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Le troquet du Parigot

  • 251 réponses
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  • 23 followers
Sujet de la discussion Le troquet du Parigot
Z'aimez Paris, c'est ici. Vos bons plans de tout et n'importe quoi, bouffe, cinés, salles de concerts, restos, quartiers, ce que vous voulez.
Vos souvenirs de parisien, que vous y soyez restés 3 jours ou que vous n'ayez jamais vécu ailleurs.
Bien sûr ce qui différenciera toujours le parigot du Berrichon, du Basque, du Corse ou du Breton c'est que se définit comme Parigot celui qui décide de l'être... et non celui qui porte comme un étendard son ascendance remontant à Vercingétorix. J'veux dire par là que j'ai connu des tacos sénégalais ou kabyles plus parigots que bien des Parigots auvergnats.

Si vous n'avez jamais fait la différence entre un géranium et un palétuvier, bienvenu. Expression piquée à ma défunte tante qu'avait jamais crèché plus loin que le Kremlin Bicêtre et qui s'inquiétait passé Melun de pas avoir pris sa tenue d'exploratrice...

Est-ce qu'y aurait kelkun par ici qu'aurait connu Zorro, chiftir-biffin-clodo 100% alcoolo qui vendait des fleurs sur sa charrette à bras le samedi matin à l'angle des Rues de la Roquette et de la Rue Léon Frot ? On trouvait aussi Zorro, Place de la Bastille, qui faisait la circulation quand c'était embouteillé, bien poivré il déboulait au milieu de la place tout de noir vêtu avec son galure à plumes oranges, arrêtait les bagnoles, en faisait passer d'autres... Personne disait rien et respectait ses consignes, efficaces... Quand les cognes déboulaient ils étaient bien contents de trouver un trafic fluide... C'était dans les 60's-70's...
Zorro son quartier c'était entre le bas du Père Lachaise, à Ménilmuche, et Bastoche.
Reverend ? Ça te cause ?
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191
nan mais ça fait un tout en fait chez moi. Le Sacré Coeur est synonyme de bondieuserie revancharde, et du coup tout ce qui y ressemble y devient associé. Même sans raison.
Et je trouve cette esthétique en byzantin toc assez moche.

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

192
Oui et "en même temps", cette esthétique, la vie autour, les touristes, le fait que ce soit le terrain de jeu quotidien de mes enfants, font que j'ai du mal à lui trouver quelque chose de religieux


"And in the end, the love you take is equal to the love you make"

Mes annonces de matériel guitare

[ Dernière édition du message le 17/04/2019 à 11:10:50 ]

193
C'est pas vraiment un symbole religieux pour moi non plus, c'est un symbole de bondieuserie revancharde comme je l'ai dit. C'est pas tout à fait pareil, le côté revanchard étant très fort sur l'historique de ce bâtiment.

Détail de my life, j'ai passé toute ma scolarité de lycéen (de la 6e à la terminale) dans le lycée qui est juste en bas. Je ne suis jamais allé sur la Butte durant toutes ces années. C'était un domaine réservé aux touristes et à ceux qui les prennent pour gogos.

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

194
oui, et puis c'était différent dans les années 50


"And in the end, the love you take is equal to the love you make"

Mes annonces de matériel guitare

195
Années 1050 ? :-D

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

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Ce qui est rigolo ce que du côté de la Goutte d'Or la flèche du clocher ressemble à un minaret. :-D
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Citation de dana12 :
Pour le Sacré-Coeur (moche), je pense qu'AS s'en prenait davantage à l'insulte faite aux Communards qu'à l'esthétique de l'édifice ;)


