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opinion Qu'est ce qui vous navre automatiquement ?

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le reverend

33779

Vie après AF ?

Membre depuis 21 ans

Sujet de la discussion Posté le 11/05/2004 à 12:45:40

Bon, celui-là il me manquait comme thread.

J'ai mis longtemps à le conceptualiser, mais là, je crois que c'est bon.

C'est parti...

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)

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Anonyme

30851

43626 Posté le 23/10/2018 à 10:04:07

Citation :

PT: Tu t'attendrais à quel salaire en sortant de licence? Encore heureux qu'on leur fasse pas un pont d'or... La situation serait encore pire! La (relative) précarité de la situation économique reste le dernier "critère de sélection"..

Niveau bac+5 c'est pas licence mais master et avec un concours en prime. C'est le niveau que j'ai aussi. Et en ce qui me concerne si on me propose moins de 30k€ par an (et encore dans une ville "pas cher" et sans compter les avantages) je ne poursuis même pas la conversation. Je connais pas mal de gens qui sortent avec ce même niveau qui commencent sans problème entre 36k€ et 40k€ par an en négociant un peu et en sortant d'une école un peu connue.

[ Dernière édition du message le 23/10/2018 à 10:06:20 ]

Dr Pouet

52038

Membre d’honneur

Membre depuis 21 ans

43627 Posté le 23/10/2018 à 11:06:18

Citation :

Professeur braquée par un élève

Un élève qui voulait faire l’école de la vie selon Benalla. :oops2:

C'est bien l'homme qui cause le dérèglement climatique - AudioFanzine sans PUBlicité

sqoqo

7050

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43628 Posté le 23/10/2018 à 11:10:39

will_bru

25366

Vie après AF ?

Membre depuis 17 ans

43629 Posté le 23/10/2018 à 11:12:07

C'est pas pour relancer le débat, mais bon, peut être le port de lunettes devrait être obligatoire

Bretagne : des chasseurs confondent des surfeurs avec des faisans

In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...

Vos meilleures BO

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8173

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Membre depuis 20 ans

43630 Posté le 23/10/2018 à 11:17:17

@Will, je pense aussi que des enseignants qui ont cette attitude en ont entendu beaucoup de la part des parents. Je vois surtout qu'il y a une méfiance de part et d'autre.

@Chris, sur l'image : il faut voir d'où on venait avant sur les enfants. Mes parents ont connu l'école dans les années 50 et 60, et bien ma mère se faisait attacher la main gauche dans le dos pour la forcer à écrire de la droite et comme elle pétait des câbles, enfermée dans la cave à charbon ! Mon père a connu l'internat version curetons et ambiance militaire.
Et le statut des enfants en famille n'était pas bien folichon non plus. Le crédo d'une de mes arrières grand-mère c'était qu'un enfant ça doit fermer sa gueule, ça a à peine le droit d'exister ces machins là.
Je rappelle que la déclaration des droits de l'enfant de l'ONU ne date que de 1959.
Je pense que pour quelques enfants pourris gâtés, on a surtout des générations entières qui ont des conditions bien plus épanouissantes.

@Chris : sur les jeunes profs qui sont envoyés en collège "nul". C'est bien le problème de ces collèges difficiles, (presque) personne ne veut y aller et de nombreux profs qui auraient l'expérience s'en vont dans des bahuts plus privilégiés. Heureusement, il en reste quelques-uns qui ont la foi et se sentent plus utiles dans ces quartiers.

@oryjen : +1. Ceci dit, les IUFM ont été rétablis sous le nom d'ESPE.

@Patrick Truelle : oui, la paye est mauvaise comparée aux études mais, heureusement, il reste les vacances, même si on en demande de plus en plus aux profs.

De manière générale, on demande trois choses contradictoires à l'école : instruire, éduquer et former (trouver un travail) sur fond social de lutte des places acharnée. Et je me dis depuis un bon moment qu'un pays qui n'investit pas massivement dans son système scolaire pour le réformer en profondeur est un pays qui ne croit pas en son avenir.

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

[ Dernière édition du message le 23/10/2018 à 11:19:24 ]

Will Zégal

77678

Will Zégal

Membre depuis 23 ans

43631 Posté le 23/10/2018 à 11:19:13

Citation de Patrick :

Citation :
La preuve disent certains profs, quand je convoque (ah oui ? "convoque") les parents à un rendez-vous, beaucoup ne viennent pas.
- A quelle heure le rendez-vous ?
- 16h30 ou 17h00
- pratique pour les parents qui travaillent.

