Sujet Petite reine, pédales et boyaux, c'est le pub du vélo

Citation :

Pendant des années j'y ai cru à ma tendance naturelle.

J'ai quasi exactement la morphologie qu'avait mon père à mon âge. Père pas très assidu à table (mais gros buveur) et qui avait un métier assez physique (en fait, il tenait un commerce dans lequel il passait son temps à se déplacer à pied en portant des trucs).
J'ai toujours connu ma mère en surpoids.
Ma sœur, qui a un travail de bureau, mais bouge quand même pas mal (vélotaff + course à pieds) prend globalement la morphologie de ma mère, en moins grosse, alors qu'elle mange plutôt équilibré et ne fait pas spécialement d'excès. En tous cas, elle n'a pas une alimentation différente de bien des gens qui restent sveltes, comme ma douce qui a un sacré coup de fourchette et apprécie les douceurs et reste filiforme ou encore ce pote qui mange comme quatre (et resto quotidien) et aime le bon vin et ne grossit pas d'un gramme.

Donc, oui, bouger beaucoup peut aider à garder la ligne. L'équation est simple : plus de dépenses que d'apports énergétiques = pas de poids.
Mais il y a aussi des réalités génétiques et ça serait pas mal qu'on cesse de culpabiliser les gens "en surpoids" comme responsables de leur sort, sauf à considérer qu'elles devraient, par manque de bol génétique, courir 3 heures par jour ou ne manger que des légumes à l'eau
Je vous laisse éventuellement consulter la littérature médicale sur la question.

Effectivement, les études montrent que tous les individus ne sont pas égaux face au poids.

En ce qui me concerne, je m'en tape d'être dans une "norme".

Là, j'ai pris trop de poids pour me sentir complètement bien dans mon corps (j'ai pris 8 kg en deux ans m'a dit ma toubib). Donc, action-réaction comme dit ma douce.
Je suis descendu il y a quelques années, par régime (Weight-watchers, pas réputé le pire) autour de 76 kg (pour 1m87), poids que je n'avais jamais fait depuis que je suis adulte. C'est clair que c'était plus simple pour s'habiller. Mais c'est tout juste si je me reconnaissais.
Le régime n'a pas été vraiment dur à suivre et j'ai perdu beaucoup plus vite que les objectifs que je m'étais fixé. Je suis d'ailleurs descendu plus bas que ce que je m'étais fixé, et sans vrai effort.
Sauf que non, compter les verres quand je suis avec des copains, arriver aux barbecues avec mon filet de poisson, ne pas manger un bout du délicieux fromage acheté au marché en fin de repas, prendre une salade quand on va à la pizzeria, ne manque manger du blanc plutôt que la carcasse du poulet, boire du Périer à l'apéro en terrasse, c'est pas moi, ça. Je préfère sans problème avoir ce que la norme considère comme quelques kilos de trop.
Sans compter le refus de se conformer à une norme sociale.
Et comme les femmes de ma vie ont toujours aimé mes rondeurs...
Et d'ailleurs, c'est très marrant, mais quand j'avais fait mon régime, quand je disais aux gens que j'étais au régime, les gens me regardaient étonnés en disant "mais t'es pas gros !". Même les potes du sport qui me voyaient à poil sous la douche. J'en ai fini par conclure qu'une certaine corpulence faisait intégralement partie de moi.

Après, c'est une question de mesure et là, je souhaite perdre. Vivement que mon nouveau vélo arrive. Sachant ce que je sais maintenant sur les régimes, y compris un truc aussi bien nutritionnellement que Weight-Watchers (qui n'est rien d'autre que de la diététique pour les nuls, plus un gros business, mais quand même avec une privation ce qui est à la longue délétère).

Ah, et courir, j'adore ça. Plutôt j'adorais parce que ça fait des décennies que ça m'est interdit à cause d'une colonne vertébrale très abîmée. Au bout d'un kilomètre, je pleure.
Il me reste le roller, beaucoup moins traumatique, mais plus limité par la pluie.