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Sujet Xavier Belmoufles chouettes coucous land

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Sujet de la discussion Xavier Belmoufles chouettes coucous land
Pour toi et rien que pour toi m'sieur Xav', un chouette thread où on pourrait parler avions, aéroplanes, coucous, zinc etc...



et je commence pour ce très bel engin



http://www.richard-seaman.com/Aircraft/AirShows/Vandenburg2004/Highlights/P40.jpg


rrrrrrrrrRRRRRRRRRRRRRRRRRRAAAAAAAAAAAWWWWWWWWWWWWwwwwwwwwwwwffffffffffff....
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Je connais deux contrôleurs aériens et l’un d’entre eux s’est retrouvé une fois en situation d’avoir mal géré deux trajectoires et donc d’un cas de potentiel collision avec deux avions au même endroit. Rien n’est arrivé finalement, mais vraisemblablement les systèmes s’étaient mis en route.

Le plus dur c'est pas la chute... C'est l'impact!!!! 

5992
Contrôleur aérien! Voilà un métier qui doit être éprouvant nerveusement. Du moins j'imagine.. Notamment pour ceux qui ont je ne sais combien d'avions à surveiller en même temps aux abords d'un grand aéroport.
5993
Ils bossent plutôt en quart de France si j’ai bien retenu. Genre nord ouest, nord est, sud ouest, sud est. Je sais pas comment ça se passe côté Paris.

Le plus dur c'est pas la chute... C'est l'impact!!!! 

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Comme dit Sonic ça doit être un métier qui met le mental à rude épreuve. Pas pour moi, trop de responsabilités, trop de stress !
Dr Pouet est contrôleur aérien non ?

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 22/01/2022 à 15:39:07 ]

5995
Citation de kosmix :
Comme dit Sonic ça doit être un métier qui met le mental à rude épreuve. Pas pour moi, trop de responsabilités, trop de stress !
Dr Pouet est contrôleur aérien non ?


Non je ne suis pas contrôleur, je m’occupe de logiciels qui fournissent des infos, notamment la météo, et aussi la liste des avions aux départ, à l’arrivée, en transit… et le tout pour les approches (= les terrains ; par opposition aux « centres en route »).

Oui le taf de contrôleur aérien est très éprouvant nerveusement. Sauf erreur ils travaillent une heure et se reposent une heure. Pendant cette heure ils sont concentrés à 100% sur leur activité. On sait que généralement la durée maxi de concentration pour un humain est celle-là, c’est pour ça que c’est organisé comme ça.

Et quand, suite à une erreur (qui est généralement due à plusieurs facteurs de problèmes ou malchance), deux avions se frôlent, généralement ça leur fait un choc psychologique très violent (= être passé près du très gros accident). Souvent ceux qui ont vécu ça ne reprennent jamais ce type de travail. Bon par contre ça arrive très rarement, ne vous inquiétez pas. Et le dernier accident de contrôle en France est assez ancien. Bref c’est hyper rare.

[ Dernière édition du message le 22/01/2022 à 17:32:18 ]

5996
Citation de sonicsnap :
Contrôleur aérien! Voilà un métier qui doit être éprouvant nerveusement. Du moins j'imagine.. Notamment pour ceux qui ont je ne sais combien d'avions à surveiller en même temps aux abords d'un grand aéroport.


Citation de Splotch :
Ils bossent plutôt en quart de France si j’ai bien retenu. Genre nord ouest, nord est, sud ouest, sud est. Je sais pas comment ça se passe côté Paris.


Bon ça nécessiterait beaucoup d’explications. Mais en gros il y a une organisation assez sophistiquée, et qui évolue grandement à chaque heure. Donc on découpe l’espace aérien en des volumes plus ou moins vastes. Le but est de « réguler » le nombre d’avions gérés par un contrôleur aérien (appelés aussi « aiguilleurs du ciel »).

Il y a un nombre maxi d’avions qu’un contrôleur peut gérer à la fois et en toute sécurité. Si le nombre d’avions devient trop important, on va couper le volume en deux, et ajouter un contrôleur ; c’est ce qu’on appelle « dégrouper », car évidemment tous ces secteurs sont prévus à l’avance. Tout comme le nombre de contrôleurs nécessaires. Et à l’inverse, si le trafic baisse car c’est une heure creuse, on « regroupe », pour éviter qu’un contrôleur ait trop peu d’avions à surveiller, ce qui pourrait réduire son attention.

Ensuite il y a plusieurs familles de volumes. Il y a les volumes centrés sur un aéroport, on appelle ça du « contrôle d’approche ». Ça se fait depuis la tour de contrôle de l’aéroport :
- depuis la tour vitrée pour les avions les plus proches, c’est la « vigie » (tower in english)
- et depuis une salle sans vitres (donc uniquement des écrans radar) pour les avions plus éloignés, c’est « la salle IFR » (approach in english)

Pour les avions en vol horizontal, donc assez hauts, l’espace de la métropole est divisé en 4 quarts. Là ce sont des « centres de contrôle en route » qui guident les avions (« en route » par opposition à « en approche »). Ce sont les CRNA, Centres Régionaux de la Navigation Aérienne, à Brest, Bordeaux, Reims et Aix-en-Provence.

Il y a un cas particulier : en région parisienne un CRNA sert à faire l’interface entre le vol vraiment haut, et le contrôle d’aéroport. C’est parce-qu’il y a beaucoup d’avions dans peu de place, et avec 2 terrains très actifs : Orly et Roissy. C’est le CRNA d’Athis-Mons qui s’occupe de ce volume intermédiaire.

[ Dernière édition du message le 22/01/2022 à 17:34:49 ]

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Yep merci, c'est compliqué tout ça :bravo:

Bon tu n'es pas contrôleur (d'ailleurs je suis content pour toi, trop dur ce métier !) mais tu es bien dans le bain :bravo:

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

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En fait, sous l'apparence d'une situation ultra complexe, se déroule une chorégraphie aéro-parfaite.
Il faut savoir que la gestion finale des vols des liners sur un aéroport, soit environ 15 minutes avant l'atterrissage, ainsi que les départs jusqu'à une certaine altitude, sont gérés par un seul contrôleur. Avant ces phases, c'est un autre contrôleur qui gère les changements de niveaux de vols à l'arrivée pour diriger les appareils vers la finale, et une fois que l'appareil est sur le « rail » final, ce contrôleur passe le « strip contrôle » qu'il a rempli au contrôleur qui va s'occuper de la finale. C'est évidemment le même contrôleur qui s'occupe des appareils en attente de décollage pour éviter des ordres antagonistes, sauf si l'aéroport comporte une piste dédiée aux atterrissages et une autre aux décollages, comme à Roissy. Sur les aéroport n'ayant qu'une piste, le contrôleur se tortore seul le trafic départs et arrivés avec parfois des intervalles de 3 ou 4 minutes entre chaque. C'est rare, mais il peut y avoir des petits « bugs »
Bon, là, on est dans la phase « espace inférieur », et brièvement on peut parler des appareils qui ne font que survoler le territoire et qui sont contrôlés par les services de contrôles des appareils en route qui eux évoluent dans « l'espace supérieur »( au dessus du fl 195), avec leurs propres fréquences radios dédiées auquel n'ont pas accès les vols VFR de l'étage inférieur. Ces contrôleurs de l'espace supérieur n'ont pas de visuel direct sur les appareils de passages autre que sur leurs écrans. D'ailleurs le bâtiment du contrôle en route d'Aix en Provence se trouve pratiquement en centre ville.