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Je trouve qu'ils sont plus drôles quand ils sont cités par des potes, que par eux-mêmes !
Japon, XVIème siècle.
Lors d'une partie de chasse, un seigneur local âgé mais toujours
vif et autoritaire, annonce qu'il se retire et donne à chacun de ses
trois fils une partie de son royaume. Mais ça ne convient
pas à tout le monde.
Adaptation japonaise de "Le Roi Lear" de Shakespeare,
je m'attendais à un film ennuyeux en plus d'être long (2h35), dont l'action se situe dans le Japon médieval.
Donc un film propice à des codes narratifs à base de bastons de samouraïs sur fond d'intrigues politiques ou amoureuses, que je ne goûte pas spécialement (pas plus que les codes du western de base) le tout filmé en 1984.
Ajoutez à ça les éloges lues ici et là, la réputation du film et de son réalisateur
et vous avez un parfait exemple du film qui vous met la pression d'une certaine façon.
Eh ben contre toute attente ça m'a vachement emballé.
Le jeu d'acteur d'abord: tous très très bons, incarnant parfaitement leurs personnages.
Mentions spéciales pour:
- Tatsuya Nakadai qui joue le rôle complexe du vieux seigneur avec ses nuances multiples entre autoritarisme, folie mutique et hallucinations.
- Mieko Harada l'une de ses belle-filles, femme forte et étrange, dont la seule présence amène de la tension.
Sa façon de se déplacer, de poser son regard, de dire son texte...tout est parfaitement maîtrisé dans des plans
séquence qui tombent juste.
Ajoutez à cela les costumes, la lumière, le cadrage et vous obtenez "spontanément" ce genre de plan:
http://www.usf.no/media/1824960/ran-a.jpg?width=1280&404=default
T'as craché dans mon Yop ?!!
http://www.cineclubmunicipal.org.ar/contenidos/2012_07/images/072012_etiquetanegra_ran.jpg
La mise en scène oscille entre une sorte d'intimisme/minimalisme empruntés au théâtre Nô avec certains personnages, maquillages et costumes, tout particulièrement dans certaines scènes se déroulant à l'intérieur et quelques scènes extérieures.
A l'extérieur, les combats et mouvements de troupes sont typiquement ceux d'un film épique classique,
mais d'une mesure singulière:
1400 figurants et autant d'armures, quelques centaines de costumes faits main ayant nécessité deux ans de travail, 200 chevaux, un château spécialement érigé pour les besoins du film.
Décors impressionnants donc, qu'ils soient en studio mais aussi en plein air avec des perspectives éblouissantes
comme dans quelques scènes où les personnages principaux sont au premier plan et une petite armée se dessine
sur une colline au loin:
Ran to the hills
Au visionnage tout cela m'a paru normal, mais c'est seulement après que j'ai réalisé le boulot
que tout ça a représenté. Ce qui selon moi prouve que la forme était au service du fond,
que les deux étaient équilibrés.
Seuls points négatifs à mon goût:
- le grain de l'image assez années 80
- le sang assez grossier qui manquait de réalisme, mais qui tenait peut-être plus de la théâtralité que du réalisme
Dans tous les cas un film assez fort dont il y aurait encore beaucoup à dire, qui n'a pas volé sa réputation, même si dans l'absolu c'est une histoire de goût.
Belle surprise.
gojats
10233
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 17 ans
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
Citation de youtou :
(re)vu Wayne's World.
Houlà ça a salement vieilli. Finalement, ce qui vieillit le plus mal au cinéma, outre les actrices US anorexiques, ce sont les films comiques, qui morflent salement avec les années qui leur tombent dessus comme la vérole s'abat sur le bas clergé.
Là c'est pas drôle, lourd, lent, et la musique est merdique.
Citation de youtou :
Je sais pas...En tout cas, ado, j'avais adoré ce film....
Ca m'a fait penser à la 7ème compagnie, que j'ai revu récemment, houlà le navet franchouillard, j'ai été affligé de la débilité du truc.
