Sujet Qu'est-ce qui vous fascine automatiquement ?
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Et si ça n'était pas une question de détermination au sens de pré-détermination, mais au sens d'être déterminé (décidé) à faire quelque chose? De libre choix en quelques sortes... Parce que dès la seconde même où un gamin commet un crime ou un délit en ayant parfaitement conscience du fait que c'est grave mais que du fait de son âge il risque moins voire carrément rien du tout, alors c'est qu'il y a un ver dans le fruit et que le système même qui permet ça est au bord de l'implosion... Parce que ces "gamins" connaissent le système et savent l'utiliser et le détourner à leurs profits, et au détriment de tous les autres.
Maintenant si la peine de mort n'est pas une solution (pour ma part surtout à cause des risques d'erreur mais chacun son truc), le discours ambiant qui parle de réinsertion n'est pas sans danger non plus. Autant dire à certaines ordures "faites ce que vous voudrez, de toute façon dans le monde qu'on vous propose rien n'est jamais impardonnable, et nous vous accordons la possibilité de choisir de commettre des actes qui auront sur vos victimes plus de conséquences que l'éventuelle sanction si vous vous faites prendre n'en aura sur vous-mêmes". En fin de compte, c'est une valorisation de l'acte criminel et une façon d'acter le fait que le criminel, qui a choisi de commettre son acte sans que rien ne l'y oblige, puisse tirer les ficelles. Et imaginer une seule seconde qu'il n'y a pas parmi eux une majorité de pervers (et pas forcément au sens sexuel, plutôt au sens psycho: celui qui nie à l'Autre un statut d'être humain égal au sien, ou un truc dans le genre) qui vont utiliser ça avec un cynisme débordant en se disant "même si je me fais choper y'aura toujours des crétins pour me tendre la main", façon Patrick Henry, c'est faire preuve d'une grande naïveté et d'une totale méconnaissance de la nature humaine...
Quand aux questions de réflexion sociale, la réflexion elle est vite faite: dans les pires quartiers de France, il reste une majorité de jeunes qui ne se livrent pas à ce genre de comportements et qui pourtant subissent les mêmes difficultés au quotidien et vivent dans le même monde que les autres, qui sont soumis aux mêmes pressions sociales. Seule et unique conclusion possible: ceux qui s'y livrent ne subissent donc pas une pression si irrésistible que ça puisque d'autres y résistent, et sont donc entièrement responsables de leurs choix: dans une société mentalement équilibrée ils doivent donc en subir les pleines conséquences.
Car les excuser eux, c'est dire que ces saloperies sont inhérentes à ces quartiers et donc stigmatiser à tort l'ensemble de leurs habitants. Comment dans le même souffle dire "ce sont les conditions de vie dans ces quartiers qui provoquent ces comportements" et ensuite venir critiquer ceux qui craignent ceux qui y vivent, employeurs compris? C'est du foutage de gueule pur et simple...
Bref, les excuser eux, ces délinquants et ces criminels, c'est mettre tous les autres habitants de ces quartiers dans le même panier, et même leur cracher à la face. Dire "ceux qui font ça ont des excuses vu le milieu d'où ils viennent", c'est sous-entendre très explicitement "ils sont tous comme ça dans ces quartiers là". Bref, une version paternaliste du discours beauf abreuvé au JT de Jean-Pierre Pernault: "ces gens là" sont tellement différents de nous, ma bonne dame, qu'après tout on ne peut pas attendre d'eux qu'ils aient des comportements équilibrés, ces barbares
. Ce discours laxiste est donc non seulement irrespectueux, mais en plus il porte en lui les germes de l'intolérance. Mais ça, ceux qui tiennent ce genre de propos pleins de bons sentiments ne réfléchissent étrangement pas à la façon dont il peut résonner dans l'esprit de ceux qui l'entendent et qui ne sont pas forcément... Curieux? En tous cas, dangereux, ça, sans aucun doute.
Et tout ça, c'est parole de quelqu'un qui connait bien ce genre de quartiers (et pas seulement pour y être passé occasionnellement...), mais qui a toujours eu trop de personnalité et d'indépendance d'esprit pour avoir jamais été victime du syndrome de Stockholm qui y règne trop souvent...
Non, mais une société qui cesse de protéger et d'excuser ses prédateurs, ça c'est possible. Et ça serait même la moindre des choses...
TheStratGuy
14678
Modérateur·trice généraliste
Membre depuis 20 ans
Citation :
Ton propos " puisqu'ils sont déterminé à être des criminels, débarrassons nous en sans plus attendre" n'amène à aucune réflexion.
Et si ça n'était pas une question de détermination au sens de pré-détermination, mais au sens d'être déterminé (décidé) à faire quelque chose? De libre choix en quelques sortes... Parce que dès la seconde même où un gamin commet un crime ou un délit en ayant parfaitement conscience du fait que c'est grave mais que du fait de son âge il risque moins voire carrément rien du tout, alors c'est qu'il y a un ver dans le fruit et que le système même qui permet ça est au bord de l'implosion... Parce que ces "gamins" connaissent le système et savent l'utiliser et le détourner à leurs profits, et au détriment de tous les autres.
Maintenant si la peine de mort n'est pas une solution (pour ma part surtout à cause des risques d'erreur mais chacun son truc), le discours ambiant qui parle de réinsertion n'est pas sans danger non plus. Autant dire à certaines ordures "faites ce que vous voudrez, de toute façon dans le monde qu'on vous propose rien n'est jamais impardonnable, et nous vous accordons la possibilité de choisir de commettre des actes qui auront sur vos victimes plus de conséquences que l'éventuelle sanction si vous vous faites prendre n'en aura sur vous-mêmes". En fin de compte, c'est une valorisation de l'acte criminel et une façon d'acter le fait que le criminel, qui a choisi de commettre son acte sans que rien ne l'y oblige, puisse tirer les ficelles. Et imaginer une seule seconde qu'il n'y a pas parmi eux une majorité de pervers (et pas forcément au sens sexuel, plutôt au sens psycho: celui qui nie à l'Autre un statut d'être humain égal au sien, ou un truc dans le genre) qui vont utiliser ça avec un cynisme débordant en se disant "même si je me fais choper y'aura toujours des crétins pour me tendre la main", façon Patrick Henry, c'est faire preuve d'une grande naïveté et d'une totale méconnaissance de la nature humaine...
Quand aux questions de réflexion sociale, la réflexion elle est vite faite: dans les pires quartiers de France, il reste une majorité de jeunes qui ne se livrent pas à ce genre de comportements et qui pourtant subissent les mêmes difficultés au quotidien et vivent dans le même monde que les autres, qui sont soumis aux mêmes pressions sociales. Seule et unique conclusion possible: ceux qui s'y livrent ne subissent donc pas une pression si irrésistible que ça puisque d'autres y résistent, et sont donc entièrement responsables de leurs choix: dans une société mentalement équilibrée ils doivent donc en subir les pleines conséquences.
Car les excuser eux, c'est dire que ces saloperies sont inhérentes à ces quartiers et donc stigmatiser à tort l'ensemble de leurs habitants. Comment dans le même souffle dire "ce sont les conditions de vie dans ces quartiers qui provoquent ces comportements" et ensuite venir critiquer ceux qui craignent ceux qui y vivent, employeurs compris? C'est du foutage de gueule pur et simple...
Bref, les excuser eux, ces délinquants et ces criminels, c'est mettre tous les autres habitants de ces quartiers dans le même panier, et même leur cracher à la face. Dire "ceux qui font ça ont des excuses vu le milieu d'où ils viennent", c'est sous-entendre très explicitement "ils sont tous comme ça dans ces quartiers là". Bref, une version paternaliste du discours beauf abreuvé au JT de Jean-Pierre Pernault: "ces gens là" sont tellement différents de nous, ma bonne dame, qu'après tout on ne peut pas attendre d'eux qu'ils aient des comportements équilibrés, ces barbares
. Ce discours laxiste est donc non seulement irrespectueux, mais en plus il porte en lui les germes de l'intolérance. Mais ça, ceux qui tiennent ce genre de propos pleins de bons sentiments ne réfléchissent étrangement pas à la façon dont il peut résonner dans l'esprit de ceux qui l'entendent et qui ne sont pas forcément... Curieux? En tous cas, dangereux, ça, sans aucun doute.Et tout ça, c'est parole de quelqu'un qui connait bien ce genre de quartiers (et pas seulement pour y être passé occasionnellement...), mais qui a toujours eu trop de personnalité et d'indépendance d'esprit pour avoir jamais été victime du syndrome de Stockholm qui y règne trop souvent...
Citation :
Si tu rêves d'une société protégé, ça n'existera jamais.
Non, mais une société qui cesse de protéger et d'excuser ses prédateurs, ça c'est possible. Et ça serait même la moindre des choses...
Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.
vodevil
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