Désolé de dire ca mais avec des clichés aussi débiles que ça tu m'étonne que tes potes profs préfèrent éviter le sujet.

Mais l'argument du "j'travaille moi m'sieur" franchement bravo ! Pis y'a beaucoup d'arabes aussi qui viennent juste pour les alocs aussi hein ? Et le diesel, du rackett !

1- le "cliché" en question, ce sont les propos entendus de la part de profs eux-même. Ou d'instits.
2- le "cliché" en question est une pratique dénoncée par certains profs eux-même
3- ben oui, il y a des gens qui travaillent ET qui n'ont pas la possibilité de s'échapper du boulot, sauf à poser une journée de congé pour peu que leur employeur la leur accorde. Tout le monde ne bosse pas dans des boîtes ou à des postes où on leur laisser une gestion de leur temps et horaires de travail. Bizarrement, moins tu es haut dans l'échelle sociale ou des métiers, moins tu as cette liberté de te barrer un jour un peu plus tôt du boulot pour aller rencontrer les profs de tes enfants.

Et sans aller jusqu'au ON/OFF possible/pas possible, ceux qui disposent d'un peu de tolérance de leur employeur le permettant de la souplesse quelques fois par an préfèrent réserver cette tolérance aux cas de force majeure, genre gamin malade, problème de transport, etc.
Je ne pense pas que ça soit la peine de la faire, mais je peux te faire une liste longue comme ça de métiers ou de secteurs où tu n'as pas cette possibilité de t'échapper aux heures de boulot.

Ensuite, il y a une autre population qui semble très réticente à aller rencontrer les profs, ce sont les personnes d'origine étrangère qui maîtrisent mal le français. Cela permet à certains instits sensément de gauche de déclarer qu'ils ne s'occupent pas de leurs enfants (précision : ce n'est pas un cliché, mais propos entendus par moi-même ou rapportés par des gens dignes de confiance).

Sauf que quand tu parles à peine la langue de ton pays d'accueil, va t'en rencontrer quelqu'un d'aussi dépositaire du savoir et du bon usage de la langue qu'un prof ou un instit. Non seulement tu risques de ne rien comprendre, mais faut pas avoir trop de fierté (peut-être mal placée, mais quand même) pour y aller.

Tient, ça me fait justement penser à un article sur le sujet qui signalait que l'origine sociologique des enseignants était majoritairement les classes moyennes éduquées et cultivées et qu'il y avait donc un faussé de classe avec les classes populaires, ce qui pose des problèmes de relation.

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Membre depuis 20 ans

43632 Posté le 23/10/2018 à 11:36:29

@Will, il y a aussi le téléphone aujourd'hui.

Et parfois les grands frères ou grandes sœurs ou tantes qui maîtrisent la langue. Dans les cas où il n'y a pas d'interlocuteur francophone ou anglophone, les profs peuvent demander un interprète (bon, faut parfois pouvoir le trouver même en région parisienne).

Ceci dit, des parents qui ne s'occupent pas de leurs enfants, il y en a partout. Chez des parents pauvres parce que conditions sociales de merde, travail de nuit, familles où on ne parle jamais des problèmes mais où l'autorité se fait à la main. Chez des parents riches, ça se trouve aussi, sauf qu'ils payent des gens pour s'occuper de leur môme. Dans les deux cas, j'ai vu des enfants paumés tellement les parents étaient loin de ce que vivait leur progéniture.

Après, oui, il y a de tout chez les profs et donc des profs qui ne tiennent pas compte des parents à qui ils ont à faire. Mais encore une fois, il y a aussi des parents qui mettent pas mal de pression sur les équipes. Dans tous les cas, je vois des attentes et en même temps une méfiance plus grandes autour de l'école.

Et l'un des problèmes des profs est qu'ils ne sont jamais sortis de l'école, et qu'ils étaient en général bons élèves et dans des familles en ascension sociale. Ils ont donc parfois des difficultés à envisager ce qu'est la vie dans le reste de la société.