Je trouve qu'ils sont plus drôles quand ils sont cités par des potes, que par eux-mêmes !
[ Dernière édition du message le 25/10/2015 à 21:47:53 ]
El Migo
24005
Vie après AF ?
Membre depuis 16 ans
Bernadette Michelle
3349
Squatteur·euse d’AF
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Anonyme
17065
Dr Pouet
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Anonyme
65640
Anonyme
17065
Japon, XVIème siècle.
Lors d'une partie de chasse, un seigneur local âgé mais toujours
vif et autoritaire, annonce qu'il se retire et donne à chacun de ses
trois fils une partie de son royaume. Mais ça ne convient
pas à tout le monde.
Adaptation japonaise de "Le Roi Lear" de Shakespeare,
je m'attendais à un film ennuyeux en plus d'être long (2h35), dont l'action se situe dans le Japon médieval.
Donc un film propice à des codes narratifs à base de bastons de samouraïs sur fond d'intrigues politiques ou amoureuses, que je ne goûte pas spécialement (pas plus que les codes du western de base) le tout filmé en 1984.
Ajoutez à ça les éloges lues ici et là, la réputation du film et de son réalisateur
et vous avez un parfait exemple du film qui vous met la pression d'une certaine façon.
Eh ben contre toute attente ça m'a vachement emballé.
Le jeu d'acteur d'abord: tous très très bons, incarnant parfaitement leurs personnages.
Mentions spéciales pour:
- Tatsuya Nakadai qui joue le rôle complexe du vieux seigneur avec ses nuances multiples entre autoritarisme, folie mutique et hallucinations.
- Mieko Harada l'une de ses belle-filles, femme forte et étrange, dont la seule présence amène de la tension.
Sa façon de se déplacer, de poser son regard, de dire son texte...tout est parfaitement maîtrisé dans des plans
séquence qui tombent juste.
Ajoutez à cela les costumes, la lumière, le cadrage et vous obtenez "spontanément" ce genre de plan:
http://www.usf.no/media/1824960/ran-a.jpg?width=1280&404=default
T'as craché dans mon Yop ?!!
http://www.cineclubmunicipal.org.ar/contenidos/2012_07/images/072012_etiquetanegra_ran.jpg
La mise en scène oscille entre une sorte d'intimisme/minimalisme empruntés au théâtre Nô avec certains personnages, maquillages et costumes, tout particulièrement dans certaines scènes se déroulant à l'intérieur et quelques scènes extérieures.
A l'extérieur, les combats et mouvements de troupes sont typiquement ceux d'un film épique classique,
mais d'une mesure singulière:
1400 figurants et autant d'armures, quelques centaines de costumes faits main ayant nécessité deux ans de travail, 200 chevaux, un château spécialement érigé pour les besoins du film.
Décors impressionnants donc, qu'ils soient en studio mais aussi en plein air avec des perspectives éblouissantes
comme dans quelques scènes où les personnages principaux sont au premier plan et une petite armée se dessine
sur une colline au loin:
Ran to the hills
Au visionnage tout cela m'a paru normal, mais c'est seulement après que j'ai réalisé le boulot
que tout ça a représenté. Ce qui selon moi prouve que la forme était au service du fond,
que les deux étaient équilibrés.
Seuls points négatifs à mon goût:
- le grain de l'image assez années 80
- le sang assez grossier qui manquait de réalisme, mais qui tenait peut-être plus de la théâtralité que du réalisme
Dans tous les cas un film assez fort dont il y aurait encore beaucoup à dire, qui n'a pas volé sa réputation, même si dans l'absolu c'est une histoire de goût.
Belle surprise.
[ Dernière édition du message le 27/10/2015 à 09:21:22 ]
Traumax
51839
Goncourt du Grouik
Membre depuis 18 ans
http://www.usf.no/media/1824960/ran-a.jpg?width=1280&404=default
T'as craché dans mon Yop ?!!
Anonyme
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