez ce continent, êtes fascinés par ses cultures, sa géographie. Son football, sa musique, sa littérature, sa politique actuelle ou passée. Que vous la connaissiez ou non, que vous l'aimiez ou la détestiez.
N'hésitez pas à poster, même si c'est pour en dire pis que pendre...
Venez nous faire partager vos expériences de voyage, du Rio Grande au Cap Horn, en passant par le Sertao brésilien ou les cordillères.
Des sierras mexicaines au canal de Panama. Le sujet est aussi vaste que ce continent, et peut être aussi passionnant.
Si ça vous chante d'y aller, il se trouvera bien un Afien pour vous filer quelques tuyaux...
Bienvenue.
le reverend
33365
Vie après AF ?
Membre depuis 20 ans
931 Posté le 21/08/2019 à 12:02:30
l'ambiance des photos,
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
Anonyme
17824
932 Posté le 21/08/2019 à 18:57:46
Merci de m'encourager pour vous raconter nos vacances...
La douane entre Anto et Iquique. Un pays avec une douane symbolisant la frontière entre la partie zone franche, l'extrême nord, et le reste. L'autre zone franche c'est l'extrême sud, Punta Arenas. Douaniers et carabineros branleurs, sûrs de leurs pouvoirs, papiers, passeports. Frontière à l'intérieur du pays... je pense aussi à Pinochien.
Rio Loa qu'elle s'appelle la frontière. Le nom ne m'est pas inconnu... Un arrêt d'une autre époque. Le Loa est quasi à sec... il y a quelques décennies il arrosait les vallées du désert, prenant sa source quelque part entre Ollagüe et San Pedro, la Cordillère... Mines, réchauffement climatique, il reste quelques flaques au fond du lit. Halte au resto qu'a eu l'excellente idée de s'installer à la frontière. Un bus c'est 50 personnes, les trajets sont longs et fastidieux, clientèle assurée. Des bus il en passe toutes les 10 minutes, pause pipi-clope-bouffe, caca pour les moins bégueules ou ceux qui pourront pas tenir jusqu'à Iquique. C'est un boui-boui aux prétentions Disney, parc d'attraction aux 5 dinosaures peinturlurés défraichis en ciment, un toboggan géant de 2 mètres de haut, un zoo avec 2 poules et 3 lapins, un mini-golf aux 2 trous bouchés.
-2 empanadas s'iou plait.
-Fromage, viande ou fromage ET viande.
-Un fromage et un viande.
On a eu 2 fromages ET viande. Décor poussiéreux, de vieux outils rouillés en décoration, tables et chaises bancales. C'est charmant quand même, l'accueil est sympa.
On douanise.
-Z'allez où ?
-Iquique puis Arica et Putre puis on redescend à ...
-C'est bon, j'vous demande pas de me réciter votre parcours. Gardez bien ce papier pour votre retour vers le sud.
-Merci mon général que je me retiens de dire.
Poste frontière Rio Loa.
Pas de GPS, pas de carte, un smartphone utilisé comme un vieux Nokia de 1997...
Iquique. Fort heureusement j'avais eu la bonne idée de choper un hôtel en bord de mer, avenida del General Burnos... sauf qu'elle fait 15 kilomètres l'avenida du General à la con. Les n° vont du 1603 au 76351, on passe du 1603 au 1987 direct. Ville de merde, Iquique. 3 étoiles dans les guides. Ouais, une rue historique, immeubles en pin d'Oregon, d'un étage, un théâtre aux prétentions Eiffel-Gréco-Romain de la même époque, fin 19ème... voilà. Pour le reste hauts immeubles en front de mer, plus bas, beaucoup plus bas et aussi pauvres au pied du désert. Une nuit d'étape. Matin, le plein. Obligatoire. Après c'est 300 bornes sans station, le désert.
Pas de panneau indicateur, une rue grimpe, j'enquille. Ça grimpe sec, on en profite pour mater tous ces pauvres qu'arrivent pas à se payer un hôtel avec piscine en bord de mer. Le miracle économique du tigre-dragon chilien est moins pimpant qu'à la lecture d'un rapport du FMI.
Il fait frisquet, 17-18. On grimpe, ça se réchauffe, 24-25. Arrivés sur le plateau, une ville, pas pimpante, industrieuse. Alto Hospicio que ça s'appelle. Des ateliers, des usines, un peu de bidonvilles, des baraques à classes moyennes pas très moyennes. La route fait 2x2 voies, bitume impec, direction la Ruta 5, connue sous le nom de Route Panaméricaine. Alto Hospicio et Iquique ça me rappelle El Alto et La Paz. Le bas est riche et ordonné, le haut est pauvre et bordélique. Je n'avais pas souvenir d'Alto Hospicio. Pourtant j'y suis passé il y a fort longtemps, à l'arrière d'un pick-up auto-stoppé pour revenir d'Humberstone...
Le temps que je trie quelques photos et je reviens...
La douane entre Anto et Iquique. Un pays avec une douane symbolisant la frontière entre la partie zone franche, l'extrême nord, et le reste. L'autre zone franche c'est l'extrême sud, Punta Arenas. Douaniers et carabineros branleurs, sûrs de leurs pouvoirs, papiers, passeports. Frontière à l'intérieur du pays... je pense aussi à Pinochien.