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

Will Zégal

77678

Will Zégal

Membre depuis 23 ans

43633 Posté le 23/10/2018 à 11:53:45

+1
Et je ne suis pas en train de dire que les enseignants sont responsables de tout. J'ai beaucoup contre l'éducation nationale elle-même comme système. Chez les profs, il y a de tout, comme partout. Des gens formidables qui se mettent en 4 pour les mômes dont ils ont la charge, des gens qui essayent comme ils peuvent de pousser les murs rigides des structures et des programmes pour faire des choses intéressantes, des abrutis, des gens intelligents, des gens qui se foutent des mômes et ont choisit le métier pour la paye, les vacances et/ou parce qu'ils aiment les maths ou le français, pas les mômes ou enseigner, des gens qui sont connectés aux réalités socio-économiques et d'autres qui sont dans leur bulle.
Le truc que je reproche à la plupart, même les meilleurs que je connais (et que j'aurais aimé avoir comme profs), ceux qui n'ont jamais connu que l'école (et pas ceux qui sont arrivés tardivement dans le métier, ce qui change tout), c'est surtout
- leur grand aveuglement devant la réalité que l'école (ils se targuent d'assurer une promotion sociale égalitaire alors que les chiffres montrent que l'école perpétue, voire amplifie les écarts sociaux)
- la façon dont ils refusent toute critique extérieure de l'école et de l'EN. Eux-même peuvent parfois en dire pis que pendre, mais que quelqu'un qui n'est pas prof profère la moindre critique envers l'EN et ils montent sur leurs pour défendre l'institution bec et ongles.

Sinon, j'ai plein de choses à dire de bien sur les profs. A commencer par le fait que sans eux, les troupes de militants politiques seraient bien maigres, les association sportives, mais surtout culturelles et "caritatives" aurait bien du mal à fonctionner et beaucoup de séances de cinéma art et essai ou documentaires et certains concerts ou vernissages seraient encore plus vides.
C'est déjà beaucoup.

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Membre depuis 20 ans

43634 Posté le 23/10/2018 à 12:01:55

Bien vu.

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

Will Zégal

77678

Will Zégal

Membre depuis 23 ans

43635 Posté le 23/10/2018 à 12:14:17

Citation :

Ceci dit, des parents qui ne s'occupent pas de leurs enfants, il y en a partout. Chez des parents pauvres parce que conditions sociales de merde, travail de nuit

Cela me rappelle une situation dans mon bled : dans une des cités HLM un peu craignos (mais pas trop non plus), il y a eu à un moment de plus graves problèmes, avec notamment des violences qui ont conduit à l'hospitalisation d'un papy, agressé (comme d'autres) par une bande de mômes. On parle de pré-ados !

La plupart des mômes étaient plutôt braves et récupérables, mais il y en avait un qui était une vraie petite teigne et entraînait les autres.
Réponse policière / judiciaire quasi impossible et peu souhaitable. Un des conseillers municipaux, ancien sportif de haut niveau et une marmule, avait pris le môme entre 4 yeux et l'avait menacé d'une bonne beigne s'il continuait à faire le con. ça l'avait un peu calmé, mais pas longtemps.

Le même conseiller municipal a rencontré la mère, très concernée par la situation de son môme, mais complètement dépassée. Femme seule élevant trois enfants en faisant des ménages à dache, c'est à dire rentrant tard le soir et laissant par force ses mômes sans surveillance de la sortie de l'école à assez tard le soir.

Vu la gravité des actions du mômes, il est quand même passé par la case judiciaire, mais surtout, le conseiller municipal a trouvé à la mère un boulot bien moins loin et avec des horaires plus compatibles avec ceux de ses mômes. Moralité : problème résolu. La petite bande qui à elle seule foutait la merde dans le quartier s'est calmée. Plusieurs mômes ont ainsi très probablement échappé à un avenir judiciaire et tout le monde a retrouvé le calme et la possibilité de se balader sans crainte dans le quartier.

Chris Kazvon

17165

Drogué·e à l’AFéine

Membre depuis 14 ans

43636 Posté le 23/10/2018 à 12:24:41

En fait finalement on est d'accord :bravo:

Chris Kazvon

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Introduction à Hornresp et Tutoriels - Tutoriels Vidéo pour Room EQ Wizard

oryjen

17492

Drogué·e à l’AFéine

Membre depuis 20 ans

43637 Posté le 23/10/2018 à 12:48:47

Belle histoire humaine, peut-être pas si rare en fait... Par électoralisme bas-de-plafond, on pointe plus volontiers les problèmes que les solutions.
Je ne sais plus qui, ici même, disait l'autre fois que d'après lui en cas de problèmes collectifs en réalité la solidarité et l'entraide prennent généralement le dessus.
Je souscris à cet avis, en soulignant que ça fonctionne beaucoup moins quand la plupart vont bien et que seuls quelques-uns ont des ennuis.
Devinez pourquoi...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

Anonyme

647

43638 Posté le 23/10/2018 à 12:50:21

Citation :

en cas de problèmes collectifs en réalité la solidarité et l'entraide prennent généralement le dessus.

c'est JB qui le dit, je crois. à mon avis, ça se joue à pile ou face...

