Sujet Café des sports: analyse et commentaire de l'actualité sportive

Citation : 01/09/2006 - Basket- ChM (H)

La France pour finir en beauté

La France a l'occasion de terminer derrière le carré d'as (Argentine, Etats-Unis, Grèce, Espagne) du Championnat du monde en disputant samedi la place de 5e à la Turquie (à 9h30).



Après avoir bien réagi et arraché la victoire contre l'Allemagne jeudi (75-73), les Bleus peuvent, en cas de victoire, finir troisième nation européenne pour leur premier Mondial depuis vingt ans.Un beau résultat en perspective pour les joueurs de Claude Bergeaud : «On avait le choix de fuir les responsabilités qu'on nous avait données ou de reformuler nos objectifs et de se battre pour aller chercher cette cinquième place.»

Dans l'histoire, un tel classement permettrait d'égaler la performance de 1963 et se situerait à une longueur du quatrième rang de 1954, la meilleure place jamais obtenue par la France. Ce serait une formidable récompense pour un groupe tourné vers l'avenir. «On a du coeur mais ce qui rend les choses difficiles, c'est notre indiscipline notoire, or ça ne va partir qu'avec le temps», souligne Bergeaud. Canaliser la jeunesse, un problème qui se posera aussi pour les Turcs. «C'est une équipe qui nous ressemble un peu», admet le coach français. La Turquie présente une équipe expérimentale mais travaille déjà en vue du Championnat du monde 2010 qu'elle va organiser chez elle. Face à des Turcs dont beaucoup ont une expérience de l'Euroligue, reste aux Bleus à se serrer les coudes dans un match pour l'honneur afin de montrer que les fondations sont solides.

Citation : Les Bleus cinquièmes

Flo Piétrus, marqueur français n°1 (12 pts). (Reuters)
La France a décroché la cinquième place du Mondial, samedi à Saitama, grâce à sa victoire en match de classement face à la Turquie (64-56). Après avoir dominé à outrance avant la mi-temps (35-20 !), les joueurs de Claude Bergeaud n'ont pas su verrouiller le match. Mais malgré ce relachement, les coéquipiers de Boris Diaw ont préservé l'essentiel afin de rester la troisième meilleure sélection européenne. Une performance d'autant plus remarquable qu'elle a été obtenue sans Tony Parker et que les Bleus ont du se relever de deux giffles reçues du Liban et la Grèce.



Peker n'aide pas son équipe
Samedi matin, les Bleus se sont vite avérés séduisants en attaque et rigoureux en défense. Titularisé à la mène, Yannick Bokolo donne le ton en inscrivant sept des neuf premiers points français, soit autant que les Turcs... dans le premier quart-temps (20-7). En relais, Joseph Gomis, déjà brillant contre l'Allemagne, sert à merveille ses partenaires et la jeune équipe turque, qui faisait peur à l'entraîneur Claude Bergeaud, peine à s'organiser. En faillite au tir, les Turcs ne brillent pas plus à l'attaque du cercle avec des intérieurs transparents (Ermal Kurtoglu et Fatih Solak incapables d'ouvrir leur compteur, Kaya Peker et Kerem Gönlüm débordés).

Résultat, les Français, parfois un peu déconcentrés par tant d'aisance (31-11 au milieu du deuxième quart-temps), atteignent la mi-temps sur un nuage (35-20). Mais ce qui devait arriver arriva. Trop faciles, les Bleus commencent à déjouer tandis que les Turcs retrouvent leur adresse à trois points après un 0/6 en première mi-temps et reviennent à quatre points à la 28e (44-40), puis à la 35e (55-51). Peu après, Kaya Peker est sifflé pour une antisportive qui relance les Bleus. Il sort pour cinq fautes et offre alors trois lancers francs à Gomis qui ne tremble pas. Ronny Turiaf claque derrière un panier permettant aux Français de respirer (60-51). Ce sera suffisant pour finir derrière le carré d'as (Grèce, Espagne, Argentine, Etats-Unis).