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Qu'est-ce qui vous agace automatiquement au taf ?

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Sujet de la discussion Qu'est-ce qui vous agace automatiquement au taf ?

Oper-8 Downtempo, ambient | beMYsound Musique à l'image | Fake Luxury Shoegaze, dreampop, synthwave | SeizePads Chillhop, trap, drill

Nord Electro 3 volé | Générateurs de texte

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8371
J'ai connu ça aussi, des heures sup non payées. Pas d'heures allouées sur une affaire : "Tu comprends, c'est un copié-collé de l'affaire Z, donc tu reprends les caractéristiques, tu changes les intitulés des cartouches et tu lances le truc" ! Une fois bien renseigné, on se rend compte que les 2 tiers des caractéristiques correspondent pas pour une affaire vendue au ras des paquerettes. Et ben, on fait les heures sup pour pas pénaliser les potes de l'équipe, pour pas pénaliser le client, qui n'y est pour rien si le commercial est une grosse glinche, et parce qu'on aime un peu notre boulot. Et puis dès qu'on a l'occaz' (et si on l'a pas, on la provoque) on va faire une grosse tête au commercial qui a pris sa petite prime et s'en est lavé les mains.
Les gens qui ont une conscience pro, ça existe et les chefaillons jouent bien là dessus.

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

8372
Citation de Patrick :
Et bien pourquoi est ce qu'ils se font chier ? A ce niveau la si ils se mettent à plusieurs à appliquer très bêtement leur fiche de poste, les postes seront ouverts très très vites.



+10000


Tu fais le strict minimum et t'attend que ça soit le gros bordel.
8373
C'est un peu ce qui se fait déjà aux échelons supérieurs quoi.
8374
Tiens une bien bonne:
L'an passé, grand projet participatif à la MPT: On crée une "give-box", un genre de présentoir où les gens du quartier déposent des objets en bon état dont ils ne veulent plus. Le principe: On peut prendre ce qu'on veut à condition de mettre qqch à la place.
On met les gamins sur le coup: Rdv à la rivière, qui avait connu une crue monstrueuse 2 ans plus tôt, et dans une anse de laquelle , au retrait des eaux, s'étaient entassées des montagnes de bois flotté bien travaillé par les flots en furie.
On sélectionne tous les bois d'œuvre qu'on peut trouver (planches, planchette, tasseaux, solives, on remplit deux fourgons, puis, avec des parents, on monte une sorte de meuble étrange en assemblant tout ce fourbi.
Les petits terminent par de belles touches de couleur.
Il a fallu plusieurs mois pour dynamiser les gens autour du projet, mais cette année, à la rentrée d'Octobre, ça y était: Le bidule était plein!
Magnifique! Ca marchait!
On avait collé ça bien au milieu d'une sorte de grande cour intérieure, qu'on appelle "l'Atrium", lieu de passage obligé pour se rendre dans les salles d'animation...

La semaine passée, les connards inflexibles de la commission de sécurité passent: Inflammable. Dangereux. Poubelle.

Ils m'avaient déjà fait le coup voici 3 ans: Une sculpture en bois (participative) qui se propageait au plafond d'une grande salle de médiathèque (qui du coup devenait une sorte de "plancher" à l'envers: Autre lecture des espaces, des volumes, formidable expérience participative et visuelle. En plus on pouvait tirer des ficelles qui pendaient, déclenchant des mouvements, des sons, etc...)
Ils sont passés une semaine plus tard (sans doute prévenus par une bonne âme (le factotum du bâtiment avait suivi les opérations d'un œil torve... je m'étais arrangé pour que tout tienne pendu sans faire le moindre trou! Impossible de nous coincer là-dessus... le type bouillait intérieurement!)).
-> démontage immédiat-> poubelle.

Encore une dérive sécuritaire: On bataille pour mettre en place des trucs étonnants et socialement dynamisants; c'est long, c'est difficile, mais c'est indispensable.
Là-dessus un abruti à qui on a confié un pouvoir se pointe, en use sans aucun discernement, et a le dernier mot (Fatalitas! Sécuritas!)... On m'a parlé, dans cette commission, d'un type borné, intransigeant et guère aimable: Un pompier bien sûr: la crème de la crème, les rebuts qu'on n'a voulu ni dans l'armée et ni dans la police, mais affublés du même esprit de merde exactement.

Je vais finir par tirer dans le tas.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 23/12/2016 à 23:26:26 ]

8375
Citation de CloudBreak :
C'est un peu ce qui se fait déjà aux échelons supérieurs quoi.


Du coup ils embauchent aux échelons supérieur quoi, pour ça que tu te retrouves avec des n+42.

À moins que tu adores ton travail, que t'y connaisse tout le monde et que tout le monde se creve le cul pendant un laps de temps parce que tout le monde sait que c'est une période galère. Je vois pas l'intérêt de se tuer à la tâche gratuitement.

[ Dernière édition du message le 23/12/2016 à 23:53:22 ]

8376
Ory : ouais (décou)-rageant !
8377
Citation :
Cerise sur le gâteau, elle a été en arrêt 3 semaines pour surménage (notamment après son accident où elle avait aussi un peu morflé). Elle a reçu un joli courrier disant que, selon la procédure en vigueur, elle perd les quelques journées de RTT correspondant à cette période.

Elle s'en est ouverte à la DRH disant qu'elle reconnaissait que c'était la règle, mais qu'elle trouvait ça tout de même quelque peu abusé compte tenu des circonstances. Il parraît que ça aurait "agacé" la DRH.

Les moments où la règle est la règle, et où elle mène à de la merde... :(
8378
Citation de Djardin :
Une histoire de service publique, donc du fait que si tu ne bosses pas, c'est le public (l'intérêt général, la santé des gens) qui en pâtit,

Citation de youtou :
Après j'avais déjà parlé ici de ce réel souci dans la fonction publique, celui de pas faire ses heures sup' gratos, pour certains boulots : le magistrat que je connais, s'il bossait pas 80h/semaine, tout simplement c'était soit un présumé coupable qui restait en prison préventive pendant 6 mois pour rien, soit une famille de victime d'homicide avec barbarie qui n'avait aucun coupable présenté...

mais là on est pas dans la fonction territoriale, mais la fonction publique nationale, d'où mon questionnement initial.

Ma mère, assistante sociale, relevait aussi de la fonction publique territoriale. Ce qui n'empêchait pas que quand il fallait placer un gosse en urgence, sauver une famille avec enfants en bas âges d'une coupure d'eau ou d'électricité quand ce n'était pas d'une expulsion ou trouver un lieu d'accueil pour une femme battue menacée de mort par son mari, ben elle était pas à 1/2 heure ou une heure près pour terminer sa journée. Et comme au fil des années, la taille de population qu'elle avait en charge n'a cessé d'augmenter (et le nombre de gens en situation de détresse aussi), ben elle récupérait pas des masses. Si tu rajoutes quelques réunions le soir, l'addition devait être salée en fin d'année. Mais ma mère n'était pas du genre à compter ça.

Ma frangine (qui n'est pas non plus du genre à compter, mais on leur a mis des pointeuses) s'occupe de monter des dossiers pour les projets de collectivités locales qui sont co-financés par la région. Rien de grave ? Ben sauf que si un dossier traîne, c'est un lieu culturel ou touristique, une pépinière d'entreprises ou carrément une zone industrielle qui peut prendre des mois de délai.

Il n'y aurait pas mort d'homme, mais derrière tout ça, il y a de l'activité économique, des emplois, des projets, souvent imbriqués en cascade.

Si on ajoute à ça :
- qu'elle aime son taff
- que, comme beaucoup de personnel du service public (n'en déplaise à une certaine droite pour qui ça ne serait que des fainéants parasites qui font rien qu'à coûter des sous), elle a un vrai sens du service public et donc, la mission qu'on lui donne doit être remplie
- que la montée en charge s'est fait progressivement et assez insidieusement jusqu'à saturation
- que les services publics n'échappent à la mode de management actuel qui fait qu'un employé n'en fait jamais assez et que s'il est débordé, c'est qu'il gère mal ou n'est pas assez compétent

tu en arrive à cette situation dingue.

Je ne sais pas ce qu'elle et ses collègues vont faire. Le pire, c'est que ça ne sera probablement rien si on leur file un sussucre.

Ceci dit, son cas, même s'il est délirant quantitativement, n'est pas exceptionnel. La très grande majorité des gens que je connais, du public comme du privé, souffrent de plus en plus du volume de travail qu'on leur demande. Pendant ce temps, des millions de gens souffrent de ne pas avoir de travail.

[ Dernière édition du message le 04/01/2017 à 05:34:16 ]

8379
Au passage, c'est quand même assez lol cette histoire de pointeuses.

Pourquoi met-on des pointeuses dans un service qui en était dépourvu ? Pour moi, deux hypothèses :
- on pense que les gens tirent au flanc et on veut donc les surveiller
- on pense que les gens bossent trop et on veut en être sur et en tirer les conséquences et limiter leur ardeur excessive.

Si la motivation était la seconde, ben c'est gros fail. Si c'était la première, ben le vieux gag de l'arroseur arrosé, ça marche toujours. :-D

(notons au passage que les pointeuses s'arrêtent de compter après 19h30. Il doit donc bien traîner encore quelques heures sup non comprises dans les 160 heures).

[ Dernière édition du message le 04/01/2017 à 05:40:18 ]

8380
Citation :
(n'en déplaise à une certaine droite pour qui ça ne serait que des fainéants parasites qui font rien qu'à coûter des sous


je crois que dans leur système de pensée, totalement déconnecté de la réalité, ils en viennent à penser que ce sont les prisonniers qui paieront les prisons, les enfants battus qui paieront les éducateurs, etc. Après tout les malaldes paient bien les médecins.


Sinon, agace : un impétrant devait m'envoyer des fichiers à mixer cette nuit pour que je les choppe dès potron minet, évidemment il l'a pas fait, et là il pionce. Bref une journée de perdue.