Will Zégal

77678

Will Zégal

Membre depuis 23 ans

43639 Posté le 23/10/2018 à 12:57:21

Ben dans le cas présent, à part quelques réacs (ou personnes simplement excédées à juste titre) qui auraient voulu qu'on mette en taule des mômes de 8 à 13 ans, mais globalement, le quartier était pour qu'on règle le problème et que les mômes arrêtent leurs conneries plutôt que les foutre en zonzon où leur vie risquait bien de prendre une tournure pas franchement folichonne.

Je parle du "conseiller municipal" parce qu'il était en première ligne et fédérateur de part sa position, mais il n'est pas le seul à s'être bougé. C'est d'ailleurs pas lui qui a embauché la mère du gamin. :-D

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Membre depuis 20 ans

43640 Posté le 23/10/2018 à 13:07:56

Ben tiens, nouveau rapport de l'OCDE sur l'équité dans l'éducation qui n'est pas brillant pour la France.

Citation :

Autre donnée significative concernant ces performances en sciences : les élèves issus de milieu défavorisé ont obtenu 441 points à l’évaluation contre 558 pour ceux de milieu favorisé. Cette différence de 117 points, encore l’un des plus élevé de l’OCDE (la moyenne est de 88), représente « l’équivalent de presque quatre années de scolarité »
[...]
[en France] les adultes dont les parents sont diplômés de l’enseignement supérieur ont 14 fois plus de chance d’obtenir à leur tour un diplôme du supérieur que ceux ayant des parents avec un niveau d’éducation moins élevé. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, cet écart de chance est de 11 fois plus élevé. Preuve qu’il est possible de faire bien mieux, il n’est que 3 fois plus élevé en Nouvelle-Zélande et 4 fois plus élevé au Canada, en Estonie, en Finlande et en Suède.

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

Will Zégal

77678

Will Zégal

Membre depuis 23 ans

43641 Posté le 23/10/2018 à 15:31:11

Voilà. Alors quand des profs qui sont par ailleurs des amis que j'aime beaucoup tant sur le plan personnel que sur leurs engagements (et dont je sais les qualités d'instit pour avoir des enfants d'amis passés dans leur classe) me disent "je me bats pour l'éducation nationale parce que c'est la seule à donner les mêmes chances à tous les enfants", j'avoue qu'un tel aveuglement me laisse pantois. :8O:

Anonyme

12318

43642 Posté le 23/10/2018 à 15:34:25

En même temps, quelle alternative y a-t-il ? :noidea:

Anonyme

24289

43643 Posté le 23/10/2018 à 15:38:19

Rue sueur talent.

Chris Kazvon

17165

Drogué·e à l’AFéine

Membre depuis 14 ans

43644 Posté le 23/10/2018 à 15:45:12

Citation de Joeko :

Ben tiens, nouveau rapport de l'OCDE sur l'équité dans l'éducation qui n'est pas brillant pour la France.

Citation :
Autre donnée significative concernant ces performances en sciences : les élèves issus de milieu défavorisé ont obtenu 441 points à l’évaluation contre 558 pour ceux de milieu favorisé. Cette différence de 117 points, encore l’un des plus élevé de l’OCDE (la moyenne est de 88), représente « l’équivalent de presque quatre années de scolarité »
[...]
[en France] les adultes dont les parents sont diplômés de l’enseignement supérieur ont 14 fois plus de chance d’obtenir à leur tour un diplôme du supérieur que ceux ayant des parents avec un niveau d’éducation moins élevé. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, cet écart de chance est de 11 fois plus élevé. Preuve qu’il est possible de faire bien mieux, il n’est que 3 fois plus élevé en Nouvelle-Zélande et 4 fois plus élevé au Canada, en Estonie, en Finlande et en Suède.

C'est malheureusement ce que j'ai constaté durant mes études.

Y a à mon avis deux grands facteurs:

-la thune ! Déjà si l'école est loin de chez les parents, tout le monde ne peut pas payer un appart ou une chambre en plus. Et on parle même pas du prix de la scolarité dans les écoles type commerce avec des frais de scolarité à un an de smic.
(Accessoirement, un gosse qui a des difficultés, tous les parents ne peuvent pas lui payer des cours en rab')

-un état d'esprit de "c'est pas pour moi je suis pas assez bon"..... Renforcé par les anecdotes sur le dénigrement des intellos qui ont été citées précédemment ?

Chris Kazvon

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Will Zégal

77678

Will Zégal

Membre depuis 23 ans

43645 Posté le 23/10/2018 à 15:45:56

Citation de bassmanklm :

En même temps, quelle alternative y a-t-il ?

Très peu parce que le grand corps de l'EN bloque toute alternative.

Il y a bien quelques lycées alternatifs, mais ils ont un mal fou à se financer et à perdurer. Il y a bien quelques classes expérimentales aux méthodes alternatives (genre Montesori mais pas que), mais elles restes ultra marginales quand elles ne sont pas fermées au bout de quelques années malgré les réussites.

On voit bien que l'esprit de l'EN, c'est "la même chose pour tout le monde" au prétexte d'être égalitaire, alors qu'on voit que ça ne fonctionne pas.

Restent les écoles privées. Je ne connais que la situation bretonne et un peu de l'ouest parisien. L'ouest parisien, ce sont essentiellement des écoles de bourges, souvent (ultra) catho.

En Bretagne, il y a Diwan (école bilingue breton-français) qui a un esprit laïque, des méthodes un peu différentes et obtient de bons résultats, mais c'est la galère pour les faire vivre financièrement et en permettre l'accès à tous.
Et il y a l'école catholique, très répandue ici, ouverte à tous sans distinction de revenus (à nuancer, mais en gros c'est le principe) et, généralement, pas trop confessionnelle (ceci dépendant en partie des évéchés et des établissements. L'école privé morbihannaise, seule département breton à droite, est plus réac et plus confessionnelle par exemple que l'école privée costarmoricaine assez marquée "cathos de gauche")

Un de mes meilleurs potes, ancien musicien pro, militant coco depuis le berceau et devenu prof de musique dans le privé (après des vacations dans le public), me dit souvent avec tristesse que c'est dans le privé qu'ils font ce que l'école publique devrait faire.

Je ne suis pas un défenseur de l'école privée. Je ne suis pas non plus un laïcard. En Bretagne, l'école privée a vraiment, pour des raisons historiques, une position et un ancrage n'ayant rien à voir à ma connaissance avec ce qui se passe ailleurs. Je préférerais pourtant de beaucoup que ça soit l'EN qui offre les alternatives qu'elle laisse aux autre par sa volonté de normalisation à outrance.

[ Dernière édition du message le 23/10/2018 à 15:46:28 ]

Will Zégal

77678

Will Zégal

Membre depuis 23 ans

43646 Posté le 23/10/2018 à 15:49:34

Citation :

Y a à mon avis deux grands facteurs:

Tu oublies l'environnement familial. Un môme à qui ses parents lisent des histoires chaque soir depuis tout petit n'aura évidemment pas le même rapport à la lecture qu'un môme d'une famille où il n'y a pas un bouquin.
Un môme dont les parents bouffent de la culture bourgeoise n'aura clairement pas les mêmes chances qu'un môme dont les parents ne foutent même jamais les pieds dans un ciné pour ne pas parler d'une expo.
Idem pour l'ouverture et la découverte : un môme qui voyage (même pas bien loin), voit d'autres lieux, d'autres gens, etc n'aura clairement pas les mêmes chances qu'un môme qui ne quitte jamais son village ou sa cité.

Etc. etc.

[ Dernière édition du message le 23/10/2018 à 15:57:19 ]

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8173

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Membre depuis 20 ans

43647 Posté le 23/10/2018 à 15:52:37

Les écoles privées sous contrat sont subventionnées par le public.

Sinon, ça commence doucement à bouger à l'EN, au niveau des méthodes d'enseignement et de la nouvelle génération de profs mais il n'y a pas de réforme en profondeur pour contrebalancer les inégalités.

Edit : +1 Will.

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

[ Dernière édition du message le 23/10/2018 à 15:53:34 ]

Anonyme

24289

43648 Posté le 23/10/2018 à 15:56:00

Tu plaisantes, maintenant il y aura un goûter distribué aux élèves. Si ça ce n'est pas de la réforme qui va bien. Avec ça on redistribue les cartes.

[ Dernière édition du message le 23/10/2018 à 15:56:20 ]

Anonyme

1612

43649 Posté le 23/10/2018 à 15:56:18

Pour moi vous oubliez un autre facteur important :

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