Aux 2... :-D
Cette espèce de mélange de tarte à la crème et d'architecture néo-byzantine. Ratage architectural. Je dis pas que son histoire m'aide à l'apprécier. D'ailleurs tous les touristes montent au sacré coeur pour lui tourner le dos et mater la vue imprenable sur Paname, pas pour le bâtiment. Le mythe Montmartre c'est pas ce machin, c'est le Paris popu, les Poulbots, c'est Toulouse Lautrec, Pigalle qu'est au pied, les Moulins (le Rouge et la Galette), les peintres et artistes du début du 20ème siècle avec le Bateau Lavoir. Montmartre c'est aussi des photos de Doisneau avec Prévert, des photos de nuit des escaliers de Montmartre de Brassaï. Ou Ronis ? J'ai longtemps trainé au pied de la butte, côté rues Custine, Ordener, Mont Cenis... je ne la voyais jamais c'te foutue basilique et c'était tant mieux. Elle est parfaitement dispensable à Paris. Pour le Parigot la basilique presque ça existe pas, on n'y va pas, trop touristique, moche. On traine autour mais on lui tourne le dos quand on y va.

Alors que Notre Dame... son symbole, son environnement, son histoire ont depuis longtemps dépassé sa fonction. Elle est catholique, on s'en cogne. Le sacré coeur n'est la propriété que des cathos réacs, le parigot ne s'est jamais approprié cette daube. Ça lui appartient pas, propriété de la curaille.

Le sacré coeur est autant à sa place qu'une mosquée gothique façon 19ème siècle revue et corrigée par Bouygues entre Sainte Sophie et la Suleymaniye.

Citation de Polaroil :
Oui et "en même temps", cette esthétique, la vie autour, les touristes, le fait que ce soit le terrain de jeu quotidien de mes enfants, font que j'ai du mal à lui trouver quelque chose de religieux


Une autre vision de Montmartre. Mais Polaroil ne parle pas d'esthétique, hein... :-D

Notre Dame. Même pour les plus anticléricaux c'est kekchose. En arrivant d'Austerlitz, là où la Seine est la plus large avant les 2 iles c'est le départ de la promenade le long des quais de Seine jusqu'à la Tour Eiffel. Le genre d'endroit où je suis passé des centaines de fois, à pied, en bagnole mais où toujours je suis ébahi où je me dis "putain, je crèche dans ce patelin". Notre Dame c'est son cul le plus beau, faut la voir depuis le quai de la Tournelle, c'est de là qu'elle est la plus majestueuse. Depuis le Parvis c'est bof. Pour bien en profiter un samedi ou dimanche d'hiver gris, pluvieux et froid, pas de bagnoles, les touristes sont encore au chaud.

Notre Dame fait partie de mon histoire. J'avais un grand père Compagnon tailleur de pierre. Comme tout parigot il était fraichement débarqué de sa cambrousse. Pour lui ces cathédrales c'était plus que des bâtiment religieux, c'était l'histoire de métiers, de savoirs séculaires. Il m'a inculqué son admiration pour les Compagnons, se considérait presque comme un minable à côté des "bâtisseurs de cathédrales". Pour moi qui sais à peine planter un clou c'est aussi ça Notre Dame de Paris. Les gus qu'ont fait à coups de marteaux et burins les cathédrales, les Pyramides, le Parthénon,le Macchu Picchu et j'en passe on les admire toujours... Ceux qui ont fait le sacré coeur, on s'en cogne, c'est à la même place qu'un gus qu'à fait la sous-préfecture de Saint Locdu le Vieux.
J'imagine les charpentiers... fallait de l'abnégation pour aller foutre cette foutue charpente là haut.
La philanthropie de l'ouvrier charpentier. :oops2:
(fallait que je la place celle là... :-D)

Le sacré coeur ? Ma grand mère m'a un jour parlé d'une lettre qu'elle avait chez elle d'un oncle ou un truc dans le genre. Dernière lettre avant l'embarquement pour la Nouvelle Calédonie, forcé et contraint par ceux qui allaient chier le sacré coeur.

Notre Dame ? Un samedi matin de janvier 1984 je m'y promenais en charmante compagnie, en passant devant une boutique de souvenirs j'ai pris la main de la délicieuse jeune fille pour soi disant lui montrer une bricole des plus moches avant de l'embrasser... Avec la toujours jeune fille quand on a vu Notre Dame en feu on était vachement émus, on s'est rappelé de ce jour là...
198
joli

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

199
:aime2:

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200
AS : Le fond et la forme :bravo:

l'histoire est jolie et bien racontée, comme d'hab'

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste