Le mot croque-mort est récent (à l'échelle de la langue) : il n'a d'existence prouvée que depuis la toute fin du dix-huitième siècle. L'explication par le grignotage d'orteil est évidemment fantaisiste et fantasmatique : cette pratique n'est pas attestée (évidemment !), et n'a été précisément imaginée que pour les besoins de la cause : justifier le mot…
Celle de l'accrochage des pestiférés est de même une reconstruction anachronique tirée par les cheveux. Croquer a ici le sens, parfaitement attesté celui-là, de "voler, subtiliser". Le croque-mort étant celui qui cloue le cercueil et qui l'enterre, il est tout simplement celui qui le fait disparaître, celui qui, en quelque sorte, vole le mort aux vivants, et en premier lieu à sa famille.
l faut remonter à la Rome Antique pour comprendre l'origine des « pompes funèbres ». En latin, on désignait sous le terme « pompa » les exubérants cortèges populaires, signes de puissance et de richesse. De cette tradition est née l'expression « en grande pompe ».
Il me semblait bien, logiquement que ça avait un rapport avec "en grande pompe"..