Sujet Café des sports: analyse et commentaire de l'actualité sportive

Citation : l'homme sort une arme. (...) Puis un talkie-walkie. Alors, seulement, je comprends qu'il s'agit d'un policier.» Certains assaillants découvrent également la fonction de l'homme qui a tiré, alors que d'autres continuent d'hurler «sale nègre» ou «Bleu, Blanc, Rouge, la France aux Français». Puis Philippe Broussard décrit les minutes qui suivent «d'une extrême violence», le policier «l'arme au poing, braque son arme sur les agresseurs de plus en plus nombreux» devant le McDonald's. «Comme les renforts tardent, il cherche à se réfugier à l'étage avec les clients.»

Citation : Bouglione? La France (et ses flics), la FFF et l'OM oui.

Le PSG non

Mon rire est un rire triste. Pouf c'est suffisant.

Citation : PARIS (Reuters) - Pris en otage par une poignée de hooligans, souvent proches de l'extrême droite, le Paris Saint-Germain est désormais marqué par l'une des pires tragédies ayant frappé le football français.

La mort d'un supporter du PSG, tué par balle par un policier jeudi soir près du Parc des Princes, est le dernier en date, et le plus grave, d'une série d'incidents violents qui entachent la réputation du club parisien depuis des années.

"En tout état de cause, la gravité de cet événement vient de confirmer la nécessité absolue de combattre le racisme et l'antisémitisme dans l'environnement des supporters du PSG", a réagi le maire de Paris, Bertrand Delanoë, dans un communiqué.

Le drame s'est produit après une rencontre de Coupe de l'UEFA face au club israélien de l'Hapoel Tel-Aviv, perdue 4-2 par un PSG aux abois.

D'origine antillaise, le policier en civil aurait ouvert le feu après avoir été agressé alors qu'il tentait de protéger un supporter de Tel Aviv.

Les supporters parisiens impliqués seraient liés au "kop Boulogne", marqué à l'extrême droite.

"C'est la période la plus sombre de l'histoire du PSG puisqu'il y a un mort et un autre supporter blessé", a déclaré le président du PSG, Alain Cayzac. "C'est une période dont je ne suis pas fier."

Champion de France en 1986 et 1994 et vainqueur de la Coupe des coupes en 1996, le PSG, qui fut crée en 1970, brille rarement par ses résultats ces derniers temps, hormis sa victoire en Coupe de France la saison dernière. Mais il continue de défrayer la chronique pour les débordements de certains de ses supporters.

AVERTISSEMENT

Pierre Blayau, alors président du club, avait reconnu son impuissance à endiguer le phénomène en février dernier, après que des bandes rivales de supporters parisiens eurent saccagé une aire d'autoroute près de Nantes.

"Je voudrais présenter mon indignation et ma consternation devant ces actes d'une extrême gravité, qui ne sont pas le fait de vrais supporters du club mais qui relèvent de délinquants de droit commun", avait alors dit Pierre Blayau à Reuters.

"Le problème, c'est qu'ils se revendiquent d'associations qui, soit ne les reconnaissent pas comme membres officiels, soit ne les contrôlent plus. C'est une situation très grave. Ça n'a plus rien à voir avec le PSG. Le PSG est otage de ça."

En 2002, le tribunal correctionnel de Paris avait adressé, un sévère avertissement aux hooligans qui se mêlent aux supporters pour provoquer de violentes bagarres dans les tribunes, notamment au Parc des Princes.

Une demi-douzaine de personnes avaient été arrêtées après le match du 13 mars 2001 opposant le PSG aux Turcs du Galatasaray. Les pseudo-supporters français n'avaient pas caché qu'ils étaient venus "pour casser du Turc". De violents incidents avaient fait une soixantaine de blessés.

Maxime Brunerie, qui avait tiré sur Jacques Chirac le 14 juillet 2002, fréquentait les supporters d'extrême droite de la tribune Boulogne.

THEME DE CAMPAGNE

Les hooligans parisiens se sont également distingués lors des affrontements avec leur grand rival, l'Olympique de Marseille.

Un supporter de l'OM avait ainsi été paralysé après avoir été heurté par un fauteuil lancé par un hooligan parisien au Parc des Princes en 2002.

Le thème de la violence dans les stades risque fort maintenant de s'inviter dans les débats pour la campagne de l'élection présidentielle du printemps 2007.

Nicolas Sarkozy avait marqué en janvier sa volonté d'attaquer frontalement le problème, stigmatisant les tribunes de la "honte" occupées par "des malades de la violence ou du racisme".

"Il y a des tribunes dans les stades qui font honte. Pour que les choses soient parfaitement claires, il y a en au Parc des Princes. Etant moi-même supporter du PSG, je puis dire que c'est maintenant intolérable", avait déclaré le ministre de l'Intérieur.