Rio Loa qu'elle s'appelle la frontière. Le nom ne m'est pas inconnu... Un arrêt d'une autre époque. Le Loa est quasi à sec... il y a quelques décennies il arrosait les vallées du désert, prenant sa source quelque part entre Ollagüe et San Pedro, la Cordillère... Mines, réchauffement climatique, il reste quelques flaques au fond du lit. Halte au resto qu'a eu l'excellente idée de s'installer à la frontière. Un bus c'est 50 personnes, les trajets sont longs et fastidieux, clientèle assurée. Des bus il en passe toutes les 10 minutes, pause pipi-clope-bouffe, caca pour les moins bégueules ou ceux qui pourront pas tenir jusqu'à Iquique. C'est un boui-boui aux prétentions Disney, parc d'attraction aux 5 dinosaures peinturlurés défraichis en ciment, un toboggan géant de 2 mètres de haut, un zoo avec 2 poules et 3 lapins, un mini-golf aux 2 trous bouchés.
-2 empanadas s'iou plait.
-Fromage, viande ou fromage ET viande.
-Un fromage et un viande.
On a eu 2 fromages ET viande. Décor poussiéreux, de vieux outils rouillés en décoration, tables et chaises bancales. C'est charmant quand même, l'accueil est sympa.
On douanise.
-Z'allez où ?
-Iquique puis Arica et Putre puis on redescend à ...
-C'est bon, j'vous demande pas de me réciter votre parcours. Gardez bien ce papier pour votre retour vers le sud.
-Merci mon général que je me retiens de dire.
Poste frontière Rio Loa.
Pas de GPS, pas de carte, un smartphone utilisé comme un vieux Nokia de 1997...
Iquique. Fort heureusement j'avais eu la bonne idée de choper un hôtel en bord de mer, avenida del General Burnos... sauf qu'elle fait 15 kilomètres l'avenida du General à la con. Les n° vont du 1603 au 76351, on passe du 1603 au 1987 direct. Ville de merde, Iquique. 3 étoiles dans les guides. Ouais, une rue historique, immeubles en pin d'Oregon, d'un étage, un théâtre aux prétentions Eiffel-Gréco-Romain de la même époque, fin 19ème... voilà. Pour le reste hauts immeubles en front de mer, plus bas, beaucoup plus bas et aussi pauvres au pied du désert. Une nuit d'étape. Matin, le plein. Obligatoire. Après c'est 300 bornes sans station, le désert.
Pas de panneau indicateur, une rue grimpe, j'enquille. Ça grimpe sec, on en profite pour mater tous ces pauvres qu'arrivent pas à se payer un hôtel avec piscine en bord de mer. Le miracle économique du tigre-dragon chilien est moins pimpant qu'à la lecture d'un rapport du FMI.
Il fait frisquet, 17-18. On grimpe, ça se réchauffe, 24-25. Arrivés sur le plateau, une ville, pas pimpante, industrieuse. Alto Hospicio que ça s'appelle. Des ateliers, des usines, un peu de bidonvilles, des baraques à classes moyennes pas très moyennes. La route fait 2x2 voies, bitume impec, direction la Ruta 5, connue sous le nom de Route Panaméricaine. Alto Hospicio et Iquique ça me rappelle El Alto et La Paz. Le bas est riche et ordonné, le haut est pauvre et bordélique. Je n'avais pas souvenir d'Alto Hospicio. Pourtant j'y suis passé il y a fort longtemps, à l'arrière d'un pick-up auto-stoppé pour revenir d'Humberstone...
Le temps que je trie quelques photos et je reviens...
le reverend
33365
Vie après AF ?
Membre depuis 20 ans
933 Posté le 21/08/2019 à 19:30:16
y a des poteaux électriques !
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
le reverend
33365
Vie après AF ?
Membre depuis 20 ans
935 Posté le 21/08/2019 à 19:44:25
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
Anonyme
9585
936 Posté le 21/08/2019 à 19:46:27
Anonyme
9585
938 Posté le 21/08/2019 à 19:58:31
wahou la vache...... il manque plus que le bruit du vent.
Magnifique photo...
Magnifique photo...
zekragash
16722
Membre d’honneur
Membre depuis 19 ans
939 Posté le 21/08/2019 à 20:09:47
La suite !
Anonyme
17824
940 Posté le 22/08/2019 à 00:48:55
Jäggi, et il y avait un putain de vent ce jour là... Je me suis pas foulé pour faire la photo, devant l'hôtel.
Reverend, t'en penses quoi de ce poteau, l'est bien placé, non ?
La suite demain... Je me fais insulter en aymara, des vigognes, des patelins adorables "sans intérêt", des promenades superbes faites au hasard de panneaux indicateurs farfelus.
Reverend, t'en penses quoi de ce poteau, l'est bien placé, non ?
La suite demain... Je me fais insulter en aymara, des vigognes, des patelins adorables "sans intérêt", des promenades superbes faites au hasard de panneaux indicateurs farfelus.
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